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Croyez-vous qu'un nazi de la pire espèce retourne faire du tourisme sur le lieu de son forfait, un massacre atroce de femmes et d'enfants, dans un petit village ?
Croyez-vous que ce nazi puisse trouver aberrant que les villageois lui en veuillent et s'offusque de cela?
Croyez-vous qu'un homme ayant perdu sa femme dans ce massacre pardonne facilement à ce nazi et lui parle de façon raisonnable ?
Croyez-vous qu'on ne raconte pas à une Américaine ce qu'il s'est passé dans ce village, pour je ne sais quelle raison, alors qu'elle se lie avec ces Allemands et s'en va promener avec eux, risquant peut-être sa vie ?
Croyez-vous que les crimes de guerre puissent rester impunis alors même que les auteurs sont connus ?

Bref, me voilà devant toute une série d'aberrations alors que le roman avait bien commencé : nous sommes en Toscane, en 1960, les paysages sont magnifiques, et une femme décide sur un coup de tête de visiter cette campagne flamboyante avec sa petite fille, en voiture. Elles grimpent une route très escarpée, délabrée en beaucoup d'endroits, pour se retrouver coincées à cause d'un éboulement, dans le village où il s'est passé le massacre dont je parlais plus haut, pendant la guerre.

De cette auteure, j'avais lu, comme beaucoup, « Inconnu à cette adresse », inoubliable par sa sobriété profonde… Je peux affirmer que ce roman-ci n'en a pas les qualités, à croire que c'est une autre auteure qui l'a écrit !
N'empêche, cela m'a donné envie de visiter la Toscane, ses collines odorantes, ses paysages amples et ses petits villages pétris d'Histoire. Sous des cieux orageux ou par un soleil éclatant.
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Dans "Jours d'orage", Kathrine Kressmann Taylor livre un magnifique hommage à la culture italienne, à l'esprit italien.
Ces personnages sont d'une étonnante subtilité et son roman est d'une grande beauté, d'une beauté à l'image de cette culture, de cet esprit italien, sans doute…
Il s'agit d'un texte étonnant, noir, dramatique parfois, complexe, sophistiqué.
Il y a de nombreuses qualités littéraires : un crescendo parfait, pour commencer ; mais aussi un style évocateur, simple, qui dit tout ; ou encore une construction très réussie.
On ne retrouve ici certains ( je dis bien : "certains" ) des ingrédients qui ont fait le succès d'Inconnu à cette adresse, tels que l'efficacité narrative ; la simplicité du style ; la subtilité psychologique.
Mais la thématique, le style même, toujours simple, mais d'une façon différente, la longueur du texte, l'atmosphère qui s'en dégage, le crescendo, contribue toutefois à rendre ce roman complètement différent.
Je ne puis qu'admirer la maîtrise parfaite de l'art littéraire affichée par Kressmann Taylor ; son art de la construction ; bref, son don d'écrivaine.
Un excellent roman !...
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J'ai eu par le passé un coup de coeur absolu (comme beaucoup d'entre nous) pour Inconnu à cette adresse (récit épistolaire en période de nazisme) et force est de constater que la romancière américaine ne m'a pas ensuite autant impressionnée, en dépit de ma persévérance à la lire.

Je mettrais néanmoins en joker le récit des dramatiques inondations florentines de 1966, dans son passionnant Journal de l'année du désastre.

Encore une déception pour ces Jours d'orage en Toscane, dont l'année de création reste incertaine. Peut-on parler de thriller historique, mêlé de tension psychiatrique et de romantisme à quatre sous ? Aucune crédibilité dans cette fiction d'une américaine en vacances dans un village italien toujours meurtri par les exactions allemandes, le tout sur fond de bluette amoureuse avec un nobliau local. Sans les images d'une Toscane attirante de beauté, il n'y aurait que peu de choses à sauver.

L'auteure restera surtout connue pour sa remarquable nouvelle, traduite en plus de 20 langues. Indispensable à découvrir, quand on peut contourner ce roman.
Mais ça reste mon avis pour ce qu'il vaut…

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Ce n'est qu'en 2002 que Jours d'orage de Kressmann Taylor est publié . Son auteure Kathrine Kressmann Taylor est décédée en 1997 à l'âge de 94 ans. Surtout connue pour son magnifique roman Inconnu à cette adresse, Kathrine Kressmann Taylor pose ici une fois encore l'éternelle question du pardon pour les crimes de guerre...
1960, Amanda Lashe , veuve depuis peu, quitte les U.S.A pour venir s'installer à Florence . Amanda y a passé 5 années pour ses études d'art , y a beaucoup d'amis et se sent enfin revivre après son veuvage. Lors d'une escapade avec sa petite fille Lisa , un orage violent éclate, la route qui mène à Rocca al Sole est bloquée par des éboulements de terrain, les voilà coincées dans cette petite ville . Une ville normalement tranquille mais la colère gronde, un groupe de touristes allemands s'est installé à l'hôtel et l'un d'eux n'est autre que l'officier responsable des exactions commises lorsque les troupes allemandes ont quitté la ville , laissant derrière eux des corps d'enfants et de femmes. La ville ne les a pas oubliés . le marquis Eduardo Carleone non plus , sa femme faisait partie des victimes.
Ce roman , publié à titre posthume, n' a pas la puissance d'Inconnu à cette adresse , il ne dégage pas la même intensité dramatique , le temps a passé.. Jours d'orage sont datés d'avril 1978 , 35 ans se sont écoulés...
Je retiendrais de cette lecture le huis-clos, l'histoire d'amour entre deux individus déjà éprouvés par la vie, et surtout les paysages toscans .
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Quelle déception !
Aucune originalité dans la trame , les personnages ne sont pas nuancés du tout , l'héroïne vit une merveilleuse histoire d'amour ... enfin je ne vais pas raconter l'histoire .
Le seul point positif du roman est son sujet , hélas , noyé dans un style à l'eau de rose , c'est le thème du pardon , concernant les ' crimes de guerre ' . peut-on dire que la guerre constitue une parenthèse et donc que les crimes commis pendant ces années , doivent être oubliées en temps de paix
Dommage , l'auteur s'est perdue lamentablement en route .
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Toscane 1960. Rocca al Sole, une petite bourgade perchée dans la montagne et soudainement coupée du monde par un orage ayant conduit à un éboulement. Plus de routes, plus de téléphone. Un huis clos en pleine nature.

Les personnages... Amanda, une américaine veuve, plutôt séduisante et disponible. Eduardo, un noble toscan veuf toujours fort vert et disponible. Sa soeur, folle et agressive. Un gros Allemand imbu de lui-même (non ce n'est pas un pléonasme), gras et vindicatif, se comportant comme un seigneur de guerre en territoire conquis. Lisa, 7 ans, fille d'Amanda. Et quelques rôles secondaires, plus ou moins lâches, plus ou moins mous, plus ou moins effacés et par conséquent tout à fait secondaires... d'où leur rôle... secondaire...

En 1945, en représaille aux actions de la résistance italienne (eh oui, ils n'ont pas fait que se mettre à 300 pour décapiter Mussolini), les Allemands en déroute font un dernier "coup d'éclat" et fusillent des femmes et des enfants. Dont, version officielle, la femme d'Eduardo qui fut même torturée. Depuis 15 années ont passé, mais les blessures restent vives. du moins, c'est ce que nous dit Kressmann Taylor, car cela se sent assez peu.

Mais un jour, pile avant l'orage qui coupera le village du reste du monde, ne voilà-t-il pas que les villageois reconnaissent dans ce touriste allemand qui se pavane avec sa famille et ses amis, le capitaine des nazis qui oeuvra en 1945 de triste mémoire. S'immisce alors dans l'esprit de certains un sourd désir de vengeance.

En 240 pages, Kressmann Taylor nous fournit plein de choses. Une love story assez superficielle, rapide et digne des romans photos que lisait ma grand-mère. Un roman sur la Toscane, car la nature est un personnage à part entière (y compris les vieilles pierres que Kresmann Taylor semble fort aimer). Un roman sur la guerre. Un roman sur le pardon et le cours de l'Histoire. A mon avis, seul le roman sur la Toscane est réussi. Il donne envie d'aller en Toscane visiter ces petits villages accrochés à la montagne et adossés à un couvent ou un monastère.

Pour le reste. L'histoire d'amour est plate. La guerre est fort mal rendue. J'ai imaginé le Vieux Fusil tout au long de ma lecture... mais Jours d'orage n'est qu'une bien pâle copie. Et quant au pardon, il est fort mal abordé. Il y a un très beau dialogue entre Eduardo et les partisans de la vengeance, aux alentours de la page 100, de mémoire. Mais à part cela, rien qui m'ait vraiment transporté. On a des caricatures de personnages. Américains, Allemands, Italiens... tout cela relève du domaine de l'image d'Epinal, du cliché rapide et ne m'a pas satisfait du tout.

Le roman non terminé (selon une bonne source) date de 1978, mais n'a été publié qu'en 2002, soit à titre posthume. Cela me paraît crédible. On n'a pas le sentiment d'un livre terminé. Je n'ai pas été convaincu et je ne pense pas que la façon d'aborder le pardon soit la meilleure manière de traiter un tel sujet. le pardon devrait être le thème central. Ici, le thème, c'est une romance à deux balles (sans mauvais jeu de mot pour la vengeance orchestrée vis-à-vis de l'Allemand), à mon avis.
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Est-il possible de surmonter le désir de vengeance, la volonté d'exercer des représailles jugées légitimes, surtout lorsqu'il s'agit de crimes de guerre ? Kressmann Taylor, dans le roman Jours d'orage tente d'apporter une réponse à cette question qui a occupé très longuement les débats politiques et historique de l'après-guerre et dont l'ombre plane encore de nos jours dans nos controverses nationales.
Kressmann Taylor, on s'en souvient, avait admirablement illustré les changements de perception de deux interlocuteurs, l'un résidant dans l'Allemagne nazie, l'autre à l'étranger, dans la restitution de leurs correspondances épistolaires. Ces dernières illustraient la progression de la dictature nazie, son imprégnation dans l'opinion publique allemande, tel un cancer qui gagne un organisme en répandant ses métastases. Dans ce roman c'est le portait d'un homme d'extraction noble, Eduardo Carleone, qui vit en Toscane au coeur d'un village isolé. Nous sommes en 1960 ? quinze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cet homme, très raffiné, pratique la sculpture, est très habité par les arts, l'esthétique, une exigence de vie. On apprend dans le récit qu'il a perdu son épouse, exécuté par les occupants nazis lors d'un massacre dans une bourgade. Une jeune veuve américaine, Amanda Lashe, fait escale dans le village où habite Eduardo, suite à un violent orage qui a rendu les routes d'accès impraticables. Des amis du village, Rocca al Sole, préviennent Eduardo de la présence d'un touriste allemand, Willi Grussmann, qui n'est autre que le tortionnaire qui a participé à ces crimes de 1944, et a tué entre autres l'épouse d'Eduardo.
Kressmann Taylor met alors en évidence les termes des débats moraux de l'après-guerre : la vengeance est-elle actuelle ? Est-elle pertinente quinze ans après ? Peut-on pardonner ?
Eduardo Carleone met en garde les habitants du village, animés par une volonté immédiate d'exercer des représailles sur ce criminel : « Seul un être pondéré peut rendre la justice. Souvenez-vous des mots de Dante :la nature divine voue chacun à un enfer plus adéquat que celui auquel nos efforts maladroits pourraient le conduire. » Au cours d'échanges ultérieurs, Eduardo persévère dans l'emploi d'un argumentaire identique : « Permettez-moi de vous rappeler que l'Italie a renoncé au vol et au meurtre. (…) Réfléchissez à ce que vous vous apprêtez à faire. Voulez-vous vraiment revenir aux jours du fascisme, au sang et à la haine ? »
Jours d'orage est un beau roman, qui rend hommage à l'Italie, à la Toscane, à son patrimoine artistique, c'est aussi le portrait d'une idylle entre Amanda et Carleone, finement dévoilée, comportant également un dénouement inattendu. Les thématiques de la faute, du pardon, de la responsabilité y sont évoquées d'une manière équilibrée : l'auteur nous rappelle incidemment que ce questionnement nous habitera longtemps encore et qu'il n'est pas de réponse univoque à ces questions que nous nous posons, au fil de l'actualité.
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Bon roman que cette courte histoire qui nous plonge dans la Toscane d'après-guerre. Kressmann Taylor nous fait découvrir les portraits de ces paysans des montagnes aussi différent les uns que les autres, leurs rudesses et leurs coeurs parfois en fond d'après-guerre. La fin est tout aussi surprenante dans un style ressemblant à Inconnu à cette adresse, et qui nous laisse pantois.
A lire pour tous ceux qui ont aimé Inconnu à cette adresse!
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Ce roman se situe dans l'Italie d'après guerre. Une mère et sa fille, pour échapper à un terrible orage, sont obligés de se mettre à l'abri dans un village isolé, alors qu'elles partaient en excursion. Dans ce village, elles font connaissance avec des personnes meurtries par les crimes nazis, qui se sont déroulés quatre ans plus tôt. Elles vont surtout connaitre le marquis Eduardo Carleone, qui a perdu toute sa famille durant cette période, et sa soeur, déséquilibrée et perturbée. L'arrivée en touristes d'anciens Nazis va bouleverser la vie de ces villageois, et réveiller les rancoeurs.
Ce roman mêle habilement différents genres : Histoire, romantisme en suspens. Kressmann Taylor nous plonge ici dans un village qui tente tant bien que mal de se remettre de ses malheurs, avec sa finesse d'écriture habituelle.
De plus, le final de ce roman est surprenant. À lire absolument (ou à relire).
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Autant j'ai adoré "Inconnu à cette adresse" par son aspect elliptique et ô combien cruel autant j'ai trouvé niais et sans grand intérêt ce roman sentimental de Katherine Kressmann Taylor.
Sortez les violons, c'est parti : Amanda Lasche est une jeune (et belle !) veuve Américaine qui a décidé de partir vivre à Florence, en Toscane, avec sa petite fille afin d'oublier le drame vécu et permettre à sa fille de grandir dans un univers de beauté et de culture.
A la faveur d'un orage et d'une panne de voiture elle se retrouve isolée avec sa fille dans le village de Rocca al Sole où elle rencontre un ingénieur à la retraite veuf (encore beau et bien conservé, marquis évidemment !), Eduardo Carleone.
Ce village peine à se remettre des blessures de la guerre, d'autant plus que l'un des bourreaux ayant commis des exactions au moment de la retraite de 1944, Herr Grussmann, s'y trouve en vacances avec sa famille.
Les esprits s'échauffent, les villageois veulent se venger, et seul Eduardo arrive à apaiser les tensions : "Il avait compris que la colère altère le jugement et étouffe la pitié.", mais pour combien de temps encore ?

Le synopsis est tout à fait digne d'un téléfilm de l'après-midi diffusé sur certaines chaînes de la télévision, les ficelles sont grosses, très grosses, et le style ma foi n'est pas des plus splendides.
Il n'y a aucune surprise dans cette histoire, ça sent la romance bluette à mille lieues à la ronde entre la jolie veuve et le beau veuf malgré la différence d'âge, de classe sociale et de nationalité.
J'ai connu des histoires d'amour un peu mieux amenées et un peu plus subtiles.
S'il n'y avait que cela … j'ai aussi pris ce livre car il y avait un contexte historique, j'aurai peut-être mieux fait de m'abstenir car si j'espérais une belle histoire comme dans "Le vieux fusil" ça ressemblait plus à une sous-vendetta.
Les personnages sont tous des archétypes, il n'ont aucune originalité et l'ensemble est très manichéen : d'un côté les gentils et de l'autre les méchants.
Et au milieu ?
Rien, à part peut-être une rivière qui y coule.
Les caractères sont donc exagérés : Amanda est une damoiselle en détresse en recherche d'affection, Eduardo est un homme vieillissant qui va de nouveau découvrir l'amour, les villageois sont tous décidés à se venger et Herr Grussmann est une caricature d'un Allemand (outre le fait d'être le vilain nazi).
Quant à la soeur d'Eduardo, vieille fille qui se prend d'affection pour Amanda : "Vous comprenez que je me suis prise d'affection pour vous, n'est-ce-pas ? Vous êtes toute seule ici c'est. Nous serons amies.", elle dégage un côté malsain et met tout le monde mal à l'aise, les personnages mais aussi le lecteur.
Le style est loin d'être flamboyant, tout est cousu de fil blanc, difficile d'imaginer que c'et la même personne qui a écrit ce roman et "Inconnu à cette adresse" tant la différence, y compris de style, est flagrante.
Et même les charmes de la campagne Toscane n'ont pas réussi à sauver l'ensemble, mieux vaut y aller et découvrir par soi-même que les admirer par procuration car ce roman ne leur rend pas non plus hommage.
Fort heureusement, je n'ai pas commencé à découvrir cette auteur avec cette oeuvre, sinon j'aurai arrêté aussitôt (cela me rappelle une certaine Simonetta Greggio, à qui j'ai décidé de laisser une troisième chance mais ceci est une autre histoire).

"Jours d'orage" a été une déception sur toute la ligne, je n'ai été emballée ni par l'histoire, ni par les personnages, ni par le style.
Du même auteur je ne peux que vous recommander "Inconnu à cette adresse" et d'oublier celui-ci.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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