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3,87

sur 119 notes
J'ai adoré le premier roman de Tejpal, Loin de Chandigarh, je suis plus circonspect sur celui-ci. Il s'agit ici d'une espèce de fable, j'ai eu un peu de mal à réellement rentrer dans l'histoire.

Un homme qui s'est enfui d'une communauté renfermée sur elle-même attend ses assassins et profite de cette attente pour raconter son histoire. Cette communauté vit isolée dans une vallée inaccessible et a été créée par un gourou qui refuse toute possession. Ce refus va jusqu'à nier la personnalité de chacun et interdire les liens affectifs. Sous prétexte de lutter contre l'égo et contre toute forme d'attachement, les enfants sont retirés à leur mère, les hommes ont à disposition un cheptel de femmes pour leur plaisir et la reproduction et chacun est revêtu d'un masque identique qui gomme toute personnalité.

Bien sûr, les enfants sont éduqués et endoctrinés dès leur plus jeune âge. Notre héros a gravi les différents échelons jusqu'à devenir un « pur » promis à de grandes responsabilités qui lui permettra d'être un peu plus égal que ses frères.

Dans cette course aux honneurs qui ne dit pas son nom, il rencontre un exalté qui se révèle mi-inquisiteur, mi-commissaire politique et qui purge la communauté pour asseoir son pouvoir. Pour finir, notre héros va se révolter contre ce système et le fuir.

Certes, on reconnait la description de toutes les dictatures, les totalitarismes et les folies religieuses. Cette dénonciation a quelque chose de maladroit et, dans le genre, je crois que Alamut m'a plus convaincu.


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Voilà un auteur dont j'avais entendu le plus grand bien sur la blogo et les diverses revue littéraires. Son nouveau roman se présentant comme une dystopie au coeur d'une secte indienne, je n'ai pas hésité longtemps à franchir le pas. Et il est vrai que l'auteur possède une plume incomparable, les figures de style et autres allégories étant légion. Il est d'ailleurs un peu compliqué au début de pénétrer dans l'univers de Tejpal, on ne sait pas trop où l'auteur veut nous emmener. Probablement que les digressions du narrateur y sont pour beaucoup, et le lecteur a besoin d'un peu de temps pour se plonger dans le bain. Une fois le noeud de l'intrigue lancée, il est pourtant difficile de lâcher prise.

... la suite sur mon blog !
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Un coup de coeur. Que dire ? Mais que dire ? J'ai acheté ce livre d'occasion dans une librairie Emmaüs en me disant "Tiens, ça a l'air sympa, le bouquin n'est pas cher et ça me permet de sortir de ma zone de confort littéraire". J'ai commencé La Vallée des Masques en ayant survolé rapidement la quatrième de couverture, sans savoir ni comprendre vraiment de quoi il allait être question, sans me douter de ce qui m'attendait... et j'ai reçu une gifle monumentale. Je n'ai pas pu décrocher du bouquin, j'ai ri, j'ai hurlé, j'ai pleuré au fil des pages. Plusieurs fois, j'étais à deux doigts de le refermer tellement certains passages sont violents, durs, terribles, mais j'en ai été bien incapable. Ce livre est un chef d'oeuvre, un pur chef d'oeuvre. Les questions qu'il pose résonnent dans nos vies : la quête d'un idéal, la quête d'une vérité, la quête d'une égalité suprême, la quête d'un absolu... et toutes les conséquences néfaste que ces combats poussés à l'extrême peuvent engendrer. Je n'en dirai pas plus, j'en suis bien incapable. Je vous encourage seulement à franchir le pas, prendre votre courage (et vos tripes) à deux mains et plonger dans cet univers indescriptible et dévastateur.
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J'ai lu ce livre dans un état de torpeur durant une semaine; je lis lentement et par petites périodes.
Au moment ou je l'ai refermé j'ai fondu en sanglots, c'était incontrôlable. Cet état a duré près de 2h puis j'ai mis un mois à pouvoir me plonger dans un autre livre. Je n'avais que très rarement connu ce genre de réaction dans ma vie.
J'ai été heureux de constater qu'un bon nombre de lecteurs avaient été également touchés très profondément par cet ouvrage.
La langue est épurée et envoutante, les paysages sont magnifiques et les relations humaines peuvent être aussi magnifiquement monstrueuses qu'intimes.
On pourrait qualifier ce livre de malsain mais ce serait à mon sens très injuste et oublier tout l'amour qui s'en dégage et qu'il transmet.
A bien y réfléchir j'ai sangloter comme après une rupture amoureuse qui laisserait des traces profondes et durables dans l'âme.
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Voilà le genre de livre qu'on ne peut pas résumer, pas expliquer, pas justifier, trop étrange, trop dérangeant, et tellement passionnant. Il y a de tout là dedans, une réflexion sur les choix, sur les systèmes totalitaires, sur l'amour, les prises de conscience et le renoncement, tout cela pour accéder à une forme de paix intérieure. Incontournable.
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Ce livre est assez captivant, malgré des longueurs pendant la description de la montée du héros dans la hiérarchie de la secte, jusqu'à sa prise de conscience de la doctrine mortifère de celle-ci. Quelques scènes frappantes, comme celles du mouroir à handicapés. Je ne connaissait par Tarun Tejpal. J'ai lu loin de Chandigrh peu de temps après avoir lu la vallée des masques.
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Après avoir lu ici ou là ou encore là, des avis élogieux sur ce roman de la rentrée de septembre, je ne pouvais qu'avoir envie de le lire, j'avais juste oublié qu'il s'agissait d'un roman d'anticipation. Et la SF et moi, on n'est pas copain. Bien sûr, pas de petits hommes verts ici, mais un vocabulaire bien spécifique que je n'ai su appréhender.

Qui plus est, les phrases sont allambiquées, pleines de poncifs et de propagande ; à la longue, c'est plutôt lourd comme style.

Sans oublier des personnages qui s'appellent QT2 ou KK9, même si c'est complètement logique dans le récit, ça n'aide pas à l'identification....

L'histoire de la jeunesse et de la tradition de Aum m'a paru inutile, j'attendais que le récit démarre enfin, ce qui arrive à la moitié du livre.

L'histoire et la jeunesse aveugle du héros ne m'ont pas passionnés. Jamais il ne se pose de questions, et ce n'est pas faute de rencontrer des gens qui s'en posent ou de traverser des épreuves.

Tout est toujours axés sur la préparation au combat, ce qui me fait dire que ce roman est très masculin. Les femmes ne "servant" littéralement qu'à enfanter. Et même si c'est l'amour de deux femmes qui ouvrent les yeux à notre héros, il en aura mis du temps....

Même si la fin est touchante, je n'ai pas aimé cette lecture.

Une métaphore de société totalitaire, certes, mais qui aurait gagnée à offrir à la lectrice que je suis plus d'espoir.

L'image que je retiendrai :

Celle des Wafadar courant des heures et des heures et s'élevant dans le ciel pour se combattre.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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J'ai pris ce livre par hasard et les premières pages m'ont impressionnée : j'avais du mal à comprendre ce qui arrivait au personnage-narrateur. Et pour cause : il venait d'un monde parallèle, celui des "purs" avec toutes les déviances que le terme implique : éducation, mises à l'épreuve, hiérarchie, rites quasi religieux, place des femmes réduites à des utilités etc.Le narrateur a fui ce monde totalitaire pour le "l'outre-monde" qui ressemble au nôtre. Là il attend ses congénères qui, l'ayant retrouvé, vont lui donner la mort.
Le titre fait référence aux masques que portent tous les hommes, pour ne laisser aucune place aux sentiments et donner l'illusion d'un monde où tous les frères sont égaux.
Un roman qui rappelle 84 avec des scènes plus violentes - du moins c'est mon ressenti- et des longueurs qui cassent le rythme du récit. Dommage.
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Quand la recherche de la perfection conduit à l'intégrisme !
La vallée des masques est un roman que j'avais commencé mais dont la lecture trainait un peu. Mais Il me trottait quand même dans la tête alors quand je l'ai repris, je ne l'ai plus lâché.
Pourtant, son écriture littéraire nous oblige à la concentration et ses propos à réfléchir beaucoup.
Au début du récit, Karna notre héros, profite d'une longue nuit d'attente pour raconter sa vie dans une communauté sectaire adoratrice d' Aum. Depuis son enfance jusqu'à sa fuite. Revenu parmi l'outre-monde, Il attend patiemment sa mise à mort par les guerriers Wafadars dont il était un des plus vaillants.
L'auteur nous parle d'hommes, vivants dans une haute vallée de l'Inde. D'un homme qui s'est vu Messie et qui a entraîné derrière lui toute une communauté qu'il va opprimer en son nom. Une secte inhumaine où les femmes ne sont élevées que pour enfanter ou donner du plaisir. Où les hommes sont conditionnés, les émotions anéanties, la violence extrême, le lavage de cerveau omniprésent. Des effigies aux traits uniques cachent les visages humains pour mieux les uniformiser.
La lecture de ce gros roman est difficile pour cette inhumanité omniprésente. On s'attache à Karna, on le voit souffrir mais aussi s'enfoncer de plus en plus loin dans sa dévotion et s'élever très haut au prix d'ignominies insupportables. On se demande quand il va ouvrir enfin les yeux.
Ce roman ressemble à une dystopie. Il y a une héroïne qui se rebelle, qui veut comprendre. Il y a le doute qui s'insinue, il y a la vérité qui détruit, Il y a l'amour qui sauve toujours et il y a l'écriture comme remède pour soi, pour les autres et pour expliquer page 212.
J'ai trouvé que le dernier chapitre était trop rapide et la réaction de Karna face à la révélation du secret peu crédible. J'ai été surprise de ce changement de cap aussi rapide pour un presque gourou.
Cependant, Tarun Tejpal nous présente surtout, à travers toutes les étapes franchit par Karna cet adepte de la secte d'Aum, une critique de leaders charismatiques qui par leurs belles idées ou belles paroles entraînent vers le pire : le totalitarisme ou l'intégrisme et en cela ce roman doit être lu !


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C'est un homme qui raconte son histoire. Il a évolué dans une secte : genre de suprématie nazie où le plus faible, l'handicapé est tué. On refuse toute l'humanité de l'homme car on bannit le rire, la lecture, les pleurs sous prétexte d'atteindre une pureté qui est en fait une dureté d'esprit qui rend les adeptes des tueurs insensibles à tout. Quand il s'apercevra de la vraie nature de cette secte, grâce à l'amour et à la volonté d'une femme, il deviendra, à son tour, victime. La conclusion du livre est très pertinente : le doute. Puisse-t-il toujours alterner avec la foi comme la nuit avec le jour.
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