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3,84

sur 1531 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le livre de Steve Tesich est l'histoire de Saul Karoo qui est un vaillon qui ment à tous et ne peut-être soul. On y apprend que son ex-femme Dianah a eu un fils Billy. Au fils de l'histoire, on y découvre des secrets cacher qu'il garde pour lui –même. Tout au long du livre, on va découvrir des rebondissements qui vont faire changer le court de l'histoire.
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Un petit bijou : qualité littéraire, humour, cynisme, finesse psychologique, intrigue magnifiquement brodée.... difficile à refermer...
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Saul Karoo, correcteur talentueux de scénarios, imagine pouvoir guérir de ses difficultés affectives et existentielles en transformant le cours de la vie de ceux qu'il aime. Mais il n'est pas Dieu et son désir de rédemption ne sera pas assouvi par cette ultime manipulation qui le conduira au bord de la folie.

Drôle, ironique, lucide, intelligent, ce roman est une réflexion sur la vacuité de la vanité humaine, la découverte de la spiritualité comme sens ultime de la vie. Un livre dense et profond qui apparaît comme le testament halluciné d'un écrivain mort quelques jours après l'avoir achevé. Une oeuvre remarquable.


Lien : http://livreapreslivre.blogs..
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Waouh, ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un tel coup de coeur pour un livre ! Steve Tesich nous offre un véritable petit bijou. Ecrit à la 1er personne, ce qui nous donne une vision subjective de l'histoire, voici la vie de Saul Karoo racontée par lui-même sans aucun point de vue extérieur.

Dès le départ, on est prévenu, attention tout ce que vous allez lire est la vérité de Saul Karoo, méfiez-vous… J'ai une maladie, je bois mais je ne parviens plus à être ivre (sic)… Et j'ai également, la maladie de la vérité, « Dire la vérité était une chose, être en phase avec cette vérité après l'avoir énoncée était quelque chose qui ne semblait plus dépendre de moi. »
Voilà, le décor est posé, pendant tout le livre, on va dépiauter, le vrai du faux, la vision négative de Saul sur lui-même : homme égoïste, incapable d'empathie, sourd aux besoins des autres, incapable d'aimer. Puis petit à petit par petites touches, on voit ce portrait se fissurer, Saul tente de changer… Il se dessine alors, un autre Saul. le Saul du dedans en distorsion avec le Saul du dehors… le tout remarquablement écrit avec des descriptions courtes, incisives remplies de métaphores truculentes ! On y est, on voit, on sent, on entend ! le tout avec une bonne dose d'humour !
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En 3 mots… Soi, oreille, néant
Impressions de lecture... Ce roman est une totale réussite ! C'est un livre terriblement enthousiasmant ! Plein de pertinence et d'impertinence. L'auteur réussi avec talent à marier humour et tragédie. Mais plus que cela en vérité, il nous livre une oeuvre d'une richesse formidable, qui mêle la trajectoire personnelle d'un homme, Saul Karoo, et la dimension mythologique d'un destin, la scanographie d'une époque, de notre société et ses travers (la consommation, le matérialisme, le souci du paraître, le jeunisme, l'empire du vide etc.) et un voyage fantastique, symbolique, dans la psyché humaine. J'y ai vu et savouré tout cela mais le livre est impossible à réduire, il ne rentre dans aucune case et déborde du cadre. Je vais quand même essayer de jeter ici mes impressions et bribes d'analyse avec l'espoir affiché (revendiqué !) de vous transmettre mon enthousiasme.
Commençons par la couverture, elle aussi diablement enthousiasmante ! (ce sera le maître mot de ce billet ! non, promis, je vais me creuser la cervelle pour éviter d'en abuser). Cette couverture, déjà, crée la curiosité et le désir tout en étant en adéquation avec l'oeuvre (ce dont on ne peut se rendre compte que quand on a terminé le livre bien évidemment et qui devrait être l'objectif de toutes les couvertures). Ce qui attire l'oeil en premier, bien sûr, c'est sa couleur : dorée-bronze miroitant. Puis le titre : le nom du héros en lettres majuscules noires tellement énormes qu'elles ne peuvent tenir sur une seule ligne, le nom se découpe en deux syllabes très graphiques et qui sonnent presque comme un cri : KA-ROO. Sous ce cri, cet appel, deux hommes sans têtes – mais avec cravates – ont l'air de se battre. Pas de visage sur cette couverture ? Pas vraiment… Si vous inclinez le livre face à vous, vous apercevrez votre reflet un peu flou. Je n'en dirai pas plus, le procédé est assez frappant…
L'histoire commence sur un élément que j'ai envie de qualifier de semi-fantastique ( je parle ici du genre fantastique ; l'irruption du surnaturel dans la réalité, entraînant une hésitation entre le possible et l'impossible), semi-symbolique (et oui, je vous l'ai dit : Karoo est inclassable) : le héros peut boire autant d'alcool qu'il veut, même dans des quantités affolantes, sans en ressentir le moindre effet. Il ne connaît plus l'ivresse. le reste du récit ne bascule pas dans le fantastique. Mais l'auteur explore les limites entre le monde réel et le fantasme. Il est question notamment de la confusion entre la réalité et la fiction (cf. p.566), thème fort du roman. le héros est scénariste, c'est donc un auteur qui travaille avec l'imaginaire et la fiction. Il a une certaine aptitude à (se) mettre en scène et à (se) raconter des histoires. Mais il n'est pas le seul, les autres personnages aussi, et nous-même. Nous sommes tous un peu scénariste de notre propre existence et notre société (ou bien est-ce simplement la vie ?) nous pousse à être tous un peu comédiens et créateurs d'histoires et d'images...
Pour lire la suite rdv sur http://quelscaracteres.eklablog.com/karoo-de-steve-tesich-a117921040

Lien : http://quelscaracteres.eklab..
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Saul Karoo est script doctor. Son métier consiste à reprendre les scénarios de films et de les épurer, les façonner pour qu'ils soient plus commerciaux et hollywoodiens, quitte à les dénaturer. Il est reconnu dans le milieu mais évidemment guère aimé des cinéastes. Sa seule qualité semble résider dans l'écriture. A côté de cela, il a la cinquantaine, est divorcé et père d'un fils brillant nommé Billy qu'il n'arrive pas à aimer. Karoo multiplie les conquêtes de tout âge, est capricieux et surtout négligé. Il est un menteur invétéré et tellement alcoolique que l'alcool n'arrive plus à l'enivrer…

Au début du roman, Saul fête (ou essaie de fêter) le nouvel an 1990 pendant une réception organisée par de riches connaissances. Cette fête marque pour lui le début de la fin. Maladies diverses et variées, plus d'assurance vie, des relations qui se détériorent… Karoo entre dans un gouffre qui l'avale.

Difficile de donner un avis sur un roman aussi bien écrit et talentueux. Karoo est une oeuvre littéraire contemporaine absolument hypnotique. Saul Karoo est détestable, égoïste, incapable d'aimer car il ne voit que son propre intérêt encore et toujours. Certaines personnes l'aiment et veulent l'aider mais il ne voit rien, cumule les mauvais choix et blesse les autres encore et encore. Ses mauvaises actions m'ont fendu le coeur, surtout envers Billy, son fils qui l'implore de l'aimer. ­­­­Mais ce qui est surprenant, c'est qu'on s'attache à lui et qu'on est touché par son désespoir, par sa tentative de vouloir arranger les choses. Au final, j'espérais une fin heureuse et que tout rentre dans l'ordre.

Pour conclure, Karoo est une oeuvre de 600 pages dont on se délecte et qu'on aimerait ne jamais voir arriver la fin.
Lien : http://romansurcanape.fr/kar..
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On embarque tout de suite avec passion dans la tête de Karoo, le prototype de l'anti-héros. Une sorte de thriller psychologique dans lequel on pressent que le plus terrible reste à venir. Brillantissime !
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Formidable découverte que ce Karoo !

Il me tendait les bras chez mon libraire depuis un bon moment, merci aux Babéliautes dont les critiques avisées m'ont fait franchir le pas.

Le roman s'ouvre sur l'univers superficiel et pailleté de l'entertainment américain, avec une impression de déjà vu qui disparait vite sous la stature imposante bien qu'avachie du cynique, menteur et pathétique narrateur Saul Karoo.

Car c'est à sa chute que nous allons assister.

Et plus l'homme tombe, plus l'écriture devient addictive, plus la superficialité fait place à la profondeur, plus la compassion augmente pour ce pauvre clown, impropre au pardon, privé de réponse à son questionnement ultime.

Les dernières pages sont solaires.
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une fiction tellement vraie avec des errances et des réflexions justes le tout non dénué d'humour de dérision et de violence.
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Une claque magistrale contre l'industrie des studios qui font et défont les étres humains au gré des modes et du rapport à l'argent . C'est disons le tout de suite un livre virtuose , une plongée en apnée dans un univers fou avec un anti héros luiméme fou . le genre de livre que l'on ne peut décrire tellement chaque lecteur aura sa vision radicalement différente de l'autre . Il y a ici une maestria incroyable , tout les éléments pour faire un livre culte , ni plus , ni moins . Magistral. Un seul défaut au final , le nombre horripilant de fois ou l'on retrouve la phrase " J'allume une cigarette " ...
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