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sur 4348 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Challenge ABC 2016-2017

Wow. Passer six mois au fond de la Sibérie, seul, en autonomie, au milieu d'une nature magnifique, ça a de quoi faire rêver ceux qui, comme moi, pensent parfois qu' « Il est bon de n'avoir pas à alimenter une conversation. D'où vient la difficulté de la vie en société? de cet impératif de trouver toujours quelque chose à dire ». Sylvain Tesson a probablement vécu une expérience inoubliable, en plus d'avoir réalisé un rêve. C'est bien sûr tout à fait respectable, admirable, enviable.

Le problème, c'est que sa manière de raconter cette aventure est loin de m'avoir convaincue.
D'abord, pourquoi ce livre ? Pourquoi 270 pages quand on a si peu à dire, rien d'autre que des listes de matériel et de livres et des comptes-rendus fastidieux de journées passées à (cocher la/les mention(s) inutile(s)) : boire de la vodka, fumer des havanes, lire, dormir, marcher en raquettes, regarder le thermomètre, patiner, observer les mésanges, écouter le silence, rester à l'abri de la tempête, pêcher, taper la discute avec les Russes du coin, faire semblant d'être poli avec les rares fêtards ou touristes envahissant les lieux de leur vacarme ou de leur quête d'exotisme.
Pourquoi ce livre, donc ? Peut-être parce que c'est une commande d'éditeur, calibrée pour l'attribution d'un prix littéraire téléphoné ? Toujours est-il qu'en fait de prix, ce bouquin a obtenu le Médicis de l'essai. Oui, de l'essai. Mais un essai sur quoi ? La vie d'ermite, pardi. La thèse de l'auteur étant qu'un tel mode de vie - dépouillé de tout confort matériel, au plus près de la nature – est forcément ce qu'il y a de mieux, il se met en devoir de pontifier avec une condescendance horripilante sur le « barnum de la vie urbaine » et sur tout ce qu'il lui « fallait déployer d'activité, de rencontres, de lectures et de visites pour venir à bout d'une journée parisienne ». Et de nous servir, à l'appui de son « analyse », quantité d'aphorismes philosophico-poétiques lourdingues et prétentieux du genre « La ruée des peuples vers le laid fut le principal phénomène de la mondialisation.(...) le mauvais goût est le dénominateur commun de l'humanité. (...) L'esthétisme est une déviance réactionnaire », « La vie dans la cabane est une profession de foi énergétique aux antipodes du prométhéisme historique », « qui prétendrait que le ressac n'est pour rien dans les rêves du faon, que le vent n'éprouve rien à se heurter au mur, que l'aube est insensible aux trilles des mésanges ? ».
On n'est pas à un paradoxe près : affirmer qu' « on dispose de tout ce qu'il faut lorsqu'on organise sa vie autour de l'idée de ne rien posséder » et dans le même temps se munir, entre autres, de panneaux solaires, GPS, téléphone satellite, appareils électroniques, équipement de haute montagne hightech gracieusement fournis par Millet (cf les remerciements en fin de livre), de caisses de livres, de vodka et de cigares, faut avouer que le mythe du dénuement et de l'auto-suffisance en prend un coup. Et pas un mot sur le coût financier et l'impact écologique de la logistique d'une telle aventure.
Mais enfin, quelle importance si tout cela permet à l'auteur de répondre à sa plus grande interrogation : « je vais enfin savoir si j'ai une vie intérieure ». Mais non ? Mais si... Je le plains sincèrement de tout mon coeur d'avoir dû attendre l'âge de 37 ans et passer six mois quasi-seul au milieu de quasi-nulle part pour être capable de répondre à cette question...

Non non la prose de Mr Tesson ne me convainc pas avec son style fatiguant à force de chercher l'originalité et le beau mot à chaque phrase et ses airs de supériorité (« Comment peut-on encore conserver une télé chez soi ? », « Ce soir je finis un polar. Je sors de cette lecture comme d'un dîner chez McDo : écoeuré, légèrement honteux »), pas compensée pour un sou par une séance d'auto-flagellation douteuse : « Que suis-je ? Un pleutre, affolé par le monde, reclus dans une cabane, au fond des bois. Un couard qui s'alcoolise en silence pour ne pas risquer d'assister au spectacle de son temps ni de croiser sa conscience faisant les cent pas sur la grève ».
Moralisateur, pédant, creux, ennuyeux, le pire de ce qui peut arriver à un livre.

Lien : https://voyagesaufildespages..
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Je vais être certainement un peu dure, mais l'auteur de ce livre m'a fortement agacée. Je ne suis même pas honteuse d'avouer que je me suis arrêtée au mois de février (1er chapître).J'ai eu tout au long de cette lecture l'impression d'avoir rencontré un auteur dont l'égo est peut-être aussi grand que le lac Baïkal. Et alors toutes ces pensées "philosophique"...Mais qu'il y reste Monsieur Tesson au bord de son lac. Cela me fait penser à ces bobos citadins pour qui l'Homme des campagnes, le jardinier...est un philosophe qui s'ignore. J'aurais aimé qu'il se pose plus de questions, qu'il ne voit pas tout (bon ok j'ai pas tout lu) à travers le regard d'un romantique (un peu alcoolique). Et pourquoi chercher si loin l'essence d'une nature que l'on pourrait apprendre à découvrir à sa porte, au quotidien.
Sincèrement déçue, je conseillerais davantage le documentaire "Rencontres hors du temps" (et pourtant ô combien ancrée dans notre réalité) d'Eric Valli aux Editions de la Martinière.
Lien : http://www.babelio.com/livre..
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« Si un livre m'ennuie, je me sens vraiment floué… J'ai l'impression d'avoir perdu mon temps. Peut-être que je vieillis » (Murakami : « Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil »)
A la lecture de ce passage, m'est revenu en mémoire une de mes plus grandes déceptions de l' année : « Dans les forêts de Sibérie » de S. Tesson qui a eu justement le don de m'ennuyer mortellement… et de me mettre en rage !
Des critiques élogieuses… même de certains amis « babéliens » (aie, aie…) m'ont donné envie de l'ouvrir… et il m'est tombé des mains vers la page 200. Je n'en retiens que ses listes (interminables) de matériel à emporter, ses « pensées » (convenues) sur le monde contemporain et ses (innombrables) citations de philosophes : il fallait bien meubler le vide abyssal de ce récit.
Une fois de plus, la notoriété médiatique de ces « aventuriers-écrivains » leur ouvre toutes-grandes les portes d'émissions de renom. Qui aurait publié et assuré la promo d'un récit aussi creux s'il n'avait été écrit par une de ces célébrités des temps modernes ?
Ceci est plus un billet d'humeur qu'une vraie critique, certes. Mais j'ai déjà perdu du temps à cette lecture même inachevée et n'ai pas envie d'en perdre plus en faisant une analyse plus approfondie de ce non-événement littéraire.
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Je n'aime pas lire un livre après avoir vu le film dont il est tiré.
Dans ce cas très précis, heureusement que j'ai été voir le film sans avoir lu le livre.
Car autant j'ai apprécié le film, cette quête de recherche sur son moi, sur ce qui compte dans la vie, recherche de valeur, recherche de sens, (certains partent au fin fond de la Sibérie, d'autres choisiront de s'isoler sur une ile, chacun ses fantasmes).
Toujours est il que cette découverte filmographique m'a poussé à lire le prix Médicis essai 2011.
Déception, oui c'est certes bien écrit, mais déjà c'est ennuyeux, reprise du carnet de route, longue liste de citations de lecture, et comme le dit la pub "nous n'avons pas les mêmes valeurs" mais alors pas du tout. Quel tissu de connerie !
L'exemple qui m'a énervé dès le début :
"Ce soir, je finis un polar. Je sors de cette lecture comme d'un diner chez McDo : écoeuré, légèrement honteux. le livre est trépidant. Sitôt refermé, on l'oublie. Quatre cents pages pour savoir si MacDouglas a découpé MacFarlane au couteau à beurre ou au pic à glace."
Naturellement, pour moi, lectrice de polar, cette affirmation me laisse sans voix ... D'abord je ne vais jamais chez McDo et je pense que l'on peut trouver dans un polar autre chose que la réponse concernant l'instrument du meurtre !
Il est vrai que contrairement à l'auteur je n'apprécie pas mais alors pas du tout "son amour des aphorismes, des saillies et des formules" mais libre à lui de les apprécier.
De la même façon, je me méfie des gens qui généralisent et préfèrent "les particularismes aux ensembles, les individus aux groupes".
Heureusement que nous n'avons pas tous les mêmes goûts et que nous n'avons pas tous le même avis sur tout.
La solution que l'auteur a trouvé aux maux de nos civilisations :
"On pourrait imaginer dans nos sociétés occidentales urbaines.... Des petits groupes de gens désireux de fuir la marche du siècle. Lassés de ces villes surpeuplées dont la gouvernance implique la promulgation toujours plus abondante de règlements, haïssant l'hydre administrative, excédés par l'impatronisation des nouvelles technologies dans tous les champs de la vie quotidienne, pressentant les chaos sociaux et ethniques liés à l'accroissement des mégalopoles, ils décideraient de quitter les zones urbaines pour regagner les bois. "
Cette solution me laisse pantoise, pour résoudre les soucis de cohabitation il suffirait de proposer un endroit pour chacun éloigné de toute civilisation ....
La terre sera t elle assez grande !
Est ce une solution qui séduira les réfugiés économiques qui rêvent de parvenir en Europe pour faire autre chose que survivre !
Il faudra peut être faire appel à Dieu pour qu'il puisse approvisionner tout le monde avec les litres de vodka ou de bière ("l'assommoir, l'alcool des pauvres gens" dixit l'auteur ! ) pour apprécier son isolement.
On continue dans les conneries : le but de la vie proposé par l'auteur "ne pas nuire" un "beau souci" comme but et explication à leur retraite.
Pour mettre en cause notre société il suffirait de devenir ermite car il "ne demande ni ne donne rien à l'état .... Son retrait constitue un manque à gagner pour le gouvernement. Devenir un manque à gagner devrait constituer l'objectif des révolutionnaires"
Je rêve, j'hallucine devant autant de bêtise... Des poncifs, des phrases toutes faites de pensées à deux sous, pour sourire un exemple :
"Et si c'était par désespoir que les cascades se précipitaient du haut des montagnes ?"
Alors quand l'auteur ressent du mépris pour ceux qui n'osent pas tout quitter pour vivre la vraie vie,
Moi je ressens plutôt du mépris pour celui qui a choisi de donner des leçons de vie aux gens qui gentiment lui ont permis d'acquérir ce qu'ils ont fabriqué et qui se révèlent indispensables sous certaines l'attitudes pour un bobo parisien très imbu de sa personne à savoir des litres de vodka, des centaines de cigares, des kilos de thé....
Alors un conseil, allez voir le film et oublier de lire le livre !
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Je viens de passer 6 mois en cabane, 6 mois qui ne durent que 249 pages, mais qui sont super longues.
A force d'être dans sa cabane, l'auteur prend le melon et ne parle quasiment que de lui, et cite des auteurs à tire larigot, comme s'il voulait prouver qu'on peut voyager mais aussi être lettré.
Je ressors de cette lecture, pas fâché de la vie que je mène, sans avoir rêvé. J'imagine que ce roman plaira aux gens (clichés relayés par l'auteur) qui n'ont jamais vu un arbre, de l'eau à l'état sauvage, fait un feu ou pêcher, pour les autres rien de nouveau sous le soleil, on peut être blindé de thunes et s'émouvoir devant le soleil couchant en fumant un cigare.

Cormac je t'aime,c'est toi le meilleur.
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Je n'ai entendu que du bien de ce livre mais je ne partage pas cette unanimité, j'ai trouvé ce récit verbeux et nombriliste.

Tesson part en plein hiver pour passer 6 mois dans une cabane dans les bois, dans une réserve naturelle qui borde le lac Baïkal. Il fait -30°C quand il débarque et il se protège en engloutissant de grands quantités d'antigel ; la vie est peut être simple au fin fond de la Sibérie mais il avale des litres de vodka, dès le lever, pour la supporter…

Donc vodka, lectures, randonnées au menu ; et les visites des potes car on a beau être à 5 heures de marche du premier voisin, la solitude ne vaut que pour être rompue. Tesson a emporté un stock de livres, nous sert quelques citations et pensées sur les auteurs mais l'intello-ermite ne produit que des aphorismes de comptoir. En fait, je ne supporte pas les alcoolos et Tesson me semble un sacré sale con prétentieux même quand il se fait larguer par texto (reçu par téléphone satellite) et ne devient sympathique que lorsqu'il recueille 2 chiens.

Ce récit très égocentrique évoque trop rapidement les rencontres, la vie des Russes qui ne l'intéressent que comme compagnons de saoulerie. Tesson a toutefois du style et du vocabulaire, il fait quelques brèves mais jolies descriptions de la nature qui l'environne, devient élégiaque quand le printemps arrive et nous fait partager le bouleversement de la nature. Il est dommage que ces descriptions soient trop brèves et décousues.

En fait, je trouve ce mec assez antipathique, plein de suffisance et pathétique. Il joue en permanence au petit marquis méprisant déguisé en homme des bois, sa façon d'étaler sa culture est désagréable, et je ne l'ai presque jamais trouvé sincère.

Si on veut du récit de voyage, autant lire Twain et si on s'intéresse aux Russes, reprendre Les nouvelles du bourbier.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Bon je vais aller droit au but malgré le succès de ce récit aventure primé : je ne suis pas le public adéquat. Je me suis ennuyée à mourir et j'avais envie de ronfler toutes les dix pages. Une torture pour moi pour le finir et heureusement il n'y avait que 289 pages en format poche.
Pour moi ça était 289 pages soporifiques au possible de suivre les « aventures » de Sylvain Tesson en Sibérie plus particulièrement près du lac de Baïkal. L'auteur a voulu quitter son train-train parisien, les nuisances sonores, la technologie, le monde (même sa petite amie) pour se ressourcer à moins 30 degrés en Sibérie et vivre à l'ancienne.
Franchement pendant 4 mois dans son journal intime rien ne se passe : il marche pour discuter avec des russes (voisins de plus de 5 kms ou 5 jours de marches je ne sais plus), il boit de la vodka tous les jours, il fait du bois, il atteint les sommets et il prend soin de ses chiens (d'ailleurs il m'a fallu plus de la moitié du livre pour comprendre qui étaient Aïka et Bek). Un vrai calvaire au niveau excitation et aventure.
Après il faut le reconnaitre l'auteur à une jolie plus poétique pour un journal intime cela reste sensible à lire ce qui lui sauve la mise à mon gout. Je comprends qu'il a été primé dans ce genre là mais je ne suis pas le bon lectorat. Loin de là. Alors peut-être que je suis tombée sur le plus mauvais récit de Sylvain Tesson et être surprise par ses autres témoignages. On ne sait jamais il jouit d'une très bonne presse c'est qu'il doit le mériter amplement.
Alors pour finir il est clair qu'on ne peut pas plaire à tout le monde. La preuve est que ce livre a été encensé par la critique et moi je l'ai presque dézingué. Mais le compliment pour Mr Tesson c'est que vous êtes un aventurier (donc tout dans le bras) mais vous prouvez que vous avez une tête bien remplie. Vos références littéraires m'ont épaté. J'aimerais bien savoir ce qu'est devenue votre petite amie qui je comprends son attitude. Il faut pouvoir vous suivre dans vos idées farfelues même si c'est pour une quête spirituelle. C'est tout à votre honneur.
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J'ai pas du tout accroché. J'ai même décroché puisque pour la 1ere fois depuis que je me suis remis à lire regulierement voila un an, j'ai abandonné avant la fin du livre. Cela n'enlève rien à la beauté de ces 6 mois passés par l'auteur en Sibérie. Seulement j'ai pas aimé la reconstitution sous forme de carnet de bord jour par jour, je trouve qu'on tourne en rond, certaines très petites phrases sont jetées comme on peut écrire sur un brouillon.
Bref je le saurai maintenant j'aime pas les carnets de bords comme style de littérature !
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Six mois seul dans une cabane sur les rives du lac Baïkal en Sibérie avant ses quarante ans, c'était le serment que s'était fait Sylvain Tesson.

Je ne suis pas du tout convaincue des vraies raisons pour lesquelles l'auteur est parti s'enfermer dans une cabane au milieu de la taïga. Encore moins de sa sincérité.
Imposture? Stratégie commerciale? L'auteur ou l'éditeur sont loin d'être crédules. Bingo! "Dans les forêts de Sibérie" va faire partie des meilleures ventes littéraires.

A défaut de patiner sur la glace je me suis embourbée dans ce récit aussi imbuvable que la vokda que Tesson n'arrête pas de boire à longueur de temps entre deux corvées de bois.

Le journal de bord d'un ermite... j'hallucine! Un ermite c'est d'abord une personne vivant seule à l'écart du monde. Sauf que lui n'est pas seul. Il reçoit la visite de voisins et se déplace aussi pour aller les voir.

Dès son arrivée au chalet on lui change un carreau qui laisse passer peu de lumière par une fenêtre à double vitrage.
Il a tout le matériel de survie à disposition et des vivres pour six mois.
S'ajoute au ravitaillement un nombre conséquent de livres.

"La dernière caisse est une caisse de livres. Si on me demande pourquoi je suis venu m'enfermer ici, je répondrai que j'avais de la lecture en retard."

Sans compter l'ordinateur qu'il avait emmené et qui a implosé à cause de l'amplitude des températures.

Euh, si cet ordi n'avait pas implosé, il aurait passé la plupart de ses journées sur internet ?
En tout cas ça paraît honnête à lui de l'avouer. Mais c'est plutôt un stratagème pour qu'on le plaigne, qu'on se dise "oh la la le pauvre, là il est vraiment seul au monde! ." Eh oui nous autres faisant partie de cette société de consommation et accros aux nouvelles technologies, nous ne pouvons que compatir! (humour).

Donc il n'est pas question ici de solitude pour l'auteur car la vraie solitude c'est la perspective de se retrouver face à soi-même et à ses pensées. Et cette solitude peut souvent être étouffante si on ne l'a pas apprivoisée.

Apparemment Sylvain Tesson n'était pas prêt à rester seul, vraiment seul, sans voir aucun être humain et sans la compagnie des deux chiens.

Il s'extasie d'une mésange qui vient frapper au carreau de la cabane et qu'il va nourrir.
Petit bonheur de la vie dont on ne se lasse pas d'observer dans son propre jardin.
Eh! Sylvain Tesson il faut sortir de ton univers artificiel et regarder la nature autour de toi!
Je le plaindrais presque d'avoir attendu d'être en Sibérie pour admirer ce petit oiseau.

L' homme qu'il est, habitué à fréquenter du beau monde, s'ennuie loin de sa sphère mondaine. Mais il ne l'avouera pas. Pas plus qu'il n'avouera ne pas avoir supporté les moments seul avec lui-même.
Le personnage est tout en contradictions.

En bref, couper du bois pour pouvoir alimenter le poêle, pêcher, marcher dans la neige, lire, boire des litres et des litres de vodka et philosopher sur la vie... résument bien ce journal intime d'ermitage.

Je m'attendais à un récit d'aventure extrême palpitant qui s'est transformé en un journal de bord ennuyeux et insipide au ton pédant enjolivé quand même de quelques jolies phrases pour ne pas trop ternir cette "odyssée" sibérienne.







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Les 6 mois passés par l'auteur dans une isba au bord du lac Baïkal, ont je n'en doute pas été pour lui une expérience extraordinaire. le récit, alternant inventaires de tâches quotidiennes, impressions de lectures, commentaires philosophiques personnels, découverte de la nature sauvage, et rencontres alcoolisées avec des voisins de passage, ne m'a cependant pas transporté, comme je l'espérais, dans cette solitude glacée de Sibérie. Ce carnet de bord d'une aventure individuelle m'a semblé répétitif, et un peu artificiel. Je n'ai pas non plus accroché aux commentaires convenus de l'auteur sur son ancienne vie parisienne et le monde en général.
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