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3,92

sur 4347 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Bobo parisien, l'auteur souhaite rompre avec sa vie actuelle : trop de sollicitations, trop de personnes à voir, trop de superficialité, le pauvre...
Alors pour parvenir à ses fins il va rejoindre une cabane en bois sur les bords du lac Baïkal.

Il va la rejoindre avec tout un aréopage de livres, de réserves, de GPS, téléphone satellite, kayak de toile, patins à glace, vodka et autres accessoires réellement in-dis-pen-sables.

Et là, sans trop lâcher la civilisation, encadré des ors de sa bibliothèque, de la technologie, et de ses réflexions bien conventionnelles, croyant anoblir ses pensées sous le couvert d'une nature sauvage, de la rudesse d'un climat, de l'isolement d'une cabane, il va nous pondre ce bouquin.

Entre quelques descriptions agréables de la nature qui l'entoure, Il a la prétention d'écrire, de jolie manière, voire en joliesse maniérée, des vérités profondes qui n'en sont pas. Je le soupçonne même de prétendre à des aphorismes.

Attiré par la description de l'ouvrage, j'aurais aimé plus d'introspection, de spiritualité même. C'est ce qu'on attend de la vie de l'ermite qu'il prétend être. Une forme d'initiation.
Mais de cheminement il n'y a pas.

En quoi, dans ces conditions, une cabane dans les forêts de Sibérie apporte-t-elle plus d'épaisseur ?

Il admet qu'il connaît aussi bien chaque arbre qui l'entoure que chaque bistrot de son quartier de Paris, c'est tout dire. L'auteur est en Sibérie mais la Sibérie, elle, n'est pas en lui.
Une phrase, à mon sens, révèle l'inanité de cette expérience : « Heureux, j'avais peur de ne plus l'être »

La même expérience eu pu être vécue un peu isolé dans sa chambre parisienne, en hiver, en ouvrant la fenêtre de temps en temps.

Et puis il y a l'alcool toujours présent comme obligatoire, les visites des copains du Baïkal fugacement dérangeantes mais finalement bienvenues, le silence certes, mais le téléphone satellite sous la main. Que faire de profond avec ces entraves ?

Rien…

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Sylvain Tesson accomplit un exploit. Un exploit dont bien peu d'entre nous seraient capables. Je n'en serais pas capable.
Sylvain Tesson débite des arbres pour se chauffer, pêche des ombles pour se nourrir, écrit pour s'occuper.
Il rédige de jolis passages, quelques platitudes, nous fait part de ses lectures et de quelques citations au passage.
Il nous décrit des paysages somptueux et nous raconte des anecdotes.
Et ?
C'est tout.
Je me suis un peu ennuyée en le lisant.

Lien : https://dequoilire.com/dans-..
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Alors voilà. Ce livre m'a, malgré l'usage qu'il y est fait de la vodka, laissée sur ma propre soif. Je ne connaissais pas du tout Sylvain Tesson, j'espère que vous (et lui) me le pardonnerez. Aucune représentation désagréable ou agréable n'est donc venue s'intercaler entre cet ouvrage et la lectrice. Je n'avais lu aucune critique nulle part. Le lac Baïkal .. La machine à rêves s'était déjà bien mise en route à cette seule évocation. Elle a tourné pendant la lecture, un peu à vide, faute de carburant. Pourquoi? Sylvain Tesson me paraît capable d'écrire des récits, des romans, des poèmes, des journaux intimes, des aphorismes, il maîtrise la langue, bien plus, il est, on le pressent, un créateur en matière littéraire. Alors pourquoi, mais pourquoi n'a-t-il ici écrit que ces carnets, pas toujours bien passionnants, et si peu (ré)écrits? Il faut que nous soyons tous un peu des poètes, pour que nous puissions voir de la poésie dans ce morne descriptif de six mois "en cabane". Je dois être en déficit de poésie, ou ma propre cabane m'empêche de bien voir celle des autres. Quel dommage! J'espère être plus séduite au prochain ouvrage que je lirai de cet auteur.
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Alors qu'il fait ses courses en prévision de ses six mois d'isolement dans une cabane perdue au fond des bois, Sylvain Tesson râle parce qu'il trouve 15 sortes de ketchup au rayon sauces du supermarché d'Irskouk. Il déclare " A cause de choses pareilles j'ai eu envie de quitter le monde "
Ouille, ça démarre mal dès la première page ! J'ai eu envie de lui dire " Mon gars si ça ne te plaît pas, n'en achète pas donc 18 bouteilles. Sois cohérent et mange les nature tes pâtes ! "
Ce petit détail m'a mise d'emblée dans de mauvaises dispositions et c'est avec beaucoup de méfiance et de réticences que j'ai abordé ma lecture.
Je trouvais très angoissante cette idée de se retrouver totalement isolé, sans moyens de communication et malgré ma mauvaise humeur, j'ai quand même envie eu de découvrir comment on peut vivre une telle expérience. Mais plus je lisais, plus j'étais de mauvais poil ! Sylvain Tesson m'a littéralement soûlée avec son prêchi-prêcha comptable (pour reprendre ses termes à propos de Thoreau ). Je l'ai trouvé assez prétentieux et n'ai pas du tout apprécié sa façon péremptoire d'assener ses vérités sur à peu près tout et n'importe quoi. L'effet de la vodka peut-être ? Mais bon….. j'ai quand même lu un ouvrage de cet auteur et je vous assure que c'est bien le dernier.
Je crois que je vais plutôt aller faire un tour du côté d'Indian Creek.
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On sent l'influence de Jünger dans ce livre, mais Tesson n'a pas la vie intérieure de ce dernier. Ça sonne faux, c'est pédant, niais, le plus souvent un alignement de banalités singeant la profondeur, ce qui ne veut pas dire que ce qu'il raconte ne soit pas juste. Les meilleurs passages sont les citations d'auteurs et les informations factuelles. Des petites choses intéressantes par-ci par-là malgré tout.
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L'aventure de l'introspection m'attire...
Sylvain Tesson est un aventurier que j'aime entendre parler.
J'ai lu ses aventures, notamment celles avec Alexandre Poussin.
Ce livre, je voulais à tout prix le découvrir.
J'avoue que je me suis ennuyée. Je n'ai pas trouvé ce que je cherchais (sans savoir vraiment ce que je cherchais d'ailleurs !).
Sylvain Tesson était seul, mais pas toujours... et beaucoup de vodka a coulé.
Bref, ce n'est pas mon livre préféré...
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Six mois à vivre en ermite, dans une cabane, en Sibérie… Quel courage, pour faire face non seulement aux éléments, mais aussi à soi-même! J'ai beaucoup d'admiration pour Sylvain Tesson pour cela.

J'ai beaucoup aimé le début de l'ouvrage, moins la suite, mais c'est logique. le début nous explique le pourquoi, le comment du voyage et les premiers jours sur place. Les préparatifs, ce qu'il emmène, etc…, tout cela m'a fascinée. Évidemment, en parallèle, j'ai fait ma propre liste, et les mots de Sylvain Tesson correspondaient à ce que moi j'aurais fait ou emmené. A quelques divergences près, notamment en ce qui concerne la liste de livres qui l'a accompagné !

J'ai été happée par ses premiers temps en Sibérie. le rythme, très lent, des journées, la contemplation de la mésange, de la neige, les grognements contre ceux qui venaient briser la quiétude de son petit paradis, la découverte de soi finalement, cette introspection à laquelle j'aspire et que je redoute tout autant. Et ce calme...Ce calme résonnait à mes oreilles, douce mélodie envoutante.

Et puis est arrivée la vodka. Normal me direz-vous pour la Sibérie ! Mais je n'aime pas la vodka ! le divorce était consommé.

Plus sérieusement, au fil des pages, je me suis éloignée. Non pas parce cet essai est mauvais, mal écrit, pas du tout, un peu ennuyeux certainement, mais pas mauvais. Il a d'ailleurs une véritable qualité littéraire. Surtout parce que ce n'était pas mon récit -mon introspection- , et que cette lenteur, qui fait la qualité de ses journées, est devenue un poids trop lourd à porter pour moi.

Et puis il y avait la vodka, trop de vodka…
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Qui, parmi nous, n'a jamais évoqué, un jour ou l'autre, l'idée de partir s'installer au bout du monde, loin de toute civilisation, loin du bruit et de la fureur des grandes villes, pour vivre en ermite avec le minimum de confort, afin de retrouver la "vraie" vie ?
Combien d'entre nous seraient réellement prêts à sauter le pas, si l'occasion s'en présentait ?

Sylvain Tesson, lui, s'était promis de vivre en ermite dans la forêt avant ses quarante ans. le voilà qui tient parole en venant s'installer dans une minuscule cabane au fond des bois, près du lac Baïkal. Bien entendu, les conditions climatiques sont extrêmement rudes et le confort sommaire, mais l'écrivain s'en moque : il a de la lecture, des vivres en quantité, et des litres de vodka, qu'il s'envoie généreusement du matin au soir et du soir au matin.

Bon, en fait de solitude, force est de constater que Sylvain Tesson n'est finalement pas plus ermite que vous et moi : entre les voisins qui passent à l'improviste, les touristes qui débarquent et les nouveaux riches venus s'installer dans la région, sa cabane ne désemplit pas, et lorsque ce n'est pas lui qui reçoit, il n'hésite pas à marcher des heures durant sur la glace du lac pour rendre visite à l'un ou l'autre de ses amis. Comme isolement, on a vu mieux.

De plus, à force d'hésiter entre le simple témoignage autobiographique façon retour à la nature, et essai sur la vacuité d'une existence asservie au consumérisme et au souci du paraître, l'ouvrage tourne en rond et lasse son lecteur : le journal de bord compilant les tâches quotidiennes de l'auteur devient vite répétitif, tandis que les réflexions philosophiques de l'auteur tournent à la leçon de morale condescendante. C'est tellement facile de fustiger la société de consommation et tous ces moutons qui hésitent, au supermarché, entre 15 sortes de ketchup, quand on a les moyens de se retirer du monde pendant six mois et de vivre des revenus de ses précédents ouvrages...

(la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Aventure un peu articielle, très médiatisée. Ce livre m' a laissé sceptique sur bien des points. Un lac Baikal qui fait rêver mais on sent trop que l'auteur n'a pas réellement mis sa vie en danger,sauf, peut-être, le risque de cirrhose prochaine avec toute la vodka ingurgitée
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J'ai hésité longtemps à ajouter mon petit grain de sel, tant cela me paraît délicat de critiquer des carnets : à la différence d'une fiction, oeuvre imaginée, construite et dont on peut juger des qualités techniques, des carnets rendent l'exercice scabreux car on en arrive vite à juger leur auteur ; en d'autres mots, à juger l'homme plutôt que ses écrits. Et je n'avais pas envie de tomber dans ce travers…

Ce qui m'a attirée dans cet ouvrage : d'abord la contrée, ensuite l'expérience de la solitude. Sylvain Tesson a partagé son expérience, une expérience extraordinaire et inaccessible au commun des mortels, dont je fais partie (inaccessible, ne fût-ce que faute de moyens, pour ne citer que cela).

Dans ses carnets, j'ai ressenti une réelle humilité de l'homme devant la nature. Une nature sauvage, extrême, exigeante, à laquelle il s'est adapté et dont il nous a restitué toute la grandeur et la beauté.

En ce qui concerne l'expérience de la solitude, c'est autre chose : pas une semaine sans qu'il ne reçoive de la visite (certaines programmées avant son départ) ou que lui ne rende visite à ses voisins. Pour quelqu'un qui se compare et se qualifie d'ermite… J'ai parfois eu l'impression que la Sibérie était plus peuplée qu'un hall de gare (allez, là, j'exagère).
Pour meubler cette solitude, des livres. Il en retire réflexions, saillies et formules dont il émaille son récit. Et quoique certaines fassent mouche, malheureusement, ce qui en ressort ou ce que moi j'en retiens, c'est une certaine condescendance, un mépris pour le genre humain, de nombreux clichés et amalgames (tant des individus que des peuples) et surtout, surtout, un côté donneur de leçons que je n'ai pas du tout apprécié.
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