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3,83

sur 1284 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Bon, je ne suis pas très contente. C'est un peu une arnaque, ce livre.
Le titre "je,François Villon" insiste sur le côté autobiographique. C'est Villon qui parle. Mais en réalité, ce qui nous est présenté comme certain ne l'est absolument pas. On ne sait quasiment rien de Villon, ou si peu.
D'abord, un détail, mais le coup des manuscrits volés à Charles d'Orléans, n'importe quoi. Ce n'est avéré nulle part.
Ensuite, les Coquillards...On nous présente Villon comme un véritable psychopathe appartenant à ce gang sanglant constitué de veterans de la guerre de cent ans...Absolument RIEN ne permet de le dire. Ce n'est nulle part, dans aucune condamnation judiciaire de Villon. Donc l'histoire du viol d'Isabelle, du meurtre de la Machecoue etc...qui rendent le personnage épouvantable, ne sont que pures élucubrations.Moi je veux bien qu'on elucubre, mais on ne présente pas ça comme réel...
Ensuite si on sait effectivement que les rapports entre Villon et son tuteur Guillaume de Villon furent excellents "plus doux que mère" "plus que père", si on connait le sort de son père ( sans doute pendu) celui de sa mère reste mystérieux. Or Jean Teulé en fait une enterrée vivante dans une scène d'horreur.
Bref, il semble que l'auteur ait pris plaisir à accentuer au maximum le côté sombre de Villon et à en faire un criminel sanguinaire ...Ce qu'absolument rien de dit dans les données historiques dont on dispose.
Je ne m'y connais pas suffisamment en histoire médiévale pour juger de la valeur de la reconstitution historique, mais si elle est aussi fiable que les données biographiques, ça doit être n'importe quoi.
Enfin le texte est ponctué de citations rimbaldiennes bien cachées dans le texte, semblant apparenter les deux poètes dans leur fuite en avant sanglante...N'importe quoi encore...Comme si Rimbaud avait tué, violé, volé...Le projet de Rimbaud est purement poétique. Je ne connais pas celui de Villon, mais on dirait dans le texte qu'il écrit en marge de sa vie de criminel, ce qui suffit à l'écarter définitivement de Rimbaud. La seule chose qu'ils en en commun est l'exil, l'errance. La quête sans doute de la liberté.
Ce n'est pas Villon que nous montre ici à voir Jean Teulé, c'est un mythe, une histoire que l'on se raconte sur lui. Et qui ne lui plairait sans doute pas, pauvres morts qui ne peuvent plus se défendre :
Frère humains qui après nous vivez
N'ayez les coeurs contre nous endurcis...
De notre mal personne ne s'en rie
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre."
Enfin, au moins, on aura lu les beaux poèmes de maître François...Ce n'est pas complètement du temps perdu ...
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Quand je débute la lecture d'un roman historique de Jean Teulé, je sais à quoi m'attendre. Souvent, je m'essouffle, sauf pour "Héloïse, Ouille" (deuxième partie bien documentée).

Reconnaissons qu'on ne sait pas grand chose sur ce pauvre poète François Villon, ce qui a sûrement permis à Jean Teulé de s'en donner à coeur joie dans les suppositions de tous genres.

Bref, une fois de plus, je n'ai pas accroché. J'ai trouvé qu'il en faisait trop, les détails sordides me semblent gratuits, sans fin et sans intérêt. On est à la limite de la balourdise. Tout ce qui peut être irrévérencieux plait à cet auteur, pas étonnant qu'il ait choisi Villon.

Une lecture que j'oublierai vite.

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Sentiments mitigés pour ce roman de Jean Teulé qui nous sert ici une danse du verbe plus que macabre. J'aime les descriptions truculentes, les dialogues qui suintent l'humour noir, la poésie de Jean Teulé qui entoure et explique de manière audacieuse celle de François Villon. Mais en même temps, je ne peux m'empêcher d'être exaspérée par cette vision peu reluisante du Moyen-Âge. le moyen âge obscurantiste qui pue la mort ... voilà le décor de Je, François Villon. Merci pour les gros clichés ....
Jean Teulé exagère... ces personnages masculins sont à mourir de rire, ces personnages féminins sont tristes à pleurer... pauvres petites créatures faibles et sans défense broyées par un siècle ignoble . Pas une qui ne se fait pas violer, abuser de toutes les manières possibles, brûlées vives ... Non vraiment, Jean Teulé exagère !
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Pour faire une vraie critique de ce livre je devrais le relire. Et s'il y a peu de livres que je n'ai pas du tout envie de relire, celui-ci en fait partie.
D'accord, Villon n'était pas un gentil garçon, il a fait des mauvais coups et sans doute des grosses conneries... pour ce qu'on en sait. Mais je ne crois pas que cela justifie de lui prêter cette abjection. Fini, je ne lirai plus Teulé. Je préfère relire Villon, je crois au fond plus honnête.
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Comme Villon est un poète que j'aime tout particulièrement, je me garderais bien de faire une critique exhaustive d'un livre qui invite à le découvrir.
Néanmoins, je me permets d'ajouter que certaines exagérations et extrapolations ont, parfois, peu de rapport avec la vérité historique...
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Bien que dégoûtante au possible, cette lecture a été rapide et intéressante.
Je ne connaissais pas François Villon auparavant, et la biographie retracée pas Jean Teulé nous apporte beaucoup d'éléments. le fait d'y ajouter ses poèmes en ancien français et en français courant est un plus.
Le récit en lui-même est barbare et j'ai vraiment eu du mal à imaginer les conditions de vie décrites dans le récit.
Ce qui m'a la plus marquée, ce sont les tortures. Comment est-ce que certaines personnes arrivent à imaginer toutes ces façons de torturer d'autres être humains ?
En faisant abstraction de l'horreur évidente de ces tortures, je trouve qu'il y a trop de sang, trop de meurtres, trop de tortures, et qu'à la longue, ça ne m'a plus touchée. J'ai lu le passage de la prison de Meung-sur-Loire comme si je lisais un bulletin météo. Je m'en suis vraiment détachée.
Heureusement que les moments entre le chanoine et le bedeau apportent une touche plus légère dans le récit. Ils sont les bienvenus dans ce monde de brutes.
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Attention, ceci est un roman... et il faut le lire comme tel !
C'est un Moyen-Age violent, cruel, sanglant, irrévérencieux que nous présente ici Jean Teulé. Comme il aime à le faire, il part de quelques faits historiques avérés, pour ensuite prendre de grandes libertés avec L Histoire. On sent qu'il s'amuse, joue avec son lecteur, exagère sans doute...
Il ne faut pas chercher ici une biographie très réaliste de François Villon, mais bien y voir un roman de pure fiction s'inspirant de quelques faits réels.

J'aime beaucoup Jean Teulé. de Fleur de Tonnerre à Charly 9 en passant par le Magasin des Suicides, je n'ai jamais été gênée par son goût pour l'horrible et le macabre. Ici toutefois, j'ai eu plus de mal à accrocher.
L'écriture est belle mais le sujet difficile, traité avec moins de légèreté et d'humour qu'habituellement. Je me suis perdue entre les personnages, entre le vrai, le faux... mais c'est sans doute ce que voulait l'auteur.

Il reste que je ne conseillerais pas cette lecture à ceux qui ne connaissent pas encore Jean Teulé : c'est loin d'être son roman le plus accessible...
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Je, François Villon, Jean Teulé

J'ai découvert Jean Teulé à travers le Magasin des suicides, court roman original et gentiment macabre, au message finalement très positif. Je, François Villon est évidemment très différent, déjà parce qu'il s'agit d'une biographie et ensuite parce que le personnage décrit est plutôt sinistre (remarquez, j'aurais pu m'en douter en voyant la couverture…).
L'auteur nous raconte la vie de ce poète du 15° siècle, qui perd ses parents très jeunes, condamnés par une justice inique et inhumaine. Il est alors élevé par le chanoine Guillaume qui fait de son mieux pour lui inculquer, en vain, des principes moraux. En grandissant, François s'acoquine avec des meurtriers et commet les pires atrocités.
Je n'ai vraiment pas apprécié la lecture de ce roman car le personnage n'inspire évidemment aucune sympathie, si ce n'est lorsqu'il est enfant.
Si j'ai apprécié le style vivant et la brièveté des chapitres qui permettent au lecteur d'éviter l'ennui et la lassitude, j'ai regretté la complaisance de l'auteur à nous faire le récit de scènes cruelles et scabreuses, évoquant des raffinements de cruauté : être enterré vif, ébouillanté, passer sa vie dans une chambre de recluse et j'en passe. Néanmoins, son écriture n'est pas dépourvue de qualités et n'est pas sans une certaine poésie, rencontrée au détour d'une page.

Le difficile destin de François Villon est encore mis en avant par des détails très crus, dont on préfère rire pour ne pas en pleurer, lorsqu'il découvre les activités de deux charcutiers qui vont récupérer des corps fraîchement trépassés pour en faire des terrines (part de mythe et part de vérité ?) en ces temps de disette et qui pensent ainsi avoir mangé sa mère… Voilà qui donne le ton du roman. de la légèreté dans les propos pour faire passer l'atrocité des actes.

L'auteur a réussi à intégrer divers poèmes de Villon, tantôt dans ses paroles, tantôt en les citant en fin ou en début de chapitre et en en expliquant la genèse par un épisode de la vie du poète. La Ballade des dames du temps jadis, par exemple, coïnciderait avec le moment où François se rend à l'endroit où sa mère a été enterrée vivante.
Un roman donc bien écrit et bien construit, mais à déconseiller aux âmes sensibles (comme moi!)
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François Villon ! le thème était plein de promesses : du poète, nous sont parvenus quelques vers à peine, mais sa légende a commencé de s'écrire de son vivant ...
(...)
Voilà un personnage dont la vie elle-même est déjà un roman. Une vérité historique mâtinée de suppositions et de fantasmes, voilà qui ne pouvait qu'inspirer largement l'auteur Jean Teulé. François Villon, grand inspirateur des romantiques était un artiste vraiment "rock'n roll" si vous me passez l'anachronisme ... mais, de là à en faire cet espèce de psychopathe sadien que Teulé nous décrit !

Car, oui, de descriptions nous en sommes abreuvés. Tortures, meurtres, viols, le texte dégouline littéralement d'hémoglobine et de m... le moyen-âge a été violent et sale certes, mais ici il est exclusivement réduit à ses aspects les plus "trash". Teulé nous offre les Chants de Maldoror de François Villon.

Et pourtant je l'ai lu jusqu'au bout. Parce qu'au milieu de la prose complaisante de Teulé on peut lire la poésie savoureuse de François Villon. Et pour moi cela a été une superbe découverte. Dans sa nature originale que je me prenais à lire à haute voix, quel délice que d'entendre chanter la sonorité gracieuse de ces vers médiévaux. Dans sa traduction en français moderne, quel plaisir que d'apprécier l'humour subtile de ces ballades trucculentes. de la subtilité... C'est exactement la qualité qui manque à ce roman.

http://librairepassion.blog.ouestjob.com/index.php/post/2008/03/01/Club-de-lecture-des-bloggeuses-%3A-Je-Francois-Villon
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Que le moyen âge soit une époque où la langue et les moteurs sont plus crues certes.
Que le moyen âge soit une époque où la société est bien plus violente, où vols, tortues et exécutions arbitraires sont monnaie courante certes.
Que François Villon soit un voleur, un violeur et un assassin sans vergogne, c'est une caricature bien trop grossière et sans fondement.
Bien dommage pour ce roman tout à fait bien écrit que j'ai du coup abandonné sans remords.
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