Je ne sais pas comment commencer cette critique sans tomber directement dans le "ce livre est nul". Alors autant attaquer directement.
Ce livre m'a été envoyé dans le cadre d'un masse critique, et je l'avais pré-sélectionné à cause du résumé qui donnait l'air d'un policier à rebondissement, et malgré le mot "anormal" qui apparaît dès le troisième mot. Et bien c'était un très mauvais choix. Ca n'est pas un policier, c'est une juxtaposition de rien du tout, il n'y a pas vraiment d'enquête puisqu'on sait tout dès le début, les personnages ne sont pas fouillés, on ne s'attache à personne, j'ai même envie de dire qu'on s'en moque royalement de ce qui leur arrive. Même la fin n'offre aucun rebondissement. Mais après, c'est un choix de l'auteur je suppose, si le fond ne me plaît pas, c'est aussi que ça n'est pas mon style de littérature, j'aime les enquêtes à rebondissement, j'aime la surprise, j'aime combattre l'envie de lire les dernières pages pour connaître le fin mot de l'histoire.
Et sii ça n'était que le fond, à la rigueur, ça ne serait pas si grave. Mais il y a la forme. Je n'avais jamais rien lu de cette auteure, je n'en lirais certainement pas plus. Et je suis d'ailleurs même déçue de l'édition, sauf si c'est un choix délibéré : aucune maîtrise de la ponctuation, on ne met pas de virgules en plein milieu des phrases! Ne parlons même pas de la non maîtrise du discours indirects, des expressions plus que désuettes ( non on ne dit plus "la malle" pour le coffre, depuis fort longtemps!). Il n'y a donc pas de relecteur ou de correcteur?
Je crains fort que personne n'ai prévenu cette dame qu'elle n'était pas
San Antonio avec sa tentative d'utiliser un vocabulaire...Alternatif, ni même qu'on était en 2015. Et en 2015, plus personne n'utilise de "soupière", on ne dit plus "Par Jupiter" sauf si on s'appelle César et qu'on vit chez
Uderzo. Et les jeunes de 18 ans n'utilisent pas ces drôles d'expressions sorties des années 70. Limite on s'attendrait à lire "Surboom"... ( et on ne dit pas non plus "faire de l'essence", je veux bien que la maison d'édition soit localisée dans le sud, mais que diable, parlons français!)
En conclusion, soit je n'ai rien compris au livre, soit, vraiment, il ne méritait pas vraiment d'être édité...