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4,27

sur 4741 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman qui commence doucement, très doucement. En fait, un peu comme une locomotive vapeur, il lui faut du temps pour prendre de la vitesse (130 pages en ce qui me concerne) et ensuite plus rien ne l'arrête…ni n'arrête le lecteur !

Il faut que je reconnaisse qu'avec Thilliez, qui est en général une valeur sûre, je ne lis pas les quatrièmes de couverture. Je plonge dans un Thilliez sans avoir rien lu avant ni d l'histoire , ni du contexte. Et pour ce roman ça a encore été le cas.
Et j'ai évolué de surprise en surprise.


L'écriture de l'auteur est égale a elle même, fluide, addictive a souhait , agréable .
Le scénario est aussi a l'image de ce que fait habituellement l'auteur: terriblement efficace et plein de suspens. On y retrouve l'indescriptible très bien décrit par cette plume formidable : l'horreur est bien présente , mais c'est surtout le côté sombre de l'humain qui prime.

Et puis j'aime bien les petits clins d'oeil… j'irais même jusqu'à dire que Franck Thilliez fait son Stephen King avec ce roman. Et le petit hommage en douce aux copains d'écriture n'est absolument pas pour me déplaire.

Avec un début un peu trop lent pour moi, ce roman gagne en intensité aux fils des pages pour devenir complètement addictif. Un très bon Thilliez.



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Ne serait il pas opportun de compléter la liste classique des sept arts (architecture, sculpture, peinture, musique, littérature, théâtre, cinéma) en consacrant (enfin) le crime comme un huitième art ?

La perfection de certains crimes et le talent de leurs auteurs, méritent d'être gravés dans le marbre et c'est à ce devoir de mémoire que s'attelle Franck Thilliez, dans « Il était deux fois », en rouvrant, en 2020, l'enquête sur la disparition de Julie, une adolescente évaporée depuis 2008. Révélant la perversité de notables, leurs réseaux européens, le romancier sort de l'ombre nombre d'ados enlevés depuis des années.

Glacial et addictif ce polar montre les dérives de la culture « politiquement correcte » qui banalise les perversions, tolère puis encense les déviances et fait fortune en abreuvant les bas instincts d'un public adepte du « panem et circences ».

Un roman policier qui met le doigt sur les plaies d'une époque abrutie par le sexe et les stupéfiants et sacrifie ses enfants ; c'est glauque, c'est à réserver à un lectorat averti, mais c'est un chef d'oeuvre qui confirme que le crime est le huitième art.
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Palindromes et anagrammes, labyrinthes et xiphopages : bienvenue dans le dernier Thilliez, (le premier pour moi) , placé sous le signe de l'itération, du retour en arrière, du puzzle, de l'ambivalence des faits et de la bipolarité des êtres!

Le point de depart de cette plongée dans les ténèbres est la disparition d'une jeune fille. 

Mais Gabriel,  son père, qui l'a cherchée douze longues années sans succès, perd brusquement la mémoire de ces douze années quand il se réveille un beau matin ou plutôt un noir matin - les gens du coin appellent ces jours sans lumière "la mort noire"-   au point de départ de l'enquête, dans un hôtel sordide, au fond d'une vallée encaissée.

Et sous une pluie d'oiseaux morts.

Comme si tout le film d'horreur repassait pour la deuxième fois.

Justement, ce même jour, le cadavre d'une femme vient d'être découvert.

Alors commence, douze ans après,  douze ans trop tard, une enquête complexe, pleine de tiroirs, de chausse-trappes et de trompe-l'oeil, une enquête semée d'embûches dont la moindre n'est pas la rivalité -pour ne pas dire plus-  des deux enquêteurs,  d'anciens amis pourtant.

Secoué,  replongé brutalement dans le passé, Gabriel, père désespéré et ancien gendarme déchu,  harcèle le chef de la gendarmerie, Paul,  son meilleur pote d'autrefois mais aussi le rival qu'il a manqué tuer par jalousie, pour qu'il reprenne, avec lui,  l'enquête, enterrée depuis belle lurette.

Les voies de la vérité sont impénétrables et celles de l'amitié ne le sont pas moins.

Paul accepte.

Aiguillés sur des pistes nouvelles par une série de signes intrigants,  les deux amis entrent, en chasseurs de monstres,  comme un Thésée, comme un Jason,  qui seraient aussi  un peu Janus ( avec, pour atouts,  la rationalité de Paul et la folie de Gabriel ) dans un Labyrinthe dont le Minotaure aurait quatre visages( il était deux fois: deux chasseurs donc quatre monstres),   chacun pourvu d' un coeur de tigre et d'un corps d'artiste.

Un labyrinthe  où le crime se revêt des plumes de l'Art, où le Crime devient l'Art suprême.  La partie d'échecs sera serrée et son issue ambiguë, comme il se doit.

Fascinant, palpitant, intelligent. Un pur délice malgre l'effroi éprouvé devant certaines scènes. J'en redemande!

Merci à  Gruz et Nameless qui m'ont lancée dans  ce périple dangereux, vénéneux et superbement écrit.
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Le chapitre inaugural commence fort. Gabriel Moscato, un flic miné par la disparition de sa fille, a retenu une chambre dans un hôtel de Sagas, pour examiner la liste des clients de passage à la date fatidique. Il se réveille le lendemain, dans une autre chambre et …douze années plus tard !

Outre les progrès technologiques et les moments dramatiques de l'actualité, bien des choses ont disparu de sa mémoire, y compris l'avancée de son enquête, et l'évolution de son mariage. Tout est à redécouvrir et c'est double peine pour ce père désespéré.

Avec Gabriel, le lecteur découvre peu à peu une histoire sordide et complexe, qui implique aussi bien ses ex-collègues dont Paul, qui, a au passage épousé l'ex de Gabriel, que des réseaux mafieux de l'Europe de l'Est.

Pas de répit pour le lecteur, impossible de s'ennuyer au cours de cette quête trépidante et dangereuse, et impossible d'imaginer au départ l'horreur qui sera révélée.

Il est beaucoup question d'énigmes, de messages codés, d'indices cachés dans des livres qui doivent guider les enquêteurs sur la piste du ou des ravisseurs. Et roman dans le roman, on retrouve ici le roman précédent de l'auteur, le Manuscrit inachevé, qui en effet l'était… Mais il n'est pas nécessaire de l'avoir lu ou mémorisé pour comprendre ce qui se passe dans Il était deux fois.

On aime aussi les clins d'oeil de l'auteur à ses collègue Bernard Minier et Pierre Lemaitre.


Un petite erreur anatomique, étonnante chez cet auteur dont la précision des descriptions médicales m'a souvent épatée, il est impossible quelle que soit l'intensité du coup porté, que la paupière se retrouve collée à la rétine!


Thriller de qualité, pour les amateurs du genre.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Waouh ! Quelle histoire ! C'est la première fois que je lis un polar de Thilliez. Je sais que vous êtes nombreux et nombreuses à en avoir lu plusieurs voire la totalité mais pour moi c'est une première !
D'abord mon ressenti : c'est une lecture à couper le souffle. le rythme va piano au début mais très vite la locomotive est lancée. Ce qui m'a surprise, c'est le goût du détail. Plusieurs sujets sont abordés dans ce livre et on sent que l'auteur s'est documenté. C'est du polar aux petits oignons. Cela faisait longtemps que je voulais lire un roman de cet auteur mais l'occasion ne s'était pas présentée. Et puis en regardant la série télé "Alex Hugo" avec Samuel le Bihan, j'ai vu que le scénario avait été écrit par Niko Tackian et Franck Thilliez. Takian j'en ai déjà lu un "Avalanche hôtel" mais Thilliez, non, jusqu'à aujourd'hui.
Ensuite l'histoire : En 2008, Julie disparaît en laissant son vélo. Nous sommes maintenant en 2020 et son père Gabriel la cherche toujours. Entre temps il a perdu la mémoire. A l'époque il était gendarme à Sagas, un village de Savoie, et son collègue Paul, dirigeait la brigade. Aujourd'hui un autre meurtre vient de se produire : une jeune femme quasi nue. On pense évidemment à Julie, mais il faudra attendre le résultat de l'Adn pour savoir. Je ne vous en dirait pas plus sur l'histoire...
Une bien belle découverte que je renouvellerai prochainement.
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J'ai bien fait de prévoir un peu de temps quand j'ai attaqué Il était deux fois car l'effet Thilliez, découvert dès ses premiers romans, a encore opéré : une fois commencé, je n'ai pas pu m'arrêter. J'ai commencé à 17h en me disant à 20h j'arrête (j'ai une vie de famille à assurer tout de même) ; A minuit, j'y étais encore 😉. Tout m'a plu dans ce dernier opus : l'intrigue haletante et foisonnante, les personnages fracassés (un père qui recherche inlassablement sa fille disparue), le noeud de l'histoire (étonnant) et bien sûr le magnifique clin d'oeil Au manuscrit inachevé (Franck Thilliez aime décidément les personnages amnésiques). D'ailleurs, si vous ne l'avez pas lu, lisez ce manuscrit inachevé, vous n'en apprécierez que plus Il était deux fois. Et même si j'ai l'impression de vivre un jour sans fin (c'est le troisième roman gigogne que je lis ce mois-ci), j'ai adoré ce polar palpitant, érudit, à la construction brillante. Je reste toute de même sur ma faim : il y a tellement de détails que j'ai toujours l'impression d'avoir manqué une référence, un indice quand je ferme un livre de Franck Thilliez. Heureusement il y a toujours un autre lecteur assidu pour me renseigner 👍🏼
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Second opus de la trilogie de Caleb Traksman, il fait suite au livre : « Le manuscrit inachevé »

Novembre 2008, Gabriel Moscato, lieutenant de gendarmerie enquête sur la disparition de sa fille.
Un soir, il se rend à l'hôtel où sa fille faisait un stage et demande à contrôler les registres des clients. Il s'installe dans la chambre 29 et épuisé, il s'endort. Il se réveille douze ans plus tard…
Pourquoi n'est-il pas dans la chambre 29 ?
Pourquoi a-t-il réservé une chambre sous un autre nom ?
Pourquoi est-il mal accueilli par Paul, son meilleur ami et collègue ?

Les questions se bousculent et ça ne fait que commencer…

Encore une fois, dès le départ je suis happé.
Le personnage de Gabriel, effondré de chagrin mais tenace est complexe, parfois attachant, parfois agaçant. Attachant parce que j'ai bien ressenti son désarroi quand il parle de sa fille. Agaçant, parce qu'il n'en fait qu'à sa tête et souvent j'ai eu peur pour lui.
Le personnage de Paul est aussi tenace que Gabriel mais plus réservé. Partagé entre le besoin de résoudre l'enquête dans les règles des procédures et les prises de risques borderlines qu'il est obligé de prendre.

Le rythme est soutenu. Les descriptions sont très efficaces même dans le sordide.

Je vais rapidement me plonger dans le dernier opus : « Labyrinthes »
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Quel roman ! Mais quel roman ! Jusqu'où Franck Thilliez va-t-il aller ? Il était deux fois est génialement complexe et remarquablement palpitant mais j'ai peur tout de même qu'à force de construire ses romans comme des puzzles, le maître du thriller français ne finisse par perdre quelques lecteurs en route. de mon côté, je continuerai d'être une lectrice assidue même si, alors que je ne pense pas être trop neuneu, j'avoue avoir eu besoin de lire plusieurs avis après avoir tourné la dernière page. Ces avis m'ont incontestablement éclairée mais ils restent des suppositions... Dans tous les cas, il me semble absolument indispensable de lire Il était deux fois après avoir lu le Manuscrit inachevé, certains se trompent et ignorent qu'ils forment un tout, les malheureux ! Enfin, un tout, c'est vite dit… Un tout « inachevé » peut-être… Ou peut-être pas, mais dans ce cas, j'ai l'impression persistante que des questions restent (encore) sans réponse. Si l'on met de côté cette nuance, qui n'en est pas vraiment une car j'insiste sur le fait que j'ai adoré cette lecture, on ne peut que se satisfaire de voir ici notre frustration post-lecture du Manuscrit inachevé assouvie car, pour le coup, des éclaircissements, on en a, sur la fin qui a laissé cois de nombreux lecteurs, mais aussi sur le mystérieux écrivain mentionné au début du roman puis volontairement « oublié ». Au fil de ce nouveau roman donc, on suit Gabriel Moscato, un ancien gendarme qui se bat pour retrouver sa fille disparue sans laisser de traces. Problème : il est amnésique et a tout oublié de ses recherches et de sa vie au cours des dernières années. Ça vous rappelle quelque chose ? L'amnésie comme leitmotiv… Et c'est là, entre autres, que le lien entre les deux romans va apparaître peu à peu, dans un tissage diaboliquement bien travaillé. Aidé par son ancien collègue et ami Paul Lacroix, Gabriel va découvrir quelle forme peut prendre l'Art quand il est au service du Mal… Il faut avoir le coeur bien accroché et les neurones bien en place, croyez-moi.
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Je suis bluffé, j'en suis ressorti ébranler. L'enquête est prenante et ne s'essouffle à aucun moment. J'ai ressenti l'immense chagrin de ce père.
Comment rester insensible à Gabriel et à sa quête de vérité. C'est dans une ambiance angoissante, alors qu'il a perdu la mémoire, qu'il recherche sa fille disparue. Il va pénétrer un certain milieu des arts, et un autre art que je ne dévoile pas pour l'aspect effroyable. La fin est cruelle.
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Décidément, j'aime vraiment cet auteur. Je le trouve très visuel et très original. Un funambule qui se déplace sur plus d'un fil, entre policier, horreur, fantastique et humanité. C'est, à mon avis, un des très grands du polar, au niveau des maîtres du genres, bien plus intéressant que des Harlam Coben ou etc. Et je ne parle pas des navets style Mary Higgins Clark et autres tout droit issus de la collection Arlequin.
Dévoiler un mot de l'histoire, moi ? Jamais !. Prenez le temps de lire ce bijou. J'ai du mal à comprendre le procès qu'on fait souvent à Thilliez, comme si on avait honte d'avoir un très grand auteur de polars qui ne soit pas made in US. Il suffit de regarder l'adaptation filmée de "Glacé" pour comprendre. le scénario = le roman, à la virgule prêt. Ce n'es pas un hasard, c'est du talent.
Bien entendu, il faut aimer le genre. C'est glauque, ça poisse, ça part dans toutes les directions et vous pouvez toujours courir pour trouver le coupable dès les premières pages. On évolue pas dans un monde de nantis en croisière de luxe pour tuer l'ennui. C'est une histoire douloureuse, qu'on pourrait suivre dans la presse quotidienne.
Si vous n'aimez pas les polars, passez au large, sinon, c'est à ne pas manquer.
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