La Faille

Ah le retour de Sarko et Hennebelle, j'avais tellement hâte alors aussitôt acheté aussitôt lu. Je dois avouer avoir été un peu déçue par l'intrigue qui me semble un cran au dessous de ce que Franck Thilliez nous livre habituellement. le sujet principal est la mort et plus particulièrement les EMI (expérience de mort imminente), les personnages qui la vive dans le livre en sortent traumatisés, ils ont vu l'enfer. L'histoire commence fort nous sommes vite dedans et puis plus j avancé moins j'étais prise dans l'histoire, et un air de déjà vu avec le passage dans les catacombes. Bref, avec cet opus je reste sur ma faim.

Sharko n'aurait-il pas envie, pour une fois, d'une enquête pépère ? de rechercher un assassin, sans pour autant que ce soit un serial killer, un nécrophile, un tordu,…

Sharko et sa brigade ont toujours affaire à des meurtriers abjects, qui ne tuent pas par jalousie, par vengeance ou pour obtenir l'héritage d'une vieille tante… Non, ils sont tout le temps sur la piste de types dangereux au cerveau dérangé.

Il est un fait certain : Franck Sharko n'est pas un enquêteur à la "Hercule Poirot" ! Avec Franck, on est toujours dans l'adrénaline et les crimes gores, violents, horribles. Pas d'enquêtes pépères ! Tiendra-t-il jusqu'à la retraite, à ce rythme ?

Sans compter que toute son équipe trinque, certains membres plus que d'autres, comme ce pauvre Nicolas, qui en avait déjà eu plus que son compte et à qui l'on en rajoute. Non, à un moment, il faut arrêter de les plonger dans les horreurs et laisser souffler les personnages principaux… Que fait le syndicat ? (mdr)

Une fois de plus, l'auteur plonge dans la noirceur humaine et nous parle de la grande faucheuse, la mort en personne. Que se passe-t-il quand le coeur s'arrête ? le cerveau ? Meurt-on tout de suite ? Quand est-on déclaré mort ? Toutes ces questions que l'on se pose… Tous ces territoires inexplorés…

Dans son histoire, l'auteur n'oublie pas d'ajouter des faits de sociétés importants, comme l'éthique en médecine, l'euthanasie, la fin de vie, la science sans conscience, les réseaux sociaux et le buzz que tout le monde veut faire (non, pas moi)…

Bref, la maltraitance de ses personnages n'était pas gratuite et elle lui a permis de les mettre face à une situation hors norme, face à un dilemme dont je n'ai pas été incapable de trancher : faire de l'acharnement thérapeutique ou laisser partir ? Les deux solutions se valaient et je comprenais chacun des choix, sauf celui d'un homme, mauvais jusque dans ses tréfonds.

Comme toujours, le thriller de Thilliez est implacable, c'est une machine qui tourne toute seule et qui entraine le lecteur dans son sillage. Difficile de s'y embêter ou de trouver le temps long. Difficile de rester de marbre, aussi. Non, ce roman n'est pas fade.

Le rythme est bon, on a des rebondissements, du suspense, des trucs glauques, une visite des catacombes, un mystère bien épais, de la science, de la médecine, un tueur en série (ou plus ?), un scandale que j'avais lu dans "Le Canard Enchaîné" (horriblement dégueu et honteux !), du sang, de l'adrénaline, de la SF sans en être,…

Tous les ingrédients d'un thriller sont réunis dans la marmite et l'auteur est un excellent cuisinier. Mais… Oui, il y a un léger "mais". Ce roman m'a moins emballé, moins emporté, que d'autres (tels GATACA, le Syndrome E, Pandemia et Angor). Les thrillers de l'auteur sont toujours spectaculaires, j'en ai aimé beaucoup, mais là, j'ai ressenti un léger goût de trop…

Surtout dans l'épisode final où des parents ont fait déborder le vase de la méchanceté gratuite, jouant sur les lois et où un médecin, qui a eu des couilles, va le payer cher. On aurait pu se passer de cette dernière abjection et laisser venir "tranquillement" le petit nouveau. Là, on a sucré le sucre et je suis arrivée à saturation.

Trop de méchanceté dans le comportement de ces deux parents, trop de souffrance dans une chambre d'hôpital, chez les personnages, dont Nicolas, trop d'horreurs, de violences, trop de folie médicale,…

Même si tout cela est réaliste et que la fiction ne dépassera jamais la réalité. Entre nous, ça fait peur. L'auteur nous met face à ce qui nous arrivera tous et toutes : la mort et le grand mystère. Non, ce roman n'est pas fade du tout. Je n'en ressors pas indemne.

J'ai apprécié que l'auteur, bien qu'il donne l'impression de s'aventurer aux frontières du réel, n'aille pas dans l'invraisemblance et retombe parfaitement sur ses pattes. Il s'explique dans les dernières pages : il s'est documenté et nous prouve qu'il ne raconte pas des carabistouilles. Merde, c'était réel.

Le récit est accessible aux lecteurs, même sans avoir fait médecine. le roman est addictif et je l'ai dévoré. Juste faire attention si vous êtes une âme sensible. Certaines scènes sont plus éprouvantes que d'autres.

Un bon thriller, qui, hélas, ne fera pas partie de mes préférés, sans doute en raison de la surenchère dans les souffrances des personnages et cette dernière vilenie du père d'Audra, qui m'a cassée en deux.

Je comprends les désirs de l'auteur qui voulait, vu le thème adoré dans son roman, que ses personnages souffrent pour qu'ils en ressortent grandis et plus forts. Je ne suis pas sûre que les souffrances vous grandissent et vous rendent plus fort. En tout cas, moi, elles mes foutent par terre et je me relève toujours avec difficulté.

En tout cas, même si ce ne sera pas mon préféré, ce roman est réussi dans le fait qu'il m'a marqué, touché, questionné, cultivé, et m'ait montré le fond du fond de la connerie humaine, de son abjection. J'ai touché le fond, le thriller est donc réussi puisqu'il m'a marqué.

Là, tout de suite, je vais aller relire des Petzi pour me sentir mieux…

Lien : https://thecanniballecteur.w..

Cette nouvelle enquête de Sharko et son équipe me laisse sur un sentiment mitigé.

J'ai aimé retrouver les personnages. Ce groupe d'enquêteurs soudés, collectifs et efficaces. Cette fois encore Thilliez ne les ménage pas. A la poursuite d'un nécrophile, ils vont perdre l'une d'entre eux. Aura enceinte de Nicolas est agressée par le tueur et se retrouve en état de mort cérébrale.
L'enquête sera longue et éprouvante.

Franck Thilliez va nous embarquer dans de nombreuses réflexions autour de la mort: les expériences de mort imminente, l'acharnement thérapeutique, la "vie spirtuelle" du cerveau, les droits du foetus. Tout est très documenté, très travaillé et Franck Thilliez éclaire tous ces questionnements de différents point de vue. Médical bien sûr, éthique forcément, mais aussi politique et humaniste.

L'intrigue est bien construite, l'attachement aux personnages nous accrochent. J'ai compatis à la douleur des personnages, j'ai tremblé. Plus d'une fois l'adrénaline m'a tenue réveillée.

Pourtant, quelque chose n'a pas vraiment fonctionné. Je n'ai pas cru à ces savants fous, à ces méchants trop caricaturaux, à ces expériences délirantes. Un univers trop décalé et trop gore pour moi.

Ce roman était trop sombre, beaucoup trop sombre pour moi.
Pas que l'intrigue ne soit pas prenante, ou que l'auteur ne maîtrise pas son écriture. Mais trop de noir tue le noir pour moi. Nicolas n'avait pas besoin de ça. D'emblée, c'était mal parti pour ma lecture. Et la surenchère dans le sombre, la violence, le sang, l'horreur...
Là, j'ai envie d'une romance de Noël, c'est vous dire !
Alors je vais faire une longue pause Thilliez je pense. Après, enchaîner cette lecture derrière une autre sur l'inceste, ça ne m'a pas aidé.
Après, si le noir dark ne vous fait pas peur, foncez! en plus le livre audio est de qualité : le comédien est bon, sobre (heureusement), quelques couacs mais vraiment pas et sans gravité.

Le commissaire Sharko et son équipe partent à la poursuite de Fremont, un tueur nécrophile qui déterre régulièrement ses victimes pour assouvir ses besoins sexuels. Nicolas Bellanger, Sharko et sa femme, Lucie, entrent dans la demeure du meurtrier pour l'interpeller .

Dans la voiture de police, la compagne de Nicolas,  Audra, enceinte de 5 mois, attend ses collègues. Mais Fremont n'est pas là où on l'attendait, il est dans son véhicule dans la rue. Et c'est le drame. Fremont attaque Audra et la laisse pour morte. Sharko poursuit Fremont qui se jette sous un train...

Audra a son cerveau qui ne fonctionne plus et il va falloir décider s'il faut, ou pas, la maintenir en vie artificiellement pour que le bébé puisse naître dans quelques mois... Pour Nicolas, c'est le cauchemar qui recommence après avoir déjà perdu Camille qu'il aimait, tuée par un serial killer.

Parmi les victimes de Fremont, il y une femme d'une cinquantaine d'année qui a reçu une greffe osseuse d'une certaine Emma Dotty, devenue introuvable. En la recherchant, Sharko se trouve confronté à des individus qui provoquent des décès sur des malades puis des réanimations afin de provoquer des EMI (expériences de mort imminente).  Plusieurs personnes athées qui ont vécu cette expérience - la faille entre la vie et la mort - semblent revenir de l'enfer peuplé de démons qui continuent à les hanter. A leur retour en vie, tous se sont tournés vers la religion...

Une enquête longue et difficile pour les policiers de criminelle qui s'intéressent à  des suspects qui tentent de savoir si la conscience peut survivre en dehors de l'activité cérébrale, à l'instar du souffle du vent qui fait onduler l'eau sans avoir besoin d'elle pour exister, comme l'explique le Père François à Sharko. 

La 1ère de couverture est belle, le début du roman est prometteur mais l'histoire s'enlise peu à peu. On a l'impression que seul le thème de la mort compte et qu'elle prend le pas sur l'enquête policière, ce qui est dommage.

Moi qui aime les enquêtes de Sharko, j'avoue être un peu déçue 🤔

De plus, Lucie n'a qu'un rôle de faire-valoir de son mari dans cette histoire, c'est un peu triste... La fin du roman, quant-à-elle, m'a fait penser à un plagiat de Roald Dahl, je n'en dit pas plus pour ne pas spoiler, mais voilà, je ne mettrai que 3 étoiles à ce roman...

J'espère que j'accrocherai plus sur le prochain roman de Thilliez... 
Lien : http://litterature-pour-tous..

Le sujet est des plus originaux, c'est incontestable. Toutefois, à vouloir à tout prix cette originalité , le suspens et une ambiance glaçante, oppressante et effrayante, Thilliez finit par en faire vraiment trop à mon goût. Je me suis trouvée submergée de tant de détails que j'étais à 2 doigts de m'y perdre si jamais je devais interrompre ma lecture 24h!
Bref, point trop n'en faut...

C'est mon cinquième Thilliez et d'habitude je peine à stopper ma lecture tant le suspense est haletant. Bizarrement, alors que le thème est particulièrement accrocheur (il s'agit de définir à quel moment exact on peut considérer qu'on est mort, c'est-à-dire sans possibilité d'être réanimé, et de définir si une conscience existe en dehors du corps), j'ai presque peiné dans ma lecture, et je n'arrive pas à identifier pourquoi. J'ai pris plaisir à retrouver Sharko et les autres, même si leurs épreuves, ça commence à faire beaucoup pour les uns et pour les autres (c'est peut-être là que la crédibilité s'arrête, d'ailleurs). J'ai pris plaisir aussi à remonter le fil de cette arrestation qui tourne mal et de suivre les indices qui mènent jusqu'à ces vivants revenus de la mort (EMI) qui se retrouvent possédés. J'ai cependant assez vite cessé d'y croire, d'abord parce que les catacombes et le darknet, j'avais l'impression d'avoir déjà lu tout ça (un autre thriller d'un autre auteur ???), et puis tout simplement, je ne suis pas rentré dedans, j'avoue… Toute la partie de l'histoire autour de la « mort » d'Audra, là non plus, je n'ai pas réussi à accrocher vraiment, et pourtant le traitement de la mort cérébrale est vraiment intéressant. A bien y réfléchir, c'était peut être juste pas le bon moment pour que je le lise, ce livre, non ?

J'avais hâte de lire ce nouveau Thilliez et de retrouver nos célèbres personnages, Sharko, Lucie, Nicolas et toute la clique !
Après un début qui plante le décor et nous retourne sans ménagement, je dois dire que la suite est un peu décevante.
Le sujet est fort, glauque mais passionnant mais l'histoire est un peu cousue de fils blancs, on devine vite l'intrigue, on a des suspenses à rallonge alors que ça fait 50 pages voire plus que l'on a fait le lien ! On avance dans l'histoire qui reste bien mais sans surprise, ce n'est clairement pas le meilleur roman de Franck Thilliez.
J'avoue avoir même eu parfois du mal à me dire que je lisais du Thilliez, on avait l'impression d'être dans un premier roman où l'on voyait le boulot mais tous les fils de l'intrigue.
Passage à vide de l'écrivain, pression des maisons d'édition pour qu'il sorte son bouquin de l'année ou tout simplement un sujet qu'il a eu du mal à traiter et où ses recherches l'ont emporté sur l'intrigue et la façon dont l'amener ? Son prochain bouquin nous donnera des réponses, en espérant ne pas retrouver un détachement de l'intrigue....
Je recommande tout de même de lire ce bouquin ne serait-ce que pour le sujet et pour les personnages et l'avancée de leurs histoires. Quant à l'histoire en elle-même, si vous n'êtes pas un(e) inconditionnel(le) de Thilliez vous aimerez probablement l'histoire sans réserve !

Je ne saurai dire si j'ai aimé ou pas ce nouvel opus de Franck Thilliez. Il y a un thème récurrent : la mort . Cette fois, il va plus loin en se basant sur des expériences d'EMI négatives. Cela frise un peu la science fiction. Heureusement qu'il y a le côté humain avec ce qui arrive à Bellanger et les dérives des réseaux sociaux et les prises de position des politiques qui sont pour le moins floues.

Sans aucun doute, il ne s'agit pas de mon préféré.
Bien-sûr, parler de la mort et la convoquer ainsi dans ce qu'elle a de plus inconnu et de plus fascinant, reste un sujet hasardeux. Et c'est probablement là que Frank Thilliez s'est heurté à ce qui ne peut être dit mais simplement suggéré. L'enquête m'a semblé pour ces raisons un peu confuse avec des passages longs et finalement ennuyeux. Un sentiment de tourner en rond et d'être face à un auteur qui a trop de cartes en main et ne sait pas quoi en faire.