J'ai transpiré.
J'ai eu chaud.
J'ai grelotté.
J'ai regardé suspicieusement mes vis-à-vis du métro qui osaient éternuer et tousser dans cette rame, devenue une vraie boîte de Pétri.
J'ai maintes fois tenté de bloquer ma respiration, j'ai inhalé, un peu de la rue, un peu d'eux.
C'est quoi cette odeur ? Et ce truc qui court dans le caniveau ? Un rat ?
Je deviens folle. C'est ma tête qui s'emballe.
Elle tambourine, je tousse. Et je viens de me moucher. J'ai des crampes dans les jambes ... le sport ? Nan, j'en fais plus, c'est pas ça. Des courbatures ? Il fait chaud sur ma mezzanine. le chaud monte mais quand même, j'aurais pas un peu de fièvre ? Je vais vérifier... Non, 37.1, ça va. Mais je la reprendrai plus tard, on sait jamais. Avant d'être malade, on n'est pas malade hein ?
Il y a pléthore d'enfants malades à l'école. Étrange. C'est encore l'hiver mais le virus de la grippe n'attaque plus personne non ? Attendez, je vais googliser, histoire de vérifier les statistiques au 26 février. Bizarre, je trouve rien. On nous cache quelque chose.
Bon, il est tard et demain, j'ai treize minutes de train et quinze de métro. Vingt-huit minutes de risque. Je guetterai les yeux vitreux ou injectés de sang de mes voisins de rame. Vingt-huit minutes de trop.
Bon, je vais arrêter de me monter la tête. Et puis,
Thilliez me rassure finalement. Lucie, Sharko, Bellanger et cette Amandine de l'institut Pasteur sont là pour nous protéger non ? Leurs homologues dans la vraie vie existent bien.
Et tous ces chercheurs, qui cherchent et qui trouvent comment contrer les virus ? Je peux dormir sur mes deux oreilles. La peste, le choléra, tout ça. C'est du passé ... Allez, welcome le 21ème siècle !
Et puis, de toute façon, au cas où, à partir de demain, je dirai bonjour de loin aux collègues. Pourquoi serrer les mains, si suantes, si collantes, si grasses, si vectrices de germes en tous genres ? Pour la convivialité, on repassera. Autour d'un café, tiens. Dehors. Parce que dans la salle de pause, trop de promiscuité. Trop de risque.
Allez, au lit.
Zut, j'allais oublier d'aller reprendre ma température.
Thilliez, générateur de psychoses.
Pandemia va loin. L'auteur est toujours au top concernant les références scientifiques et médicales. A croire qu'il se fait un petit labo ou une autopsie comme nous, on se fait un Disney.
Avec
Pandemia, vous allez frémir et trembler. Parce que ça peut arriver.
On va faire un peu d'histoire tiens ... La pasteurisation aussi appelée débactérisation thermocontrôlée est un procédé de conservation des aliments par lequel ceux-ci sont chauffés à une température définie, pendant une durée elle aussi définie, puis refroidis rapidement. La pasteurisation tire son nom des travaux de Louis Pasteur sur la stabilisation des vins au XIXe siècle. (oui, j'ai lancé le wikipédia)
Thilliezation : procédé instantané catalyseur des émotions, en particulier la peur et la psychose. Les symptômes sont les suivants : frayeurs nocturnes, paranoïa, sueurs froides. Quand vous commencez, un phénomène de dépendance se crée.
Thilliez, encore du
Thilliez, toujours du
Thilliez. Jusqu'au manque.