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4,25

sur 3503 notes
Rappelant à nos bons souvenirs la cacophonie qui avait agité les médias et fait naitre des craintes sans doute légitimes autour de la grippe aviaire il y a quelques années, Franck Thilliez plonge au coeur du sujet : il suffit de quelques cygnes morts pour mettre en alerte les spécialistes qui veillent sur notre environnement microbiologique. Car le fait est là : le virus de la grippe qui les a tués est d'un type inconnu. C'est suspect et d'autant plus inquiétant que les cas d'oiseaux atteints se multiplient et que les cas humains se déclarent. Particulièrement au 36….La volonté de nuire ne fait plus de doute, rien de naturel dans cette épidémie soudaine.

« Partout, autour de ces gens qui ont été contaminés le mercredi au restaurant, on a des cas secondaires. La famille, les proches, les amis. le virus est un sprinter. Putain, Amandine, c'est la merde! »


Sharko est sur une affaire de meurtre bien crade, des victimes éliminées selon une mise en scène bien précise, des rituels qui évoquent de vieux mythes mais bien sûr tout lecteur de polar se doute d'emblée qu'il existe un lien et que les services de la sécurité biologique vont avoir tout intérêt à collaborer avec les enquêteurs de la crim.

Qui est derrière tout ça? c'est la trame du roman, ce qui crée l'intérêt et pousse à tourner le sages les unes après les autres.

Mais Pandemia, ce n'est pas que ça. C'est aussi un voyage qui réveille des peurs ancestrales. La mise en scène des meurtres évoquent des vieux mythes

« le cavalier blanc est là pour répandre la parole de Dieu, il est l'annonciateur du malheur. le rouge symbolise le sang versé, il sème la guerre, le trouble par l'épée. le noir fait pourrir les récoltes, amène la famine. Quant au vert, il représente la maladie, la mortalité par épidémie.
Il est la Mort.

Tout concourt à met en évidence s'il en est besoin la fragilité de l'humanité, celle de chacun de ses éléments ou de sa globalité.

On n'est plus au moyen-âge, la technologie permet aussi aux êtres les plus mal intentionnés d'accroitre leur efficacité, et l'incursion que nous propose l'auteur au coeur du dark web m'a bien fait flipper!

Quant aux personnages, on retrouve avec plaisir Sharko et Lucie, mais les nouveaux ne sont pas en reste : le couple Phong-Amandine est particulièrement intéressant, et l'ambiguïté est bien entretenue sur la personnalité de la jeune femme.

Aucun doute sur le travail de documentation, c'est du cousu main, du boulot de spécialiste, de la belle ouvrage, qui rend totalement crédible le scénario .

C'est intelligent, efficace, captivant, palpitant : 5/5

Challenge pavés 2015-2016
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Une épidémie de grippe frappe la France mais pas n'importe quel virus de la grippe.. une grippe jusqu'alors inconnnue. Mais cette épidémie qui tourne en pandémie est d' origine terroriste... les service de biosécurité de l'institut pasteur vont devoir travailler main dans la main avec le 36 quai des orfèvres.. ou l'on retrouvera des inspecteurs de police déjà rencontrés dans Atomika et Angor.

j'ai apprécié ce roman très documenté, a la fois par sa façon d'aborder les choses et le suspens mené. Néanmoins il m'a aussi mise mal à l'aise, tout simplement parce que ce style d'épidémie ou de pandémie volontaire nous pend au nez. Même si je sais pertinemment que les armes bactériologiques ont été utilisées depuis la nuit des temps, cette seule idée de savoir qu'un virus qu'on ne peut voir a l'oeil nu est capable de décimer une population entière me révolte. L'ignominie humaine n'ayant aucune frontière. Et toute volonté de nuire peut être issue de tellement de facteurs différents .. enfin tout ça fait froid dans le dos.


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Lu et approuvé... bon ! Je peux peut-être rajouter quelques mots...

Après les déceptions qu'étaient pour moi "Atomka" (trop d'invraisemblances) et "Angor", que j'ai abandonné au bout d'une centaine de pages (pas la faute de l'auteur qui voulait sûrement rapprocher Sharko de M. Toutlemonde, mais moi, je n'avais pas envie de côtoyer un papa-poule pantouflard)... voici donc "Pandemia", choisi pour un sujet qui m'intéresse : les virus.

Des virus historiques, combinés, retrouvés, mutés, transférés, cachés, aussi bien dans notre monde biologique que dans la sphère informatique et... dans nos peurs et angoisses du terrorisme bactériologique et des dangereux illuminés qui font passer les frontières à ces petites bestioles sans étiquette d'identité.

Le thème et les idées ne sont certes pas nouveaux, mais Thilliez nous amène ça, comme à son habitude, dans de courts chapitres et un style coulant avec un bon équilibre entre descriptions (révoltantes mais pas trop gores) et dialogues (explicatifs pour les ignorants que nous semblerons être).
Il nous présente ses protagonistes (et nos héros récurrents) toujours physiquement et moralement sur-humainement au-dessus de vous et moi... enfin, vous je ne sais pas, mais moi j'ai besoin de dormir, p.e., sommeil raccourci cette fois-ci parce que j'étais scotché au récit.

Donc, oui, la "sauce" a bien pris ! "Sauce" qui aurait pu être mieux lié si les éditeurs se donnaient la peine d'ôter les grumeaux que sont ces coquilles, comme "c'est" à la place de "ses", p.e.... tsssss !
Ça devient pandémique, ces fautes typographiques.
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Bien contente de retrouver notre cher sharko et sa compagne que j'avais abandonnés depuis plusieurs années.
J'avais lu Syndrome E et Gataca il me semble, et puis je suis passée à Pandémia en laissant des Thilliez de cette série de côté.
Cela ne m'a pas empêchée de me lover dans ce roman sans problème, j'ai constaté quelques nouveautés dans la vie des tourtereaux, et quelques rappels ont suffi à me remettre sur les rails.

Ben j'ai adoré, d'abord l'ambiance : Une vraie petite famille cette équipe de flics dynamiques qui savent se serrer les coudes, ça rassure un tout petit peu, car l'histoire est quand même difficile à supporter par moment, je continue d'ailleurs à me demander pourquoi, comme moi, on peut être addict aux thrillers, ce qui pourrait sous-entendre, assoiffé de sang, se complaisant dans les situations les plus glauques… si quelqu'un possède la réponse, je suis preneuse.

Bref, j'ai adoré l'ambiance, le suspense entretenu par non pas une enquête, mais plusieurs investigations : chacun de son côté : Sharko et Lucie, Nicolas et Camille, mais aussi Amandine la biologiste soutenue par son conjoint….
Et non pas un criminel, mais deux affaires dès de départ (même si on se doute qu'elles fusionneront, puis un bouquet de tueurs de première catégorie !)

Et puis du médical, du biologique… avec des armes redoutables à faire baisser les bras au flic Lambda.

Mais sharko et ses collègues n'ont rien de flics lambda…
Avec eux je me suis sentie motivée pour débusquer les criminels (sauf que pour moi, c'était sans trop d'effort), avec eux je me suis révoltée, écoeurée par la cruauté humaine, avec eux j'ai eu envie de pleurer et de me lamenter sur le sort de victimes auxquelles j'étais attachée, compatissant volontiers avec ceux qui restent…

J'ai bel et bien eu deux vie : la principale, celle de tous les jours, et la deuxième en retournant retrouver mes héros.

J'attaque Sharko, le dernier tome (pour l'instant) dès que ma pal me le permettra.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Un prologue a coupé le souffle, qui nous met dans l'ambiance d'entrée... Franck Thilliez sait faire et j'adore...

Bien qu'indépendant du précédent il est préférable de lire les romans de la série Sharko, Hennebelle dans l'ordre.

L'auteur nous plonge dans l'infiniment petit, les bactéries, les microbes et autres virus.

Décidément l'auteur ne peut pas se passer des «petites bêtes». Ce thriller-scientifique est bien écrit avec des chapitres courts et les 657 pages ne sont pas un obstacle.
Les personnages principaux sont toujours aussi attachants. Encore une fois je me suis régalé, un grand merci à l'auteur.

PS: si vous avez des frissons et un début de rhume en lisant, n'hésitez pas à consulter, l'homme en noir rôde...
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Des hommes sont atteints par une grippe inconnue puis le virus se répand subitement au palais de justice et au 36 quai des orfevres. Les services de biosécurité de l'institut pasteur ainsi que la crim sont sur les dents: ce virus est l'arme absolue élaborée par une organisation criminelle. La traque sera terrible.

Ce dernier opus de Thilliez est effrayant, non pas par son histoire proprement dite mais par la plausibilité des faits.
Il décrit parfaitement la faisabilité, somme toute facile, de muter un virus et la possibilité de communiquer en toute impunité via internet ( le darknet) .

Ce ne sont pas les moyens technologiques qui empêchent un acte terroriste de ce type, mais un reste de conscience morale: jusqu'à quand?
Quel est le démon qui franchira les limites? Les attaques au gaz Sarin, les armes biochimiques utilisées par l'Irak et la Syrie sont préhistoriques par rapport à ce que l'on est capable de faire de nos jours.Cette thèse que défend l'auteur me parait malheureusement crédible.

Le sujet est donc passionnant, bien documenté, bien construit et haletant. Pourtant ce n'est pas un coup de coeur.
- Il apparait une distorsion profonde entre la terreur dite, redite, reredite et le style du livre: les mots "mal""mal absolue", "enfer" sont répétés sans cesse mais l'écriture ne traduit pas cette noirceur que l'on trouve par exemple dans la "chambre des morts" ou dans "vertiges".
- L'auteur nous propose trois romances plutôt mievres: nos deux héros récurrents (Lucie et Sharko), le nouveau couple du 36 qui est né dans le livre précédent ( Nicolas et Camille) plus un couple de microbiologiste dont l'homme est atteint d'une grave maladie (larmes à l'oeil). Beaucoup trop pour moi.
La volonté de Thilliez et/ou de son éditeur de toucher un public beaucoup plus large est manifeste, une volonté de toucher un public plus féminin? moi, qui partage avec de nombreuses babéliotes mon goût du polar noir, je pense que c'est encore prendre les femmes pour des cruches

Mais ce n'est que mon humble avis.

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Franck Thilliez est devenu un élément majeur dans la réplication du virus du plaisir livresque. Avec Pandemia, il ne propose pas seulement une nouvelle aventure du couple de flics Sharko / Hennebelle. Ce nouveau roman n'est ni plus ni moins que la quintessence de l'oeuvre de l'auteur, à mon sens.

Cellule soeur du précédent roman Angor, cette nouvelle histoire met en scène les mêmes personnages, outre le couple suscité. Pourtant, cette histoire peut se lire individuellement, tant Thilliez maîtrise sa narration comme jamais.

Pandemia est une souche extrêmement contagieuse. Une fois les premières pages touchées, n'espérez pas vous en détacher. Ce à quoi on a droit ici, c'est du Thilliez XXL.

A coup de chapitres courts mais denses et de cliffhanger toujours habilement amenés, l'auteur déroule une intrigue labyrinthique incroyablement prenante. L'introduction d'un nouveau personnage fort rend le récit encore plus addictif.

Une fois inoculé dans votre esprit, ce scénario tentaculaire va y prendre racine et ne plus vous lâcher. Il risque même de muter pour vous emmener vers des contrées insoupçonnées.

Pandemia est un thriller extraordinairement tendu et magnifiquement ludique, à la tension étouffante comme jamais. Respiration coupée. Mais il serait injuste de cantonner Thilliez à un banal auteur de genre ; genre dont il est pourtant un maître.

Totalement ancré dans la réalité et l'actualité, c'est le style d'histoire dont on ressort plus intelligent et davantage impliqué dans le monde qui nous entoure. Oui, le récit pousse à la réflexion, entre deux stressants épisodes de lecture. Une fois de plus, les recherches scientifiques réalisées sont minutieuses (au point d'avoir été validées par les pontes de l'Institut Pasteur de Lille), tout en étant toujours mises au service de l'intrigue.

Avec ce roman, on a l'impression que l'expression « Page turner » a été tout spécialement inventée pour Franck Thilliez. Je pense même qu'il faudrait dorénavant parler de « Page Thilliez ». Vous l'avez compris, pour moi, Pandemia est son meilleur roman à ce jour. Qu'on ne cherche surtout jamais de vaccin à ce genre de lecture.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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2ème livre de Franck Thilliez que je lis, et une nouvelle fois, j'ai été embarquée dans cette aventure.
Aventure qui fait réfléchir, car est-on si loin de la réalité ?
Je me surprend maintenant à réfléchir à 2 fois avant de toucher quelque chose dans les lieux publics, je remarque les gens qui toussent sans protection... Ce scénario peut très vite devenir réalité, et cela fait froid dans le dos !
Les références à la précédente aventure (que je n'ai pas lu), ne sont pas dérangeantes.
Un super livre à découvrir si l'infiniment petit, et infiniment dangereux, ne vous fait pas peur !!!
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Clinique Elfique des virus

2 impasse de la lecture

8210013456 Air bulle

Monsieur Thilliez,

Nous vous adressons ce courrier pour vous signifier que le virus Pandémia a encore muté. En effet, vous n’etes pas sans savoir qu’il passe aisément d’un oiseau, à un porc, et contamine les humains. Aujourd’hui nous savons qu’il peut attaquer aussi une autre espèce.

Nous avons reçu dans nos locaux la très féérique Stelphique le 23/8/2015 qui tenait absolument à connaitre les effets de Pandémia. Son cas, et les études que nous avons menés durant ses deux jours ont été des plus intéressants.

Tout d’abord, Stelphique a très bien répondu aux stimuli et tests variés. Elle avait de légères démangeaisons nerveuses, dessiner des cercles concentriques, admirer avec concentration les cygnes. Tous les symptômes se sont ensuite significativement accélérer. Elle se grattait jusqu’au sang, prenait des douches qui lui ébouillantait la peau, souffrait de cauchemars terribles, crier sans aucune raison le prénom Franck. Elle nous racontait voir dans les ombres, un Homme-Oiseau, nager dans des ténèbres abyssales. Ses délires paranoïaques n’avaient plus de limites. Nous l’avons tenu donc à l’isolement pendant ses 48h, mais rien n’y faisait les troubles obsessionnels n’ont fait qu’empirer….

A ce jour, nous avons perdu sa trace. Elle s’est enfuit du royaume des fées, avec pour mission de revendiquer son coup de cœur. Elle nous a laissé un mot où elle stipulait qu’elle murmurerait à l’oreille des Hommes, l’excellence de Pandémia, la lente montée d’adrénaline, sa clairvoyance dans les nouvelles ténèbres. Ses propos sont pour nous incohérents.

Voilà où nous en sommes, aujourd’hui Monsieur Thilliez, en créant ce virus Pandémia, vous avez contaminé même le monde Elfique. Nous connaissons assez Stelphique et ses pouvoirs pour affirmer qu’elle saura faire passer l’épidémie à ses congénères et déclencher la pandémie que vous espériez.

Recevez, Monsieur Thilliez, toutes nos pires inquiétudes quant à garder le monde féérique tel que nous le connaissons aujourd’hui, et l’influence qu’il pourrait avoir sur celui des Hommes. Vous avez déclenché un virus invisible, puissant, et nous ne pouvons plus enrayer ce fléau. Pandémia continuera de faire d’autres victimes innocentes, et nous connaissons aussi une autre des potentielles transmissions: le bouche à oreilles.

L’équipe clinique Elfique.

Lien : https://fairystelphique.word..
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Qu'est-ce qu'on peut bien raconter de plus à la 83eme critique ?

Pendant que Marina à la télé fait la promotion du vaccin contre la grippe dans ce climat légèrement culpabilisant de toutes les campagnes de santé publique, je savoure avec bonheur cette enquête palpitante au cœur des ténèbres du Net et des égouts.

Ce polar à lire avec un bon grog, joue avec nos peurs. L'humanité risque gros, très gros . En effet, les tueurs invisibles et minuscules sont manipulés par un savant fou. Un thème pas vraiment nouveau depuis Frankenstein et le docteur Moreau, mais pas trop mal renouvelé ici avec ses connotations géopolitiques.

On a pêle-mêle un complot international, un tueur sadique et sanguinaire, une multinationale de l'agroalimentaire sans scrupules, deux couples de flics au passé particulièrement tragique...des microbiologistes très très stressés...un quartier de Paris près de l'institut Pasteur que je connais particulièrement bien...la résurgence du fin fond de l'histoire médiévale de la grande peste qui a décimé la population de l'Europe, l'évocation des pandémies contemporaines de grippe...il est super bien documenté Franck Thilliez, et ce savoir n'alourdit pas cette histoire bien rythmée qui tient en haleine avec ses personnages bien caractérisés forts, courageux, solidaires et aussi plein de fragilités.

Si vous avez aimé " contagion" et "virus" de Robin Cook, et autres polars biochimiques, avec charge virale très élevée, il y a fort à parier que "Pandemia" soit fait pour vous !

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