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EAN : 9782764444139
448 pages
Les Éditions Québec Amérique (20/08/2021)
3.5/5   16 notes
Résumé :
Dans les bureaux du journal L’Union nationale, Charles rêve d’influencer l’Histoire et de participer à renverser ce maudit projet de Confédération canadienne. Mais que peut donc faire un apprenti typographe qui passe le balai et vomit sa soupe aux pois lorsque les puissants mettent le destin en marche? Un siècle et demi plus tard, Édouard se complaît quant à lui dans son avachissement. Traducteur désenchanté depuis l’échec référendaire de 1995, il est devenu un éter... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Merci à Babelio et aux éditions Québec Amérique pour l'envoi de ce premier roman.

Mathieu Thomas partage son roman entre deux narrateurs. En 2012, Édouard Martin, partisan mou de la souveraineté du Québec, continue sans enthousiasme son métier de traducteur. Il nous raconte qu'il s'est éloigné petit à petit de la politique, mais on dirait que, à son corps défendant, il reprend goût à la vie grâce à une nouvelle voisine, un Française, qui emménage dans l'appartement à côté du sien. Par ailleurs, l'auteur nous présente Charles qui, en 1864, devient apprenti typographe au journal L'Union nationale. le jeune homme se rêve un destin politique, et brûle de s'engager auprès des hommes qu'il admire. La liaison entre les deux époques intervient quand Édouard et son amie découvrent un document important caché dans un meuble un siècle et demi auparavant.
***
J'avoue ne pas avoir été passionnée par Ceux dont on ne redoute rien. A priori, tout était réuni pour me plaire : une histoire qui se déroule dans le Québec d'aujourd'hui et qui fait aussi la part belle à L Histoire. Je confesse pourtant m'être beaucoup ennuyée : dans la bluette contemporaine que j'ai trouvée assez plate, avec des personnages sans réelle épaisseur et sans surprise ; dans les longueurs de la partie historique, où le plus petit événement donne lieu à des développements parfois interminables. Je suis désolée de ne pas avoir apprécié ce premier roman qui a sans aucun doute demandé un considérable travail de documentation à l'auteur : on ne peut douter ni de ses connaissances, ni de sa passion, ni de son sérieux. Je m'en veux d'être passée à côté de ce roman…
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Comme Joël Bégin l'avait fait avec son roman Plessis, Mathieu Thomas revisite l'Histoire en la pimentant d'un fait marquant qui ne s'est jamais produit en réalité, celui de la rencontre, en septembre 1831, d'Alexis de Tocqueville et de Gustave de Beaumont avec l'illustre Louis-Joseph Papineau, chef du Parti canadien à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada, bien avant qu'il ne devienne le leader des Patriotes lors de la rébellion de 1837-1838.
Construit en deux parties distinctes mais qui résonnent entre elles, le récit s'ancre tout d'abord en 2012 à Montréal, alors que les marches citoyennes du printemps érable précèdent l'élection provinciale qui mettra hors du pouvoir le Parti libéral du Québec, gangrené par une corruption à tous les niveaux. Une bascule du temps nous entraîne ensuite en 1865, au coeur des débats animant la population canadienne-française autour du projet de Confédération des colonies anglaises (Haut-Canada, Bas-Canada, Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Écosse).
Mathieu Thomas offre, avec cette fiction très bien documentée mais qui laisse la part belle à l'imagination, un constat fort révélateur des blessures et des déchirements existant encore au sein de la nation québécoise : la lente et implacable anglicisation de la ville de Montréal, la survie du français en Amérique du Nord, les hauts et les bas du mouvement indépendantiste au Québec, en plus de soulever les remous d'un passé historique tumultueux, celui de la conquête et de la colonisation.
Un portrait fort du Québec d'aujourd'hui et d'hier s'adressant à tous, mais particulièrement aux plus jeunes pour qui l'Histoire n'est pas importante et à tous ceux qui ont l'oubli facile.

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Ce roman est une uchronie politico-historique : nous sommes au XXIe siècle et un événement serait peut-être arrivé au Bas-Canada au XIXe siècle : une rencontre secrète entre Tocqueville et Louis-Joseph Papineau, lors du voyage en Amérique de celui-là en 1831. Un document, découvert par hasard au XXIe siècle, semble accréditer la réalité de cette rencontre qui, pour corser l'affaire, serait en fait une tentative d'approche de la part de comploteurs français voulant forcer la France à favoriser un soulèvement des « Canadiens-français » contre la Couronne britannique. Vu le but poursuivi, il fallait que le plus grand secret entourât cette rencontre, destinée à vérifier si la population du Bas-Canada était prête à se rebeller et si Papineau avait l'étoffe d'un chef capable de susciter et de mener à terme un tel projet.

L'auteur a très habilement divisé son roman en deux récits parallèles : l'un situé en 2012, lors du « printemps érable » et l'autre en 1864-65, alors que font rage les débats populaires suscités par le projet de « Confédération » entre le Bas- et le Haut-Canada. L'action, dans les deux récits, a principalement lieu à Montréal mais prend fin d'une part à Piopolis, sur les bords du lac Mégantic, en Estrie et d'autre part à Beaumont-la-Chartre, situé à un peu plus de 250 km au sud-ouest de Paris. le point de divergence entre les deux époques est un document daté de 1831, en partie brûlé, qui arrive entre les mains du protagoniste de notre époque, Édouard Martin. À partir de ce qui peut en être déchiffré, il y a lieu de penser qu'il pourrait s'agir d'un ordre de mission pour Tocqueville et son ami de Beaumont : ils doivent aller au Bas-Canada pour y rencontrer Louis-Joseph Papineau.

Les deux récits sont eux-mêmes structurés selon deux points de vue différents; pour l'époque contemporaine, l'auteur a privilégié un point de vue interne, si bien que nous n'avons accès qu'à la perspective du protagoniste principal, un indépendantiste fatigué qui vivote sans prendre parti. La découverte du document venu du passé va lui donner l'occasion de prendre conscience de sa misère politique et affective. Pour le récit situé au XIXe siècle, le point de vue est externe. le lecteur assiste alors aux événements en témoin objectif, ayant accès au réel à travers la description des faits et la lecture des dialogues entre les protagonistes. Ces chapitres, mieux réussis que ceux touchant à l'époque contemporaine, ont un cachet « Alexandre-Dumas» assez plaisant.

Cette division du roman en deux récits parallèles a une conséquence fort intéressante pour le lecteur : il en sait toujours un peu plus que le protagoniste contemporain qui, lui, avance dans sa quête dans le plus complet brouillard. En effet, le personnage principal de l'époque 1864-65, Charles Sévigny, est un jeune patriote plein de fougue nouvellement engagé comme apprenti-typographe à l'Union nationale, un quotidien montréalais qui mène la charge contre le projet de « Confédération ». Lui aussi entre en possession d'un document issu du passé et qui porte spécifiquement sur la rencontre entre Papineau et Tocqueville. Lui aussi va entreprendre une quête afin de découvrir quelles furent les circonstances exactes de cette rencontre. L'ensemble du roman est l'histoire entremêlée de cette double quête de vérité.

Globalement, ce roman est d'une facture classique et de lecture agréable. L'intrigue est bien construite et l'auteur sait maintenir le suspense. Toutefois, certains lecteurs déploreront sans doute l'épisode vaudevillesque par lequel l'auteur sauve en quelque sorte son uchronie..

Cela étant dit, il y a lieu de signaler quelques défauts, le principal étant le peu de profondeur psychologique des personnages et le caractère rudimentaire de leurs relations. La chose est probablement en partie excusable du fait qu'il s'agit d'un premier roman et que l'auteur oeuvre à bâtir une intrique politique plutôt que sentimentale. Moins excusables par contre sont les erreurs de langue, qui finissent par agacer sérieusement (ponctuation déficiente, p. 60; lettre absente, p. 74; phrase bancale, p. 81; accord de verbe, p. 262). Il en est de même pour la présence de deux anachronismes : p. 125, (l'action se déroule en 1864), deux «lits de camps» sont aménagés pour des visiteurs. Or, le «lit de camp» ne sera inventé qu'en 1877; p. 131, (nous sommes toujours en 1864), un personnage de l'époque utilise le verbe «avaliser» dans le sens de «approuver, accepter ». Malheureusement, la première occurrence connue de ce verbe avec ce sens date de 1895.
À signaler également, la confusion qu'il semble y avoir dans l'esprit de l'auteur entre une sleigh et un carriole. Au XIXe siècle, la sleigh servait surtout au transport des choses : arbres, caisses, fumier, etc. et était utilisée en forêt ou dans les champs. C'est l'équivalent d'un camion. La carriole, c'est notre automobile : elle sert au transport des gens et est utilisée sur les routes. Il est donc très peu vraisemblable, comme il est dit à la p. 126, que des villageois se soient rendus en sleigh à une assemblée politique.

Tout cela, qu'une révision linguistique un peu attentive aurait permis d'éviter, finit par avoir un effet similaire à celui que produit la vue d'une verrue sur un beau visage : ça gâte l'harmonie et le plaisir. de même, pour la présence sporadique de grossièretés de langage, voulues sans doute pour faire « couleur locale » mais que le contexte ne justifie pas vraiment et qui semble tout aussi gratuite que l'inévitable plan rapproché sur une paire de seins dénudés dans certaines productions télé-visuelles françaises.
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Les historiens patentés lèvent souvent le nez sur les fictions historiques. Pourtant, il s'agit d'un genre littéraire qui favorise la transmission de connaissances, de faits historiques dans un contexte de divertissement littéraire.

Avec « Ceux dont on ne redoute rien », Mathieu Thomas nous livre un premier roman qui atteint pleinement cet objectif. L'auteur nous entraîne à partir de Montréal dans deux enquêtes palpitantes qui nous tiennent en haleine jusqu'en finale (les dernières phrases précurseures d'une scène tragique qui plongeront la région dans une effroyable tragédie) : une première qui se déroule en 1864 menée par un apprenti typographe, Charles Sévigny, en alternance avec une deuxième, en 2012, réalisée par un traducteur, Édouard Martin, d'une certaine manière l'alter ego de celui qui a imaginé cette quête d'un secret caché de l'histoire du Québec, lui-même hanté par son sujet.

Ce roman roman à saveur indépendantiste est le résultat de plus de deux années de recherches pour intégrer une brochette de personnages imaginés sur une « réalité plausible » dans une trame historique crédible, la « visite de deux aristocrates français en ce pays encore inachevé » qui « demeure drape de mystère ».

Chaque époque effervescente à sa manière est bien campée dans son contexte.

En 1864, à la veille de la fondation de la Confédération canadienne, un projet néfaste pour les Canadiens français, les oppositions au projet se manifestent dans le Bas-Canada, un projet de mise en tutelle des Canadiens français. le lecteur est transporté au coeur des activités organisées par un petit groupe oeuvrant autour du journal L'Union nationale. On assiste, entre autres, à des « rencontres » avec deux importants protagonistes : Papineau dans ses terres de la Petite-Nation et Beaumont, compagnon de Tocqueville, dans son château de Beaumont-la-Chartre auxquels Mathieu Thomas donne la parole inspirée par l'importante bibliographie qu'il cite en postface. Avec comme source principale Regards sur le Bas-Canada d'Alexis de Tocqueville que ce roman donne le goût de lire. Ce qui donne lieu à de belles descriptions du quotidien social, politique et religieux (p 289-290 et 359 et suivantes) et de la géographie (p. 367). Il est aussi question du mouvement des zouaves pontificaux et de l'influence du haut clergé qui, depuis 1760, s'est rangé dans le camp des conquérants. Et de certaines élites économiques et politiques canadiennes-françaises devenues collaboratrices de la Couronne britannique après 1837.

En 2011-2012, en plein « printemps érable », les manifestations les plus importantes s'étant déroulées à Montréal après le référendum de 1995 dans le cadre d'une grève étudiante générale illimitée en réaction à l'augmentation projetée des droits de scolarité universitaires. Des mouvements sociaux et des perturbations supplantant dans l'opinion publique les CCC des libéraux de Jean Charest qui déclenchera des élections anticipées. L'apparition d'un nouveau parti indépendantiste, Option nationale. L'élection de Pauline Marois à la tête d'un gouvernement minoritaire et l'épisode de terrorisme politique, l'attentat raté contre celle-ci le soir de sa victoire. D'excellents prétextes pour mettre en scène des constats et des questionnements sur la condition politique et linguistique québécoise d'aujourd'hui par les échanges entre Edouard et son entourage.

Le tout écrit dans un style fluide, très abordable, où chaque personnage (et peut-être même l'auteur) livre sa perception de la réalité d'hier devenue celle d'aujourd'hui, peut-être pas très différente d'un passé pas si lointain. Avec en annexe de brèves notes biographiques sur les personnages de l'époque de Charles Sévigny.

Personnellement, l'ai particulièrement apprécié certains passages toujours d'actualité en 2022, entre autres :

- Édouard qui sa démarche, un peu celle de Mathieu Thomas (p. 151) ;
- les différents points de vue d'intellectuels sur le voyage en Amérique, et au Bas-Canada, d'Alexis de Tocqueville et de Gustave de Beaumont (p.179) ;
- la démocratie, « germe de l'égoïsme individuel » amenant « les individus de la classe moyenne » à avoir « tendance à se replier sur eux-mêmes et à devenir indifférents à ce qui se passe au sein de l'État », ce qui ouvre « la porte aux affaires de la corruption » (pp. 184-85) ;
- la place des francophones et de la langue française au sein de l'équipe de hockey les Canadiens de Montréal (p. 243) ;
- la distinction entre British devenus Canadians, les « vrais Canadians : ceux qui parlent anglais » et les Canadiens français (p. 246) ;
- l'instrumentalisation de l'immigration par le pouvoir anglais « pour favoriser notre minorisation » en « faisant de ces nouveaux arrivants des Canadiens (plutôt que des Québécois), on s'assure qu'ils voteront libéral jusqu'à la fin de leurs jours » (p. 280) ;
- le mystère Québec (ville) dont les citoyens ont voté majoritairement NON au référendum de 1995, comme ils ont refusé de se joindre aux soulèvements des Patriotes de 1837-1838 ;
- l'habile technique de l'auteur faisant décrire un de ses protagonistes (ex. : Gustave de Beaumont) par un personnage secondaire, en l'occurrence la tenancière d'une auberge (p. 315).

Avec une mention spéciale pour

- le passage loufoque sur les incohérences du fédéralisme dans le domaine de la biologie (p. 335-336) ;
- la définition d'un Canadien au XIXe siècle, selon Papineau : « d'un point généalogique, c'est quelqu'un dont les ancêtres habitaient le pays avant 1759. Mais politiquement, c'est quelqu'un qui fait cause commune avec les habitants du pays, peu importe son origine » (p. 389) [on pourrait en dire autant d'un Québécois en 2022] ;
- la réflexion de Tocqueville décrétant, en 1831-1832, que « celui qui doit remuer la population française et la lever contre les Anglais n'est pas encore né » (p. 389), faisant référence à Papineau [dans un Québec contemporain, l'aristocrate français aurait probablement modifié sa pensée avec l'émergence des René Lévesque, Jacques Parizeau et, qui sait, Paul Saint-Pierre Plamondon].

Sans oublier la référence à cette horrible version « mariachi » d'Un Canadien errant (https://youtu.be/ha0Zi6XltF4) interprétée par un Leonard Cohen atypique (p. 247), chanson écrite en 1842 par Antoine Gérin-Lajoie après la Rébellion du Bas-Canada de 1837-1838 lors de laquelle certains des rebelles ont été condamnés à mort et d'autres ont été exilés aux États-Unis et en Australie.

Né à Montréal de parents français et américains, Mathieu Thomas a étudié en science politique avant de faire une maîtrise en sciences de l'information. Il est bibliothécaire dans une université montréalaise. Dans un balado sur le site À la recherche du Québec, il nous parle de son roman (https://baladoquebec.ca/a-la-recherche-du-quebec/autour-du-roman-ceux-dont-on-ne-redoute-rien-avec-mathieu-thomas).

Définitivement plus qu'une simple fiction ou qu'un ouvrage savant, Ceux dont on ne redoute rien est un de mes coups de coeur 2022. Un tourne-page que j'ai savouré en trois jours. J'espère vous avoir donné le goût de le lire.

Merci à Gaston Bernier, secrétaire général de l'Association pour l'usage et le soutien de la langue française – ASULF pour la recommandation de lecture.


Originalité/Choix du sujet : *****

Qualité littéraire : *****

Intrigue : *****

Psychologie des personnages : *****

Intérêt/Émotion ressentie : *****

Appréciation générale : *****

Lien : https://avisdelecturepolarsr..
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Page 416, Luis dis à Édouard :
« Mais ton roman, c'était nul à chier. Tout était à jeter. le style didactique, les dialogues… c'était tellement lourd!
-Je voulais juste raconter une histoire.
- Justement non. Ce que tu voulais, c'était pas raconter une histoire, c'était donner une leçon sur l'indépendance du Québec. »

C'est à peu près ce que j'ai pensé à la lecture de ce roman. À part le passage qui raconte la rencontre entre Charles Sévigny et Gustave de Beaumont je me suis copieusement ennuyée à le lire. Les personnages manquaient singulièrement de profondeur, l'intrigue, même si le sujet était particulièrement intéressant, se termine en eau de boudin et n'a pas abouti (les circonstances de la disparition de Charles sont particulièrement affligeantes). de plus j'avoue avoir été agacée par le mépris, que j'ai cru détecter, de l'auteur envers ces « pourris de libéraux » et ces veaux de québécois qui se satisfont de leur situation et dont on ne peut rien redouter.
On peut éviter de le lire.
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critiques presse (1)
LActualite
10 août 2021
Une lecture costaude qui aborde des enjeux politiques québécois d’hier et d’aujourd’hui.
Lire la critique sur le site : LActualite
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- (...) Tocqueville disait qu'une nation fatiguée de longs débats consent volontiers à ce qu'on la dupe, pourvu qu'on la repose.
Je suis resté un moment interdit.
- Vous citez Tocqueville?
- Rien de plus normal, a rétorqué le vieux. Peu importe les circonstances, on peut toujours trouer une phrase de Tocqueville à citer.
- Ah bon? ai-je bêtement répondu.
- Oui, sa pensée est assez complexe... Remarquez, s'il est un auteur très cité, on le lit peu. Il n'y a pas beaucoup de risques que quelqu'un aille vérifier ses mots dans son oeuvre.
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Charles ne possédait pas une fine connaissance de la littérature, mais au bout de quelques chapitres il eut l'impression que quelque chose clochait avec le roman. Déjà, dans la préface, l'auteur laissait entendre qu'il n'était pas vraiment un romancier, ce qui, on en conviendra, est une curieuse manière d'encourager le lecteur. les choses ne s'amélioraient guère une fois entré de plain-pied dans l'intrigue: le style était, au mieux, hésitant, et la morale qui sous-tendait les dialogues se révélait par trop transparente. Pour empirer les choses, un excès de sentimentalisme se dégageait des pages où Ludovic, le héros, rêvant à la belle mais triste Marie.
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Consulat, empire, puis monarchie absolutiste, monarchie constitutionnelle, république, retour de l'empire, et enfin retour de la république... Pour le commun des mortels, l'histoire du dix-neuvième siècle français est d'une complexité à faire dresser les cheveux sur la tête.
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Le Canada! ai-je pensé en grimaçant. Ils n'ont que ce mot aux lèvres, les pauvres. La France doit bien être le seul endroit sur la Terre où l'on croit encore que le Canada est un pays où on parle d'abord le français...
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