AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 289 notes
5
23 avis
4
25 avis
3
7 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après avoir vu la photo de Chick Harrity, prise en 1975 à Saigon, elle a su qu'elle devrait mettre en mots, les maux et l'amour qui se créent pendant les pires instants...
Ici elle raconte des Histoires du Vietnam de cette époque, pour raconter subtilement l'Histoire de cette guerre...
C'est un bouquin qui mélange tellement les genres, avec de la beauté dans l'horreur et inversement..... que je ne peux pas dire que c'est un bon livre, mais que c'est un livre NECESSAIRE !
Toutes les nuances de l'humanité y sont décrites je pense... le pire et le meilleur...
Commenter  J’apprécie          00
J'avais d'abord repéré cette très belle couverture, assez sobre, avec tous ces fils rouges emmêlés. Puis j'avais vu deci delà quelques avis sur d'autres livres de cette auteure, il n'en fallait pas plus pour aiguiser ma curiosité. J'avoue aussi que le fait que ce soit un petit livre à lire rapidement a achevé de me décider.
Et j'ai bien fait ! Car ce livre, si petit soit-il par sa taille mérite bien sa place dans la cour des grands.
L'auteure nous dresse à travers différents portraits d'hommes, de femmes et d'enfants, un tableau du Vietnam pendant et après la terrible guerre qui l'a déchiré. C'est une lecture poignante qui ne peut pas laisser indifférent.

Les chapitres sont très courts, de 1 à 3 pages pour la plupart, et pourtant cela suffit à ce que l'on s'attache aux personnages dont les liens petit à petit se dévoilent (et cela n'est d'ailleurs pas sans rappeler les fils de la couverture du livre). le style est particulier, assez sobre, l'écriture est très travaillée et chaque phrase a du sens : je suis complètement charmée.
J'essaie volontairement de ne pas trop en dire car c'est, à mon sens, un livre qui se découvre. Je ne peux que vous inciter à vous laisser tenter, comme je l'ai fait.
Je suis désormais très curieuse de découvrir les autres romans de Kim Thúy. Pour ceux qui l'on déjà lue, avez-vous un titre en particulier à me conseiller ?
Commenter  J’apprécie          90
Kim Thuy avoue à la fin de son roman qu'elle aurait souhaité " démêler les fils" "pour que l'histoire de ce livre soit claire pour nous.". Cependant la vérité,les vérités sont bien trop complexes pour être démêlées. Comme le lui a suggéré son ami peintre, créateur de l'illustration de ce livre, elle s'est contentée de tirer certains des fils,d'en suivre la trajectoire. Ces fils amènent le lecteur à suivre l'histoire et le devenir de quelques orphelins ,de quelques héros humains dans la guerre du Vietnam.
Sur un ton presque journalistique, descriptif, l'émotion n'est jamais nommée mais pourtant vibrante à chaque page. Les abominations d'abord venues de l'ennemi extérieur ont engendré un véritable fratricide. le cauchemar de cette guerre est dénoncée à travers des morceaux de vie,des focus de moments quotidiens. Sans analyse, à l'état brut, comme un grand tableau de collages. L'effet est saisissant,troublant, révoltant. Et pourtant se faufile,mine de rien ,un fil particulier parmi toutes ces prises de vues. Celui de la poésie,de l'amour,de l'altruisme. Ces petites graines qui survivent sur les terrains les plus minés,les plus immondes,et redonnent au monde visage humain.
Commenter  J’apprécie          300
J'ai aimé la finesse de la plume de Kim Thuy pour faire découvrir aux lecteurs les dessous de la guerre du Viet-Nam. Toutefois, j'ai trouvé que la vie des personnages n'était qu'effleurée. J'aurais souhaité en savoir un peu plus sur chacun d'eux. Par contre, l'idée de tisser des liens entre chacun des personnages est ingénieuse.
Commenter  J’apprécie          70
Un roman court mais riche et dense.
De manière poétique, l'auteure entrelace des destins marqués par la guerre du Vietnam.
Des massacres, des viols, des exterminations, des boat people, des orphelins, un pays scindé en deux, des enfants déracinés, quelques sauveurs et des soldats aussi victime parfois.
Au gré de la lecture, aucun sentiment de haine ou de vengeance mais le désir d'être factuelle de montrer, souvent brutalement, la noirceur des événements.
Un roman qui se lit le souffle coupé.
Commenter  J’apprécie          340
En 1973, le photographe Chick Harrity émut l'Amérique avec une image prise pendant la guerre du Viêt Nam : une toute petite fille endormie dans une boîte en carton, donnant la main à son frère couché à ses côtés dans une rue de Saigon. Ces deux orphelins ont inspiré à Kim Thuy les personnages de cette histoire : Em Hong, bébé abandonné recueilli par Louis, lui aussi enfant des rues de Saigon, évacués de la capitale au cours de l'opération Babylift qui, en 1975, envoya aux Etats-Unis trois mille enfants vietnamiens, orphelins de guerre ou nés de GI‘s.


L'histoire d'Em et de Louis, adoptés puis devenus adultes en Amérique, est l'occasion de nous plonger dans la guerre du Viêt Nam, en une série de flashes où resurgissent tour à tour l'exploitation des coolies dans les plantations d'hévéas de l'Indochine française, le massacre de My Lai jugé plus tard comme « l'épisode le plus choquant de la guerre du Viêt Nam », les épandages d'agent orange - ce défoliant qui empoisonna durablement les populations locales -, et enfin le sauve-qui-peut et l'évacuation d'enfants lors de la prise de Saigon par les communistes.


Chaque scène est marquante et comporte son lot d'émotions. Les mots de Kim Thùy alignent une série d'images fortes qui n'ont rien à envier à la photographie à l'origine de ce livre. Pourtant, le ton est calme, presque apaisé, sans rancune ni colère. Car ce qui l'emporte dans ces pages est au final l'affection tendre contenue dans le mot em : « petit frère » ou « petite soeur », homonyme du mot « aime ». du carton de la photographie à la boîte pleine de fils de la couverture illustrée par l'artiste canadien Louis Boudreault, l'accent est mis sur les liens d'amour entre deux enfants qui, par delà la guerre et les continents, tissent peu à peu la toile de leur résilience.


Cette lecture m'a ramené à l'esprit la vaste fresque quasi documentaire Sud lointain d'Erwan Bergot, mais aussi le terrifiant Avant la longue flamme rouge de Guillaume Sire, qui débouche sur l'infinie culpabilité de faire partie des survivants. Kim Thùy a, elle, choisi de s'attacher à la part d'humanité sauvée de l'enfer, dans une narration éclair, ciselée jusqu'à l'épure, d'une rare et bouleversante intensité.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          8813
Une escale au Vietnam pendant la guerre du Vietnam (version américaine) ou guerre américaine (version vietnamienne).
Un très joli récit, tentative de transmission de l'histoire des vietnamiens, tour à tour colonisés, massacrés, exilés.
L'autrice nous précise bien que ces fils de mémoire ne peuvent être que morcelés mais la trame qu'elle tisse est pleine de poésie, de tendresse et d'espoir.
Une très belle découverte.
Commenter  J’apprécie          160
Ce qui m'a le plus frappée de cette histoire, c'est la façon dont l'auteure parle du drame. On peut percevoir toute la violence en images derrière une poésie tout à fait non violente. Une façon d'écrire les mots...Très belle, quasiment douce et pourtant...rien n'est doux dans les faits. Un roman que j'ai trouvé beau, et triste. Qui va au fil des sentiments, de ses personnages. Tel un fleuve qui coule lentement. Les deux émotions, beauté et tristesse, "clashent" ensemble, ébranlent. Kim Thuy est vraiment spéciale. Je ne connais pas ses autres romans, ceci est le premier que je lis. Cela donne envie de la découvrir. Une image, un reflet, une perception, une parcelle du Vietnam comme on ne l'a jamais vue. "Em" nous apprend beaucoup de choses sur l'horreur qui a duré 20 ans. Tellement de victimes...de vies perdues innocemment. C'est un récit à découvrir. Attendez-vous à être ému !
Commenter  J’apprécie          207
Entre deux lectures chicklit - feelgood, j'ai lu EM.
Radicalement différent, oui j'aime alterner les styles de lectures, les époques, les genres.

Au Vietnam, le mot « em » sert à désigner le petit frère, la petite soeur, le plus jeune, le plus fragile, n'est-il pas un synonyme du verbe aimer?
Comme les ricochets d'une pierre sur l'eau, ou les fils entremêlés et plein de noeuds qui sortent d'une boîte, on passe d'un personnage à l'autre, des bébés qui s'accrochent au premier humain qui passe par là, des orphelins qui s'occupent d'autres orphelins, des nourrices séparées de leur enfants protégeant ceux des autres, des bénévoles oeuvrant pour un avenir meilleur.
Orphelins de Saigon en pleine guerre du Vietnam. Métissage, déchirement, amour, altruisme. Il y a l'horreur de la guerre et la bienveillance de certains humains. Capables du pire et du meilleur. Et la Terre qui crache son mal et le ciel qui reprend ceux qui voulaient fuir.
Témoignage délicat de fragments de vies, ce court récit nous remet furtivement en mémoire les atrocités qui ne devraient plus jamais exister.
Commenter  J’apprécie          50
Un roman touchant, émouvant, court et ciselé.
Effectivement, l'on suit l'histoire de la guerre du Vietnam ainsi que l'opération Babylift en 1975, et l'évacuation des enfants vietnamiens, de père américain, évacués aux Etats-Unis, et adoptés.
Comment on grandit avec cet héritage, la recherche de ses racines, la compréhension de son passé.
Tout est raconté avec finesse, douceur.
Un roman émouvant, qui confirme les qualités d'écriture de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (655) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3217 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}