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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le fond est intéressant et m'a donné envie d'en apprendre davantage sur la Guerre du Vietnam et notamment sur le sort réservé aux enfants métis, nés d'un père américain et d'une mère vietnamienne, ces orphelins qu'on appelle « poussières de vie » en vietnamien. Les références historiques, nombreuses, côtoient la fiction, mais une fiction tout de même inspirée de nombreux témoignages. Kim Thúy n'a pas cherché à retranscrire la vérité, comprenant vite que c'était impossible. L'effleurer tout au plus, oui, en tout cas en offrir quelques bribes. Ces bribes, ce sont chacun des courts chapitres présents dans ce roman et centrés sur une panoplie assez complète de personnages. Certains passages sont très poétiques, d'autres très factuels. J'ai personnellement été désappointée par ce style que je n'ai pas véritablement réussi à définir et j'ai regretté de sentir parfois une certaine froideur alors même que je sais quelle force il a fallu à Kim Thúy pour écrire et dépasser l'émotion brute qui aurait pu paralyser son écriture. L'aspect décousu de l'ensemble ne m'a pas donné l'occasion de m'attacher énormément aux personnages, mais je comprends néanmoins ce que cette forme si particulière symbolise. Kim Thúy elle-même la commente à la page 136 : « J'ai cherché à tisser les fils, mais ils se sont échappés pour rester sans ancrage, impermanents et libres. Ils se réarrangent par eux-mêmes selon la vitesse du vent, selon les nouvelles qui défilent, selon les inquiétudes et les sourires de mes fils. » À l'occasion, je lirai Ru paru en 2009, qui semble avoir eu un beau succès.
Un grand merci à Babelio et aux Editions Liana Levi pour ce moment de lecture.

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Kim Thuiy saute d'une histoire à l'autre rapidement, tissant des fils très minces entre les personnages. Parfois, je me perdais entre les personnages, surtout ceux qui changeaient de nom en cours de route. Je suis donc resté sur ma faim avec des questions restées sans réponses. Toutefois, bien que tout soit bref et saccadé, on en lit assez pour comprendre et ressentir les horreurs de cette guerre. Mais j'ai eu du mal à entrer dans la peau des personnages puisqu'ils ne sont que présentés en surface...
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Em est le tout dernier roman de Kim Thuy.

C'est un livre puissant où tous les personnages sont reliés par un lien indéfectible : L Histoire. Ce roman est à mes yeux moins romancé que les précédents, j'ai un peu bloqué parce que le ton est assez froid et distant. Mais il est tellement riche d'informations sur la guerre du Vietnam, la guerre américaine qu'il en est passionnant. L'histoire est tellement dure, tellement vraie que j'ai dû moi aussi être distante par rapport à ma lecture. Certaines scènes sont assez choquantes.

J'ai appris beaucoup de choses, j'ai trouvé que l'auteur donnait beaucoup de pistes de réflexions : Guerre du Vietnam/guerre américaine, définition du coolie, adoption, l'affaire Babylift, question d'identité. L'écriture est toujours aussi belle, percutante. Des personnages qui tissent des liens, se trouvent, se perdent, se recroisent et gardent toujours cette connexion, ce fil que l'on retrouve sur la couverture. L'horreur est présente mais l'amour et l'espoir sont omniprésents présent, c'est l'humain qui détruit mais l'humanité de certains sauve et reconstruit.

Un ouvrage essentiel sur ce sujet.
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Instantanés sur la guerre du Vietnam, pas assez soutenus pour qu'on s'attache vraiment aux différents épisodes. Les dernières pages sur les effets de cette guerre nous parlent cependant. J'ai eu un peu de mal avec le style parfois tortueux de Kim Thuy et, malgré tous les efforts déployés, pour moi le livre n'a pas atteint son but. Peut-être ne suis-je pas assez politique...
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J'ai trouvé que les personnages manquent de profondeur mais les liens entre eux sont subtiles et intéressants. C'est le premier roman que je lis sur la guerre du Vietnam et j'aimerais bien en lire d'autres pour appronfondir mes connaissances sur le sujet.
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J'avais lu avec plaisir et interêt ses livres précédents RU et VI et partais dans EM avec un enthousiasme qui a décru au fil des pages devenant de plus en plus des articles de journal. Avec une grande place pour les émotions fortes. Je m'attendais à une oeuvre littéraire. J'ai lu une liste de reportages. Dommage !
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J'ai lu avec beaucoup d'intérêt EM qui vient d'être publié et c'est suite à la vidéo que j'ai regardé sur Babelio que j'ai commandé ce livre..
J'avais découvert lors du premier confinement les récits de Mme Duong Thu Huong et j'ai tellement aimé son style d'écriture et toute l'humanité qui se dégage de ses écrits que j'ai lu presque tous ses romans.
Je ne connais pas ce pays lointain, mais dans ma jeunesse j'ai participé avec le Mouvement de la Paix et le PCF aux campagnes de soutien en faveur du mouvement « Paix au Vietnam » et ce dans l'esprit qui animait alors aux USA les opposants à la guerre américaine (dont Angela Davis).
Depuis j'ai toujours eu un regard intéressé sur cette partie du monde. La lecture de l'Amant de Marguerite Duras et le film qui en a été tiré nous parle de l'époque peu glorieuse de la colonisation française mais on y perçoit la force de ses habitants.
Au cours de ma vie professionnelle, j'ai rencontré et aidé un jeune français d'origine vietnamienne qui m'avait offert sur un DVD les photos de son voyage sur son pays d'origine. Il était l'enfant d'une vietnamienne et d'un soldat américain, recueilli par un pasteur qui l'a élevé en France.
Alors en lisant les récits sur le destin des enfants issus de cette sale guerre, j'ai appris d'autres aspects de l'histoire de ces personnes déracinées. L'auteure y met beaucoup d'empathie. Les rapprochements entre le parcours de ces quelques personnes et la grande histoire (racontée par le Pouvoir US) sont justes et confirment la justesse de mon engagement d'alors, en faveur de l'indépendance de tous les territoires occupés par le français comme l'anglais ou l'américain. Car l'occupation d'une armée étrangère ou à sa solde sur le sol de sa patrie, n'est jamais acceptée par la population. Imposée par des gouvernants, influencés par soi-disant l'esprit des Droits de l'Homme, une occupation armée n'a jamais comblé les modes de vie ancestraux de ses habitants ; l'histoire de Napoléon qui voulait imposer les idées de la Révolution en Europe, les visées hégémoniques et racistes de Hitler sur l'Europe a XXe siecle, confirment ce point.
Il est aussi vérifié dans le beau pays du Vietnam qui s'est affranchi de l'occupant chinois aux cours des siècles anciens, de l'occupant japonais, français et US au XXe siècle.
Mon pays a causé beaucoup de torts aux peuples africains également, mais doit-on en tant que français se sentir coupable, comptable ?
Non car, ces occupations, ses colonisations ont été le fait de quelques centaines de personnes ayant beaucoup d'intérêts financiers et économiques dans les affaires coloniales et qui ont réussi avec le pouvoir politique à faire coïncider leurs propres intérêts avec celui du pays pour faire engager ce dernier dans une guerre d'occupation et de soumission de la population.
Beaucoup de documentaires sur ce thème de la colonisation sont actuellement édités et diffusés auprès du public et pour ceux qui ont le temps comme moi de les visionner, ils enrichissent notre histoire en nous faisant découvrir l'envers du décor, notamment celui du début du XXe siècle que l'on a appelé la Belle Époque, Les photos, les petits films de ces années 20-30 ont fixé sur la pellicule, les personnes les plus fortunées, les plus enrichies qui montrent leurs plus beaux habits ; mais on ne voit pas derrière ces photos, les nombreux esclaves, les nombreux morts qui ont jalonnés le parcours des capitalistes sans scrupules qui ont contribué à leur enrichissement.
Et aujourd'hui, ce système existe encore et il veut être celui qui domine le monde.
Je m'égare….
Juste un petit bémol sur les récits de ces « petites gens ». Il est parfois difficile de suivre les parcours des uns et des autres tout au long du récit. Également à certains moments (William) l'expression manque de précision ou de netteté pour un lecteur. le contexte n'est pas défini clairement ; il s'adresse certainement à des lecteurs avertis.
Mais dans l'ensemble, je trouve le récit formidable de vérité, la vérité toute simple de ceux qui ont vécu ce traumatisme et qui l'ont transmis à leurs enfants, en regardant l'avenir commun et aussi leur avenir personnel mais sans oublier le contexte de leur histoire originelle.
Lire en enrichissant ses connaissances des autres peuples, respecter leur identité et leurs traditions devient de plus en plus difficile dans notre monde globalisé où l'uniformité sera bientôt la règle. J'ai peur que les propos de Steinbeck au début du XXe siècle ne deviennent la réalité pour les générations futures.
« Lorsque notre nourriture, nos vêtements, nos toits ne seront plus que le fruit exclusif de la production standardisée, ce sera le tour de notre pensée. Toute idée non conforme au gabarit devra être éliminée. »

L'histoire, toutes les histoires sont nécessaires pour combattre ce conformisme.
Cet ouvrage nous rappelle à la vigilance car le désir de guerres habite malheureusement les hommes.
Merci pour ce moment de lecture.






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