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Un livre sombre, avec une émotion puissante sur l'attirance et les sentiments qui peuvent nous mener au pire, le héros se bat contre lui-même, tantôt son âme, tantôt son coeur il écoute.
Pendant la lecture, j'ai été plongée dans cette atmosphère, et subjuguée, j'arrivais à sentir ce que Irténiev éprouvait et même à en avoir de l'empathie.
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Encore une fois, TOLSTOÏ m'a charmé par une écriture simpliste. Une belle réflexion sur la sexualité à cette époque et les tabous qui l'entouraient. On suit joyeusement Irténiev dans son conflit et on se demande combien de temps il résistera. Et comment il réussira à se sortir de ses tourments. Bref, une lecture à découvrir.
Lien : http://paysdecoeuretpassions..
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Voilà ici, une bien courte nouvelle, qui transmet par sa force la magnifique écriture de Tolstoï un réel message sur les plaisirs charnels vu par l'Homme.
Publiée en 1911 après la mort de Léon Tolstoï, cette nouvelle nous offre tous les dangers des plaisirs charnels, en effet, ce récit sombre et très accrochant par le fait qu'il soit court, nous offre les sujets qui sont l'adultère, l'attirance physique et donc les plaisirs charnels, sujets tabous de son époque.
D'autre part, nous allons connaitre le sentiment puissant que provoque l'attirance physique, la culpabilité, la dualité de l'amour pur, platonicien, et le désir du corps qui bercera Eugène, le personnage principal durant toute la nouvelle.

Dans cette merveilleuse nouvelle nous allons suivre Eugène Irténieff, paysan, Bien-aimé de ses proches, qui aura une aventure avec Stépanida, femme remarquablement "fatale", durant son célibat, elle-même trompera son mari absent pour rejoindre Eugène et s'étreindre, cependant, Eugène se mariera avec Lise, une femme pure et douce, delà il ne verra plus Stepanida pendant toute une année.

Mais au moment où Stepanida refait surface dans sa vie, les troubles d'Eugène se succèdent, il la veut, il la veut. Elle l'attire et il la veut.
Eugène se privera de son désir mon ne pas trahir sa femme, bien que l'envie de Stepanida le hante, il aura une jolie petite fille avec Lise, mais cela n'abrègera pas ses désirs pour Stepanida, il décide donc de faire un choix afin de vivre mieux et assouvit.
Il se demanda comment assouvir à ses désirs, en évoquant la mort de Stepanida ou de Lise, mais il faut choisir, et bien malheureux de donner mort à Lise !
Il retrouve dans Stepanida le Diable, cependant il ne mettra pas fin à la vie de Stepanida, mais à la sienne, serait-ce un acte de faiblesse, ou bien un soulagement ?
Le désir, peut-il emmener à la mort ?
Ou serait-ce la privation du désir ?

Le génie et la simplicité de Tolstoï ressortent réellement dans cette nouvelle, un vrai plaisir de lire un si court récit, si fort, et si vrai, une vraie leçon sur les plaisirs charnels, une vraie leçon sur la distinction de l'amour et de cela, et une incroyable force dans la description des désirs d'Eugène privés par son honnêteté et sa peur de s'étreindre avec une femme qu'il désire jusqu'à la mort, pour sa femme qu'il aime jusqu'à la mort.
Lien : http://libermoi.blogspot.fr/..
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Après Anna Karénine, me voilà partie sur une très courte nouvelle de cette auteur russe prolifique et adorée de beaucoup.

Eugène est un homme bon et aimé de tous, suite à la mort de son père, il a repris l'exploitation familiale. Criblé de dettes, Eugène essaie tant bien que mal de remettre le navire à flots.
Célibataire endurci, et n'ayant pour l'instant aucune envie de se marier, Eugène décide donc de voir épisodiquement la belle et voluptueuse Stépanida. Stépanida est une femme mariée, son mari est un cocher de la ville, et elle prend la vie avec frivolité. Jusqu'à sa rencontre avec la toute douce et belle Lise qu'il décidera de marier. Nous allons donc suivre Eugène sur les premières années de son mariage, il ne fera que rencontrer inopinément son ancienne amante et à chaque fois cela lui jettera un certain trouble. Passion amoureuse, ou fantasme, ces sentiments ne feront que s'accentuer à chaque rencontre, lui laissant un dégoût de lui-même, et une culpabilité omniprésente. Étant un homme de bon sens, et de morale, (surtout rempli de moralisme religieux) Eugène ne cesse de culpabiliser de ses pensées obsessionnelles envers cette femme.
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Je connaissais Tolstoï à travers Anna Karenine, j'ai croisé cette nouvelle par hasard et je me suis laissée tenter.
Bonne pioche ! car Tolstoï y résume très bien ce qu'est le désir: Ici, c'est celui d'un seigneur russe pour son ancienne maîtresse, bien que ledit seigneur soit par ailleurs un homme brave, courageux, dévoué à sa famille et aux siens, dur à la tâche et aimant sa femme.
Tolstoï brouille les lignes : le lecteur doit seul trancher si le Diable est l'ancienne maîtresse ou celui qui insuffle le désir au maître et crée les tentations et occasions de le faire "tomber" en multipliant entre eux les rencontres ... Tolstoï dépend avec finesse les tergiversations du héros au prise avec son désir qui devient une obsession jusqu'à ...
Alors oui, la nouvelle est empreinte de morale chrétienne (valeurs morales, fidélité, tentation, pêché...), ne remet pas en question les inégalités de rangs sociaux (le seigneur assouvit ses besoins physiques avec une de ses paysannes sans trop de cas de conscience): cela fera grincer les dents des laïcs militants, des gens de gauche et des féministes, mais si on replace le texte dans son contexte historique et géographique et dans la vie de Tolstoï, cette nouvelle est une peinture sociale très fine et réussie de la Russie de la fin du XIX° siècle.
A lire, si on n'a pas la patience de lire Anna Karénine.
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Aucune empathie possible pour le personnage d'Eugène qui ne voit égoïstement dans les femmes - la sienne ou les autres - que des corps pour assouvir ses pulsions physiques, sans jamais s'interroger sur leur consentement et leur propre désir. Il ne pense qu'à lui, opposant la pâle et frêle Lise, qu'il aime parce qu'elle le considère comme un Dieu et le vénère, à la plantureuse Stepanida, au jupon rouge qui montre ses chevilles - associée ainsi à l'érotisme. L'opposition est renforcée par la différence de classe, la femme du propriétaire qui sert le thé et reste à la maison, la paysanne en pleine santé qui travaille dans les champs mais qui ne pense pas, qui est presque un animal - ses pensées ne nous sont pas révélées, on ne sait pas si elle-même consent aux "besoins physiques" d'Eugène ou si elle ne le fait que pour l'argent. Et pour triompher froidement de cette dualité et de ses remords - qui sont plus une obsession physique que des souffrances morales me semble-t-il, Eugène ne pense qu'à une alternative qu'il expose comme un argument logique : tuer l'une ou l'autre - même s'il choisit finalement une autre solution.
Non, aucune empathie possible donc pour un homme projetant d'assassiner une femme...
Cependant, quelques passages bien intéressants sur l'entretien et la modernisation de la propriété notamment, et un rythme d'écriture qui emporte rapidement.
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Je ne m'étais jamais confrontée au grand, à l'immense Léon Tolstoï, et j'avoue que ça me faisait un peu peur. Comme je tenais à lire le plus possible d'auteurs pour le challenge solidaire, j'étais ravie de trouver cette nouvelle qui est, selon moi, le format idéal pour découvrir un auteur dont je ne savais pas si la plume m'emporterait ou pas.

Outre le nom de l'auteur, c'est aussi la couverture de mon édition (dans la collection Folio à deux euros) qui m'a encouragée à aller vers le diable : un sein ferme, charnu, érotique, une couverture évocatrice de la teneur de la nouvelle (la tentation, le péché de chair, la luxure) sans être vulgaire pour un sou. Et je m'y suis plongée très vite, et avec plaisir.

Eugène – vous m'excuserez de ne pas mettre son nom entier, mon russe est loin d'être au point - a tout pour lui, il est bien né, bien élevé, adorable, intelligent et adoré de sa mère ; il possède bien des qualités, sauf une, qui est un véritable problème pour lui, il succombe facilement aux charmes de ces dames, fussent-elles mariées ou non. Les choses se compliquent quand il tombe amoureux de la douce Lise, elle aussi très éprise, se marie et se rend compte que son béguin pour sa maîtresse, une jeune et jolie paysanne de son domaine, est pourtant encore bien présent. Succombera-t-il, ne succombera-t-il pas, là est la question.
Cette nouvelle est teintée de morale – religieuse plus particulièrement – et ce qui m'a quelque peu gênée – mais juste un poil – est que la femme est montrée comme la tentatrice, celle qui vient véritablement mettre le ver dans le fruit alors que l'homme est celui qui, en face, fait son possible pour lui résister jusqu'au bout, allant vraiment pour le coup au bout du bout du bout. Mais la bougresse ne se le tient pas pour dit et continue à essayer de l'amener dans son giron, une nouvelle fois. C'est bien connu, l'homme est un petit garçon et la femme … le diable. Cette nouvelle aurait d'ailleurs pu s'intituler la diable. Mais autre époque autres moeurs

En résumé, j'ai beaucoup aimé cette nouvelle dont la chute m'a surprise – ne connaissant pas Tolstoï, je ne sais pas s'il en est coutumier – et j'ai surtout trouvé que Tolstoï savait raconter des histoires. Ce fut une belle découverte car je craignais de bailler d'ennui devant sa prose – et certains auteurs mondialement reconnus ont cet effet sur moi. A suivre...


Challenge Riquiqui 2019
Challenge Solidaire 2019
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Diable d'homme qui se fait, se laisse dominer par ces diaboliques instincts de chaire et de chair.

Serments et sermons s'affrontent et se confrontent dans ces pages, ces lignes défilant tel une litanie.

L'âme humaine s'écrit et s'ébat de lignes en chapitres à découvrir avec réflexion et curiosité.

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Un petit roman ou une longue nouvelle, comme vous voulez, Tostoï étant plutôt connu pour ses romans fleuves, que j'ai lu déjà il y a plusieurs années mais je m'aimerais maintenant lire en VO ! Commencé en 1889 mais publié à titre posthume en 1911.
Dans "le Diable", nous avons fortement l'impression de voir l'auteur dans le jeune Eugène Ivanovitch Irténiev qui "était appelé à une brillante carrière" nous en dit la première phrase, d'autant que Semionovskoe ressemble aussi énormément à Iasnaia Poliana. le propriétaire terrien qui veut bien traiter "ses" paysans et ne veut plus céder à la tentation de la chair avec Stépanida après son mariage avec l'insignifiante Lise Annenski.
Mais à chaque fois qu'il croise Stépanida, "et soudain un désir ardent le brûla, et, telle une main, étreignit son coeur".
Belle description des doutes auxquels est confronté Eugène qui ne veut pas faire de mal à son épouse et qui doit donc lutter contre cet amour irrépressible.
La fin m'a cependant étonné, connaissant la religiosité de l'auteur.
A découvrir.
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cc les amis . a le diable , il peut prendre pleins de forme différentes , il peut devenir un homme avec des cornes , une bouteille d'alcool ou encore pire . Tolstoï lui c'est dans les traits et le physique d'une femme qu'il y fais voir le diable chez son personnage . une femme et oui belle mais surtout attirante au point de faire une bêtise et tomber dans la luxure. après avoir lu ce livre vous ne regarderais plus les femmes et les hommes de la même façon et pourtant je pense que des diable vous en avez aussi autour de vous . ce livre est très bien écrit et d'une beauté a lire et en plus il est accessible a tous ce qui est très agréable donc n'hésiter pas a découvrir cet auteur . bonne lecture les amis
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