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3,91

sur 4228 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Citation de Jonathan Swift, mise en épigraphe :

« Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui. »

Je me suis bien éclaté avec Ignatus qui est un sacré personnage hors normes et il a le don de taper sur les nerfs des gens qui l'entourent.

Sa mère Mme Reilly a soif de retrouver sa liberté et commence a profiter de la vie mais son fils a du mal a accepter ses nouveaux amis.

Comme elle n'en peux plus de son boulet de fils, elle va lui poser un ultimatum c'est de trouver du boulot pour participer aux frais de cette famille monoparentale car il consomme son gros bonhomme.

Elle en a marre qu'il stagne dans sa chambre à écrire ses articles incendiaires à s'empiffrer de nourriture et à boire des litres de Dr Nut.

"Dr. Nut était une boisson gazeuse produite par la World Bottling Company, basée à la Nouvelle-Orléans. Il a été introduit dans les années 1930 et a été produit jusqu'à la fin des années 1970."

Ignatus a du mal à s'intégrer dans le monde du travail et ne trouve rien de mieux que d'écrire des articles ravageurs et il va déclencher des conflits partout où il passe dans la rue, au cabaret les folles nuits où pendant ses heures de travail.

Le plus marrant c'est qu'après avoir mis une bombe dans l'entreprise Levy, il va vendre des hot-dogs, le souci c'est qu'il en mange plus qu'il n'en vend. Son anneau gastrique va lui faire la misère avec tout ce qu'il se gave de nourriture.

Pour ses employeurs, ce gros bonhomme moustachu à la casquette bleu c'est le diable en personne.

Pour Ignatus l'enfer c'est les autres.

C'était un roman humoristique incroyable et vraiment à mourir de rire.

Pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, je vous le conseille vivement.


Lien : https://sabineremy.blogspot...
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Un livre très troublant pour moi qui m'a renvoyée à mon enfance et adolescence. Les sentiments n'ont pas de frontière. La bêtise non plus. Ces personnages haut en couleur, pathétiques sont d'autant d'échecs magnifiques, d'échecs nécessaires qui nous hantent et nous rappellent combien nous sommes humains dans nos imperfections aussi. Que ferions nous ici bas si ce n'est pour que les dieux puissent écrire notre histoire. "Quand l'homme pense, Dieu rit".
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Non seulement je suis un piètre écrivain (et j'entend par là simplement le fait d'écrire), mais en plus je n'ai pas trop envie de perdre mon temps à écrire des critiques de livres que probablement personne - ou presque- ne lira
Par contre je tiens absolument à laisser une critique de ce livre que je considère un chef d'oeuvre absolu. Toutes les louanges que vous rencontrerez dans les nombreux commentaires ici-là, sont absolument méritées. Ce livre doit être placé sur le podium des oeuvres eternelles de la littérature. S'il ne s'y trouve pas encore, mon ami, sachez que c'est tout simplement parce que l'auteur s'ext suicidé à l'âge de 30 ans, et n'a donc n'a laissé à la postérité, en tout et pour tout, que deux livres: celui-ci et un autre, qui a pour titre La bible de néon. Ce dernier est de moindre qualité, mais il faut tenir en compte le fait qu'il l'écriva étant adolescent.
On peut donc considérer que John Kennedy Toole a écrit UNE seule oeuvre littéraire, et que cela fut suffisant pour revendiquer en son nom, et post-mortem, un siège à l'Olympe de la littérature universelle.
Pour terminer je vais faire preuve d'un peu d'intolérance et de présomption et je m'en excuse par avance: quiconque considère La conjuration des imbéciles comme un livre médiocre, c'est tout bonnement qu'il/elle n'y a rien saisi.
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Une des plus belles découvertes de la littérature américaine : une folie, de l'humour, un univers à la fois rabelaisien et beckettien.
Qui est Ignatius, le fils de Mme Reuilly : un imbécile heureux ? un égaré ? un autiste qui navigue dans un monde étranger à lui-même et dont il ne peut ni ne veut intégrer les codes ? Il se perd, nous perd, dans des aventures rocambolesques et empreintes d'une vision sarcarstique. J'adore.
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"La Conjuration des imbéciles" de John Kennedy Toole est une comédie picaresque qui, sous ses airs de farce, cache une profondeur inattendue et une riche couche de symbolisme. L'histoire d'Ignatius J. Reilly, cet anti-héros grotesque, à la fois érudit et paresseux, est racontée avec un sens de l'absurde si vif qu'il frôle parfois le ridicule, mais sans jamais y succomber entièrement.

La narration est un mélange savant de satire sociale et de critique, où chaque personnage semble être une caricature vivante des vices et travers de la société. Ignatius, avec son pyjama devenu emblématique, est l'archétype de l'homme en décalage avec son époque, un Don Quichotte moderne luttant contre les moulins à vent de la modernité.

L'interprétation de la fin du roman ouvre un abîme de spéculations. L'obstination de sa mère à le garder hors de son pyjama pourrait symboliser sa tentative de le protéger de la réalité, ou de l'empêcher de s'enfermer dans sa propre folie. La vision d'Ignatius fuyant en pyjama pourrait être vue comme une métaphore de son incapacité à se confronter au monde extérieur, préférant se réfugier dans un univers de fantaisie et d'illusion.

La scène finale, où Ignatius semble enfin s'échapper à bord de la voiture de Myrna, ouvre la porte à de multiples interprétations. Est-ce l'ultime évasion d'un esprit enfermé dans sa propre imagination, ou une libération physique réelle de son environnement étouffant? La nuque de Myrna aperçue pourrait signifier que, pour la première fois, Ignatius se dirige vers une véritable connexion avec le monde et non plus une fuite.

La fin surprenante, où le voyage avec Myrna semble à la fois bizarre et incongru, laisse le lecteur avec une sensation d'inachèvement délibéré. Ce choix narratif renforce l'idée que la vie d'Ignatius, tout comme le roman lui-même, n'offre pas de conclusions simples ni de solutions faciles.

En résumé, "La Conjuration des imbéciles" est un chef-d'oeuvre de la littérature américaine qui, grâce à son personnage central inoubliable et à sa richesse symbolique, continue de susciter débats et réflexions. le roman est une invitation à regarder au-delà du comique de surface pour découvrir les vérités cachées sur la nature humaine, la société, et la quête incessante de sens dans un monde souvent absurde.
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Roman-culte des années 80, aussi connu pour son affreux personnage central, l'infâme Ignatus J. Riley que pour le destin tragique de son écrivain : John Kennedy Toole n'a que 32 ans quand en 1969, il se suicide, persuadé qu'il vaut mieux être un écrivain mort qu'un écrivain raté. Sa mère n'aura de cesse de promouvoir son texte auprès des maisons d'édition et lorsqu'il sera enfin publié en 1980, ce roman que l'auteur considérait comme son chef-d'oeuvre lui vaudra effectivement la reconnaissance, et finalement le prix Pulitzer en 1981!

Le roman de Toole brille d'abord par son personnage, l'imposant colosse aux yeux jaunis et à l'éternelle casquette verte, l'éloquent et cradingue Ignatius J. Riley. C'est lui que l'on suit à travers une série d'aventures pas brillantes, de ratages flamboyants, de défaites superbes. C'est un loser en somme, un intellectuel asocial, en complet décalage avec son époque dont il dénonce la frénésie, l'obsession du gain, la productivité et la vulgarité. A ses côtés, Toole s'amuse à composer une galerie de personnages complètement baroque : mère desespérée, policier raté, serveuse idiote, petit employé inepte, jeune délinquant fallot,...Toole nous régale et fait un portrait peu reluisant de l'Amérique des années 60 touchée par une décandence certaine. Et puis chez Ignatius, ses éructations et son anneau pylorique, ses tentatives avortées de roman dans ses cahiers Big Chief, éternel incompris, on a parfois l'impression de deviner le jeune écrivain qui se sentait si peu reconnu.

On saluera évidemment la grande variété et drôlerie du langage de chacun des personnages, entre le registre précieux et recherché d'Ignatius et la vulgarité et l'ignorance des autres personnages qui ne parviennent pas à faire une phrase sans erreur. On rit franchement aux dialogues et aux situations sorties de l'imagination décalée de Toole. Et on admire le travail titanesque du traducteur pour parvenir à rendre le langage inventif et coloré de l'écrivain américain parti décidemment trop tôt.

Un roman-culte oui, inoubliable et démesuré, et si on frôle parfois l'overdose, on se laisse toujours surprendre par les projets loufoques et la tendresse inattendue que l'on éprouve pour l'un ou l'autre personnage! Mention spéciale pour le personnage de Burma Jones, portier aux "Folles Nuits", éternelles lunettes de soleil sur le nez et conscience aigüe de son statut de noir exploité, c'est le seul personnage qui réfléchit avec justesse et réussit à sortir du stéréotype dans lequel la société tente de l'enfermer. Ouah – oh!
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Quelle bonheur de partager un morceau de la vie d'Ignatius, ce vieux garçon cynique et pittoresque,!
Pas de grandes actions, ni de suspens haletant, et pourtant ce roman est a la fois drôle, agaçant, pertinent, et surtout, très touchant.
De situations loufoques, en rencontres colorées, en passant par quelques pensées critiques de la société semées par ci par la, ce roman est selon moi une véritable pépite a lire absolument.
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Je viens de relire ce livre, la première lecture datant de 15 ans...
J'avais adoré la première fois, j'ai l'impression d'avoir été encore plus enthousiaste cette fois-ci.

Un mot me vient à propos de ce livre: Jubilatoire.

Comment ne pas pouffer en suivant ce gros Ignatius, ses raisonnements, ses écrits, ses échanges avec Myrna?

Mme Levy, qui passe son temps à dénigrer son mari Gus et qui empêche Trixie de partir à la retraire... quel personnage!

Et Jones, le videur qui passe le balai dans le bar mais pourtant la poussière s'accumule, Mancuso et ses déguisements, Darleene et son numéro ...

Ce livre me fait me bidonner intérieurement, et ça, c'est jubilatoire!

Je ne peux qu'être d'accord avec la quatrième de couverture: Je pleure les livres que l'auteur n'a pas pu écrire!

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Un roman qui a eu ses afficionados, qui a une histoire si particulière qu'il en est déjà attachant. J'ai bcp aimé le personnage principal, Ignatius Reilly dont je me souviendrai longtemps ainsi que tous les autres car ils sont vraiment bien loin de ce qui s'écrit actuellement et certainement même à l'époque, fin des années 70. Ce roman est un ovni. Je n'avais jamais rien lu de pareil (et pourtant avec un roman par semaine, on peut dire que je lis un peu quand même). Pas évident d'accès au début, certains s'y ennuient par manque d'action et beaucoup de verbiage, il est pourtant essentiel de l'avoir continué jusqu'au bout et lu. Les personnages sont incroyables et prouvent encore une fois qu'l n'est pas évident de conjurer les imbéciles. Je recommande très très vivement !
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La roue de la fortune est parfois bien malicieuse. L'auteur de ce grand classique de la littérature humoristique américaine a du patienter plus de 10 ans et un suicide pour se faire publier et connaitre la consécration avec le prestigieux Pulitzer en 1981. Et dire qu'il s'était grandement inspiré de la trame de "la consolation de philosophie" de Boèce pour écrire ce roman d'une grande richesse.
Car il ne faut surtout pas se braquer sur l'anneau pylorique d'Ignatius, vous risqueriez de passer à côté de ce chef d'oeuvre. On rit beaucoup mais derrière tout ce folklore et ces caricatures il y a une formidable analyse de la société américaine des années 60.



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