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EAN : 9782258196605
256 pages
Presses de la Cité (06/10/2022)
4.11/5   22 notes
Résumé :
Le croisement de deux vies à l'orée d'un nouveau départ.
Depuis son cancer du sein, Anna a besoin de se réapproprier sa féminité ; elle rencontre Camille, une jeune femme devenue tatoueuse, qui a ouvert son local à celles qui ont été marquées par la vie.

Anna revient vivre dans sa région natale, près de Toulouse, pour tourner définitivement une page de sa vie : oublier une relation amoureuse toxique, se reconvertir... Mais une nouvelle épreuve ... >Voir plus
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Un tatouage pour se reconstruire

Bertrand Touzet confirme avec ce second roman combien sa plume sensible excelle à dépeindre les émotions. En suivant deux femmes que la vie n'a pas épargnées, il nous donne aussi une belle leçon d'optimisme.

Il y a les auteurs qui mettent tout dans leur premier roman et voient leur plume se tarir avec le second. Bertrand Touzet fait partie de la seconde catégorie, celle de ceux qui comprennent avec leur premier roman que c'est possible, qu'ils ont trouvé leur voie. Et qui écrivent de mieux en mieux. C'est en tout cas l'impression qui prédomine en refermant Immortelle(s). D'une plume fluide, il nous retrace le parcours de deux femmes, Anna et Camille, que le hasard va conduire à se rencontrer.
Le roman s'ouvre au moment où Anna s'engage à fond dans sa nouvelle voie. Après avoir été cadre dans de grandes entreprises du luxe, elle a choisi de laisser tomber une carrière prometteuse pour reprendre la boulangerie dans un petit village du Piémont pyrénéen. Un sacré défi pour la jeune femme qui peut toutefois compter sur le regard protecteur de Gilles, le meunier qui l'encourage et la soutient. On comprendra par la suite pourquoi il a envie de la voir réussir et s'épanouir à ses côtés.
Car tout risque de s'effondrer, on vient en effet de lui pronostiquer un cancer du sein synonyme d'opération, de chimio, de fatigue. Une épreuve à l'issue incertaine qui va aussi modifier son corps. Mais alors que son moral est en berne, elle croise un enfant et un infirmier au service d'oncologie qui vont lui remonter le moral et l'aider à franchir ce cap, à accepter ce corps mutilé.
Camille n'a pas été épargnée par la vie non plus. À la suite d'un terrible accident, elle a également choisi de donner une nouvelle orientation à sa vie, oublier les beaux-arts pour se consacrer au tatouage. Sa sensibilité va la pousser à se spécialiser dans la réparation, dans l'embellissement des corps marqués par de vilaines cicatrices. Ce sont principalement des femmes qui poussent la porte de sa boutique, heureuses pour la plupart de rencontrer une oreille attentive. du coup Camille est presque autant psy qu'artiste. C'est par l'intermédiaire du libraire, chez lequel elles se rendent toutes deux, qu'Anna va faire la connaissance de Camille et qu'elle va lui demander d'embellir, de fleurir sa cicatrice.
Ce roman qui célèbre les rencontres est aussi le roman des chemins de la résilience. Avec cette évidence pourtant souvent oubliée qu'il faut laisser du temps au temps. Aussi bien pour Anna que pour Camille, le chemin vers le bonheur est loin d'être rectiligne. Mais toutes trouvent la force de s'y engager…
Bertrand Touzet démontre avec élégance et beaucoup de justesse qu'il est un excellent sondeur de l'âme humaine. On prend beaucoup de plaisir à le lire. Et on se sent beaucoup mieux en refermant son roman !


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Anna est une jeune femme entreprenante. Elle décide de tout quitter pour devenir boulangère. Volontaire et courageuse, Anna se sent épanouie à nouveau. Pourtant, suite à un contrôle médical, elle va apprendre qu'elle est atteinte d'un cancer du sein. Camille, de son côté, tente doucement de se reconstruire, suite à un drame familial. Elle va alors ouvrir un salon de tatouages.

En voilà un très beau roman. Avec beaucoup de délicatesse et de pudeur, l'auteur va aborder des thématiques difficiles, et j'ai été très touchée par les deux protagonistes et par la force et le courage dont elles feront preuve tout au fil des pages.

Il s'agit d'un récit abordant la capacité de résilience et la force nécessaire pour se reconstruire suite à un drame. Ces femmes blessées m'ont beaucoup émue.

L'auteur a su créer deux personnages féminins principaux forts et charismatiques. Chacune a sa manière doit composer avec les drames vécus. C'est très riche en émotions.

La plume est tout en douceur et en poésie. J'ai beaucoup aimé le schéma narratif, consistant à alterner les points de vue entre Anna et Camille. Cela permet au mieux de comprendre leurs émotions.

Un roman lumineux et tendre abordant la résilience sous le prisme de deux femmes blessées chacune à sa manière. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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"immortelle(s)" est le deuxième roman de Bertrand Touzet que je qualifierai de roman choral "feel-good" puisqu'il réchauffe le coeur et laisse un sentiment de plénitude. Comme je n'ai pas lu son premier ouvrage intitulé "Aurore", je découvre le style fluide, délicat, de cet auteur ainsi que sa plume sensuelle, poétique, très agréable à lire. En ce mois d'Octobre Rose, j'avais envie de lire cet auteur qui traitait le thème douloureux du cancer du sein, qui concerne de nombreuses femmes de près ou de loin : Bertrand Touzet le fait avec légèreté, sans pathos, et avec beaucoup de bienveillance.

L'intrigue alterne entre deux points de vues féminins, comme deux faces d'un même miroir : celui d'Anna, 36 ans, qui découvre par le biais d'une prise de sang qu'elle est atteinte de cette maladie et celui de Camille, 38 ans, qui a perdu son bébé deux ans auparavant et qui tient un atelier de tatouages. Ces deux femmes au passé douloureux vont se rencontrer puisqu' Anne, après son opération du sein, décide de se réapproprier son corps meurtri en se faisant tatouer par Camille.

Ce qui m'a le plus touché, c'est le parcours de ces deux femmes qui se trouvent confrontées au problème du deuil, de la solitude, et qui vont faire preuve de résilience pour affronter leur nouvelle vie. Les personnages sont vraiment émouvants par le combat qu'ils mènent pour se reconstruire et, même si le récit est assez nostalgique quand les protagonistes replongent dans leur passé, tel un Paradis Perdu, c'est l'espoir qui domine malgré tout.

Je recommande ce roman choral à toutes celles et ceux qui veulent vibrer, vivre les émotions intenses de ces personnages au fil des pages. Ils luttent pour survivre suite à un traumatisme physique et psychologique et leur résilience face à la maladie est belle leçon de vie.

Pour finir, je remercie @Les Presses de la Cité de m'avoir permis de découvrir ce roman émouvant de Bertrand Touzet.
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Anna et Camille sont deux battantes. Anna, après avoir vécu de longues années à Paris, décide de retourner chez près de Toulouse et de se reconvertir en boulangère. Camille, après un deuil impossible, décide d'ouvrir un salon de tatouage. Encouragée par Gaspard, elle décide de consacrer une après midi par semaine aux femmes qui souhaitent transformer leurs cicatrices en tatouage. Deux destins parallèles, deux chemins de vies qui se croisent, deux femmes admirables.
C'est un roman qui prend aux tripes.
Les sujets abordés ne sont pas faciles : cancer du sein, deuil parental, perte du conjoint. La plume de Bertrand Touzet a su l'aborder avec pudeur, et douceur, sans jugement. Il parle de reconstruction de la féminité avec beaucoup d'empathie, j'ai été d'ailleurs surprise de réaliser que c'était un homme qui avait écrit ce livre tant les émotions intimes de ses femmes sont abordées avec justesse.
Anna et Camille sont fortes, et ne se laissent pas le choix : elles vont survivre aux épreuves de la vie. Elles ont une envie de vivre débordante, malgré la peur qui les tenaille.
J'ai refermé ce livre avec une boule d'émotions dans la gorge. Ce n'est pas que triste mais c'est aussi positif et très beau cette force dont elle font preuve. J'ai aimé les amitiés qui les soutiennent, les amours naissantes, c'était plein de tendresse.
Bref, je ne peux que vous le conseiller.
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Partir, aller ailleurs pour tout oublier, se ressourcer et surtout ne pas regarder derrière soi. Anna fait partie de ces personnes qui s'engouffrent dans la fuite. Une attitude qui peut s'avérer salutaire dans certains cas. Pour elle, il est avant tout question de ne plus s'appesantir sur une relation amoureuse qu'elle juge toxique et de se reconstruire. Alors qu'elle s'apprête à entamer une seconde existence, une tumeur au sein la rattrape, freinant irrémédiablement ses ardeurs. Puis, vient l'opération requise qui mutile son corps de femme. Elle se retrouve laminée par un sentiment d'amoindrissement que lui renvoie le reflet du miroir de sa salle de bains. Que faire ? Comment réagir ? Pleurer l'ensemble des larmes qu'elle possède n'a pas plus de sens que de se griffer les joues jusqu'à l'os. Il reste donc à se redresser et à avancer ? Elle croise Camille, une tatoueuse qui met son art au service des femmes blessées après avoir vécu elle-même un douloureux accident. Au lieu de demeurer les bras ballants le long de la couture de sa jupe, Anna décide de réagir. Une manière de reprendre goût aux choses qui passera peut-être par un tatouage réparateur ?
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
– Tu as fait le grand écart en peu de temps. Passer d'un boulot de responsable de communication dans une boîte de luxe à la boulangerie, ça m’a surpris mais j'ai pensé pourquoi pas, elle en est capable.
– J'ai eu une révélation. Un matin je me suis dit : « Qu'est-ce que je fais là ? Mon travail est débile, ça n’a rien à voir avec moi. Et si je faisais autre chose? » J'ai planté une graine dans mon esprit et petit à petit l’idée du changement a grandi en moi.
– Le changement, OK, mais la boulangerie?
– Un midi, je faisais la queue devant une boulangerie pour acheter mon déjeuner. Tout le monde autour de moi était en pause mais téléphonait, répondait à ses mails et faisait la gueule. Et moi aussi. En arrivant à la caisse, j'ai levé les yeux de mon écran et j’ai vu cette femme, devant le four, en train de sortir des baguettes brûlantes. Elle était rouge, les cheveux en bataille, de la farine sur les pommettes mais elle avait l’air heureuse, elle savait ce qu’elle faisait et pourquoi elle le faisait.
« Je lui ai demandé si c'était dur, elle m’a répondu : “Oui, mais c’est possible !” J’ai pris mon sandwich, ma part de flan et je suis sortie de la boulangerie. En remontant la file de costumes et de tailleurs gris, je repensais à cette boulangère, à l’odeur de pain cuit, de petit épeautre torréfié. J'ai repensé au bonheur que c'était de fabriquer du pain.
– Eh oui, je me souviens de ta grand-mère qui le confectionnait avec nous pour le goûter. Elle faisait cuire des petits pains dans lesquels nous mettions des barres de chocolat qui fondaient dans la mie encore chaude. Trop bon. p. 123
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(Les premières pages du livre)
Anna
Gilles est là. Il me salue depuis son tracteur, me fait signe d’avancer, me dit qu’il arrive.
Il est l’un de ceux qui m’ont aidée à accomplir mon changement de vie.
Tout semble possible dans l’existence, à condition de s’en donner la chance. Quelquefois, il faut des coups de pouce du destin, la rencontre des bonnes personnes.
La boulangerie de Labastide avait fermé un an auparavant, une faillite de finances, d’envie, avait eu raison des propriétaires. Aucun volontaire pour reprendre, trop difficile, le bail trop cher. Un village de quatre cent soixante âmes, proche d’une grande ville, pas assez rentable.
Mon coup de pouce, je le dois à l’association dont Gilles fait partie, Labastide ensemble. Une association locale ayant pour objectif le développement et le maintien du patrimoine du village. Ils avaient remis en état l’ancien four à bois qui jouxtait l’église pour réunir les habitants lors des fêtes locales, pour cuire la saucisse, les magrets, pour des activités fabrication du pain avec l’école, mais ils trouvaient dommage de ne pas s’en servir plus souvent.
Je souhaitais m’investir dans la vie de la commune et quand on a posé la question « Est-ce que quelqu’un connaît une personne capable de faire fonctionner le four à pain?», j'ai levé la main.
« Oui, moi, je peux apprendre. »
Certains ont souri, Gilles a fait un pas vers moi.
« Eh bien, pendant que tu apprendras, nous ferons le reste. C’est-à-dire rénover le local pour que tout soit fonctionnel quand tu seras prête. »
Gilles savait que je travaillais dans une boulangerie de la ville voisine, que j’étais habituée à me lever tôt, à faire les fournées, mais ce qu’il s’apprêtait à me confier était complètement différent. Le maniement du four à bois, la maîtrise des températures, de farines anciennes. De nouveaux savoirs à acquérir et à maîtriser.

Gilles est agriculteur bio, il produit des céréales – petit épeautre, sarrasin, blé, sorgho. Il a investi, il y a peu, dans un moulin pour produire sa propre farine, pour « valoriser sa production », comme il dit.

Ce matin je vais chercher mes sacs pour le fournil. Le plus souvent, il vient me livrer mais une fois par mois „j’aime bien venir voir les champs, les céréales qui y poussent, le moulin.
La première fois qu’il m’a fait visiter le moulin, j’ai été surprise. J’imaginais une bête énorme avec des mécanismes gros comme ma cuisse. Le moulin de Gilles tient dans une pièce de vingt-cinq mètres carrés. Tout est automatisé, de la vis sans fin qui alimente en céréales, jusqu’à la mise en sachet du produit fini. Le son est mis de côté dans d’autres sacs pour un copain à lui qui élève des porcs noirs dans le piémont pyrénéen.
Pendant six mois, j’ai appris la montée en température du four, le travail du pain avec les farines de Gilles, à passer de la préparation de baguettes blanches de deux cent cinquante grammes à des boules d’un kilo avec des farines de différentes céréales. Gilles m’avait mise en rapport avec un des boulangers qu’il livre. « Il est habitué à mes farines, il t’apprendra à les travailler. Le pain est vivant, la pâte pousse une première fois dans le pétrin, une deuxième fois dans la panière et une troisième fois dans le four. »
Les villageois avaient fait un travail extraordinaire pour réhabiliter l’endroit et « désenrhumer » le four. Un boulanger que connaissait Gilles lui avait fourni un pétrin, des ustensiles dont il ne se servait plus, d’autres m'avaient donné des bassines, trop profondes pour être pratiques mais qui me dépanneraient, des tables de bistrot, des planches, des tréteaux.
Un agriculteur du village avait fourni le bois nécessaire pour tenir les six premiers mois et Gilles n'avait cessé de m’assurer que, pour la farine, nous nous arrangerions les premiers temps.
Un matin de mai, je me suis lancée toute seule face au four. Je me souviens de la première bûche, de la première flamme. Ça fait un an et demi, j'ai l'impression que c'était hier.
Gilles descend du tracteur vient m’embrasser.
– Alors, c’est bon, cette année?
– Ça devrait, mais tu sais, tant que ce n’est pas rentré dans les silos, je préfère ne rien dire. Un orage avant la moisson et c’est foutu.
– Je viens chercher du petit épeautre.
– Tu aurais dû m'appeler, je te l’aurais livré dans la semaine.
– Ça me faisait plaisir de venir à la ferme. Voir les meules tourner, sentir la farine.
– Des meules du Sidobre, madame !
– Je sais, les meilleures.
– J’'obtiens une finesse incomparable, et puis ça fait plaisir de travailler avec des pierres qui viennent de la région.
Gilles boite un peu, une sciatique le handicape depuis le début de l’année, mais impossible de s’arrêter. Dans une exploitation il y a toujours à faire, la main-d'œuvre est rare et Gilles difficile à vivre professionnellement. L’exigence de ceux qui sont habitués à travailler seuls.
Il est tôt, la brume qui enveloppe les champs au bord du fleuve est encore présente. En attendant qu’il gare son tracteur sous le hangar, je marche à travers la prairie devant le corps de ferme. L’herbe est humide, les gouttes d’eau donnent un aspect presque blanc à certains endroits, comme si un givre inattendu les avait recouverts.
Le soleil d’est affleure sur les coteaux et je plisse les veux pour observer le passage de deux sangliers sur les berges de la Garonne.
– Les salauds ! Ils me retournent tout en ce moment.
– C’est beau comme spectacle.
– Si tu le dis... Je ne cautionne pas les chasseurs mais on est obligé de réguler un peu, autrement je ne récolte plus rien.
– Si tu le dis.
Gilles sourit.
– Tu as le temps de prendre un café ?
– Oui, comme toi, commencer tôt me permet de faire une pause.
La porte d’entrée frotte sur le sol. Elle est comme une sonnette pour avertir d’une visite. Il dit à chaque fois qu’il devrait la raboter, mais c’est comme tout ce qu’on laisse en suspens dans les maisons trop grandes, à faire « plus tard », espérant un temps après lequel on court toujours.
La table du salon est jonchée de papiers administratifs. Un verre, une assiette avec des croûtes de fromage, une tasse de café.
– Tu fais des heures sup ?
– Je dois calculer la TVA avant la visite des comptables du centre d'économie rurale.
– C'est toujours aussi cosy chez toi... Ça manque d’une présence féminine.
– Tu veux te dévouer ?
– Je te l’ai déjà dit, tu es trop vieux pour moi et en plus tu n’es pas mon genre.
– Et c’est quoi, votre genre, mademoiselle ? Car je n’en vois pas trop tourner par chez vous, de votre genre.
– Je n'ai pas le temps et puis je n’en ai pas forcément envie.
– Anna, tous les hommes ne sont pas des mufles comme moi, laisse-leur une petite chance de t’approcher.
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Postée devant le présentoir des nouveautés, je détaille les couvertures, les bandeaux rouges des prix et de la rentrée littéraire ; je me laisse transporter par l'odeur du papier, de l'encre, un mélange propre à ces lieux, rassurant, enveloppant.
Au bout de mes doigts, les couvertures appellent à la caresse. A l'ère du tout-numérique, je trouve les livres de plus en plus sensuels. Regarder, toucher, sentir, imaginer ...
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Trois mots : cancer, chimiothérapie, mastectomie.
Touchée, coulée.
Il me voit me prendre la poitrine, il essaie de me rassurer, mais ces mots n’ont aucun effet à cet instant.
C’est bizarre, on a beau vous expliquer que l’on essaie de vous sauver la vie, que cela est nécessaire à la guérison, que votre sein, symbole de féminité, de maternité, porte votre pire ennemi et qu’il faut vous en séparer, la seule chose qui vous préoccupe et le fait que l’on va toucher à votre intégrité, qu’esthétiquement votre corps ne sera plus jamais le même. Puis il y aura la fatigue du boulot, les cheveux, bref, ça craint.
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Je touche la couverture, cette habitude que j’ai avec les livres, comme si je prenais possession de l’objet avant de l’ouvrir. Cela fait partie du plaisir physique que j’ai à entrer dans une librairie, celui de toucher les livres, de sentir le papier des livres. Il y a quelque chose de sensuel dans ma démarche, d’organique. C’est peut-être pour cela que j’ai du mal à lire un livre de poche, trop petit, ou que je n’aime pas lire un livre que quelqu’un a déjà lu ai eu entre les mains, comme un besoin d’être la seule à le toucher, à le découvrir.
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