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Encore un Michel Tremblay qui m'a complétement charmé... C'est un plaisir que d'avoir retrouvé tous ces personnages qui meublent l'univers du Plateau !!! Tremblay, c'est la vraie vie, c'est le portrait d'une société québécoise, une belle photo de nous. le jouale, les ruelles, les grosses familles qui cohabitent, la chaleur l'été, le froid l'hiver, les bonnes soeurs qui enseignent, les tabous, l'émancipation de la femme, etc... Tremblay, c'est un monument... Et j'ai déjà hâte de lire le tome 3... :)
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D'emblée les histoires de petites filles, les chicanes de nonnes et les bondieuseries en général ne m'intéressent pas particulièrement. Pourtant, ce deuxième tome des ”Chroniques du plateau Mont-Royal” m'a plu parce que tous ces thèmes sont abordés sous un angle critique avec une justesse de ton remarquable. Les accrochages entre Thérèse et Pierrette sont drôles, le personnage de la directrice d'école haïssable à souhait et les nombreuses charges contre l'église catholique virulentes comme je les aime. Ceux qui ont un problème avec le joual auront sans doute un peu de mal à suivre certains dialogues mais ce savoureux langage reflète bien celui employé par les gens dont parle Tremblay. J'ai bien aimé aussi le questionnement de Victoire sur la mort et les efforts de Bartine pour devenir une meilleure mère. La touche fantastique qu'apportent Marcel, Duplessis et les tricoteuses contribue au charme ce cet épisode. L'ambiance générale qui s'en dégage est presque magique.
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C'est avec plaisir que j'ai retrouvé, dans cette suite de l'histoire de Pierrette et Thérèse, le langage haut en couleurs des personnages qui les entourent: Albertine, Victoire, les trois soeurs qui tricotent des " pattes pour les bébés" et puis le beau Gérard.... La grosse dame est à l'hôpital, dans l'attente de la naissance du bébé... Mais avant tout la peinture extraordinaire de l'école des Saints Anges, avec des portraits de religieuses bien campés et la description extraordinaire de la préparation de la procession de la fête Dieu! Plein d'images et d'expressions de ce Montréal de 1940, juste un mois après les événements racontés dans " la grosse femme d'à côté est enceinte".
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Après avoir découvert l'oeuvre de Michel Tremblay avec le premier tome des Chroniques du Plateau Mont-Royal, à savoir La Grosse femme d'à côté est enceinte, me revoilà partie dans le Montréal des années 40 avec Thérèse et Pierrette à l'Ecole des Saints-Anges.

Thérèse, jolie petite fille de 11 ans, fille d'Albertine et nièce de la grosse femme, est inséparable de son amie Pierrette aux “dents croches”. Pour tout le monde, elles sont “Thérèse pis Pierrette”. Mais malgré les apparences, “Thérèse pis Pierrette” n'est pas un duo mais bien un trio. Car derrière le “pis” se cache la timide et insignifiante Simone, affublée d'un terrible bec de lièvre qui lui cause bien du chagrin… Et comme l'indique le titre, ce trio indissociable arpente chaque jour les couloirs de l'école des Saints-Anges, théâtre où vont se jouer quatre journées décisives dans la vie de chaques protagonistes.

Tout commence un mois après la fin de la grosse femme d'à côté est enceinte. Simone, après une intervention chirurgicale visant à atténuer la malformation de sa lèvre “fendue”, reviens à l'école entourée de ses deux amies. Si elle s'inquiète du regard de ses camarades d'école, le pire viendra de la mère supérieure et directrice de l'école, j'ai cité : Mère Benoîte-des-Anges, aussi surnommé “Mère Dragon du yable” par nos petites élèves. Suite à une terrible humiliation infligée par cette dernière au sujet de son opération, Simone s'en retourne chez elle, anéantie, après seulement une matinée à l'école. S'ensuit alors tout un enchaînement : soeur Sainte-Catherine, enseignante de la classe de Simone, s'insurge et proteste contre l'attitude de la mère supérieure, et cette dernière, vexée d'un tel affront, la congédie rudement. C'est alors toute une école qui décide de faire front contre cette religieuse autoritaire et sans pitié pendant l'évènement le plus important de l'école : la préparation de la Fête-Dieu.

Les élèments mis en place dans le tome précédent commencent à prendre forme ici et nous retrouvons avec plaisir quelques-uns de ses protagonistes : Victoire la grand-mère, Albertine sa fille, Thérèse et Marcel les petits-enfants. La grosse femme est à l'hôpital où elle attend avec impatience d'arriver au terme de sa grossesse ; Marcel retrouve son chat, officiellement mort dans le tome précédent, visiblement (ou invisiblement) remis sur pattes grâce à nos quatre tricoteuses, toujours aussi mystèrieuses ; Albertine fait de son mieux pour être plus agréable à vivre ; Victoire tente de déjouer la folie et la mort qui semblent la tourmenter et Thérèse quant à elle se voit suivie par Albert, le gardien de parc, rencontré lui aussi dans le premier tome. Et c'est avec un aussi grand plaisir que nous retrouvons le parlé typiquement québécois qui, dans la bouche de Thérèse, devient une vraie merveille d'écriture. Car cette petite élève a bien du caractère et se laisse rarement marcher sur les pieds. Elle sait ce qu'elle veut, ne doute de rien et use de la langue de chez elle pour remettre en place quiconque viendrait se mêler de ce qui ne le regarde pas.

Un deuxième volet qui fait autant de bien que le premier, qui fait chavirer le coeur autant qu'il fait sourire, qui déroute le lecteur par le surnaturel autant qu'il l'ancre dans la réalité…. Bref un second tome qui laisse présager une suite tout aussi réussie!!

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Après avoir peiné sur La grosse femme d'à coté est enceinte, premier volume des Chroniques du Plateau-Mont-Royal, j'ai eu beaucoup plus de facilité à lire le second opus, Thérèse et Pierrette à l'école des Saints-Anges.
Bien sûr, le style de Michel Tremblay reste dense, le québécois oral (le joual) omniprésent et la lecture lente.
Mais le récit de cette semaine de préparation de la Fête-Dieu dans une école de Montréal en juin 1942 permet à l'auteur de s'en donner à coeur joie dans une charge truculente contre un catholicisme complétement sclérosé et vidé de sens. La critique est féroce, d'autant que quelques belles figures de religieuses viennent accentuer le contraste entre ce qui aurait du être et ce qui a été. On comprend mieux, à la lecture de ces pages, sans doute un peu partiales, l'évolution de la société québécoise.
Je n'ai en revanche pas été totalement convaincu par le regard porté sur la sexualité enfantine, regard marqué par les propres obsessions adultes de l'auteur.
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Dans ce deuxième volet des Chroniques du plateau Mont-Royal qui en compte six, on retrouve Thérèse, la fille de Albertine, ainsi que ses amies Pierrette et Simone qu'on avait peu vues fans le premier opus. Toutes les trois ont onze ans et fréquentent l'école des Saints-Anges dirigée par les religieuses enseignantes de la congrégation des Saints-Anges. L'action de ce roman se passe au début du mois de juin alors que l'année scolaire s'achève et que l'on prépare la procession de la Fete-Dieu dans la plus grande fébrilité. On voit évoluer ces trois fillettes dans leur classe respective et dans les activités quotidiennes de l'école, les amitiés et allégeances se faisant et se défaisant au gré de l'humeur des unes et des autres avec toute la cruauté dont les enfants sont capables entre eux. C'est aussi et surtout toute la dynamique des religieuses entre elles et envers les élèves et leur famille qui se dévoile dans ce roman. On constate que la charité chrétienne n'est pas le moteur des relations entre religieuses et que les belles vertues prechees par l'église demeurent des souhaits et des principes théoriques. On voit l'amitié naitre entre certaines et la rancune s'installer parmi d'autres, on voit qu'une mère supérieure peut être un tyran et se plaire à humilier les soeurs soumises à son autorité et se plaire aussi à humilier certaines élèves et leur famille pour assouvir leur soif de pouvoir. On voit dans la congrégation les mêmes comportements qu'on voit dans le monde.

Il n'est pas nécessaire d'être fin psychologue pour constater tout le mépris et le dégoût de L'auteur face à la religion catholique et à ses institutions. Ce roman est presqu'un pamphlet contre l'église, et son clergé. La description de la procession est d'un surréalisme extraordinaire et est l'occasion pour L'auteur de ridiculiser ce qu'il appelle une mascarade et aussi de se désoler de la naïveté du peuple. Ce volet des Chroniques nous fait voir une population sous domination du Pouvoir des institutions religieuses et nous aide à comprendre pourquoi le peuple delaissera l'Eglise à mesure qu'il s'instruira et sera plus éduqué.

Très bien écrit et fascinant à lire, cet opus comme le premier est dominé par la présence et l'importance des femmes dans la société québécoise de l'époque. Sûrement qu'il en sera de même pour le reste des Chroniques.
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Quel bonheur,
Deuxième volume des Chroniques du Plateau Mont-Royal, c'est un bonheur de retrouver tout les personnages de cette famille d'autant plus que l' on est désormais bien plus familier avec leurs caractères, les ressentiments des uns et des autres leurs joies et leurs peines, les liens qui les unissent.
Centré sur les enfants et en particulier sur les trois inséparables fillettes, Thérèse Pierrette et Simone, on les suit à l' école dans leurs jeux au parc, chez elle. Il y a des rires, des chagrins d' enfant.
On ressort de là avec l'envie de bien vite retrouver tout ce petit monde.
Une excellente lecture
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Suite de la Grosse femme d'à côté est enceinte, ce roman est aussi bon que le premier tome et les personnages sont tout aussi attachants. C'est un portrait touchant de la société québécoise de l'époque.
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