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EAN : 978B01MT38CNS
Flammarion (30/11/-1)
5/5   1 notes
Résumé :
" Un soir de mai, un soir où le printemps est le maître de Paris, Armande Lauriac rentre chez elle. Elle se hâte comme si quelqu'un l’attendait. Hélas ! son foyer est vide. Veuve depuis cinq ans, son petit garçon qu’elle adore vit à la campagne ; raisons : santé, économie.

Armande travaille, les petites rentes qu'elle possède ne suffisent pas à l'entretien de deux personnes. Sténo-dactylo chez un avocat, cette situation bien rétribuée lui permettra de... >Voir plus
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Pendant des années, son amour pour Colette a refoulé en lui tout sentiment tendre ; aimer, c'était oublier et il ne le voulait pas. Peu à peu la douceur d'Armande, son tact, son culte pour celle qu'elle remplaçait avaient aplani bien des choses, elle était devenue le compagnon, l'amie dont on ne peut se passer, "l'habitude". Mais, ce soir, Pierre a conscience d'avoir accepté le dévouement de cette femme, le don total de sa vie, sans donner rien de lui-même. N 'a-t-il donc été qu'un égoïste qui, pour s'absoudre, se réfugie dans un passé douloureux ? Il a honte, honte que sa femme ait pu dire près de lui qu'elle était seule. Il proteste avec une émotion qui l'étonne lui-même. — Armande, vous oubliez qu'il y a longtemps, quatorze ans je crois, que j'ai adopté Michel, il est aussi un peu mon enfant. Je vous aiderai, nous tâcherons d'arranger sa vie pour qu'elle soit aussi douce que possible, et puis un autre nous aidera, un autre qui aime passionnément votre fils Rappelez-vous le visage de Jean lorsqu'il nous l'a ramené, la douleur en avait fait un fou, il était incapable de nous donner un renseignement, il ne savait que répéter : "Il ne va pas mourir, mon Michel, mon petit Michel. " Et, depuis trois semaines, il ne quitte guère la chambre de son ami, quand il se décide à venir prendre ses repas, il me fait pitié. J'essaie de le consoler, il ne me répond pas, on sent que sa pensée est restée près du malade. Jean saura lui parler, vous verrez avec quelle douceur ce brutal le préparera Vous ne l'en croyez pas capable. Vous vous rappelez l'enfant grossier et méchant qui cherchait toujours à vous faire de la peine, vous oubliez qu'il a pu changer et que ses défauts, qui vous ont fait souffrir, sont devenus des qualités. Vous pardonnerez, parce que Jean sera l'ami le meilleur, le plus tendre, le plus fidèle. Le visage d'Armande est devenu si pâle qu'il semble que le sang ne circule plus dans cette face de marbre, c'est presque une morte qui est assise sur la banquette de bois au haut dossier. Effrayé, Pierre la regarde, il ne comprend pas que cette femme vit une agonie et qu'elle a conscience de la vivre. Elle est la proie d'une révolte soudaine, elle est mère avant tout et ne peut supporter d'entendre l'éloge du meurtrier de son enfant. Elle va crier à cet homme qui depuis quatorze ans a accepté son dévouement et son amour, la vérité, une vérité qui, à son tour, va le faire souffrir. Pourquoi a-t-elle empêché Jean de parler, pourquoi lui a-t-elle ordonné de se taire avec une autorité que sa douleur lui donnait ? Pourquoi ? Elle aimait, elle se croyait assez forte pour pardonner. Mais non, elle s'est cru trop parfaite, la vengeance est là, quelques mots précis, et cet homme qui la regarde avec une pitié presque tendre va baisser la tête et, à son tour, savoir ce que c'est que de souffrir. Elle est prête à faire le mal, le tumulte de ses pensées la rend presque inconsciente, une seule idée est en elle : venger son fils. Pierre, qui ne comprend pas ce silence, tient toujours les mains glacées, il les serre et, doucement, avec une affection respectueuse, il les porte à ses lèvres, les embrassant pour les réchauffer. Il ne sait que faire, il sent que cette femme n'est que douleur, tous les mots qu'il pourrait dire lui feront encore du mal. Et voilà que ce geste affectueux, ces baisers apaisent la révolte qui grondait dans ce cœur maternel, la vengeance lui apparaît ce qu'elle est réellement : un sentiment affreux. Non, elle ne fera souffrir personne, elle ne veut pas que celui qu'elle a tant aimé, qu'elle aime encore ait honte devant elle. Elle lui rend son amour qu'elle avait cru pouvoir lui enlever.
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Jean est un être incompréhensible, parfois bon, d’une bonté qui va jusqu'au sacrifice, et souvent méchant jusqu'à la cruauté, sa stature, son visage aux traits nets et accusés, son intelligence remarquable le désigne à l'attention de tous. C'était un enfant extraordinaire, quel  homme est-il  devenu ?  Va-t-il continuer à suivre, avec cette volonté persévérante qui est une de ses belles qualités, la mauvaise route qu’il a choisie ?
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Nous ne devons pas avoir peur des mots, voilà… Pierre, pour que nous soyons de bons amis, il faut qu'il n'y ait entre nous aucun malentendu. Notre mariage est l'union de deux bonnes volontés qui vont essayer d'élever des enfants, ces trésors que Dieu nous a confiés. Nous réussirons, vous verrez ; votre Jean deviendra un grand homme, mon Michel un tout petit, mais qui fera du bien. Les jumelles seront la joie de votre vieillesse.
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Armande est bretonne, elle a les défauts et les qualités de cette race, résignée, persévérante, peu audacieuse.
Propriétaire, en Bretagne, son père n'a jamais cherché à mettre en valeur un domaine qui venait de ses parents, il n'avait aucune ambition, et avec de petits revenus se trouvait heureux. Mort jeune, il a laissé une situation difficile et sa femme, de santé fragile, s'est épuisée à lutter contre la mauvaise volonté d'un personnel qui avait l'habitude de vivre aux crochets du maître.
Se sachant atteinte, avant de subir une grave opération, elle a voulu marier sa fille. Les amis ont arrangé des rencontres qu'on appelait heureux hasards et à vingt ans, afin de donner à une malade tendrement aimée la tranquillité, Armande s’est trouvée mariée à un officier qu'elle avait vu une dizaine de fois. Trois mois après son mariage, sa mère mourait des suites de l'opération. 
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Oui, un jour elle aimera Pierre, elle aime déjà ce mari qui s'occupe si peu d’elle, elle l'aime sans se demander si c’est d'amour. Elle l'aime tout simplement, elle est prête à faire ce qu'elle pourra pour, adoucir sa peine. Elle l'aime avec indulgence, dévouement, elle l'aime assez pour lui pardonner son insouciance et ce départ que bien des femmes considéreraient comme une insulte. Hier, il était triste mais confiant, et ses derniers mots permettaient tous les espoirs. Pourquoi est-il parti sans la revoir ? A-t-elle dit des choses qui l'ont froissé, a-t-il cru qu'elle voulait s'introduire dans un cœur qui appartient à une autre ? Non, Colette est l'aimée, elle a droit à la première place, et Armande n'a jamais pensé qu'il pourrait l'oublier.
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