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EAN : 9782213636139
349 pages
Fayard (04/02/2009)
3.33/5   3 notes
Résumé :

Que s'est-il passé entre la mort du Christ et les premiers témoignages écrits qui nous restent (les lettres de Paul, les Évangiles et les Actes) ?
Dans ce nouveau roman, Frédérick Tristan a imaginé l'histoire d'un jeune juif alexandrin, Apollonios, envoyé en Judée par Rome afin de dresser un constat sur l'état des révoltes opposées aux formes occupantes. Au cours de son enquête, Apollonios rencontrera les divers acteurs qui se sont illustrés lors... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le témoignage d'un jeune Alexandrin au coeur des premiers jours de la création et de l'organisation de la communauté Chrétienne.
Son point de vu, mélange de tradition juive et de philosophie, donnera un éclairage différent aux événements des balbutiements de l'évangélisation au travers de ses rencontres avec les personnages clés de fondement du Christianisme.
Bâti comme un roman, presque un témoignage, ce récit est pour moi assez étrange et mitigé. D'un côté, l'histoire en elle-même me semble assez plate, et il m'a été impossible d'y entrer. D'un autre côté, la vision des événements, du christ et du Christianisme est elle assez intéressante. Je ne partage pas forcément tous les présupposés ni les idées, mais, tel que tout ceci est posé, les thèses et réflexions amenées me semblent intéressantes.
En d'autres termes, j'aurai préféré que le récit s'affranchisse de la partie roman pour juste poser et mieux développer les idées.
Comme déjà dit, la partie roman m'a vraiment parue moyenne, avec une histoire très légère, un manque d'enchainements et de fil conducteur. Je pense aussi que les nombreux noms et prénoms, déclinés en divers langues, nuisent au final à l'histoire, tout autant que l'absence complète de dates et de durée.
J'ai par contre trouvé la mise en perspective du contexte historique assez bien faite et amène un éclairage pertinent.
Au final, j'aurai plutôt tendance à recommander ce livre, pour l'intérêt des idées, en précisant qu'il me semble aussi potentiellement assez difficile d'accès en raison de nombreuses références (peu ou pas développées) aux traditions et écrits religieux .
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Appollonios, jeune juif alexandrin pétri d'hellénisme, est envoyé en mission en Judée par l'armée romaine afin de dresser un constat de l'état des révoltes qui se produisent de tous côtés en Palestine. Au cours de son enquête, il rencontre les principaux acteurs qui se sont illustrés lors de la création du premier message judéo-chrétien, de Jean-Baptiste aux douze apôtres et, en particulier Simon Pierre et Paul. Très interpellé par les actes, les paroles et la fin tragique de Jésus de Nazareth, il cherche à comprendre ce qui s'est réellement passé mais n'arrive pas à adhérer totalement à la religion nouvelle dont il observe les premiers balbutiements. Trop de messianisme, trop de merveilleux pour son esprit pétri de rationalisme, de logique grecque et d'orthodoxie juive.
Ce livre, présenté comme un roman historique, tient plus de l'enquête romancée sur les débuts du christianisme que d'autre chose. Il faut rendre cette justice à Tristan qu'il ne prend pas parti pour une hypothèse ou une autre. Il se contente de relater des faits, très connus d'ailleurs. On ne s'éloigne que fort peu du dogme (excepté l'histoire du frère de Jésus et le rejet des miracles) et on ne tombe pas dans les extravagances « browniennes » du genre mariage avec Marie-Madeleine et postérité cachée. Non, le travail historique reste sérieux. le lecteur appréciera surtout la description du contexte local, social et politique d'une période extrêmement troublée et beaucoup moins le parti pris de n'utiliser que les noms araméens comme Ieschouah, Shaoul, Iohanan Bar Zabdi ou Iéoudah pour n'en citer que quelques-uns, ce qui gêne un peu à retrouver Jésus, Paul, Jean ou Judas sous ces sonorités exotiques sans apporter grand chose.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Annoncer que Iéshoua créerait la nuée qui illumine le jour était le comparer à Adonaï, ce qui me paraissait le comble du blasphème. Iéshoua avait été un homme, et Shimôn en faisait l'égal d'un dieu ! N'était-ce pas ce que les Iédouhim reprochaient le plus aux Goyim : diviniser un être humain ? En faisant de Iéshoua le roi d'Israël et en le plaçant à l'égal de la divinité, l'orateur n'agissait-il pas à l'image des Romains divinisant leur empereur ?
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Je pensais alors que c'était une subtile stratégie mise en oeuvre par le nommé Shimôn. Donner à penser à ces pêcheurs naifs que leur maître était réellement ressuscité afin de les mobiliser et de les inciter à porter sa parole d'espoir ! Sans cette formidable idée, lequel de ces hommes aurait eu assez de courage pour continuer à croire que Iéshoua était vraiment le Messie, et qu'il convenait de transmettre son message malgré son absence ?
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Tout, en fait, reposait sur l'amour, l'amour d'Adonaï, l'amour des hommes, l'aide aux pauvres et à ceux qui souffrent. La vie et la mort de Iéshoua témoignaient d'une surabondance d'amour. Porter la parole du Messie à travers le monde des Iéhoudim signifiait régénérer la religion par l'amour au-delà de la lettre et des interdits.
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L'Ancienne Alliance disait : Tu feras. La Nouvelle : Tu voudras. La liberté de l'homme est au prix de la volonté, non à la solde d'une écriture, si sainte soit-elle.
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Il ne faudrait pas que la Loi devienne une idole nouvelle, plus pernicieuse que les statues de bois ou de marbre. C'est pour que nous soyons libres que le Christos nous a libérés, et non pour nous enfermer dans un nouvel esclavage.
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Videos de Frédérick Tristan (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédérick Tristan
Né en 1931 dans les Ardennes, sous le nom de Jean-Paul Baron, Frédérick Tristan, auteur de plus de trente livres en soixante ans d'écriture, aime brouiller les pistes. Comme Fernando Pessoa, il a créé des hétéronymes qui écrivent à sa place, dont celui de Danielle Serréra, jeune poétesse suicidée à 17 ans. En 1983 il obtient le prix Goncourt avec « Les Égarés ». Membre éminent du courant littéraire de la Nouvelle Fiction identifié par Jean-Luc Moreau, il a notamment publié « le Dernier des hommes » (1993), « L'Énigme du Vatican » (1995), « Stéphanie Phanistée » (1997), ainsi que des romans policiers sous le nom de Mary London. En 2000, il reçoit le Grand Prix de littérature de la Société des Gens de Lettres pour l'ensemble de son oeuvre, rééditée par Fayard depuis 1997. Il a publié ses mémoires en 2010 : « Réfugié de nulle part » (Fayard, 470 p.).
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