Ralph Azham, tome 1 : Est-ce qu'on ment aux gens qu'on aime ?

Ralph Azham est un personnage touchant, paria de son village, un village de pleutres et de lâches. C'est une BD de Fantasy, mais avec un ton désinvolte, un peu iconoclaste, un humour au second degré, où tendresse et cruauté se mélangent, où l'héroïsme ne ressemble pas forcément à de l'héroïsme. Une série qui démarre fort bien, dans la veine de ce que j'aime trouver chez Trondheim.

Un petit tour à la bibliothèque, oh! du Trondheim! Tome 1 en plus! Chic.
Ralph Azham vit dans un village un peu spécial avec des gens tout aussi spéciaux. On comprend vite que Ralph est un paria, un outcast mais qu'il ne fait rien pour arranger son cas. Il fait soit des bourdes, soit est insolent. Et ça ne passe pas du tout auprès des villageois, qui sont un mélange de pleutres et de pochetrons, en même temps (sauf son père)!
Il faut dire que Ralph a un don bizarre, en plus d'avoir bleui (marque des élus), il voit les naissances et les morts futures. le village va être attaqué et Ralph va tenir tête à la horde. Que l'aventure commence !
Trondheim, de l'aventure, de la quête, de l'humour, de l'absurde, de l'humour absurde. Bref j'adore. Tout est parfait, dans le détail, le jeu de mots. Et ça va continuer... puisque j'avais aussi trouvé le tome 2!

De cette lecture proposée par Babelio pour masse critique spéciale BD, je n'attendais rien de moins que l'esprit Trondheim, à la fois potache et heroic fantasy, sentimental et décalé. Et bien le compte y est tout à fait. le personnage éponyme, Ralph, s'inscrit dans la double lignée de Lapinot et des personnages de l'excellente multi-série Donjon, d'un côté très auto-analytique et de l'autre très spontané. En effet, l'univers quasi fantasy permet au personnage, sorte d'Assurancetourix aux lèvres bleues, d'observer les autres et d'analyser son propre rapport aux autres dans un espace-temps totalement irréel. Doté de pouvoirs magiques, il est pourtant rejeté par les habitants du village, et trouve tant bien que mal sa place particulière dans le village. le tout dans un contexte de rapport au père - d'où le titre de ce premier volume - qu'on n'a pas l'haitude de retrouver dans ce type d'aventures. Rien à voir avec Lanfeust donc, mais plutôt un regard sur le monde plein de fantaisie, à la Lewis Trondheim. Couleurs parfois pastel, dessin très simple, personnages aux traits parfois enfantins, l'ensemble graphique restitue bien cette double atmosphère fantasy+psychanalyse !

Ralph Azham est un canard bleu qui a un super pouvoir mais qui est détesté et martyrisé par les gens de son village.

Au début, on ne sait pas trop où Lewis Trondheim veut nous emmener. C'est un peu bancal. Et puis, au fil des vignettes, l'auteur approfondit son histoire et y gagne en maturité. Il donne à son personnage une répartie et un sarcasme savoureux. Je me suis laissée embarquée dans cet univers.

Ralph Azham est la tête de turc de tout le village. Il subit les assauts de tout le monde et les punitions ne sont jamais assez sévères selon le Conseil. Quoi qu'il dise ou fasse, il est rejeté.

Ralph Azham est différent. Il a un humour et une philosophie de vie assez décalés. Mais aussi, il a un pouvoir, comme tout le monde ou presque, mais il n'est pas l'Elu. du moins le pense-t-il, car officiellement il a été présenté pour être testé alors qu'il était enfant et a été rejeté. Alors que sa soeur n'est jamais revenue. Sa vie est une longue succession de rejets. D'autant que pour tout le monde, son pouvoir se borne à savoir combien d'enfants a eu la femme qu'il regarde, ou qui est le père, ou si la jeune fille n'est plus vierge... Clairement un pouvoir qui ne sert à rien, sauf à accumuler les ennuis...

Le monde autour du village est un monde de chaos, de guerre, d'invasions. le roi d'un côté. L'envahisseur de l'autre.

Lors d'une tentative pour défendre le village, Ralph découvre qu'il a un autre pouvoir, bien plus redoutable: celui de voir les morts que la personne qu'il regarde a occasionnés. Et ces morts, invisibles aux yeux de tous sauf de Ralph, peuvent se matérialiser et infliger à leur meurtrier les pires sévices...

C'est de l'heroic fantasy assez originale, mélangeant les rouages classiques avec une approche toute personnelle, "à la Trondheim", donc. On est pas loin de Lapinot. Ou de Donjon.

J'avoue avoir été rebuté par les dessins au départ. Puis j'ai été séduit par l'esprit, l'ambiance, la succession d'événements (cela déboule en permanence), les dialogues... tout cela est un pur ravissement. Alors on s'habitue aux dessins et on n'y fait plus attention.

L'interrogation qui sert de titre fait suite à des révélations importantes que Ralph se prend en pleine tête... C'est une réflexion très profonde, qui cadre bien avec une certaine forme de tendresse qui parsème ce tome, et qui en fait un (presque) coup de coeur. Trondheim a décidément bien des cordes à son arc.

Trondheim retrouve ses thèmes habituels : l'imaginaire heroïc-fantasy, et surtout ce type de personnage décalé, chiant et impertinent, mais plus lucide que les autres sur ce qu'il est et ce qu'ils sont.

Trondheim aime bien ces personnages rejetés, mais plein de bon sens, c'est d'ailleurs l'un des fondements de son humour : opposer un univers sombre et pas marrant à des personnages attachants.

Le problème, c'est qu'il se copie souvent lui-même. On peut se demander s'il y a une vraie différence entre ce monde et celui de Donjon, par exemple. Trondheim ne se renouvelle plus beaucoup, je trouve, il a trouvé sa pâte, son univers, ses codes, mais maintenant il n'en sortira plus. Dommage...

Reste une bonne bédé agréable à lire. On attend la suite.

J'aime bien l'histoire, elle est plutôt cool et originale. de plus, il y a la dose d'humour, du coup ça permet de se détendre. Les dessins sont chouette, parce qu'ils vont bien avec l'histoire.
C'est une lecture détente.
Je vous le conseille vivement.

On retrouve dans cette BD l'univers de Trodheim (donc si vous avez aimé « Donjon » allez-y !) fait de fantasy comique et animalière (mais avec un petit fond d'amertume ) . le héros Ralph (un canard comme d'hab') est un peu le paria d'une communauté villageoise aussi obtuse que stupide . En fait ce vilain petit canard possède un pouvoir magique particulier :il voit si les femmes sont enceintes et surtout qui est le père ! Comme il ne sait pas tenir sa langue il n'est pas très populaire … Son père l'aime et tente de le protéger , lui qui a perdu sa femme et sa première fille. le village est pris dans un scénario à la « Sept samouraïs » , des bandits viennent régulièrement le rançonner … Bref , l'histoire démarre fort et les dialogues sont très marrants.
Lien : https://andre.chiaroni@wanad..

Lewis Trondheim est un grand auteur de bandes-dessinées que je connais finalement très peu. Voici sa nouvelle série, Ralph Azham, dont le premier volume est sorti récemment. Il s'agit d'une histoire d'héroic-fantasy, avec un héros rejetté par son village, qui a un don mais dont tout le monde se moque. Ralph est attachant car il a beaucoup d'humour et il est assez cynique. Même si la vie est dure pour lui, il ne se laisse pas abattre et continue à croire que ça va s'améliorer. Son don est original, il sait prédire les naissances. Bien sûr, ce n'est pas un don aimé par tous ! Puis il arrive également à voir les morts ce qui, dans son cas, est bien utile ! C'est un personnage bien trempé auquel le lecteur s'attache au premier coup d'oeil !

Je ne suis pas trop fan du parti pris de dessiner les personnages avec des têtes d'animaux. Je n'ai jamais aimé ça donc ce n'est pas propre à cette BD. Mais finalement j'ai trouvé que l'histoire était tellement bien racontée qu'on oubliait vite cette particularité.
Cette BD traite de la différence, du rapport à autrui, du respect et du mensonge et le fait admirablement bien. Si d'autres volumes sont prévus, on ne reste toutefois pas sur sa faim lorsque l'on termine celui-ci. En effet, il y une véritable fin (qui, on le sent, peut devenir un début pour de plus longues aventures).

Bref, une bande-dessinée bien sympathique ! [...]
Lien : http://blogonoisettes.canalb..

"...Après un premier tome si réjouissant, et un cliffangher laissant présager de folles aventures dérapant doucement vers une sorte de X-Men médiéval carrément ouf et louf, nous infliger six longs mois d'attente avant le tome 2 relève de la véritable torture !..."

Critique complète sur la Rubrique à Brac.
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