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Les formidables aventures de Lap... tome 1 sur 10
EAN : 9782205049992
46 pages
Dargaud (21/03/2000)
3.82/5   118 notes
Résumé :
L'Ouest, le vrai, revisité par Trondheim, ses loufoqueries feutrées, ses mélancolies désarmantes, ses réflexions sur le temps qui passe et la vie qui s'effiloche. Un graphisme attachant et efficace, servi par une mise en couleur hypersensible.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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« Méfiez-vous, Marshal. Il est dangereux d'interrompre un lapin qui est en train de manger. » (p. 7) Pourtant, Lapinot voulait seulement une table où dîner et un lit où dormir, et surtout échapper aux bandits qui veulent le lyncher. Mais d'une partie de poker sur fond de philosophie à une conférence sur la non-violence, la soirée ne va pas être de tout repos à Blacktown. Dans la pure tradition du Far West, il est question d'un filon d'or et d'une justice expéditive. Et puisque le lapin est un héros, il a forcément une chance insolente. Normal, car comme il le dit, il est naturellement doté de porte-bonheurs.

Dans cet album qui sent bon l'hommage aux chefs-d'oeuvre du genre western, ne cherchez pas trop loin qui est coupable. En revanche, je vous conseille de lire attentivement l'échange suivant. On a sûrement descendu des pieds tendres en pleine rue à midi pour moins que ça... « J'ai pas fait ce que vous croyez que j'ai fait. / Ça dépend si tu penses bien à ce que tu crois que je crois. / Eh bien... Je crois que vous pensez à ce que je crois que vous croyez. / Tu veux dire que je crois que tu crois à ce que tu penses que je crois ? / Absolument pas. C'est plutôt l'inverse même... » (p. 32)
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Rattrapage pour les néophytes : avec Lapinot, Trondheim a réussi à créer une série aux personnages récurrents mais dont les rapports différent à chaque album. Plus clairement, chaque personnage est une comédien qui endosse le temps de l'album le costume du rôle qui lui a été attribué. Aussi si Richard (le chat) est le plus souvent l'ami "débile"et regressif de Lapinot dans Slalom ou Pichenettes, il est un rival amoureux dans Vacances de Printemps, un vilain méchant dans l'accélérateur atomique et un quidam très porté sur la logique de la non-violence dans l'album qui nous intéresse ici : Blacktown.
Il y a donc pour chaque aventure un contexte qui change, mais aussi un registre lorsque Trondheim se confronte à la comédie romantique, au fantastique, à la satire ou au western. Ainsi, à partir du même matériel brute : des comédiens bien référencés graphiquement et un background déjà reconnu par le lecteur, Trondheim a toute liberté de surprendre et de délier son imagination au profit du scénario lui-même et bien entendu des dialogues absurdes façon pièce de théâtre, une spécificité toute "trondheimienne".
C'est à dire vrai la sortie récente (et sa réussite) de Texas Cowboys qui m'a donné envie de me replonger dans l'univers de Lapinot et plus particulièrement celui de Blacktown, histoire de pouvoir confronter d'abord les univers de ces deux westerns, mais aussi d'appréhender l'évolution de l'auteur en presque quinze ans de pratique bédéaste.
La scène d'ouverture se déroule au saloon lors d'une partie de carte. Il ya un tricheur que Richard va réussir à circonscrire par la seule force de sa rhétorique. le décor est planté : nous sommes en face d'une communauté raisonnable de l'ouest sauvage; autrement dit une antiphrase mais surtout le point de départ de l'ironie souhaitée par l'auteur. Dans cette petite ville apparaissent coup sur coup deux nouveaux protagonistes, d'abord Lapinot visiblement en fuite et ensuite le "général lee", un vieux des montagnes qui aurait découvert de l'or.
C'est ici que tout bascule, la fièvre de l'or couplée à la haine classique de l'étranger va plonger Blacktown dans une suite violente où emprisonnement, lynchage, pendaison et tir à vue seront autant de prétextes pour Trondheim de livrer son profond dégoût pour la bien-pensence et la morale, maux nécessaires à l'habitat communautaire, à "l'habiter ensemble".
Trondheim a évolué, Texas Cowboys même caricatural et parfois ironique ne prend pas le contrepied du genre auquel il se réfère. Au contraire, tout Lapinot trafiquait fortement avec l'usage des genres et avec l'ironie d'une situation lorsque le contexte et sa compréhension immédiate différaient par l'absurde. Mais même dans ce cadre, la douce moquerie, l'ironie qui provoque des crises de rire, relire Blacktown (et l'accélerateur atomique, Pichenettes, Slalom, la couleur de l'enfer et Walter) est un plaisir immense.
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Un épisode de Lapinot dans l'Ouest américain où on retrouve nos personnages du tome 1 (enfin, ceux qui sont intéressants) et on les transpose dans un vaudeville de chercheurs d'or.
Ce tome est un régal de psychologie (souvent inversée), de non-conversation, de (non-)violence et de bons mots.
Un bon tome mais pas le meilleur
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Pour la série "Les formidables aventures de Lapinot" il n'est pas nécessaire de commencer par le premier tome. Et ceux qui n'aiment pas aller dans le désordre, il n'y a pas de contre-indication. Pour Lewis Trondheim, c'est l'occasion de s'amuser avec le neuvième art. D'ailleurs, on commence par un western d'où le titre de "Blacktown". Il respecte les codes du genre avec une petite ville isolée aux Etats-Unis, un maire et un shérif pas très honnête, la fièvre de l'or, l'alcool qui coule à flot et des bastons. N'oublions pas que le bédéaste est poliçon et donc il y met sa pate de singulier qui s'affirme. Une minette tente d'apprendre à ces messieurs que la violence c'est mal et qu'il faut croire en la justice. Grâce à ces beautés, les hommes tentent d'aller dans son sens sans omettre leur véritable nature. Une ode au non-sens, à la non-violence et à l'insensé.  

Lapinot contribue au chaos qui touche la ville avec l'idée d'un filon d'or au-dessus de la ville. L'argent à tout prix ne mène pas forcément au bonheur ou à l'épanouissement. L'histoire commence doucement pour finir en apothéose avec une succession de cadavres. On s'amuse beaucoup de ce désordre si bien organisé. Les pages se tournent avec une vraie satisfaction. le côté anthropomorphe permet de ne pas se tromper avec Blueberry ou Lucky Luke. En plus, qui a dit que le western ne pouvait pas être divertissant avec quelques éclats de rire. le héros solitaire avec le complexe du sauveur mérite bien quelques entorses. Comment ne pas avoir envie de poursuivre ces aventures loufoques et drolatiques? On ne peut pas. Lewis Trondheim à cet effet sur les lecteurs en bousculant les certitudes pour mieux les détourner.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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J'ai retrouvé le style décalé et piquant de Lewis Trondheim dans ce premier tome des Formidables aventures de Lapinot.

Lapinot est poursuivi par une bande de cow-boys dont il a malencontreusement tué le chef. Il arrive dans un bled paumé, Blacktown, peuplé de gens tordus, corrompus et adeptes de baston. Suite à plusieurs quiproquos, Lapinot est accusé de vol et de meurtre, et concentre la haine et la sauvagerie des villageois. Il est retenu au village tandis que ses poursuivants se rapprochent...

C'est tarabiscoté, drôle, certains personnages sont tournés en ridicule, mais la plupart se distinguent par leur bêtise, leur cupidité et leur violence.

Ce n'est pas la série que je préfère de l'auteur, mais j'ai bien apprécié quand même.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La vraie poésie c'est le silence... Et c'est pas en mangeant des fayots qu'on devient des poètes
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(Miss Pacard) - Vous connaissez Boileau ?
(Lapinot) - C'est pas parce que je suis habillé en cow-boy que je suis forcément illettré... Ni d'ailleurs parce que je connais une phrase que je sais parler
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« J’ai pas fait ce que vous croyez que j’ai fait.
Ça dépend si tu penses bien à ce que tu crois que je crois.
Eh bien… Je crois que vous pensez à ce que je crois que vous croyez.
Tu veux dire que je crois que tu crois à ce que tu penses que je crois ?
Absolument pas. C’est plutôt l’inverse même… » (p. 32)
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Je suis innocent!
Si tu étais innocent ,on ne te pendrait pas!
Justement ,vous ne pouvez pas me pendre ...donc je suis innocent
Il a raison ,on va pas pouvoir le pendre . Y a que des sapins ...les branches sont trop fines et trop basses.
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« Méfiez-vous, Marshal. Il est dangereux d’interrompre un lapin qui est en train de manger. » (p. 7)
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