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En pleine nuit, le téléphone sonne une dizaine de fois dans cet appartement chic de Manhattan. Joe, après avoir picolé avec Owen, son agent, peine à ouvrir les yeux, encore un peu ivre et passablement nauséeux. Lorsqu'il décroche enfin, une voix de femme à l'autre bout du fil. Sa belle-soeur, Cindy, lui annonce de but en blanc que son père a eu une attaque et qu'il est dans le coma. Son frère aîné, Brad, lui demande de venir dès le lendemain. Bien qu'il n'ait pas mis les pieds à Bush Falls depuis 17 ans, Joe s'apprête tout de même à s'y rendre. Après avoir quelque peu honni et dénigré cette bourgade et ses habitants dans son roman à succès intitulé Bush Falls, il est quasi certain qu'on ne va pas l'accueillir à bras ouverts...

Bruce Springsteen en musique de fond, Jonathan Tropper nous invite à un retour aux sources quelque peu mouvementé. Joe Goffman, auteur d'un best-seller, revient dans sa ville natale, après des années d'absence. Loin d'être le bienvenu, et c'est peu de le dire, il sera confronté à une population fielleuse et malintentionnée qui n'a pas oublié les mots écrits par leur concitoyen. Il sera également confronté à son passé d'adolescent et à ses propres démons. de son meilleur ami à son ex petite amie, Carly, dont il ne s'est jamais réellement détaché en passant par son frère aîné, les rencontres risquent fort d'être mouvementées. Alternant entre un passé empreint de nostalgie et un présent chaotique et incertain, ce roman aborde intelligemment différents thèmes tels que les liens familiaux, l'amour, l'amitié, l'homosexualité, le temps qui passe et les rêves de l'adolescence. Un récit doux-amer, émouvant, à la fois mélancolique et drôle, porté par une écriture enlevée...
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Un come-back à Bush Falls dix-sept ans après lui avoir tourné le dos, une quête rédemptrice pas vraiment conscientisée au chevet du père, des amitiés et un amour de jeunesse à revisiter, autant de palliatifs assez classiques pour permettre à Joe de se ressourcer et de repartir sur l'autoroute de sa vie vers Manhattan, pourrait-on croire. Sauf que la vie est en travaux chez Joe, pour ne pas dire en attente d'esquisse. Sauf aussi qu'il n'est pas uniquement question de lui, mais du livre qu'il a écrit pour sa postérité glorieuse, au détriment de l'assentiment communautaire de Bush Falls. Un milk-shake en préambule, et surtout en pleine figure, lui remettra les idées en phase avec sa fiction autobiographique et vengeresse sur les autochtones, lesquels ont su se reconnaître dans son premier roman.
Avec sa verve ironique, son humour désespéré ou sa pose de loser inébranlable, Joe nous invite aujourd'hui à remonter le cours de son histoire entre jubilation et nostalgie avec Springsteen à la sono, sur le fil d'une prose fluide et singulièrement métaphorique, croustillante de personnages à vif et de dialogues à cru.
Un pur plaisir de lecture détente, mais pas que. On y trouve en plus une réflexion sur le sida ou l'homosexualité, des questions existentielles, mais aussi en sourdine les tribulations des écrivains, on s'interroge sur leur tentation à tomber dans l'exagération - voire la trahison des leurs, dès lors qu'ils s'auto-écrivent.

« Je suis d'abord touché par le geste de Dugan, puis furieux de m'être abaissé ne serait-ce que quelques secondes à éprouver de la gratitude envers lui – croit-il vraiment que cette seule attention, cet acte minuscule, effacera tout le reste?-, mais alors, je m'interroge : Est-ce si différent de ce que j'essaie de faire depuis mon retour aux Falls ? Et la réponse est : Oui, c'est différent, parce que Dugan n'est qu'un sale con, et je me souviens alors que j'en suis un moi aussi. »
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Jeune , beau , riche et célèbre , Joe Goffman , heureux propriétaire dans les quartiers chicos de Manhattan , entre en scène .
La raison d'une telle réussite ? Un best-seller taillant en long , en large et en travers des costards sur mesure à l'ensemble des administrés de Bush Falls , Connecticut , qu'il côtoya alors qu'il était adolescent et pensait évoluer , à l'époque , dans un bien triste monde où étroitesse d'esprit , hypocrisie et bêtise crasse se volaient régulièrement la vedette .
Son objectif à long terme , poursuivre tranquillou sa petite vie d'aigri égoïste et vaniteux - pour ses défauts , on verra plus tard - sans jamais plus entendre parler de cette méprisable petite bourgade qu'il honnit encore et toujours . Appelé au chevet de son père malade et c'est un retour aux sources délicat qui s'annonce . Ambiance , ambiance...

Tropper se balade dans les couloirs du temps avec une facilité et un talent avérés .
Il est des auteurs qui vous alpaguent dès la première phrase . Tropper est de ceux-là . Une écriture qui vous titille le ciboulot instantanément . Des mots précis agencés de façon parfaite . le juste vocable à sa juste place telle une petite musique qui vous berce de l'intro au final . le mouvement est magistral .

Et comme le gars possède l'élégance d'y associer des images format 16/9e , le bonheur est total .
Le scénario est jubilatoire et touchant . Alternant savoureusement passé empreint , malgré tout , d'une certaine nostalgie , et présent épineux qu'il a créé de toute pièce et dans lequel Joe doit désormais se dépêtrer , Tropper convoque ainsi le temps qui passe , implacable , broyeur impitoyable des rêves les plus fous tout en suscitant , enfin , une réelle prise de conscience quant à ses véritables aspirations et une construction personnelle gage d'un équilibre enfin trouvé .
Ajoutez-y en fonds sonore quelques vieux tubes du " Boss " , chanteur vénéré de l'un des deux potes adolescents de Joe qui estimait qu'à chaque situation , on pouvait y accoler l'un de ses titres , et ce récit doux-amer frôle la perfection .

Le Livre de Joe : à dévorer partout , y compris dans un taxi...
http://www.youtube.com/watch?v=lrpXArn3hII
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Pour paraphraser une célèbre réplique de président : entre Jonathan et moi, c'est du sérieux ! Il publie: je lis ! Peut importe le sujet pourvu que j'ai l'ivresse... ( J'adore son style d'écriture).
Alors ici, c'est quoi le pitch? Joe Goffman est un écrivain cèlébre qui n'a publié qu'un seul bouquin, mais un best-seller . Adapté au cinéma , il racontait ses souvenirs de jeunesse dans sa petite ville de Bush Falls . Un roman qui étalait au grand jour les névroses de ses anciens amis et voisins , les bassesses , et toutes ces choses que les gens préfèrent garder pour eux .
Il habite un somptueux appartement à Manhattan et n'a pas de petite amie fixe.
Cela fait 17 ans qu'il n'a pas remis les pieds dans sa ville natale ; aussi ,quand son père tombe dans le coma et qu'il doit se rendre à son chevet , autant vous dire qu'il y est attendu avec des plumes et du goudron ...
C'est peut-être pour Joe , l'occasion de faire une petite introspection, une petite révision des 10 000, une psychothérapie en accéléré...

Je vous l'ai dit , entre Jonathan "et moi, c'est du sérieux" , alors quand au détour de ce merveilleux roman , je découvre qu'en plus ,il aime le Boss, alors moi je dis : Eh , Jonathan :"♫ qu'est ce que tu fais pour les vacances♫ ?...."
Oui , parce que ce roman est émaillé de paroles de chansons de Springsteen en plus, d'être merveilleusement écrit, de faire rire, pleurer, et réfléchir sur le sens de la vie...
Un roman qui donne envie de retourner vivre dans les années 80/90 et d'être "♫Born in the USA ♫"...




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Qui voudrait retourner sur les lieux de son méfait pour prêter le flanc aux personnes lésées ? Joe !

Enfin, il faut dire qu'il n'est pas revenu à Bush Falls, le « bled du Connecticut » où il a grandi, de son plein gré : son frère (qu'il n'a vu que très rarement depuis 17 ans) lui téléphone pour lui annoncer que leur père (qu'il n'a plus vu depuis 17 ans) a eu une attaque.
Donc, obligé d'aller à Bush Falls (qu'il n'a plus vu depuis 17 ans) et de revoir ses anciens « camarades » de lycée (qu'il n'a plus vus depuis 17 ans) qui lui manifestent leur hostilité, évidemment.
Evidemment ?
Evidemment !
Joe a écrit un livre dans lequel il a déversé toutes ses rancoeurs vis-à-vis de son adolescence et des gens qu'il a côtoyés, des évènements qui l'ont marqué. Rancoeurs mais aussi révélations croustillantes. Alors, c'est normal que « les gens » se vengent, chacun à sa façon. Car en plus, Joe est devenu riche à cause de ce fameux déballage.
Donc : retour aux sources, passage à tabac de multiples façons, mais expérience psychologique intense car les contacts renoués avec certaines personnes (qu'il n'a plus vues depuis etc.) dont les membres de l'équipe de basket du lycée local - chacun sait que le Sport en Amérique est roi! - , son ex -petite amie, et son ex-meilleur ami (qu'il n'a plus vu etc.) sont complexes et remuent en lui une vague de souvenirs pour le moins ...difficiles.

Les relations père-fils, les relations entre frères, l'homosexualité et le sida, la mort... sont les thèmes récurrents de ce roman comme toujours très caustique. Jonathan Tropper a l'art de trouver dans chaque situation son côté vaudevillesque/piquant/risible/saugrenu/tragi-comique/caricatural/burlesque (cochez le mot de votre choix), y compris et surtout lorsqu'il s'agit de thèmes graves. le roman est un peu lent à démarrer, la fin qui n'en finit pas est un peu trop sirupeuse à mon goût (ce qui m'étonne de la part de cet auteur, mais peut-être est-ce une farce qu'il a voulu nous faire ?), et tout aficionado de Tropper reconnaitra sans peine ses petites manies, mais mon impression générale est positive, comme d'habitude.

Je terminerai par une citation qui résume à elle seule le climat de cette histoire prenante :
« Etre gay, c'est comme de suivre un cours accéléré sur la nature humaine. Votre premier contact avec la face cachée et peu reluisante des conventions sociales ».

Amérique toute-puissante, pour le Sport et contre le Mal, tiens-toi à carreau ! Jonathan Tropper te bouscule sans honte et sans gêne. Pour notre plus grand plaisir!

(Merci à Canel pour cette lecture commune qui a été un partage bien amusant)
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Absolument conquise par son "C'est ici que l'on se quitte" (paru en 2009), brillamment traduit par Carine Chichereau, je me suis jetée avec enthousiasme sur "Le livre de Joe" (paru en 2004).
Or, rapidement, je me suis fait la remarque que je ne retrouvais pas dans ce roman, le sel, l'humour, le ton qui m'avaient tant séduite dans le premier. Où est donc passé Tropper dans ce truc, dont l'histoire bien qu'originale, est rédigée d'une manière scolaire, insipide, platounette, que l'on pourrait attribuer à n'importe quel écrivain lambda ?
Petite vérification... traductrice : Nathalie Peronny. Bon, ben voilà, tout s'explique.

Et, histoire d'ajouter à mon agacement, cette brave traductrice, tout au long du livre, a truffé TOUS les dialogues (et ils sont nombreux) de la formulation suivante qui pique les yeux et écorche les oreilles (je vous encourage à les lire à haute voix en respectant l'accent aigu) :
. Qui t'a demandé de le faire ? objecté-je.
. le fils de Brad, expliqué-je.
. Tant mieux, commenté-je.
. Salut, Cindy, lancé-Je.
. Rapproche-toi un peu, lui suggéré-je.
. Ton père m'a dit que..., m'étonné-Je.
. Ça va, toi ? glissé-je.
. Je peux vivre avec..., murmuré-je.
(Liste non exhaustive)

Alors, oui, j'ai vérifié, cette formulation, dont l'usage bien que peu fréquent n'est pas récent, est admise. Mais, même les puristes s'entendent à dire qu'il s'agit d'un barbarisme à éviter.
Donc, non contente d'avoir pondu une traduction plan-plan ne respectant pas l'esprit de l'auteur, Nathalie Peronny a réussi à y ajouter ce qu'il fallait de lourdeur pour que ça frise l'indigeste.

Voilà. Vous l'aurez compris, je suis furax. L'histoire valait le coup mais sa narration mal traduite a tout gâché.
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Largement autobiographique, le livre de Joseph Goffman, 'Bush Falls', a été très mal accueilli par les habitants du patelin où l'auteur a passé sa jeunesse. Il faut dire que chacun peut s'y reconnaître, et si Joe a pris quelques libertés avec la réalité, on sent bien que certains n'avaient pas besoin de retouches pour apparaître comme de parfaits connards.
Joe avait des comptes à régler ; il reste marqué par des drames dont certains caïds peuvent être tenus pour responsables, plus ou moins directement. Voilà pourquoi il n'a pas remis les pieds à Bush Falls depuis dix-sept ans. Lorsqu'il y revient parce que son père est mal en point, il sent très vite que deux ans après la parution de son livre (un best-seller adapté au cinéma qui l'a rendu riche, en plus - affront suprême !), il n'est pas le bienvenu, c'est le moins qu'on puisse dire…

Après une expérience jubilatoire avec Jonathan Tropper ‘C'est ici que l'on se quitte', j'avais hâte de le retrouver. Mais pas trop tôt, ses romans sont des mondes vivants, réalistes, dans lesquels on a envie de s'attarder, plusieurs semaines après lecture.
J'ai abordé ce ‘Livre de Joe' en pensant que Jonathan allait me faire rire, Jony, Jony. Pas vraiment.
Tropper garde bien cet humour cynique qui donne une vivacité aux dialogues et aux situations, mais le début du roman est lent, et quand l'histoire décolle après cent pages, on comprend qu'on ne va pas être dans la franche déconne.
On retrouve quelques uns des thèmes rencontrés dans 'C'est ici que l'on se quitte' : brouilles familiales, rivalités fraternelles, difficultés à communiquer en famille, bastons entre mecs... Mais le ton m'a paru beaucoup plus grave ici. L'auteur aborde avec talent les thèmes de la sexualité adolescente, des premières amours, des amitiés viriles et des lâchetés ados, de l'homosexualité, de la maladie, du deuil mère-fils...

Les derniers chapitres tombent hélas dans le gnangnan (à la demande de l'éditeur ? en vue d'une adaptation cinématographique ?).
Malgré cette réserve, je me suis régalée, entre sourires et émotion. Et j'ai apprécié la compagnie de Latina pendant cette lecture, pour avancer encore plus vite et échanger des impressions. Merci Cécile !

# playlist : Bruce Springsteen (Backstreets, Glory Days, I'm on Fire, Bobby Jean...), Peter Gabriel (In Your Eyes), Howard Jones (No One is to blame)...
♪♫ 'Bobby Jean' : https://www.youtube.com/watch?v=zCDWTLPAFCM
♪♫ 'Glory Days' : https://www.youtube.com/watch?v=6vQpW9XRiyM
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- Hey Pascal... Ça faisait longtemps !
- Salut toi... Je t'avais presque oublié...
- Sans dec ?
- Non, je déconne, dans ton genre, t'es quand même inoubliable. ^^
- Ha Merci ! Euuuh... C'est un compliment hein ?
- Évidemment... What else ?
- Hu Hu ! Ha ouais, le mec du café Grand Mère, là... Trop fort... El Gringo...
- Oui, oui, bon... C'est pas que... Mais j'ai un billet à écrire.
- Pour ton site coquin, là... Euhh Bali Balo ?
- Ouais, tu y es presque... Et c'est pas un site coquin... C'est juste...
- Oui oui oui... Je sais , t'inquiète pas, je vais pas vendre la mèche... (clin d'oeil appuyé)
- Hé ben... t'es quand même hors catégorie, toi...
- Ha Merci ! Euuuh... C'est un compliment hein ?
- Évidement... Euuuh, un café ?
- Non merci, mais si t'as une binouze, je dis pas non... Alors ce bouquin, c'est quoi ?
- Dans le frigo... Sers toi... C'est le livre de Joe, de Tropper...
- Ha... un livre d'horreur ? J'aime bien... Mon préféré c'est Franck Einstein et le retour de la momie vampire ! J'ai trop kiffé...
- Euuuh oui, ça a l'air terrible, mais euhhh rien à voir, le livre de Joe... C'est pas ce style...
- Ah ? Alors pourquoi tu dis que t'as eu trop peur ?
- Mais nooon !!... Tropper, c'est le nom de l'auteur... Jonathan Tropper...
- Ha oui.... J'suis con... Trooper... Euuh... un rapport avec les clônes de Star wars ?
- Ha oui, mais en fait c'est sans fond, ton gouffre... Tu me fous la trouille tu sais...
- Hu hu, oui je sais, t'as trop peur !! Hu Hu Hu !!
- Ok je me casse...
- Non, non reste, on se marre bien... Je déconnais, j'ai bien compris... C'est pas un clône, Jonathan, c'est le livre de JoeTropper... Euuuh enfin, tu vois ce que je veux dire... Et je me rappelle que t'avais déjà lu un bouquin de ce gars-là... Non ?
- Alors là, vous m'épatâtes, cher ami... !
- Hein ?
- je veux dire... Alors là tu me troues le cul...
- Ha ouais... Merci... Euuuh... C'est un compliment hein ?
- Ristretto !!... Bon alors oui, ta mémoire est bonne, j'avais passé de très bon moments à lire « tout peut arriver », du même Tropper... Et force est d'avouer que les aventures du dit Joe ne m'ont pas déçu. Entre humour cynique et émotion, l'auteur évoque pêle-mêle les amours perdues, les regrets, la maladie, les rancoeurs...
- Hop Hop Hop ! Stooop ! Temps mort ! Si tu parles comme ça avec des phrases qui finissent jamais, je te suis plus, moi... Ça veut dire que t'as bien kiffé le truc ?
- Ben oui... en gros c'est ça... J'ai kiffé grave...
- Okay Okay... Et ça parle de quoi le livre de Job ?
- Euuuh... c'est Joe, hein... Ben je vais pas te raconter, on a déjà pris trop de place avec tes conneries... Si tu veux le pitch...
- Ha non merci, j'ai déjà goûté un BN à 4 heures mais c'est gentil...
- Hum... Si tu veux, donc, savoir de quoi ça parle, va donc...
- Chez Speedy ? Hu Hu !!
- Mais t'en rates pas une toi... Si t'existais pas, faudrait surtout pas t'inventer...
- Oooh... Merci... Euuuh... C'est un compliment hein ?
- Sans doute le meilleur du monde... Bref... pour savoir tout du livre de Joe, va lire Marina, Crossroads, Iris, Canel ou Latina... Ils en parlent très bien et se refilent les bouquins qu'ils aiment bien...
- Tant qu'ils se refilent que des bouquins... Ho Ho... Enfin... Ça ne nous...Regarde pas !!!
- Voilà voilà... He ben mon vieux, t'es dans une forme éblouissante... Et oui, oui c'est un compliment pur arabica... ça m'a fait trop plaisir de te voir et je suis sûr que les quelques copains qui n'auront pas abandonné avant la fin vont te plébisciter...
- Tu crois ? Euuuh en même temps, Pebliciter, là... je sais pas trop ce que...
- Allez Ciao Gros, à la prochaine !!
- Ouiii, Salut Pascal... Arrivée d'air chaud !! Ho Ho ! Et Bisou à Bali Balo !! Heeee, Tu connais ?... Bali balo dans son berceau, b.......
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Une lecture agréable on en ressort comme d'une salle de ciné, encore un peu là-bas dans une autre époque, dans un autre pays, un passé qui n'appartient qu'aux souvenirs.
J'ai bien apprécié le style, la construction du roman alternant l'adolescence de Joe et le présent, le retour au bercail.
Une histoire qui se déroule comme par magie, on est pris au piège, les pages tournent toutes seules, et finalement la fin se fait sentir, on réalise que Joe vient de nous embarquer dans une sacrée histoire.
Un roman bien à l'américaine, et pourtant, j'ai passé un agréable moment, émouvant, voire la gorge serrée.
Joe, ses potes, sa famille, sa ville, tout ça conté avec charme et brio.
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Un écrivain à succès revient après 17 ans d'absence dans sa bourgade du Connecticut. Jusque-là, rien de bien transcendant. En revanche, si je vous dis qu'il est persona non grata après avoir bavé sur cette ville et ses habitants dans son roman vendu à des millions d'exemplaires (d'où une adaptation ciné avec Leonardo Dicaprio himself), se mettant à dos une communauté entière, ça a plus de gueule, pas vrai ? Mais quand votre père git dans le coma, le sens filial reprend le dessus : exit l'appart grand luxe et la vie trépidante à Manhattan et place à une ville sinistrée, repliée sur elle-même, où la saison est marquée par les matchs de basket de l'équipe du lycée (plutôt bonne par ailleurs).

C'est donc un Joe désabusé, cynique, au verbe ironique qui débarque du jour au lendemain à Bush Falls sans avoir prévenu. Il y retrouve son grand frère Brad, ancienne gloire locale du basket, aussi sportif que Joe est cérébral et avec lequel il n'a jamais développé une relation fraternelle débordante de niaiseries, un père inconscient qui a toujours valorisé l'exploit sportif au détriment des résultats en cours, une ancienne petite amie, grand amour de sa vie qu'il a déçue, un meilleur ami gay, atteint du SIDA et en phase terminale, sans compter 99% de la population qui lui voue une haine farouche et compte bien le lui faire savoir.

Durant quelques jours cauchemardesques, Joe renouera avec son passé, se rendant compte qu'on ne rompt jamais totalement avec ses racines et avec ceux qui ont fait ce que nous sommes à l'âge adulte. Entre règlements de compte et vieille rancoeurs, Joe revit les heures marquantes de son adolescence loin d'être rose et qui l'ont poussé à partir à tout juste 17 ans. Et au fond, cette éternelle question : peut-on rattraper les erreurs du passé ?

C'est donc un roman plein de tendresse et drôle que nous livre le talentueux Jonathan Tropper. Son Joe (un double peut-être ?) est un névrosé attachant, une sorte de looser grandiose, entouré d'une galerie de personnages pittoresques et excessifs tout aussi touchants. Mention spéciale au meilleur ami gay ainsi qu'un grand frère, particulièrement savoureux. Un livre qui fait du bien et j'en redemande !
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