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EAN : 9782918596103
La Cerise (01/11/2015)
5/5   1 notes
Résumé :
Récit muet post-apocalyptique, publié en épisodes sous forme de fascicules
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans Colibri, la nature est totalement anéantie par le développement des villes… ne reste que le souvenir du chant d'un oiseau, en cage…
Avec La saison des flèches, elle prend le dessus, envahit l'espace préfabriqué des hommes, rendant un genre de justice aux amérindiens, qui retrouvent un instant la terre avec qui ils vivaient en harmonie…
Dans son inventaire, Guillaume Trouillard nomme ce qui est. Ce qui était comme ce qui sera, peut-être, et surement si on ne fait rien.

A travers Aquaviva, il nous donne la vision d'un monde sans plus aucune nature. Défiguré par les humains, il tombe en déliquescence... la violence est là comme l'air... les seules oranges qu'on y trouve sont mécaniques. L'homme n'a même plus de place, et la nature est coincée dans une boite… En négatif de cette photo désolée, il reste un homme qui lutte, qui se tend vers un espoir, tracé en filigrane, entraperçu au coin d'une rue...

Les dialogues sont inaudibles, comme si une explosion terrible avait rendu le lecteur sourd... mais donne surtout le sentiment que ce qui se passe pourrait se passer n'importe où sur notre terre globalisée. Les seules lettres lisibles sont des étiquettes, des panneaux publicitaires... des mots qu'on n'a pas envie de lire mais qui s'imposent toujours à notre vue.

Le dessin de Guillaume Trouillard est comme toujours simplement magnifique. Il l'emplit de vie, met dans ses personnages et les lieux, une histoire qu'il n'a pas à raconter... des choses à deviner, à comprendre, à sentir. Il prend le lecteur pour quelqu'un d'actif dans son oeuvre, ce qui en fait un vrai moment de partage.
Et ses oeuvres, toutes engagées, ne prennent pas position. Son reportage dans la dernière revue dessinée, ou son inventaire montrent... mais pas seulement : ils interrogent. Il nous dit à mots couverts qu'on a le choix des choses qu'on veut installer dans notre monde. Aquaviva est un genre de cauchemar, mais que des humains vivent déjà, et qui nous rattrapera d'ici peu, sans doute. Surtout si on s'endort, si on accepte la laisse qu'on nous met, si on laisse le pouvoir à l'argent, à notre propre défaite.
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Demain ? Dans 10 ans ? 100 ans ?

Une guerre ou un cataclysme a changé la donne. La ville est déserte, en ruine. Dans ce paysage désolé, des chiens errants (des hyènes ?) se déchirent les restes d'un vêtement. Nul ne sait lequel d'entre eux remportera ce piteux trophée. Soudain, une pierre vient heurter l'un d'eux. Il meurt sur le coup. Au loin, deux hommes surgissent d'un monticule de gravats. Attirés par les grognements des carnivores, ils s'étaient approchés. le cadavre de l'animal sera leur repas.

Y a-t-il d'autres hommes qui vivent dans les décombres ? Y en-a-t-il d'autres qui, comme ces deux-là, s'écharpent dans une langue qui nous est inconnue, au prétexte d'un borborygme plus haut que l'autre ? On peut le supposer, d'autant qu'un inconnu apparaît. Il gît inconscient au fond d'un baignoire qui dérive sur un cours d'eau. le seul vêtement qu'il porte est un maillot de bain où figure l'inscription « Aquaviva ».



Immersion dans un monde post-apocalyptique. le mystère reste entier quant à la nature de la catastrophe qui n'a laissé derrière elle que quelques survivants. Ceux-là savent-ils à quoi servaient les pneus qui s'entassent au milieu de la route ? Ont-ils connu le monde d'avant, celui-là même où l'électricité apportait à la fois chaleur et lumière, où le bruit de la circulation était le flonflon quotidien des citadins, où la vie s'organisait autour d'activités routinières comme le travail, les sorties en familles au parc, au cinéma ? Savent-ils qu'avant, dans les villes, il suffisait de faire un saut au supermarché pour répondre à l'éternelle question de savoir ce que l'on allait manger ?

Guillaume Trouillard jette ces incertitudes dans ses planches d'Aquaviva dont le premier fascicule de la série est sorti en octobre dernier. Les trois premières pages proposent un court préambule en couleurs où l'on voit un jeune homme plonger la tête dans un puits naturel puis, c'est le grand saut dans un univers en noir et blanc, aussi silencieux que l'était la baignade du jeune homme. Tout contraste entre les deux ambiances. le vert et le bleu si reposants laissent place à des noirs et blancs qui hésitent, qui contrastent, qui se complètent autant qu'ils s'opposent. La végétation disparaît au profond du béton lézardé, de la poussière blanche et sèche, de la saleté des monceaux de détritus. Les restes d'une civilisation hyper-équipée sont devenus les reliefs d'une civilisation en devenir. Tout semble être à reconstruire… à moins que tout soit en cours de destruction ? L'homme est revenu à l'état sauvage, doit ruser pour trouver quelque pitance. La force de l'album est réelle, tant sur le fond que sur la forme.
(...)
Lire l'article complet sur le site : https://chezmo.wordpress.com/2016/03/09/aquaviva-premier-fascicule-trouillard/
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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