Citations sur La Montagne rouge (55)
Les archives ? C’est une invention de Suédois pour nous perdre.
C’est ce que je pensais avant de comprendre qui se cachait derrière ma très pieuse mère, avec sa vie droite et terne. Elle mérite trois fois son âge, tant elle s’est épuisée, sans jamais sortir de son fjord, à modeler le monde à son idée.
Bert Thorsson baissa encore la voix, chuchotant à l'oreille de l'éleveur.
- Va savoir, Petrus, va savoir, le crâne des gens, c'est quand même un endroit mystérieux non ? La cervelle, c'est comme une forêt, de temps en temps il faut l'éclaircir, sinon ça devient impraticable. La forêt, tu la soulages à la tronçonneuse. La cervelle, tu l'allèges en laissant s'exprimer les idées bizarres qui l'embrouillent. C'est du mystère et de la survie, Petrus, rien d'autre.
- Va savoir, Petrus, va savoir, le crâne des gens, c'est quand même un endroit mystérieux, non ? La cervelle, c'est comme une forêt, de temps en temps, il faut l'éclaircir, sinon ça devient impraticable. La forêt, tu la soulages à la tronçonneuse. La cervelle, tu l'allèges en laissant s'exprimer les idées bizarres qui l'embrouillent. C'est du mystère et de la survie, Petrus, rien d'autre.
La terre, sa toundra, leur mémoire. Notre histoire qui s'écrit en lettres de lichen, en décrets de bruyère, en actes de buissons, en ordonnances de roches.
Nina se demanda si sa mère aurait un caractère moins dur si elle avait connu la neige, cette ouate qui recouvrait les blessures de l'existence et pouvait vous faire croire à la pureté du monde.
"profite seulement de sa présence Nina, simplement, sans chercher à obtenir des réponses. Le temps des réponses est passé, tu n'y peux rien"😜
- Prêt à aider son prochain pour découper des têtes d'enfants lapons dans les cimetières... Il a aidé d'autres scientifiques par la suite pour la même besogne. En tout cas, cela lui a valu de recevoir la légion d'honneur en 1841 pour ses loyaux services.
Quand il y a eu la guerre, j’ai vu cet engagement comme un moyen de m’en sortir. Mais si vous saviez, la peur encore de ne pas être à la hauteur pour la Waffen-SS. Le pire, c’est que les SS aussi m’ont mesuré le crâne. Cette peur à nouveau… Quand j’ai été accepté là-bas, je crois bien que ça a été le plus beau jour de ma vie. Si même les SS m’acceptaient, alors j’étais vraiment un type bien, c’est logique, non ?
- Un homme, ça vit comme ça peut et ça meurt. Et, entre les deux, ça essaye de faire le moins de conneries possible. Et parfois ça en fait quand même.