De bonne heure, comme tous les vrais artiste, Puvis de Chavannes a compris, - en acceptant avec stoïcisme toutes les charges de cette conviction - , que la pratique de l'art n'est pas une partie de plaisir ni une distraction de dilettante, mais une fonction sociale, sérieuse, grave, difficile à remplir, qui fait de la vie, toutes de sacrifices, d'abnégation, de renoncements et de labeur un combat perpétuel.
Puvis de Chavannes compensera, il est vrai ces premières années stériles, plus tard, par une production énorme et par la fécondité prodigieuse d'une vie, qui à mesure qu'elle se développe, loin de connaître la fatigue et les défaillances, marque chaque année écoulé trop vite, d'une oeuvre nouvelle, plus fraîche, plus vigoureuse et plus imposante. Et, ainsi, il aura pu atteindre cet idéal de la félicité intellectuelle de l'homme : réaliser dans l'âge mûr les rêves de la jeunesse.