marie la couleur locale, la couleur policière, une intrigue totalement embrouillée, des portraits de types mais distordus par une sottise à peu près équitablement répandue, qui se manifeste par un goût incontrôlé du soupçon, des théorise invraisemblables qui rebondissent par surenchère de phrases en phrase, et ne sont finalement pas si loin de la presque solution.
Farce loufoque sur une base réaliste
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LE DIRECTEUR DU JOURNAL. – Ma foi ! …S'ils veulent poser des micros chez vous c'est parce qu'ils pensent bien que vous avez quelque chose à dire qui les intéresse.
DOLORÈS. – Vous croyez ?
NIKU. – Y a des chances…!
DOLORÈS. – J'aurais quelque chose à dire qui les intéresserait ?
LE DIRECTEUR DU JOURNAL. – Sûr.
DOLORÈS. – Ce qui m'étonne c'est que je ne sais pas moi-même de quoi il s'agit.
LE DIRECTEUR DU JOURNAL. – C'est ce qui arrive, mais les micros ce sont bien les preuves noir sur blanc, comme si vous y étiez ! Sur des choses qui seraient liées à votre enfance !
DOLORÈS. – Mon enfance passée ?
TOKPUT. – Ils y ont déménagé aussi tout le matériel, alors, en une nuit, c'est pour ça que les gens ne sont pas contents, d'une manière générale on comprend que les gens n'en fassent qu'à leur tête, mais dans ce cas précis. Ils se sont cassés sans demander leur reste, avec le linge de tout le quartier. Vous en voyez une tête !
ALPHONSE, (continuant à compter la liasse de billets et s'adressant à Niku.) – À moins… mais là, je n'ose l'imaginer ! Oui, trois personnes qui n'auraient eu qu'un seul bras. Un bras pour trois !
Mais là, non, ce serait insensé ! Remarque que…?
NIKU,( les yeux fixés sur la liasse de billets.) – Mais oui, mais c'est ça. Un tricéphale. Pourquoi pas ! (À Alphonse d'un coup angoissé.) Ça existe ?