Thorgal, tome 13 : Entre Terre et Lumière

J'ai trouvé ce « entre terre et lumière » en demi-teinte. Jusqu'ici j'ai beaucoup apprécié le cycle de Qa mais avec cet ultime volet, je trouve que ça traîne en longueur. Il ne se passe pas grand-chose de passionnant, l'histoire ne m'a pas emballée et j'avoue m'être un brin ennuyée. Heureusement qu'il y a Kriss de Valnor qui a repris du poil de la bête et qui se montre aussi retorse et redoutable qu'à son habitude. C'est elle qui met un peu de vie dans un tome un peu morne. Par ailleurs, j'aimerais dans les prochains tomes revenir en terre viking. Cette escapade exotique était plaisante mais je serais ravie de retrouver le contexte nordique qui sied si bien à Thorgal.

Et c'est la fin de l'arc du Pays Qâ, ou plutôt la deuxième fin.

Ayant réglé les choses chez les Xinjins, il est temps pour Thorgal, Aaricia et Jolan de rentrer à la maison. Seulement, Jolan est encore gamin et sensible à la flatterie. Entre être vénéré comme un dieu et s'enterrer sur une île déserte avec seulement son chien pour compagnon, pas difficile d'imaginer où va sa préférence. Et puis, dans les histoires de Thorgal, il se trouve toujours un ou deux individus malins, sans scrupules et assoiffés de pouvoir pour profiter de la situation.

La famille va passer tout près de la fin, alors qu'elle est condamnée au supplice de la Bouche du Soleil que vous voyez sur la couverture. le dessin parle de lui-même : ils vont avoir chaud. On a du mal à croire que le « dieu » bienveillant Tanatloc ait permis l'existence de cette torture chez les Xinjins. de plus, la chance et les dieux du scénario vont être à côté de nos héros car c'est quand même un miracle s'ils s'en sortent. Mais bah ! C'est nécessaire pour maintenir un héros en vie sur des dizaines d'années.
A part ça le scénario est bien ficelé, les méchants sont sournois et, surtout, Kriss de Valnor nous offre un one-woman show d'avidité, de ruse, d'habileté et de cruauté. Je l'adore !

La première fois que j'ai lu cet opus, j'ai cru voir un changement dans le dessin de Rosinski. Je n'en suis plus convaincu maintenant. Quoi qu'il en soit, il nous régale avec ses paysages désertiques brûlés par le soleil. Dans la saga du Viking Thorgal, ce genre de paysage est assez rare pour qu'on les apprécie.

Ce treizième tome clôture en beauté le cycle de Qa qui est probablement le meilleur arc de la série.
On croyait que Thorgal et Aaricia étaient au bout de leurs peines après avoir vaincu Ogotai dans le tome précédent, mais voilà que Jolan, qui est devenu le dieu Hurukan après la mort de Tanatloc bien qu'il ait encore du mal à maîtriser ses pouvoirs, ne veut pas repartir avec eux et se laisse influencer par de mauvais conseillers.
Le scénario est vraiment excellent et réussit à produire un album passionnant alors qu'on aurait pu croire l'histoire quasiment finie.
Quant aux dessins, les planches représentant la bouche du soleil notamment sont très impressionnantes.
Du grand (neuvième) art!

Fin du cycle de Qa.
Après les deux tomes précédents, il était compliqué d'en rester là mais tout aussi compliqué de donner un final à la hauteur tout en étant contraint par les 48 sacro-saintes planches. C'est peu mais aussi beaucoup quand il faut les combler et qu'on est arrivé au bout de ce qu'on voulait raconter.
Quelques soubresauts, quelques dernières aventures permettent de conclure les dernières lignes narratives et de renvoyer nos héros dans leurs froides terres du Northland après cet épisode particulièrement brulant.
Après ce long arc, Van Hamme se contentera pendant quelques temps de tomes One-Shot qui comptent parmi les meilleurs de la série, si je m'en souviens bien, et que je vais relire avec plaisir.

La fin d'un cycle, par delà la grande mer.
Un peu moins intense que les deux albums précédents, mais néanmoins indispensable aux fans de la saga.
Graphiquement remarquable à nouveau. Les ambiances dégagées par le dessin et la colorisation contribuent énormément à la réussite de la série.
Thorgal et sa petite famille rentrent à la maison par la grande porte. La légende se poursuit.

Les Xinjin ont fait de Jolan leur nouveau dieu, pour remplacer Tanatloc. Alors que Thorgal et Aaricia veulent rejoindre leur île dans le Northland, leur fils refuse de quitter le pays de Qâ. Il est pourtant évident que les Xinjin doivent réapprendre à vivre sans dieu. « Sans doute nous sera-t-il plus facile d'honorer ton souvenir que de servir ta présence. » (p. 11) Mais tous les Xinjin ne pensent pas ainsi et l'un d'eux décident de supprimer les parents de Jolan. C'est compter sans Kriss de Valnor qui a plus d'une corde à son arc.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai une nette préférence pour les aventures qui réunissent toute la famille dans un même scénario... et là, entre les luttes de pouvoirs des "prêtres" qui compte sur Jolan pour le garder, Kriss de Valnor qui continue de tirer les ficelles pour son propre intérêt personnel et Jolan qui ne sait plus à quelle autorité se vouer, c'est une réussite. l'aventure est vraiment palpitante, les rebondissements bien trouvés, et les dessins toujours aussi beaux.

... Et comme il faut faire un dernier volume pour terminer tout ça, passé le combat final, passé la mort du grand méchant, c'est un peu la merde, quand même. On fait tant bien que mal en tentant d'étoffer un peu la politique et en donnant une cure de jeunesse à Kriss de Valnor, mais on ne pourra certainement pas faire aussi bien, forcément.
Cela dit, pas mal, pas mal : moins de dualisme avec ces "intrigues à la cour", la question d'Hurukan qui reste passionnante, Thorgal risque encore de se faire la peau, on voit du pays et la dernière planche, comme c'en devient une habitude, allie subtilité et efficacité. Mais malgré tout... On regrette quand même un peu le côté épique...
Pourtant, il ne faut pas oublier que ce tome a suffisamment eu de ficelles pour ne pas me laisser mitigé. Comme chacun de cet arc narratif, il a su développer son inventivité, et on découvrira au moins comment Pied-d'Arbre va passer le reste de sa vie après la mort de son neveu. Cette fois, c'est bien la fin, une fin plutôt belle et qui conclut tout. Seulement les sagas ne finissent jamais...

Et dans la foulée, le 4ème et dernier du cycle Qâ.
Tout est parfait jusqu'au dernier quart, ou coup sur coup on a deux grosses grosses facilités... Jolan tombe accidentellement d'une falaise vertigineuse, avec un chariot à boeufs plein d'or auquel il est attaché, et non seulement il survit, mais coup de bol, son père était juste en dessous pour le récupérer, dis-donc.
Et puis à la fin, bon, ils devaient manquer de place pour conclure alors ils ont improvisé un coup d'état à distance un peu fastoche pour que ceux restés en arrière puissent arriver pile à l'heure au moment du bateau, et par bateau volant, sachant que normalement les bateaux volants ne fonctionnaient plus depuis la mort de Tanatloc.
Bref. La poursuite reste quand même bien menée, la bouche du soleil est bien flippante (on en a chaud pour eux), et le scénario et le dessin de cet ensemble de 4 albums était de très haute volée.
Cet arc narratif est réputé comme l'un des meilleurs de Thorgal, sinon le meilleur, et cette réputation n'est sans doute pas galvaudée.

Fin du cycle de qa : un graphisme exceptionnel allié à une bonne intrigue. Parent de Jolan, reconnu comme un dieu par le peuple Qa, Thorgal et Aaricia veulent partir et retrouver leur vie tranquille (ca cela va se reproduire sans arrêt). Dénoncés, ils sont placés dans un trou soumis aux rayons du soleil.
Heureusement Kriss de Valnor est encore dans la partie...
Pas le meilleur mais situé dans le cycle de Qa qui est très bon et surtout en dit plus sur les origines de Thorgal, et sur le fait qu'il est facile d'obtenir le pouvoir quand on a les armes et la technologie.