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EAN : 9782369560166
253 pages
Editions Intervalles (16/01/2015)
3.79/5   19 notes
Résumé :
Lorsque Madeleine apprend le suicide de son père, un suicide pourtant attendu et redouté, sa réaction n'est pas celle qu'elle avait consciencieusement préparée. Désarmée, elle décide de remettre à plus tard l'affrontement de son deuil en s'envolant pour le Cambodge. Là, entre paumés des cinq continents,expatriés tordus et coutumes locales étranges, une communauté improbables e rassemble, soudée à grand renfort de séduction, de rires mêlés d'anglais de série télé et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Rachel Vannier nous entraîne au Cambodge à la suite de sa jeune héroïne.
Non pas le Cambodge des touristes pressés de tout voir en un minimum de temps, mais dans celui des expatriés qui eux ne veulent rien voir, à part leur microcosme, ou ils se retrouvent comme dans une seconde patrie.

A la mort de son père, Madeleine a tout quitté, son chagrin, la France, sa famille, ses amis, comme si 14000 km étaient suffisant pour oublier.

La jeune femme se fait peu à peu à cette vie d' « expat ». Elle organise sa vie, se trouve rapidement un travail. Les soirées se passent dans un bar où tout le petit groupe se retrouve pour picoler en refaisant le monde.

Le livre est drôle et grave à la fois.
Le suicide et le deuil y sont abordés avec pudeur.
J'ai cependant regretté que l'auteure ne s'attarde pas davantage sur les moeurs et les coutumes du pays.

En conclusion, j'ai trouvé l'écriture agréable, bien que sans grande originalité, le récit est assez linéaire.
Le tout m'a cependant procuré quelques heures de lecture agréables.
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Hôtel international est ce qu'on peut appeler un roman féminin intelligent. Il possède tous les atouts pour plaire.

Pour commencer, une héroïne sympathique, Madeleine, intelligente, drôle et bien ancrée en 2014! Elle assume ses histoires d'amour, d'amitié et de sexe la tête haute et avec un pragmatisme surprenant.

Deuxièmement, il y a une vraie histoire qui tient la route. le père de Madeleine, dépressif de longue date se pend. Tout le monde s'attendait à ce que ça arrive après plusieurs années d'alertes suicide mais ce à quoi les gens ne s'attendaient pas, c'est que la fille du défunt saute dans le premier avion et s'expatrie au Cambodge. Elle fuit, elle se cherche, à Phnom Penh, elle trouvera un tas de gens qui eux aussi ont certainement une bonne raison d'être là mais qui la gardent pour eux.

Troisièmement, Madeleine est cash, elle a un humour froid, pour elle, un chat est un chat. Et c'est une montagne d'expressions et de citations très terre à terre qui se succèdent.

Un super roman sauf que... je ne l'aurais jamais acheté si je l'avais eu en mains en librairie. En effet, je l'ai choisi dans le cadre de la Masse Critique de janvier 2015 car il parlait du Cambodge et c'était un premier roman. Mais le 4ème de couverture est une insulte à l'intelligence de l'auteur. Ce roman est-il vraiment basé sur la pseudo fashion week Cambodgienne? Doit-on le résumer à cette insignifiant élément? Je ne pense pas. Ce roman est un récit sur les relations d'amitiés, sur la peur d'avoir à affronter notre chagrin, sur comment se préserver quand un malheur nous touche de près.

Rachel Vanier nous parle d'une jeune femme qui quitte tout pour se retrouver et pour cela, elle a besoin d'oublier. Alors elle boit, elle fait des connaissances, elle mène à bien un projet, (cette fameuse fashion week) pour ne pas être désoeuvrée et pour oublier ce qu'elle fait là. Et un jour, elle saura où se trouve sa place et peut-être son bonheur qui sait?

Merci aux éditions Intervalles et Babelio pour l'envoi de ce roman. J'ai adoré et l'histoire et l'écriture de l'auteur.


Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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Suite au suicide de son père, Madeleine a beaucoup de mal de faire face à la réalité et choisi de partir sur un coup de tête au cambodge.
Elle doit faire face à la nouveauté, à l'inconnu, a des personnes qu'elle ne connait pas.
Le Cambodge est un pays particulièrement différent de la France, son histoire et ses guerre en font un pays dévasté qui a du mal a se reconstruire. La population n'a pas d'autre choix que de travailler dans des conditions déplorables.. mais pour les jeunes occidentaux ce pays est le pays ou tout est autorisé.
Madeleine va essayer d'oublier la perte de son père mais des petits rien lui feront revivre ses moments de bonheur avec son père.

L'écriture de Rachel Vanier est vraiment agréable, simple et franche. Elle m'a fait un peu penser à celle d'Amelie Nothomb.
Elle nous fait découvrir le Cambodge avec brio, ses merveilles mais aussi tous les côté sombre du pays (exploitation industrielle, tourisme sexuel.. etc).
Néanmoins j'ai trouvé le sujet de la perte d'un être proche traité avec trop de légereté a mon goût. Certe, la morale de l'histoire nous rattrape a la fin du livre, car il est toujours difficile de faire le deuil d'un être aimé et chacun va sans doute trouver la meilleure façon de faire face à sa tristesse.

un livre intéressant, plein d'humour, mais ou il m'a manqué un peu de sérieux dans certains passages.

merci aux éditions Intervalles et a Babelio de m'avoir fait découvrir cette auteure.
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Il existe sans doute deux lectures de ce roman. D'abord, l'indulgente, celle qui le prend comme une chronique sur la vie des expatriés qui ne se mêlent pas aux autochtones, qui ne vivent qu'au rythme des mojitos ou vodka-pomme qu'ils ingurgitent et qui, finalement, en rentrant dans leurs pays se souviendront des bars, du climat, des touristes qui viennent pour les très jeunes prostituées, mais absolument pas d'avoir rencontré de vrais Cambodgiens. Cet angle de vue permet de se satisfaire d'une légèreté, d'un survol des thèmes abordés. Ensuite, il y a l'autre lecture, celle qui revenait régulièrement hanter mon esprit tout au long de ma lecture, sans doute plus exigeante qui cherche du fond à la fuite de Madeleine : on voit les mêmes personnages évoluer dans un monde qui est le leur, totalement étranger aux gens qui les entourent. Une espèce de jeunesse dorée qui vit bien et n'a absolument rien à faire des gens qui composent ce pays. S'intéresser à leurs conditions de vie, ou les respecter est bien loin de leurs préoccupations, ils ne les voient que comme des chauffeurs de tuk-tuk, des mendiants, des parasites. Pris dans ce sens, c'est un roman très fille-parisienne qui se retrouve dans la jungle, totalement inadaptée, qui ne pense qu'à picoler, baiser -avec des expatriés-, encore picoler et surtout... picoler. Je n'ai rien contre sur le principe, je trouve même qu'une jeune femme qui écrit cela, c'est assez réjouissant, ça change l'angle de vue de ce genre de récits souvent écrits par des mecs. Mais dans le même temps, je me dis, à quoi bon ? Quel est l'intérêt d'aller si loin si ce n'est pour changer de regard, de manière de vivre ? Et puis à quoi aura servi ce voyage puisque quelques mois plus tard, Madeleine sera de nouveau en France, dans le même milieu un rien frivole et en proie aux mêmes questions existentielles sur la manière de s'habiller pour revoir son ex... ?

J'avoue que je suis frustré, Rachel Vanier survole les sujets importants du Cambodge : les effets des la dictature, la pauvreté, la prostitution de mineures, le travail pénible faiblement payé, à peine a-t-on la remarque d'un jeune Cambodgien qui travaille dans une usine textile qui répond à la remarque de Rachel : "Ah, ça doit être dur. (...) Oui, parfois ils me prennent toute mon énergie, mon esprit, mon âme." (p.168). Elle survole même la question de son roman : comment se remettre de la mort d'un proche si tant est que cela soit possible, ou comment vivre sans le disparu ? Ce qui me gêne, c'est que je ne sais pas si j'ai à faire à un roman léger sur la vie difficile d'une jeune femme aisée, écrit par une femme pour les femmes, qui de temps en temps glisserait des phrases sérieuses pour donner du corps au récit ou si je lis un roman plus sérieux qui veut aborder des thèmes forts et importants en y glissant des morceaux de délire alcoolisés et d'humour. Je crains que l'auteure n'ait pas su elle-même se départager ; son livre, hybride, me déçoit pour ces raisons .

Mais, ce qui sauve ce roman et qui fait que je suis allé jusqu'à sa dernière ligne, c'est l'écriture de Rachel Vanier, vive, moderne, précise, minutieuse, franche et directe lorsqu'il le faut, comme lorsqu'elle parle d'un certain cinéma états-unien : "Un mec, un peu nul, met en place des plans machiavéliques pour se vider les couilles, sur les précieux conseils de ses meilleurs amis les gros blaireaux. Il passe par un chemin semé d'embuches -comme éjaculer dans son pantalon, se faire surprendre par les voisins en train de se masturber dans la cuisine, ou avoir une méga-chiasse pendant un rendez-vous galant. Mais à la fin il finit toujours par obtenir ce qu'il veut : baiser la bonnasse avec de gros seins." (p.204) Je vous rassure, il y des pages moins vulgaires -mais je dois reconnaître que je partage l'avis de Madeleine et que traité un cinéma vulgaire avec des mots vulgaires, ça fait du bien. Lorsque Madeleine parle de la relation avec son père, tout dépressif qu'il soit, cette complicité qu'ils ont, on comprend que le manque sera terrible, un trou qui ne se remplira jamais.

Pour conclure, un ressenti très mitigé pour moi, j'aurais aimé plus de profondeur dans les situations, les personnages, le contexte, plutôt que ce mélange raté de livre profond et de roman très léger, pour ne pas dire inutile. Rachel Vanier montre néanmoins un talent évident pour l'écriture que je retrouverai avec plaisir dans des romans plus construits, plus profonds.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Je ne m'attendais absolument pas à aimer autant ce livre. La quatrième de couverture n'est pas très adaptée pour résumer le contenu d'Hôtel international, livre riche en surprises, en découvertes diverses - de culture, de mode de vie, de soi-même -, qui régalent le lecteur.

L'histoire se déroule au Cambodge, en Asie du Sud-Est, dans la capitale du pays, Phnom Penh, des années après les invasions khmers et les diverses guerres qui ont ravagées le pays - exterminants plus de deux millions d'habitants. Madeleine, jeune expatriée fuyant la France et les malheurs qui se sont abattus sur sa famille, a trouvé refuge dans un pays étrange, à l'opposé de son pays originel. Elle y découvre toutes les nouvelles coutumes, arrive à créer des liens avec les autres expatriés, et même à retenir quelques mots cambodgiens. Mais dans sa nouvelle vie exotique, elle n'oublie pas l'effroyable suicide de son père, la raison de sa fuite à l'autre bout du monde. Entre insertion professionnel et social dans ce nouveau milieu et travail sur soi pour faire le deuil de cette mort, Madeleine a bien du travail à réaliser avant de pouvoir vivre en paix.

Hôtel international se présente un peu comme un journal de bord que la protagoniste tient pour décrire toutes ses journées cambodgiennes. La narration à la première personne du singulier permet de se sentir plus proche de Madeleine et des situations qu'elle décrit.

Je ne connaissais le Cambodge que de nom, m'intéressant, jusqu'à maintenant, très peu à ce pays. Mais les descriptions très réalistes de ce roman, m'ont littéralement plongées au coeur de ce pays, si lointain de ma France natale. Des tuks-tuks par dizaines, voire par centaines, alpaguants les habitants, le revenu très pauvre des populations, qui leur permet à peine de survivre. Les cultes bouddhistes, les vestiges des horreurs de la guerre, mais le sourire, constamment présent sur le visage des habitants. Voilà comment se résumerait en quelques mots la vie Cambodgienne.

Outre cette découverte culturelle époustouflante, c'est surtout la motivation de Madeleine à quitter la France qui m'a surprise. Sans vouloir regarder la vérité en face à la mort de son père (pourtant bourré de médicaments depuis de nombreuses années), elle décide de fuir son ancienne vie et ses proches, pour tenter de tout oublier, et de se reconstruire ailleurs. Pas une seule fois, lors de son séjour au Cambodge, elle ne mentionnera ses véritables motivations. le deuil se fera pas à pas, avec, souvent, des souvenirs d'enfance heureuse avec son papa, qui ravivera la douleur.

J'ai vraiment adoré ce roman. L'écriture de Rachel Vanier est très agréable à lire, elle permet de nous évader, de voyager jusqu'à des contrées lointaines. L'histoire de Madeleine est en plus très touchante ; c'est comme une leçon de vie qu'elle nous insuffle là. Profitez de ses proches quand il en ait encore temps, car la vie ne fait de cadeaux à personne. A découvrir absolument, je vous le recommande !
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
La vraie vie ne tolère pas qu'on écarte d'un revers de la main les problèmes, les coups durs et les traumatismes. La vraie vie nous fout des crochets du gauche dans l'estomac, nous balance des uppercuts à nous enfoncer le menton dans le crâne, elle nous tape dessus, elle insiste sur nos blessures mal refermées, elle rouvre les cicatrices et enfonce malignemenet ses ongles dans nos plaies ouvertes, jusqu'à nous vaincre par K.O. On n'a pas droit au temps mort dans la vraie vie, il n'y a pas d'arbritre qui décide pour nous si on est autorisé à reprendre son souffle, à s'asperger d'eau fraîche ou à entendre les encouragements de son coach. C'est un match continuel et injuste, un remake de David contre Goliath avec une fin malheureuse.
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Le "grand saut" ne serait en fait qu'un détail, l'aboutissement d'années et d'années de petits sauts, des préparatifs. La pendaison, cet acte si violent et si glauque, si répulsif qu'il a fini par être interdit, refusé par la société, ne serait que le point final. La dernière chose à faire mourir, c'est le corps, mais le reste est mort depuis longtemps.
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Arthur aime beaucoup expliquer aux gens comment se passe la vie au Cambodge. Il me dit que les bars sont bourrés de putes, que les rues sont bourrées de pauvres, que les routes sont bourrées d'accidents et que les touristes sont bourrés tout court.
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J'arrive toujours à me convaincre que ce que je fais est la meilleure solution. En réalité, je crois surtout que je n'en fais qu'à ma tête.
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En rentrant je fais défiler ma page de nouvelles Facebook, divers statuts s’enchaînent. Marine, qui était dans ma classe en 5èm, et de fait tout naturellement mon amie Facebook aujourd'hui, a changé sa photo de profil et tous ses amies la complimentent sur ce qui semble être sa plus grande réussite sociale: être bonne.
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Videos de Rachel Vanier (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rachel Vanier
"Signes intérieurs de richesse" de Rachel Vanier, à découvrir en librairie.
« Assise au milieu de voyageurs pressés, ignorant tout du drame à l'oeuvre sous leurs yeux, je me refais le film de ces derniers mois. Comment j'ai appris le trading, comment je suis passée à la télé, comment je me suis endettée jusqu'au cou, comment j'ai failli épouser un auteur raté, et surtout, surtout, comment je suis presque devenue millionnaire. »
Anita, vingtenaire, n'a pas la vie qu'elle espérait. Célibataire et « cheffe de projets », elle gagne à peine de quoi payer le loyer de son studio-cagibi et ses pâtes au beurre. Jusqu'au jour où tout bascule : c'est décidé, elle va devenir riche, très riche !
Rachel Vanier nous offre avec "Signes intérieurs de richesse" une comédie tendre et décapante qui interroge notre rapport à la richesse et au désir dans une société en perte de sens.
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