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Don Rigoberto, un liménien dans la force de l'âge, adore depuis toujours ses grandes oreilles et depuis peu sa nouvelle femme doña Lucrecia, une beauté callipyge de quarante ans.
Cette dernière sort d'un divorce compliqué et renaît à la vie dans les bras de son Babar attentionné. Elle est néanmoins perturbée par son beau-fils, le jeune Fonchito, dont l'attitude à son égard est toute à la fois innocente et équivoque.
Plusieurs domestiques, dont la soubrette Justiniana, entourent cette famille recomposée.

Don Rigoberto est directeur d'une compagnie d'assurances mais ce qu'il assure le mieux chaque jour est son hygiène corporelle et notamment ses ablutions. Il tire un grand bonheur de ses longs moments d'intimité dans les toilettes puis dans la salle de bains, auxquels succèdent invariablement les ébats torrides avec doña Lucrecia qui s'enflamme aussitôt.

Le décor d'« Eloge de la marâtre » est en partie planté, en partie seulement car une pinacothèque est incorporée au roman dans la partie centrale, composée de six peintures pour la plupart célèbres comme « Diane au bain » de François Boucher ou « Vénus, l'Amour et la Musique » du Titien.

Bien qu'il pressente dès les premières pages du roman les germes d'un cocktail explosif, mélange d'innocence feinte et de lubricité avérée, le lecteur ne boude pas son plaisir. Immergé dans cette grande demeure baignée par les largesses de Cupidon, il est sous le charme de la prose truculente de Mario Vargas Llosa.
Les tableaux de maîtres à forte connotation érotique attisent l'imagination galopante de l'écrivain et font l'objet de chapitres spécifiques qui s'intercalent dans le roman. Les scènes picturales sont d'ailleurs plus ou moins en adéquation avec les situations cocasses dans lesquelles se démènent les membres de la famille Rigoberto.

On rit beaucoup à la lecture de ce court roman mais il est bien difficile de trouver la moindre moralité à cette histoire, ce n'est visiblement pas le but recherché par l'auteur.
Entraîné par ses personnages dans une impasse scabreuse, Vargas Llosa s'est toutefois réservé une porte de sortie honorable. le dernier tableau de la pinacothèque est à ce titre particulièrement bien choisi : « L'annonciation faite à Marie par l'archange Gabriel» de Fra Angelico.

Acte de contrition, demande d'absolution ou dernier clin d'oeil malicieux : chacun appréciera comme il l'entend l'ultime facétie de l'écrivain péruvien !
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Cette ritournelle de quatre personnes, Don Rigoberto, son fils, le chérubin Fonchito aux humeurs concupiscentes et équivoques, sa seconde épouse Lucrecia, une beauté quarantenaire aguicheuse qu'il aime passionnément et la bonne, s'enchâsse dans un défilé de tableaux comme autant de correspondances en miroir des protagonistes peints ou écrits.
Dans une prose réjouissante, Vargas Llosa soumet l'érotisme triangulaire du père, de la belle-mère et de son jeune beau-fils aux jeux et enjeux de la culture et du pouvoir. Car ici, ce n'est pas le désir qui est impur mais ses éventuels objectifs et ses manipulations : il est autant innocence de nature que pervers dans son application. Eros, ange annonciateur éruptif, reste un démiurge du plaisir comme perfection individuelle et félicité, un concentré omniprésent du désir, antique, artistique, religieux, créatif : il est fondateur. L'impulsion artistique s'imbrique dans le désir de communion charnelle et la sensualité est latente dans les plus hautes créations de l'esprit.
C'est enfin un éloge de la liberté et de l'individu lancé à la face des sociétés bien-pensantes, autoritaires ou massifiées dans des démocraties grégaires, une réponse jubilatoire au dogme moral et politique si étriqué d'un Odria, d'un Franco ou d'un Pinochet : libertad si, libertinage no. Vargas Llosa invoque le droit individualiste salutaire du désir en même temps que celui du droit à l'expression. Rappelons que son adversaire politique s'est servi de cet ouvrage pour décrédibiliser Vargas Llosa durant la campagne électorale péruvienne pour les présidentielles de 1990.
On retrouve dans ce roman enthousiasmant les thèmes chers à l'auteur : la force libératoire de la création, la perversion du pouvoir, la quête d'idéal et le dépassement de soi.
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Dans la pinacothèque de Mario Vargas Llosa, on déambule entre des tableaux de Jacob Jordaens, de François Boucher, de Francis Bacon, de Fra Angelico ou encore du Titien. L'exercice de style pourrait être le suivant : reliez chacun de ces tableaux par une histoire érotique dont la progression semble liée à la succession des différentes toiles.


« Candaule, roi de Lydie, montre sa femme au premier ministre Gygès » permet au possesseur de la divine croupe de faire l'éloge simple et univoque de sa « jument tout muscles et velours, nerfs et douceur » -femme plus bête qu'il n'y paraît, vision masculine de la possession féminine dans toute sa fierté virile. Apparaît alors la « Diane au bain » et les allures bestiales se confirment une nouvelle fois derrière l'image d'une femme chasseresse, jouisseuse et volubile. La possession s'inverse pour asservir l'homme à sa fascination, trouvant une nouvelle affirmation dans le tableau de « Vénus, l'Amour et la Musique ». Des digressions s'ensuivent, plus énigmatiques, plus abstraites, semblant faire taire l'amour pour mieux en souligner les constantes comportementales : universalité et ambivalence du sentiment. « Tête I » et « Sur le chemin de Mendieta » nous interpellent par leur étrangeté. Que veulent dire ces tableaux ? A première vue, ils ne semblent pas pouvoir trouver leur place dans la pinacothèque érotique de Mario Vargas Llosa –mais c'est pour cette raison qu'ils s'y intègrent le mieux, illustrant du même coup l'improbabilité du sentiment amoureux, les connexions incompréhensibles qu'il établit entre deux êtres monstrueux (sinon dans l'apparence, du moins dans la complexité) et la variété infinie des sensations qu'il suscite. Si la chasteté religieuse pensait pouvoir échapper à l'amour, « L'annonciation » est l'occasion d'infirmer ce présupposé dans une mise en scène naïve et donc troublante de l'amour absolu –le don de soi sans vergogne.


Les sujets de ces tableaux pensent et s'animent, comme de multiples excroissances sentimentales des personnages principaux de l'intrigue : un homme, son fils et sa marâtre. Marâtre plutôt que belle-mère –le mot interpelle et laisse l'imagination s'emporter autour de visions de brimades car « de mauvaise marastre est l'amour moult petite ». Si la marâtre est mauvaise mère, elle est surtout blâmable moralement car trop peu avare sentimentalement. Elle emporte avec elle le petit Fonchito dans un jeu de séduction inégal. Si l'enfant semble chercher la marâtre comme fin, la marâtre le recherche comme moyen de stimuler et d'exacerber son amour pour le père Rigoberto. Jusqu'où le jeu peut-il être conduit sous couvert d'innocence ? Une fois le seuil dépassé, comment s'assurer encore de la possession et du silence de l'être possédé ?


L'éloge de la marâtre n'est pas sans rappeler la Curée de Zola moins les considérations politiques et plus les divagations artistiques. le macrocosme disparaît au profit du triangle amoureux dans sa plus large expansion. D'ailleurs, trois personnes constituent déjà un microcosme trop nombreux pour permettre au bonheur de s'installer. L'éloge de la marâtre est aussi une ode à la félicité qui ne peut s'éprouver autrement que dans le couple autosuffisant ou dans l'amour-propre.


« La félicité existe. […] Oui, mais à condition de la chercher là où elle était possible. Dans son propre corps et celui de l'aimée, par exemple ; tout seul et dans la salle de bains ; à toute heure ou à toute minute et sur un lit partagé avec l'être si désiré. Parce que la félicité était temporelle, individuelle, exceptionnellement à deux, très rarement à trois et jamais collective, municipale. »


L'épicurisme se modernise et s'individualise, réduit à l'organicité dans ses plus simples apparats. Il s'agit de jouir à l'écoute de ses sensations, et de se reposer dans l'harmonie corporelle, dans l'attention portée à ses fluides, à ses contractions musculaires, à ses respirations et à ses nonchalances. Mario Vargas Llosa nous conduit par-delà le bien et le mal, écrivant des pages durant les défécations de Rigoberto et ses ablations rituelles. Il déploie les prouesses du langage, de l'art et de la musique, pour nous permettre d'atteindre l'harmonie spirituelle de ses personnages jusqu'à leur point d'équilibre –la suite constituant un drame sentimental dont l'auteur ne relève plus, se refusant à décrire le désastre corporel.


L'éloge de la marâtre se déguste dans le raffinement. Les phrases se suivent avec des rondeurs de sens et de prononciations délicieuses sur lesquelles on pourrait rêver aussi longtemps que nous y autorise notre nonchalance.


« Excitée par mes fictions lubriques, tout en elle devient courbe et proéminence, sinueuse élévation, douceur au toucher. C'est la consistance que le bon gourmet devrait préférer chez sa compagne à l'heure de l'amour : elle a une abondance qui semble sur le point de se répandre mais qui demeure ferme, libre, élastique comme le fruit mûr et la pâte qu'on vient de pétrir, cette tendre texture que les Italiens appellent morbidezza, mot qui même appliqué au pain devient lascif. »


Délectable et lent, l'éloge se construit doucement pour éviter l'écueil de la simplicité écoeurante. le plaisir et la félicité finissent par se dessiner en contraste avec la souffrance et la tragédie, piquant la langue de sucré et d'amer :


« Je sais jouir. C'est une aptitude que j'ai perfectionnée sans relâche, au long du temps et de l'histoire, et j'affirme sans arrogance que j'ai atteint dans ce domaine à la sagesse. Je veux dire : l'art de butiner le nectar du plaisir de tous les fruits –même pourris- de la vie. »

Lien : http://colimasson.over-blog...
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C'est un ami qui m'a recommandé ce livre. Je connaissais depuis longtemps Vargas Llosa, mais sans l'avoir lu. Alors c'était une bonne occasion pour faire sa connaissance. Éloge de la marâtre est un court roman intemporel où l'art et le corps tiennent une place importante. Vargas Llosa avec son écriture suave a su créer un monde pittoresque et érotique autour de personnages peu nombreux (un père, son fils au visage d'ange et la fameuse marâtre au corps féerique ainsi que d'autres personnages secondaires). L'intrigue est très simple: un enfant diabolique séduit sa belle-mère qui aime son mari et qui est à son tour aimée par ce dernier. Or, Vargas Llosa a pu tirer à partir de tableaux célèbres des histoires bizarres, mythologiques et amusantes, mais aussi transformer des actes aussi naturelles et quotidiens (comme se nettoyer les oreilles, se laver ou même faire ses besoins) en des actes divins: un vrai exemple de l'homme qui vit pleinement chaque moment de sa vie avec bonne humeur et plaisir. de plus, les relations sexuelles conjugales prennent une dimension mythique où le père (Don Rigoberto) s'occupe de chaque parcelle du corps de sa femme. Pour finir, il convient de rappeler que ce roman a une suite "Les cahiers de Don Rigoberto". Et sans doute le plaisir qu'on ressent à la lecture d'Eloge va nous pousser à lire sa suite mais aussi à lire d'autres livres de "super" Mario Vargas Llosa.
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"La beauté est un vice, merveilleux, de la forme"

Le ton est donné dès l'exergue, il sera ici question de la beauté et de ses formes, mais aussi du vice.
Commençons par là, puisque la beauté, ça peut se passer d'explications.

Qu'est-ce que le vice?
Au sens premier, c'est un grave défaut, qui rend un objet ou un animal impropre à l'usage qu'on veut en faire. Un vice de fabrication, de forme, une bête vicieuse, de l'air vicié, et voilà que nos affaires vont de travers.

Mais le vice est surtout moral, c'est bien plus qu'un défaut, c'est une faute, une disposition pour le mal, un ennemi de la vertu, un péché, une perversion, une malignité diabolique, un appel vers la débauche, la lubricité, les ténèbres de la tentation, le vertige de la transgression.

Mais revenons à notre Dona Lucrecia, innocente matrone, la quarantaine épanouie, qui ne pense qu'à satisfaire son mari en lui prodiguant non seulement la jouissance de son corps mais aussi les trésors de son imagination érotique.
Bientôt vient s'immiscer entre eux un personnage qui sous les traits d'un jeune garçon, est Eros en personne. Eros l'invincible, figure charmante mais aux flèches empoisonnées.

Comme Phèdre devant Hippolyte, Lucrecia souffre de son désir incestueux.
Elle se cache, se trouble, se tourmente, s'enfuit, puis s'exhibe, perd la tête et s'engouffre dans une voie sans issue.

Tout cela n'existe-t-il que dans l'esprit de l'écrivain? où a t-il puisé son inspiration? Dans la mythologie, sans doute, et aussi dans la connaissance des artistes qui savent nous dévoiler nos pensées secrètes, nos rêves voluptueux, où plaisir charnel et désir d'emprise se rejoignent.

Colette appelait cela "Le Pur et l'Impur", Colette la sensuelle, l'amante passionnée, la femme sans entraves qui fut aussi une marâtre fort appréciée de son beau-fils.

Que dire de plus? que vous devrez résoudre l'énigme du Chemin de Mendieta, qui est la clef qui soutient l'édifice.
Alors vous regretterez - peut-être- de ne pas avoir eu de belle-mère.
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Lu dans le cadre du challenge Nobel 2013/2014

Très amoureux, Don Rigoberto épouse en secondes noces Doña Lucrecia. Ce couple a beaucoup de fantasmes. Ils s'octroient des petits noms faisant référence à des tableaux dont leur demeure est décorée. Pour conserver la flamme, Don Rigoberto s'adonne à sa passion, ses ablutions avec grands soins. Son fils est en revanche moins enthousiaste à cette union et Doña Lucrecia s'en inquiète.

La 4ème de couverture était alléchante. J'étais loin de m'attendre à tant de surprises.
Tout d'abord, l'histoire de fond est entrecoupée de fantasmes et d'interprétations du couple sur des toiles comme Jacob Jordaens, François Boucher, le Titien, … On retrouve sur l'édition Folio la pinacothèque reprenant en image ces tableaux. C'est assez perturbant pour le premier tableau car on ne situe pas géographiquement ni dans le temps l'histoire. On se retrouve au temps de l'avant Turquie. J'avoue que j'étais très perplexe, cette époque-là ne m'intéresse pas vraiment. Il n'est pas indiqué la période précise de l'intrigue, mais Don Rigoberto est agent d'assurances, donc on peut aisément le situer au 20ème siècle.

De plus, les scènes érotiques arrivent très vite et sont très présentes. Je n'ai jamais lu de livres érotiques. J'aime bien au final !! Mais je ne m'attendais pas à ça en prenant un livre d'un auteur nobélisé.

Enfin, les scènes des ablutions de Don Rigoberto sont très explicites. Ce livre est à lire pour qui veut connaître le détail de la toilette des oreilles, pied, nez,… Autre chapitre à découvrir, Don Rigoberto s'adonne à la défécation avec tous les détails qui vont bien… Personnellement, je trouve que ça ne mets pas du tout en valeur le personnage. D'ailleurs, à part ces scènes mythiques, on ne le connaît finalement qu'aux derniers chapitres.

Au-delà de son aspect déroutant, le fond de l'histoire entre Don Lucrecia et Alfonsito est particulier. Les réactions d'Alfonsito sont très ambigües vis-à-vis de sa marâtre. Il va profiter de la vulnérabilité de Don Lucrecia et va les amener dans une situation bien compliquée.

Ce roman est très court, se lit très vite et fait rire plus d'une fois. Je pense sincèrement qu'il faut aller jusqu'au bout du livre car il en mérite le détour, surtout pour la fin pour ma part. Ce livre a une suite « les cahiers de Don Rigoberto ». Je pense que je le lirai.

Lien : http://letempsdelalecture.wo..
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Jouissance et innocence riment bien ensemble...
Séduction et perfection aussi...
Et qu'en est-il quand le corps est soigné pour arriver au maximum du plaisir des sens ?
Et qu'en est-il quand l'esprit est entretenu dans l'exaltation des sens, tous les sens ?
Fi de la moralité quand elle entrave le juste bouleversement des sens, fi des règles humaines finalement quand les sens deviennent une religion à part entière.
Et quand l'innocence se dévoile enfin, voici la perversion qui pointe son nez.
Mais qui est le pervers : le père qui ne veut pas vieillir, la marâtre qui découvre sur le tard le plaisir ou l'enfant qui se venge ?
Avec beaucoup de virtuosité l'auteur nous conte une symphonie où les mots transcendent l'amour par le biais de la jouissance et ce, en toute « innocence ». Les mots glissent, chantent, exaltent, suent la chair qui reste bien faible quand elle devient l'ultime aboutissement.
Très bien écrit, presque de la poésie, sans vulgarité aucune même si les situations sont parfois bien explicites. C'est beau mais très spécial... Une raison peut-être pour avoir décroché le Nobel de littérature en 2010 :-)
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Un sacré éloge en effet, dans laquelle on ressent à chaque phrase le plaisir jubilatoire que l'auteur a pris à l'écrire.
M'est avis qu'il ne passerait pas les fourches caudines des censeurs d'aujourd'hui, celui-là... C'est qu'on le lirait presque sous le manteau ce petit brûlot sensuel, dans lequel la figure du petit angelot ingénu se transforme en diablotin concupiscent, où les odeurs corporelles sont des terres de jouissance à défricher et les marâtres de belles femmes oscillant entre le mari et l'enfant.
Shocking et jouissif, car l'intention respire la vie à pleins poumons et la prose de Vargas Llosa absolument sublime, sans compter les plongées au coeur même de quelques grands tableaux qui émaillent le récit.
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Ce cher Mario nous gratifie d'une histoire gentille et un peu coquine. La lecture en est nettement plus agréable et distrayante que celle des articles de Closer consacrés aux histoires de cul des vedettes que l'on se laisse aller à parcourir chez le dentiste ou le coiffeur !
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Très belle oeuvre mélangeant à merveille des chapitres d'une histoire des sens et des chapitres commentant des tableaux de maîtres.
Chaque tableau s'inscrit parfaitement dans le récit d'une histoire "érotique" au sens noble du terme. Don Rigoberto père d'Alfonso s'est séparé de sa femme et a épousé Dona Lucrécia. La peur de ne pas être acceptée par l'enfant et l'éveil des sens de celui-ci font que Dona Lucrécia franchit la ligne interdite. Cette histoire nous semble intemporelle même si des éléments nous permettent de dire que cela se passe à notre époque. L'écriture est superbe, simple, sans une once de vulgarité.Une très belle maîtrise littéraire.
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