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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Délicieusement loufoque !

Ce texte est agréable car il est excessivement réaliste d'un point de vue space opera et dans le même élan il est totalement chargé ( au sens électrique du terme ) , d'humour , de burlesque , d'ironie , ....

C'est la vie de bohème et de bohémien avec une malle pleine de ressources et des brigands du futur qui en veulent aux pauvres artistes .
Dans cet univers , le même que : Les gens de la lune , le canal Ophite ... etc. , dans ce roman les spécificités de cet univers s'appliquent délicieusement au métier de comédien , et , au métier de comédien ( poisson d'eaux troubles ) en fuite accessoirement et en particulier , donc ça paye et cela vaut véritablement le détour .

Cependant , la nature humaine ainsi que la condition humaine , est bien examinée dans ce texte , et il plane ici , sur l'examen de ces registres , un halo Shakespearien qui ne saurait être simplement désopilant , mais bien sûr aussi et également , une charge d'une ironie désabusée , triste et drôle , à défaut d'être mélancolique contre ce sel qui rend souvent la vie si grise ou si noire .. ..

Space opera Shakespearien ?
Oui , il y a de ça , mais c'est du Varley .....
Comme titre on pourrait mettre , la mort aux trousses ou l'humour aux trousses , selon que l'on parle du lecteur ou bien du personnage principal...
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Kenneth Valentine est un acteur galactique assez particulier. Non seulement il est capable de jouer un grand nombre de rôles en se travestissant à toute vitesse dans des pièces de Shakespeare revisitées, mais encore peut-il entourlouper, escroquer, truander comme personne. Il jongle avec ses identités autant dans la vie que sur scène et passe sans arrêt d'une planète à une autre, tel un vagabond du cosmos. L'ennui, c'est qu'un jour, un détective privé se présente au théâtre où il se produit et demande à le rencontrer en le réclamant sous un de ses nombreux noms. Profitant de la confusion créée, Valentine file illico sur une autre planète. Sa carrière débuta très jeune. Son père, acteur également, le fit entrer dans la troupe du célèbre Gédéon Peppy qui animait un médiocre show télévisé pour enfants. Kenneth rencontra immédiatement le succès dans le rôle de Sparky. Il se mit peu à peu à améliorer les séquences et à enjoliver les scénarios jusqu'à faire de l'ombre à Peppy, puis à le pousser au suicide…
« Le système Valentine » se présente comme un roman de science-fiction dans la mesure où le héros vogue d'étoiles en planètes aussi facilement que d'aucuns prennent le train de banlieue. Mais cet aspect « space opéra » ne semble qu'être un prétexte à la parodie, à l'humour et à une dénonciation implicite de toutes sortes de travers de notre société actuelle. le lecteur y trouvera une satire féroce du monde merveilleux de Disney Channel, de celui tout aussi féroce du théâtre shakespearien, de la télé-réalité voire poubelle et même de la médecine classique. le fond de l'intrigue est basée sur les rapports difficiles entre Kenneth et son père. Une enfance qui fait penser à celle d'un Michael Jackson avec un père aussi maltraitant qu'ambitieux pour son rejeton. Son destin tragique ne sera que la conséquence logique de ses actes. le style de l'auteur est agréable et percutant. L'histoire démarre sur les chapeaux de roues. Malheureusement, au bout de deux centaines de pages, le rythme ralentit nettement. On a l'impression que l'auteur se met un peu à tirer à la ligne. L'ennui et la lassitude sont pas loin de s'installer. Heureusement que dans les cent dernières, le rythme repart et le livre se termine au mieux, rachetant ainsi ce passage à vide.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Après la lecture de Blues pour Irontown, la curiosité m'a amené à découvrir ce roman antérieur situé dans le même univers galactique. Autant on a pu reprocher à Blues pour Irontown d'être un peu court et pas très détaillé sur l'univers de l'histoire, autant celui-ci est (trop?) long.

Je l'ai trouvé long, mais au final je ne sais pas vraiment ce qui aurait pu être omis afin de bien présenter l'histoire et les personnages. En effet, l'histoire nous est racontée par le personnage principal, Kenneth Valentine, acteur en cavale pour échapper à une condamnation pour un crime commis autrefois. de plus, sa vie passée mêlant représentations théâtrales et escroqueries pour vivre, l'a condamné à une traque impitoyable par la mafia Charonnaise dont les émissaires sont obstinés et très difficiles à tuer... En nous racontant ses péripéties destinées à le ramener sur la colonie lunaire, Valentine va donc nous faire voyager à travers l'univers colonisé par les humains (alors que Blues pour Irontown se déroulait exclusivement sur Luna), nous rappeler les nouvelles façon de vivre de l'humanité (Déjà décrit dans Blues pour I : comme le vieillissement à la demande, le changement de sexe possible, la médecine évoluée...) et revivre des épisodes de son enfance.

Son enfance donc, auprès d'un père qui a voulu en faire un acteur "parfait' dès sa petite enfance. Mais Kenneth va dévier de cette voie en devenant un héros de télé populaire (riche et adulé mais dans un art considéré comme dégradant par son père), il va ensuite finir ces années de gloire pour devenir le fugitif fauché qu'on découvre au début du roman.

Toutes ces informations racontées par Valentine sont intéressantes, permettent de bien connaitre son personnage et garantissent un suspens suffisant avec la traque des tueurs Charonnais pour garder le lecteur assidu au long de ces 700 pages.

Et la conclusion est elle aussi suffisamment surprenante pour contenter le lecteur.

Une sorte de "road movie" spatial doublé par une histoire de destin dans le monde du spectacle, parsemé de citations shakespeariennes. Un roman très agréable dans un univers cohérent créé par l'auteur.
Lien : http://leslivresdemavie.over..
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Érudit, dramatique, théâtral, tout ces adjectifs conviennent pour cette oeuvre dont l'histoire pourrait très bine se dérouler sans voyage interplanétaire et extraterrestres belliqueux mais rien n'est de trop et on en redemande. Merci Monsieur Varley.
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Kenneth Valentine est un acteur fauché. Ces seuls compagnons d'infortune sont un chien et une valise ultra perfectionnée. Il survit en se produisant dans des pièces de théâtre aux confins du système solaire. Mais tout ceci est loin d'être à la hauteur de son talent et de ses ambitions. Lorsqu'il entend parler du casting pour « le Roi Lear » mis en scène par la célèbre Kaspara Polichinelli, il se dit que tout peut enfin changer. Il contacte son amie d'enfance, (qui n'est autre que la grande Polichinelli) pour lui demander le rôle principal. Connaissant son potentiel, elle accepte sur le champ mais à une condition. Que Kenneth soit présent sur Luna (lieu ou sera produit la pièce) avant une date précise. Dans l'absolu c'est dans la poche, mais pour Kenneth la tache va s'avérer plus difficile à gérer que prévu. Pas facile, en effet, de s'acheter un billet pour Luna quand on est fauché et que le point de départ se trouve à l'autre bout du système solaire. Pas facile non plus de faire tout ce trajet avec un tueur charonnais qui vous traque (sachant que les dits charonnais sont connus pour ne jamais renoncer quelque soit les circonstances).
C'est la toute l'histoire ?
Non, bien sur. Derrière tout ça se mêle les flash-back sur le passé du petit Kenneth. Ou l'on apprend, que sous la houlette d'un père tyrannique mais aimant, le jeune acteur en herbe connaît sur le bout des doigts tout le répertoire de Shakespeare des l'age de 8 ans.

Si vous avez l'habitude de dire « Allez, encore un petit chapitre et je m'arrête », la tache ne sera pas facile. En effet, ce petit pavé de plus de cinq cents pages est découpé en seulement 5 chapitres (en l'occurrence 5 actes). Mais cela ne gâche en rien le plaisir de lecture. Il y a suffisamment d'endroit ou poser son « marque ta page » sans perdre le fil de l'histoire.

Le ton léger et plein d'humour de Varley donne un bon vieux coup de fraîcheur a notre SF contemporaine parfois un peu nombriliste. L'histoire, dans les 450 premières pages, est certes très classique, mais Varley s'attarde avec bonheur sur ses personnages. Les flash-back, nous dévoilant peu à peu le profil de Kenneth et des relations très ambigus qu'il développe avec son père.
Seul reproche dans cette partie, le récit tire parfois un peu en longueur (voir même en lourdeur). L'auteur s'attarde sur des descriptions superflues qui n'apporte rien à la trame de l'histoire, mais qui ont le don d'agacer le lecteur.

Heureusement, il y a la fin (non je ne voulais pas dire, je suis enfin arrivé au bout…)
Et quelle fin !!!
La chute est tellement inattendue et bien vue qu'elle fait vite oublier (enfin presque) les quelques lourdeurs du récit.

Il est à noter, également, que « le système Valentine » a reçu le prix du Cafard Cosmique 2004, c'est donc que certains n'y ont pas vue les lourdeurs et longueurs que j'ai mentionnées.

En un mot, lisez-le. Soit vous serez conquis, soit vous en garderez juste un bon souvenir.
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très amusant , des rebondissements sans fin et un univers vraiment surprenant : Shaksepeare dans l'espace ?!
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