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EAN : 9782702163375
306 pages
Calmann-Lévy (23/01/2019)
3.25/5   4 notes
Résumé :
Plasticien singulier dans l’histoire de l’art du XXe siècle, Victor Vasarely a laissé une oeuvre riche de plus de dix mille tableaux. C’était aussi l’artiste phare d’une époque, celle des années 60 et 70. Cet ancien étudiant du Mühely de Budapest, fasciné par le Bauhaus, devenu artiste-graphiste dans des agences publicitaires comme Havas, a su créer son propre style, l’op art ou art optique qui promeut la volonté d’un art social, accessible à tous. Il devient de son... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
En premier lieu, je tenais à remercier les éditions Calmann Lévy et Masse Critique pour l'envoi de ce livre.
Je connaissais très peu Vasarely et c'est avec une grande curiosité que j'entamais la lecture. Aussi ce fût une réelle déception de constater qu'il n'y avait aucunes photos de ces oeuvres dans le livre. Heureusement ma carte de bibliothèque et internet me furent d'un grand secours pour mettre des images sur les mots.
Le début du livre nous raconte brièvement l'histoire familiale. le témoignage de Victor Vasarely à travers ses interviews illustre assez bien la passion précoce du petit Victor pour les séries et les couleurs.
« J'aimais la discipline qui préside à leur regroupement, la minutie qu'exige le classement des timbres. J'inventais des ordres pour ma collection de quartz et de pyrite. Je rangeais mes minéraux par couleur, par intensité, luminosité, transparence. Instinctivement, j'ordonnais des successions chromatiques et c'est sans doute là qu'apparaissent pour la première fois mes gammes de couleur. »
De 1906 à 1997 nous sont racontés la vie professionnelle de ce travailleur infatigable, brillant publicitaire qui obtint une indépendance financière grâce à ses créations d'affiches, menant en parallèle, un immense travail de recherches sur les différentes techniques et couleurs, et une immense production d'oeuvres qui allait l'amener à devenir une figure essentielle dans l'Op Art. Il se revendiquait héritier du Bauhaus. Il dût attendre 1952 pour être enfin reconnu en tant qu'artiste, mais il fallût attendre 1965 pour que la reconnaissance internationale arrive grâce à une exposition intitulée « l'oeil réceptif » au MoMa à New-York. Devenu riche, il finança entièrement un musée à Gordes ainsi qu'une fondation à Aix en Provence qui entraina après la mort de l'artiste une bataille judiciaire interminable entre la ladite fondation et les héritiers pour la propriété des oeuvres, bataille qui s'achèvera dans les années 2010.
La vie personnelle de Vasarely nous dévoile un homme de convictions, résolument porté à gauche et qui veut rendre l'art accessible au plus grand nombre. Marié à Claire qui sera la compagne d'une vie malgré les infidélités de Victor, notamment avec Denise René qui sera sa maîtresse de nombreuses années, en plus d'être une importante partenaire commerciale. Il aura deux enfants avec Claire, dont un connaîtra également son moment de gloire sous le nom d'Yvaral. Joueur d'échecs brillant, ami de Prévert qui lui consacrera un poème, ou du couple Pompidou il fréquentait le Café Flore mais n'a jamais prisé les soirées mondaines, préférant consacrer son temps à ses oeuvres artistiques.
Aujourd'hui une exposition Vasarely se déroule à Beaubourg et la réouverture de la fondation Vasarely dirigé par Pierre, petit-fils de l'artiste, permettront de remettre en lumière cet artiste atypique qui est une figure phare de l'art abstrait.
J'ai apprécié les parties consacrées à l'histoire personnelle et artistique de Vasarely, par contre, j'ai trouvé le témoignage de Pierre terriblement ennuyeux et la partie judiciaire consacrée à la fondation d'une longueur interminable, de plus les événements mondiaux qui apparaissent tout au long de ces 90 années n'apportent rien au récit. Une lecture décevante.
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J'ai été attirée par cette biographie de Vasarely car ses tableaux hypnotiques et ses couleurs éclatantes ont marqué la rétine de mon adolescence et je souhaitais en savoir un peu plus sur cet artiste hors norme dont les oeuvres suscitaient admiration mais également rejet car trop « techniques », trop froides, trop « mode ».
Cette biographie s'insère parfaitement dans l'année 2019 qu'on peut qualifier d'année Vasarely ; en effet après une trentaine d'années d'oubli et d'ostracisme, cette année nous offre une exposition au centre Beaubourg, la réouverture de la fondation Vasarely à Aix-en-Provence sous l'égide de son petit-fils, Pierre, et la rénovation et la mise en valeur de deux fresques que Vasarely avait peintes sur les murs de la gare Montparnasse.
Cette biographie, écrite à quatre mains, avec le petit-fils de l'artiste, Pierre, nous fait entrer dans l'intimité du peintre, artiste phare des années 60 et 70 et dans son univers pictural. On découvre l'homme avec ses faiblesses, ses lâchetés, ses doutes. On comprend pourquoi Vasarely a été aussi productif (environ 10 000 oeuvres) qu'il autorisait à dupliquer au risque avéré de voir la côte de ses tableaux s'effondrer. Vasarely était communiste puis de gauche et il n'a eu de cesse de promouvoir l'art social, accessible à tous ; il voulait amener l'art et le beau au sein même de la ville et du béton, dans la décoration, le mobilier, les équipements publics. Il voulait que des reproductions de ses oeuvres, ses lithographies puissent être achetées par tous.
Son style est reconnaissable entre tous même s'il a été beaucoup décrié, ses oeuvres étant considérées comme des gadgets décoratifs, à la mode. Il a créé le mouvement de l'art optique ou OpArt ou art lumino-cinétique, hypnotique, qui s'appuyait beaucoup sur la science, la technique. Il rejetait la « peinture de chevalet », traditionnelle, qui reproduit quelque chose ou quelqu'un d'existant et prônait l'abstraction totale.
Cette saga artistique, familiale et judiciaire est non seulement intéressante pour découvrir l'homme mais aussi les différents évènements qui ont scandé sa vie de 1906 à 1997 et influencé son oeuvre.
Je regrette qu'un tel livre sur un artiste n'ait pas intégré quelques photos de son oeuvre, en particulier celles décrites avec force détail. Par ailleurs, une place que je juge disproportionnée a été donnée à la saga judiciaire entourant la succession de Vasarely avec trop de détails, trop de noms, trop de décisions judiciaires. Cette période est certes importante mais aurait pu être utilement raccourcie.
La lecture de cette biographie, passionnante, m'a replongée dans mes souvenirs d'enfance et d'adolescence et me conduira très certainement à Beaubourg pour la rétrospective Vasarely. Je remercie Babelio et les éditions Calmann Levy pour cette découverte et cette envie d'aller un peu plus loin.
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Le plasticienVictor Vasarely (1906-1997) revient indéniablement sur le devant de la scène en 2019. Tandis que la Fondation qu'il a créée à Aix-en-Provence vient de retrouver son éclat, le Centre Pompidou lui consacre enfin une ambitieuse rétrospective (cf. EOA n° 553, p. 6 et L'Objet d'Art hors-série 134). Depuis plus de 20 ans pourtant, son faramineux héritage suscite des dissensions familiales et des batailles juridiques à rebondissements qui font régulièrement la Une des médias. Unique petit-fils et légataire universel de l'artiste, Pierre Vasarely a parfaitement choisi le moment pour jeter un nouveau pavé dans la mare. Dirigeant avec succès la Fondation depuis 2009, il entend donner sa propre version de l'« affaire Vasarely », face aux ouvrages déjà publiés par deux acteurs clés du scandale : sa belle-mère, Michèle Taburno, et le juriste et universitaire Charles Debbasch qui fut président de la Fondation entre 1981 et 1992. On l'aura compris, l'ambition de ce livre coécrit avec le journaliste Philippe Dana et dépourvu d'illustrations n'est pas de proposer une analyse plastique de l'oeuvre du génial plasticien. Emaillé de souvenirs de Pierre, l'ouvrage se lit se lit comme un roman et dresse avant tout un captivant portrait du père de l'art optique en s'attardant sur ceux qui ont gravité autour de lui : parmi eux son épouse Claire, qui lui a dédié son existence, sa complice la galeriste Denise René, ou encore son fils et collaborateur Jean-Pierre (Yvaral), le père de Pierre.

Par Myriam Escard-Bugat, critique parue dans L'Objet d'Art 555, avril 2019
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J'ai été attirée par cette biographie de Vasarely car je souhaitais en savoir plus sur cette artiste dont on parle beaucoup puisqu'une rétrospective aura lieu à Beaubourg.

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Calmann Levy pour cette découverte.

Après une trentaine d'années d'oubli, cette année 2019 sera sans aucun doute l'année de cet artiste puisque en plus de l'exposition au centre Beaubourg, il faut noter la réouverture de la fondation Vasarely à Aix-en-Provence et la rénovation et mise en valeur de deux fresques que Vasarely avait peintes sur les murs de la gare Montparnasse.

Cette biographie, écrite à quatre mains, notamment par le petit-fils de l'artiste, Pierre, nous fait entrer dans l'intimité du peintre, artiste emblématique des années 60 et 70.

On comprend pourquoi Vasarely a été aussi productif et surtout pourquoi il autorisait que ses oeuvres soient dupliquées au risque de voir la côte de ses propres tableaux s'effondrer. Il voulait que des reproductions de ses oeuvres, ses lithographies puissent être achetées par tous.

Son style est reconnaissable entre tous en créant notamment le mouvement de l'art optique ou OpArt

Cette saga artistique, familiale et au surplus judiciaire est non seulement très intéressante pour en savoir plus sur cette homme mais aussi les différents événements de sa vie ayant influencé son oeuvre.

Si je devait mettre un bémol, j'aurai apprécié que ce livre intègre quelques photos des oeuvres de l'artiste, cela aurait permis de comprendre plus en détail celles notamment décrites.

La saga judiciaire entourant la succession de Vasarely a été ici très développée mais on peut aisément comprendre pourquoi puisque cela a pu permettre à l'association de ré-ouvrir et que les oeuvres puissent être rassemblées et réintégrer dans le patrimoine de l'artiste.

La lecture de cette biographie a été très passionnante et m'a permis de découvrir un artiste au talent incontesté et incontestable.
Lien : http://katiaeray.blogspot.co..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J'aimais la discipline qui préside à leur regroupement, la minutie qu'exige le classement des timbres. J'inventais des ordres pour ma collection de quartz et de pyrites. Je rangeais mes minéraux par couleur, par intensité, luminosité, transparence. Instinctivement, j'ordonnais des successions chromatiques et c'est sans doute là qu'apparaissent pour la première fois mes gammes de couleur.
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