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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est la critique de Relax67 qui m'a donné envie de lire "Ex Machina", de l'excellent Brian K Vaughan ("Saga", "Y le Dernier Homme" ou encore "Paper Girls"). Qu'il en soit remercié car j'ai passé un très bon moment en lisant les 11 premiers épisodes contenus dans le tome 1.

Après un accident, Mitchell Hundred, ingénieur en travaux publics, se trouve doté d'étonnants pouvoirs : il est capable de commander aux machines et devient le premier super-héros d'Amérique, connu sous le nom de la Grande Machine, aidé en cela par un ancien policier et un vieux russe qui n'a pas son pareil pour bricoler des gadgets. Suites aux événements du 11 septembre, Mitchell dévoile son identité et décide de se présenter à l'élection du maire de New-York. Contre toute attente, il remporte l'élection...

Alors "Ex Machina", finalement c'est quoi ? Rien de moins que trois histoires en une, et c'est là où Brian K Vaughan est très fort : il réussit à les rendre toutes intéressantes et complémentaires, le récit ne présente donc ni temps morts, ni déséquilibres.
Ainsi, nous avons droit à une histoire de politique fiction (les turpitudes, compromis, décisions à prendre, engendrés par le mandat de maire), une romance (Mitchell va-t-il conquérir la belle journaliste ?) et un récit de super-héros résolument réaliste, sombre et violent. La narration, constituée d'une ligne temporelle dans le présent et d'une autre située dans le passé rappelle un peu "Lost".
Le mélange des genres est également propice aux changements de ton, et des émotions variées s'enchaînent, au gré de passages drôles, émouvants, voire horrifique. Une galerie de personnages parsèment le récit, et on sent que l'auteur a pris soin de les travailler, au niveau de leur background et de leur personnalité.

Pour conclure, je dirais que "Ex Machina" est un comic destiné en priorité à un public adulte, capable, de part les registres différents qu'il propose, de fédérer au-delà des fans de comics. le dessin de Tony Harris est assez sombre dans l'esprit (genre polar urbain, en somme) mais franchement pas désagréable. Bref, encore une franche réussite de mister Vaughan !
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Ce tome contient les épisodes 1 à 5 d'une série indépendante de toute autre. le scénario est Brian K. Vaughan et les dessins de Tony Harris, encrés par Tom Feister.

De nos jours, un homme déclare qu'il va raconter les 4 années pendant lesquelles il a été le maire New York, de 2002 à 2005. La scène suivante se déroule en novembre 1976 : le jeune Mitchell Hundred observe sa mère en train de gérer des élections pour une ligue féministe. 2 pages plus loin, le récit a fait un bon au 09 janvier 2002 : lors d'un discours en public Hundred (maire de New York) est victime d'une tentative d'assassinat. Il arrête le tueur en parlant à son pistolet. Il se fait tancer par Rick Bradbury (son garde du corps personnel) pour s'être lancé dans l'action au lieu d'avoir laissé les agents de sécurité s'en charger. de retour au 18 octobre 1999, le lecteur assiste à l'incident qui a permis à Mitchell Hundred d'acquérir sa capacité à se faire obéir des machines. Les allers-retours temporels alternent ainsi permettant de découvrir quelques fragments de sa tentative d'être un superhéros nommé Great Machine, comment il a recruté son directeur de campagne, etc. Dans cette première histoire, en tant que maire, il doit également gérer l'exposition d'une oeuvre d'art (partiellement financée par des fonds publics) créant une forte polémique, et l'assassinat de 2 conducteurs de chasse-neige.

La façon la plus simple de parler de cette série serait de la décrire comme un croisement improbable entre une série de superhéros adulte dans son traitement, croisée avec une série de politique fiction de type The West Wing, à l'échelle d'une municipalité et non de la Maison Blanche. Ce serait à la fois réducteur et trompeur. Il s'agit donc d'une série terminée en 50 épisodes plus 4 numéros spéciaux publiés en 5 ans d'août 2004 à août 2010, avec un seul et unique scénariste : Brian K. Vaughan, déjà connu pour un passage sur Swamp Thing, la série "Y, the last man" (à commencer par Unmanned) et d'autres encore.

Vaughan a choisi de fragmenter sa narration sur plusieurs années différentes. le récit principal suit les activités de Mitchell Hundred alors qu'il entame son mandat de maire. Au fur et à mesure les retours en arrière viennent apporter des informations complémentaires sur les actions de Hundred en tant que superhéros, ou jeter un éclairage sur ses relations avec Rick Bradbury (chef de la sécurité), Ivan Tereshkov (surnommé Kremlin, ami de la famille s'étant régulièrement occupé de lui), Amy Angotti (la préfète de police de New York), Dave Wylie (son responsable de compagne et premier adjoint), Candice Watts (la chef de son cabinet), et Juliane Moore (une jeune stagiaire). Son récit est essentiellement porté par les dialogues ce qui met l'inventivité de Tony Harris à rude épreuve. Il se retrouve contraint de devoir trouver des mises en scène et des directions d'acteur pour rendre ces scènes de dialogues vivantes. Pour être honnête, il lui reste des progrès à faire. le résultat est à mi-chemin du pire (que des cases de têtes en train de parler), et du meilleur (les dialogues prononcés pendant que les cases montrent les actions accomplies en même temps par les personnages). 2 scènes de dialogue sur 3 montrent les activités des personnages et deviennent vivantes ; pour l'autre tiers les personnages sont statiques et les images n'apportent pas beaucoup d'informations supplémentaires.

À part pour les scènes de dialogues, les pages de Tony Harris sont très agréables à lire. Il apporte un regard dissocié des comics de superhéros, avec des éléments qui prouvent qu'il prête attention à l'architecture, la décoration et l'aménagement intérieur. Les décors ne constituent pas une analyse critique de l'architecture de NewYork, ou un catalogue d'ameublement, mais Harris insère de temps à autre un élément qui dépasse la représentation basique. Par exemple il dessine un escalier métallique en colimaçon qui montre qu'il a une idée assez précise de cet objet dans la réalité. Les fauteuils et la table présents dans le bureau de réunion de la mairie correspondent à ce que l'on peut trouver dans ce genre de pièce. En outre, petit à petit, Harris développe sa capacité à faire exprimer des émotions ou des intentions au travers du langage corporel des individus. La dernière scène entre Hundred et Journal Moore en dit très long sur leurs sentiments, tout en implicite.

Au début le papillonnage d'une année à l'autre peut être assez agaçant, comme si l'auteur n'arrêtait pas de zapper de peur de perdre l'attention du lecteur, ce qui oblige ce dernier à essayer de reconstituer la chronologie des événements pour s'assurer de ne pas passer à coté d'un lien de cause à effet. Au fil des pages qui se tournent, le lecteur a la surprise de découvrir que Vaughan propose une approche du superhéros Great Machine très réaliste. En gros dans son costume, Mitchell Vaughan est un amateur dont l'efficacité des interventions est limitée par son manque de savoir faire. Hé oui, dans la réalité, le concept de superhéros n'est pas viable. de ce point de vue, sa description des interventions de Great Machine est aussi intelligente que novatrice. Coté politique, le lecteur a l'impression que Vaughan attaque le sujet par un petit morceau. On a du mal à croire que le quotidien du maire de New York se limite à rencontrer son équipe rapprochée (une demi-douzaine de personnes maximum) et qu'il résout par lui-même des situations épineuses. Passé cet aspect un peu simpliste, Vaughan met en scène 2 problématiques (le financement public d'une oeuvre d'art polémique, et le maintien de la viabilité hivernale) qui prouvent qu'il a une connaissance pas si superficielle que ça des missions d'une municipalité. Il traite la résolution de ces 2 conflits d'une manière romancée avec un ou deux raccourcis qui font sourire (les talents d'orateur exceptionnels de Journal Moore), mais ça n'enlève rien à la pertinence de ces problèmes.

Brian K. Vaughan et Tony Moore agrippent le lecteur pour le projeter dans un récit à la structure temporelle alambiquée. Ils captent ainsi son attention et lui proposent de découvrir le maire de New York qui est un ex-superhéros, en train de gérer une oeuvre d'art polémique cofinancée par la municipalité, et un retard dans le déneigement des rues de la ville. Ces épisodes ont été réédités en format "deluxe" dans Ex Machina vol. 1 (épisodes 1 à 11). L'histoire se poursuit dans Tag (épisodes 6 à 10).
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Lors d'un travail de routine, Mitchell Hundred est blessé par un objet inconnu, dès lors, cet ingénieur peut commander aux machines. Devenu le premier super-héro d'Amérique, il fait le choix d'utiliser sa notoriété pour entrer dans un autre costume. Mitchell décide de changer les choses, de faire le bien selon les règles établies et non seul avec son pouvoir. Il remporte la mairie de New-York dans ce but.
Un premier tome prometteur. Au delà du récit de super héro, Vaughan propose un scénario qui mêle politique et enquête.
"Les premiers cent jours" est un peu chaotique quand on débute la lecture, avec des sauts dans le temps que l'on saisi difficilement, mais c'est une entrée en matière riche. Entre réflexion politique sur les choix que l'on peut faire, les risques pris, les enjeux, mais aussi une réflexion sur l'héroïsme, ses valeurs et ses limites. J'ai eu du mal à rentrer dans le récit, mais j'ai vite été emporté par les pistes que met en place Vaughan.
Le dessin de Tony Harris évolue beaucoup au fil du tome, et prend une belle ampleur avec un travail plus fin et plus aboutit à mon goût.
En bref, vivement la suite!
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L'histoire est pleine de finesse se déroulant à travers de nombreux flash back, du passé de superhéros de la grande Machine à son présent de maire de New York, un parcours de doutes, de succès, de trahisons, de remise en cause... mais également sur trois niveaux : l'action super héroïque et le mystère de ses origines, la politique et ses méandres et, enfin, la vie privée et émotionnelle du héros confrontés à ses choix, entre humanité et rationalité. L'ambiance est servie par un dessin très réaliste qui souligne justement le côté réaliste (plutôt SF) de la série. A noter un épisode assez gore et très dramatique.

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