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Ex Machina tome 3 sur 10

Laurence Belingard (Traducteur)
EAN : 9782809401417
130 pages
Panini France (09/01/2008)
4.21/5   17 notes
Résumé :
Le maire Mitchell Hundred prend une décision difficile pour son avenir en devenant juré clans un procès à scandale compliqué par l'apparition inattendue d'un nouveau super-héros. A l'issue du procès, il quitte New York pour la première fois depuis son élection pour se lancer dans une aventure insolite.
Ce troisième volume rassemble les épisodes 11 à 16 de la célèbre série Ex Machina. Ecrit par Brian K. Vaughan (Y : LE DERNIER HOMME, OF BAGHDADillustré par Ton... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Cela fait presque deux ans que j'ai laissé Mitchell Hundred alias « La Grande Machine » aux prises avec les problèmes quasi insurmontables que doit gérer cet ex-super héros devenu maire de New York. La sortie ces jours-ci du tome 4 me rappelle à son bon souvenir, et j'en profite pour dévorer le tome 3.

Hundred poursuit donc son sacerdoce de maire, à savoir marcher dans la bouse nauséabonde des problèmes sociétaux des New Yorkais, avec un certain succès. La preuve : sa popularité augmente. Comme souvent, il doit faire avec l'apparition de serial killer complètement cramés du cerveau – par exemple ce gus black qui s'habille en pompier pour pénétrer chez les gens et leur piquer leur fric – et aux réactions d'autres cinglés de la population – comme cet autre gus qui, craignant désormais les pompiers black, leur tire dessus à travers la porte. Et ça, c'est un jour normal.
Comme précédemment, l'histoire est mélangée à des flashbacks de l'époque de la Grande Machine. Suite à une rencontre avec un objet étrange qui lui a explosé à la figure, Hundred arrive à parler à toutes les machines. Il est devenu un héros, volant avec un jetpack, au succès très très mitigé. Sn heure de gloire (qui l'a fait élire) : le sauvetage de l'une des Twin Towers le 11 septembre 2001.

Jusqu'ici rien de neuf, mais tout aussi brillant que dans les épisodes précédents. Mais Vaughan et Harris décide de faire avancer le schmilblick : un barbu habillé en scaphandrier apparaît de nulle part (pouf, comme par miracle). Il comprend rapidement ce qui est arrivé à Hundred et souhaite le lui expliquer (il y a de l'univers parallèle là-dessous), mais sa manière de « communiquer » est un peu trop « brutale ». Il manque clairement de diplomatie.

Le curseur repart donc vers l'épique et s'éloigne un peu des problèmes de société. Cet hameçon est suffisant pour me faire baver de curiosité. Je lirai le tome 4 dès sa sortie.
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Ce tome comprend les épisodes 11 à 16 de la série, parus en 2005. Il fait suite à Tag (épisodes 6 à 10). le scénario est de Brian K. Vaughan, les dessins de Tony Harris, et l'encrage de Tom Feister (épisodes 11 à 16) et Karl Story (aide sur l'épisode 11), et la mise en couleurs de J.D. Mettler.

Épisode 11 "Fortune favors" - le Maire Mitchell Hundred a hâte que la préfète de police (Amy Angotti) fasse appliquer l'arrêté 165.35, en particulier vis-à-vis de l'établissement tenu par une certaine Zehala. Épisodes 12 à 14 "Fact v. fiction" - Un souvenir du temps où Hundred opérait encore sous le nom de Great Machine rappelle qu'il n'était pas toujours efficace. de nos jours il est désigné pour être juré dans un procès. Un individu masqué se faisant appeler Automaton dispense une justice expéditive en prétendant reprendre le flambeau allumé par Great Machine. Raymond (le principal conseiller d'Hundred) s'avère incapable de livrer un mystérieux colis. Épisodes 15 & 16 "Off the grid" - Une femme vient protester à la mairie contre l'interdiction faite de se promener torse nu en ville. Journal Moore tente de convaincre Hundred de laisser des étudiants visiter les travaux de construction d'une nouvelle canalisation d'approvisionnement en eau potable. le temps est venu de faire connaissance avec Martha Hundred, la mère de Mitchell.

Avec ce tome, Vaughan abandonne le format utilisé dans les 2 précédents, à savoir la combinaison d'une intrigue de type policière, avec des polémiques publiques, en 5 épisodes. Dans chaque histoire, il utilise la même construction (une intrigue sous forme d'enquête + une question politique) dans des formats plus courts. L'épisode 11 sert à creuser un épisode traumatisant de la vie de Mitchell Hundred, sous un angle qui relativise la notion de héros. Hundred y gagne en épaisseur, en ambigüité, en crédibilité. Les 3 épisodes suivants servent à illustrer un principe simple : il faut aider le système si vous voulez qu'il vous aide. Par système, il faut comprendre "société". Vaughan fait preuve d'un talent indéniable pour entremêler les différentes composantes de son récit pour aboutir à un tout harmonieux dont les différents éléments se répondent entre eux. À ce titre, ces 3 épisodes font se répondre l'engagement d'Hundred avec les actions également engagées d'Automaton, tout en permettant au lecteur d'apprendre à mieux connaître le personnage principal. Il est également possible de constater la nature de l'engagement de Rick Bradbury et Ivan Tereshkov, tout en découvrant de nouvelles informations sur le pouvoir d'Hundred. Vaughan réussit une narration parfaitement équilibrée, satisfaisante sur tous les plans.

La dernière partie est tout aussi réussie, alors que Vaughan prend le risque de changer le ton de la série en quittant New York, pour un voyage haut en couleurs. À nouveau il crée un personnage inénarrable en la personne de la mère de Mitchell, tout en versant franchement dans le drame, avec un petit plus sous la forme de l'utilisation des pouvoirs d'Hundred.

Les dessins restent toujours aussi agréables à contempler. Harris a opté pour une mise en page assez aérée, le plus souvent de l'ordre de 3 ou 4 cases par page, de temps à autre 1 seule, ou lorsque le scénario l'exige (une scène d'action plus rapide) il peut passer à 6 ou 9 cases dans une seule page (cela reste assez rare). le plaisir de lecture provient essentiellement de 2 éléments complémentaires : les couleurs, et l'apparence des personnages. J.D. Mettler choisit ses couleurs dans une palette légèrement délavée (sans paraître fade) en adaptant leur utilisation en fonction de la nature de la séquence. Lorsqu'Harris réalise un dessin ayant pour objet de décrire avec précision un lieu, Mettler va utiliser les couleurs pour mieux fait ressortir chaque élément. La page d'ouverture de l'épisode 12 comprend 2 cases, dont une occupant 2 tiers de la surface établissant un plan large de l'intérieur d'une boutique de comics. Mettler effectue un travail discret pour que chaque étagère, chaque bac se distingue de son voisin. Par infographie, il insère une vingtaine de couvertures différentes de comics pour compléter le dessin et apporter de la substance à ce magasin, ainsi que de l'authenticité. L'absence de couleurs vives permet ne pas donner l'impression d'une composition surchargée, et le lecteur peut choisir ou non de laisser son regard errer pour regarder les comics, en ajustant sa vitesse de lecture en fonction de ses envies. Dans d'autres séquences, il privilégiera des compositions à partir de plusieurs nuances d'une même teinte pour installer l'ambiance de la scène, sans rien perdre en lisibilité pour distinguer les formes les unes des autres.

Le deuxième aspect qui procure un plaisir visuel immédiat à la lecture réside dans la capacité d'Harris à rendre chaque personnage plausible, unique, et amical malgré ses défauts. Au fil des épisodes, Mitchell Hundred devient plus complexe, forcément avec l'apparition de traits de caractères moins positifs que d'autres. Cette évolution se constate également dans les expressions de son visage qui deviennent plus ambigües, plus décidées. Même quelqu'un comme Ivan Tereshkov dont les convictions semblent mettre en danger la position d'Hundred, reste un individu complexe (grâce au scénario bien sûr), mais aussi grâce aux dessins qui le montrent comme un homme mûr, peu amène, mais sans être caricatural. La force d'Harris dans la création des personnages se retrouve dans l'apparence du conseiller Raymond (Ray) lié à cette boutique de comics. Lors de sa première apparition, le lecteur a l'impression d'une forme de familiarité : voyons voir, un chapeau, une belle carrure d'épaules, des lunettes à monture simple. Mais oui ! c'est l'apparence classique d'un reporter pour le Daily Planet (Clark Kent). Et malgré ce clin d'oeil, Ray ne se réduit à pas à un hommage simpliste, il a aussi ses propres expressions, sa personnalité visuelle qui évite qu'il ne soit qu'un simple décalque. Au-delà de ces 2 aspects plus accrocheurs, Harris, Feister et Mettler donnent une apparence visuelle adulte aux personnages, et créent des endroits intéressants (par exemple le paysage désertique entourant une caravane de type trailer).

Avec ce tome, Vaughan, Harris, Feister et Mettler continuent de développer l'environnement de Mitchell Hundred, avec des personnages attachants gravitant autour de lui, des problématiques délicates exposées de manière intelligente (sans aller jusqu'à une analyse fouillée) dans une série qui mélange aventure, anticipation et questions de société. le mandat d'Hundred se poursuit dans March to war (épisodes 17 à 20, et numéros spéciaux 1 & 2).
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« Ex Machina » est une saga de cinquante épisodes, publiés aux USA par Vertigo entre 2004 et 2010. Cette série a connu deux éditions françaises, mais n'avait encore jamais été éditée dans sa totalité. Heureusement qu'Urban Comics est là pour combler cette lacune et me permettre de lire cette excellente saga signée Brian K. Vaughan (Y, le dernier homme et Saga) et Tony Harris.

Le premier volet invitait à faire la connaissance de Mitchell Hundred, un ingénieur devenu capable de “parler” aux machines après avoir été blessé par un étrange artefact et ayant ensuite décidé de troquer sa carrière de super-héros pour la politique après avoir notamment empêché la destruction de l'une des tours du World Trade Center lors des attentats du 11 septembre 2001. Cet album qui reprend les épisodes #21 à #29, ainsi que l'épisode #3 d' « Ex Machina Spécial », propose à nouveau un mélange d'intrigues politiques et d'action super-héroïque en suivant le quotidien du maire de New-York et en revenant intelligemment sur son passé de super-héros.

Ce troisième volet invite à suivre trois nouvelles histoires mettant le maire de New-York ou son alter ego à l'épreuve. Mitchell Hundred doit ainsi prendre position sur la consommation de cannabis et sur la réglementation de l'usage de la drogue en général. Il doit également faire face à un tueur en série déguisé en pompier qui plonge sa ville dans un climat d'insécurité, avant de faire la connaissance d'un nouveau personnage qui plonge New York dans un black-out total.

L'histoire de cet idéaliste qui se rend compte qu'il y a d'autres moyens pour aider les gens que de porter un costume de super-héros et qui se retrouve dès lors confronté à des problèmes d'une toute autre ampleur, est construite de manière très intelligente. Cette approche plus réaliste du genre super-héroïque permet de livrer un comics sur fond politique, qui se concentre sur les problèmes de la société. L'apparition du mystérieux vieil homme en fin de tome renoue cependant avec l'aspect plus fantastique de la série, tout en levant légèrement le voile sur l'origine des pouvoirs de notre héros.

Visuellement, Tony Harris livre de l'excellent travail dans une veine très réaliste et offre beaucoup de lisibilité à l'ensemble. Si le découpage est certes un brin trop classique, il faut par contre saluer la mise en couleurs des planches. Notons finalement que l'épisode d'Ex Machina Spécial est l'oeuvre de John Paul Leon, qui réalise également du bon boulot, tout en conservant l'unité graphique de l'ensemble.

Bref, « Ex Machina » est une saga intelligente, mêlant politique et super-héroïsme, qui invite à réfléchir sur la capacité des surhumains à aider les gens au quotidien. Une lecture fortement recommandée !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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critiques presse (3)
Sceneario
23 mars 2015
Ce troisième volume d'Ex Machina est une très belle lecture que je vous recommande sans hésiter !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Uchronie, politique fiction et récits de super-héros sont toujours brillamment mêlés dans cette série menée de main de maître.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
ActuaBD
02 mars 2015
Une beau travail d’édition comme souvent accompagné de nombreux bonus qui décortiquent l’œuvre, Ex Machina passionne à travers une vision biaisée des codes de récits super-héroïques et avec une approche assimilable à celle de Ed Brubaker et Greg Rucka sur Gotham Central.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ces quelques années ont été dures, et quelque chose me dit que le pire est encore devant nous. Mais si les gens pensent que je serai là pour empêcher toutes les catastrophes, ils se trompent.
Le gouvernement doit être un filet de sécurité, pas un... un hamac. Si la ville se détend au point de penser que je vais personnellement régler tous les problèmes, ils cesseront d'essayer de résoudre les problèmes eux-mêmes.
Commenter  J’apprécie          140
Si on veut parler d'indivudus impopulaires vivant dans une société intolérante, regardez Martin Luther King. Est-ce qu'il a jamais porté un putain de déguisement ?
Il a risqué sa carrière, sa famille, sa vie, parce qu'il savait que les Américains se foutent complètement de quelqu'un qui n'est pas assez courageux pour assumer ses opinions.
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