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Le bruit de la soie tome 1 sur 2
EAN : 9782253045632
448 pages
Préludes (08/01/2020)
3.76/5   62 notes
Résumé :
La beauté de la soie. Le plaisir d’un amour. La cruauté d’une trahison.

1768, Londres. Quand Esther Thorel, l’épouse d’un maître soyeux huguenot, sauve Sara Kemp des griffes d’une mère maquerelle, elle pense accomplir la volonté de Dieu. Mais Sara, loin d’être reconnaissante, se lasse bientôt de sa nouvelle vie de domestique au sein de la grande demeure du quartier de Spitalfields, où retentit la cadence des métiers à tisser. La relation des deux femm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un roman historique , émouvant , à l'écriture vive, aux courts chapitres où la parole est donnée aux deux héroïnes Esther, riche et pieuse femme d'un maître soyeux en 1768 , dans le Londres bouillonnant de la fin du 18 ° siècle …..et Sarah , naïve campagnarde venue trouver un travail à Londres, son joli minois amène la rusée , rouée madame Swann, une mère maquerelle, à l'embarquer dans sa «  maison » , aux côtés de ses «  filles ».
Esther croise la jeune prostituée dans les rues bruyantes de Londres et décide de l'embaucher comme domestique afin de la sortir de sa condition…
Sarah , vigilante tente de comprendre pourquoi sa maîtresse cache certaines choses dans des tiroirs secrets : elle découvrira qu'Esther est douée pour le dessin mais son mari , intransigeant , dur ,fermé, conventionnel, refuse de la laisser créer pour les soies qu'il fabrique …….
Le contexte historique est intéressant même si les sujets ne sont peut - être pas assez approfondis : ils nous montrent d'une part l'activité industrieuse des tisseurs de l'époque, d'autre part les vives tensions entre les ouvriers et les maîtres tisseurs , les troubles de l'industrie de la soie, les «  coupeurs » n'hésitaient pas à couper et détruire le tissu des maîtres en guise de punition pour leur refus de coopérer avec les premiers syndicats .
Certains meneurs étaient pendus haut et court même innocents …
De plus la vente de la soie s'avère de plus en plus difficile à cause de la concurrence d'autres matériaux moins nobles , venus d'autres pays .
Est évoquée l'alliance de la peinture au tissage …

On déambule dans le Londres du 18 ° siècle ,nous suivons le destin de ces deux femmes Sarah et Esther , très différentes….tentant de forcer leur destin , la toute puissance , la suffisance, le mépris des hommes……

Action, secrets ,mensonges , rebondissements constants au fil des pages , contexte social ouvrier, condition et statut de la femme , donnent le ton à cet ouvrage bien mené , équilibré , vivant , entraînant , prenant , sans longueur , émouvant , une histoire bouleversante de secrets , d'amour et de trahisons ,fourmillant de détails sur l'époque ,, donnant voix à des personnages intenses et ambigus .
Un ouvrage qui fait penser aux ouvrages de Mickaël COX , Jack-London, Charles Dickens, Tracy Chevalier ou encore Anne-Perry. .
Mais ce n'est que mon avis ,bien sûr !
C'est un premier roman .





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Quel joli premier roman! On a une alternance entre Sara (femme de chambre) et Esther (épouse d'un maître soyeux) qui vont nous raconter leur histoire. Quel plaisir de déambuler dans Londres des années 1700 et dans le monde de la soie! C'est vraiment intéressant, l'intrigue se déroule au coeur des métiers à tisser, des étoffes, des tambours à broder, des somptueuses soieries... de plus, on est dans un contexte social mouvementé, une révolte ouvrière commence à poindre contre les maîtres. La vente de la soie devient difficile de jour en jour. Il y a des rebondissements, de l'action, des secrets, de l'amour et des trahisons. Bref, c'est une histoire dépaysante, tragique et vraiment touchante. (...)

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Nous voici plongés dans un roman dont le récit se situe dans le Londres du 18e siècle, avec une incursion dans le monde des maîtres de la soie, à la façon du roman de Tracy Chevalier, "La jeune fille à la perle".
Un récit donc qui prend place dans le domaine artisanal, voire artistique, celui des maîtres soyeux, mais pas seulement: cette histoire est ancrée dans un contexte social où les revendications du monde ouvrier et l'émancipation féminine ont toute leur place.
C'est d'ailleurs un peu le reproche que je ferai à cet ouvrage, car, s'il se lit avec plaisir, il ne me laissera pas non plus une trace indélébile du fait que, à mon sens, les sujets sont trop nombreux pour être réellement abordés, ils sont effleurés. Je ressors donc de cette lecture avec une impression agréable d'un roman bien mené, sans longueur, très équilibré, mais au final, si ce roman était une balade, elle serait sympathique, les paysages magnifiques, la météo superbe, les voyageurs intéressants... Mais au final, cela ne restera qu'une balade charmante, sans que nous ayons pu nous arrêter nulle part et réellement" fouiller un peu plus ce paysage".

Une des deux héroïnes, Sarah Kemp, débarque de sa campagne natale, pour chercher du travail dans la foisonnante Londres. Mais sitôt le sol de la capital foulé, elle se "fait mettre le grappin dessus" par une mère maquerelle qui entend bien rentabiliser da nouvelle recrue... On touche donc au monde sombre si brillamment décrit par de nombreux auteurs britanniques tels Anne Perry, Michael Cox, Charles Dickens, Jack London... Mais ici, tout semble un peu "soupoudré": si la psychologie de Sarah est bien développé, le passage de son statut d'oie blanche à celui de femme de petite vertu, il n'en reste pas moins que le focus est mis sur le personnage mais le contexte est inconsistant. Là où chez Anne Perry, le lecteur a l'impression de battre le pavé de Londres, rentrer chez l'habitant qui vit de petits riens, là où les rues puent la misère et le désespoir des laissés pour compte, le roman de Sonia Velton donne plus la sensation d'un décor de carton pâte. C'est en cela que le contexte me semble peu fouillé.
A nouveau, lorsque Sarah sera recueillie par Esther Thorel, épouse d'un maître soyeux huguenot, qui la sortira de sa condition, on se retrouve"planté" dans un nouveau décor, mais encore une fois, que ce soit le contexte religieux, la condition de la femme ou la condition du petit personnel de maison, la balade continue sans que l'on s'arrête posément. le cadre est là, certes, mais il ne suffit pas de décrire un métier à tisser et utiliser les quelques mots techniques afférents à la pratique du tissage pour vivre une réelle immersion dans le monde des maîtres soyeux.
On continue de survoler... L'accent est en fait mis sur la relation entre les différents protagonistes : Sarah et sa maîtresse, ladite maîtresse Esther et son époux, l'époux et une des servantes, Sarah et cette servante...
Le poids de la religion de fait sentir, il écrase l'époux qui a fait une mésalliance, époux qui à son tour écrase son épouse, qui elle même écrase sa femme de chambre avec la suffisance de son rang. Il y avait là matière à creuser, sur les status sociaux, sur la religion qui finalement fait endosser à chacun un rôle, riche ou pauvre, personne ne semble heureux, tout réside dans l'apparence. Mais on continue la balade.
Esther Thorel se pique d'émancipation et souhaite elle aussi pratiquer le dessin des motifs et le tissage de la soie, elle recourt donc secrètement à l'aide d'un compagnon, ce qui est socialement tout à fait inconvenant. Parallèlement Sarah, sa servante, s'émancipe elle aussi et tente bien que mal de vivre sa vie car son statut de servante corvéable à merci ne lui paraît pas plus enviable que celle de prostituée !
On se promène donc tout au long du récit en alternant successivement le point de vue soit de Sarah, soit d'Esther. Si ce procédé est très intéressant car il ne laisse aucune part d'ombre dans le récit, les deux côtés de la médaille étant éclairés, il m'a parfois perdue, car il faut à chaque fois se remettre dans la peau de la narratrice, soit Esther, soit Sarah, ce qui casse le rythme linéaire d'un roman.
La fin du roman est plus axée sur le contexte social ouvrier et le mouvement de révolte de "ces petites mains exploitées". Là encore, ces mouvements sociaux sont si riches qu'il est regrettable de ne les utiliser qu'en décor d'une histoire, mais le récit garde son rythme, je dois bien lui concéder : Sonia Velton est très régulière dans son récit et ne faillit à aucun moment, ce qui confère à son ouvrage le caractère agréable d'une déambulation dans ce Londres du 18ème siècle.

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Ce roman situé à Londres au XVIIIème siècle, nous donne deux beaux portraits de femmes : d'abord Sara Kemp, jeune provinciale débarquée à Londres et sauvée de la prostitution par Esther Thorel qui en fait sa femme de chambre, puis Esther épouse d'un maïtre tisseur huguenot, deux portraits tout en subtilité. Comment ne pas s'émouvoir face à la condition féminine de l'époque et aussi à la condition ouvrière!
Le style est enlevé, dû à de courts chapitres racontés à tour de rôle par nos deux héroïnes.
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A peine débarquée de sa campagne et arrivée dans le Londres du XVIIIè s que Sara est « attrapée » par une mère maquerelle et se retrouve fille de joie sans avoir eu le temps de réagir.
Esther, quant à elle, est la femme d'un maître soyeux huguenot. Croisant un jour la jeune femme, elle lui donne une Bible. Cette rencontre et d'autres événements décident Sara à se libérer de sa condition, quitte à devenir la femme de chambre d'Esther en attendant d'avoir payé sa dette.
Ce roman, destin de deux femmes bien différentes, dans le contexte historique du XVIIIè s et plus particulièrement des soieries, ne peut faire que penser aux romans de Tracy Chevalier, que j'affectionne particulièrement. C'est donc avec beaucoup de plaisir que je suis replongée dans un univers un peu semblable.
Pour un premier roman, c'est d'ailleurs pas mal du tout, assez prenant et entraînant, malgré des maladresses. En effet, l'auteure tente de parler de trop de sujets à la fois, ne faisant qu'effleurer certains qui auraient mérité plus d'approfondissement (par exemple, le travail de la soie : si le rêve d'Esther est de dessiner des motifs pour de la soierie et que le passage de la peinture au patron est un processus bien détaillé ; en revanche, le fonctionnement des métiers est à peine évoqué (contrairement au processus de peinture dans La Jeune fille à la perle, par exemple).
D'un autre côté, j'ai beaucoup aimé la relation des deux femmes qui ne sont finalement jamais sur la même longueur d'onde et qui ne se comprennent pas. J'ai beaucoup aimé les réflexions sur le statut de Sara, qui pense dans un premier temps qu'être fille de joie, nourrie logée blanchie, en soit il y a pire et que ça ne vaut pas le coup de se tuer au travail pour être pauvre et fatiguée, mais libre ; alors qu'Esther, très pieuse, ne peut même pas l'envisager. Ou concernant les gages de Sara, qui trouve son salaire bien bas pour une semaine avant d'apprendre que c'est pour le mois alors qu'Esther pense qu'elle est en admiration devant tout cet argent !
C'est ce qui donne du sel et du relief au livre.
J'ai trouvé la fin un peu rapide et un peu bâclée par rapport au début, mais ça reste une lecture très agréable !
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi s'attrister au coucher du soleil quand on est sûr qu'il se lèvera le lendemain? Mais si la lumière déclinante marquait la fin de votre dernière jour? Et si l'aube annonçait votre mort? J'aurais éteint toutes les étoiles qui apparurent cette nuit-là si j'en avais eu le pouvoir, puis supplié le soleil de revenir.
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«  Ce fut en 1768 que je vis pour la première fois Esther Thorel dans une ruelle derrière le Wig and Feathers .
Quand une jeune fille arrive à Londres venue tout droit de sa campagne , elle est comme une chenille sur une feuille qui attend d’être saisie par le prochain oiseau de passage » ….
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Nous pouvions être reconnaissants de tant de choses. Les bienfaits matériels n’étaient rien comparés à l’opportunité que nous avions eue de louer Dieu par notre action, comme par nos prières, en prenant Sara chez nous. J’avais réellement sauvé une âme en Son nom. Je m’apprêtais à prier pour la voisine qui était malade de la vérole quand Sara entra. Elle avait un air pincé, mais ce n’était pas inhabituel. J’avais appris peu à peu que Sara voyait la vie comme d’autres envisagent de sucer un citron.
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Quand une jeune fille arrive à Londres venue tout droit de sa campagne, elle est comme la chenille sur une feuille qui attend d’être saisie par le prochain oiseau de passage. Je n’étais pas plutôt descendue de la carriole qui m’avait déposée en plein milieu du marché bondé de Spitalfields qu’une femme se frayait déjà un chemin vers moi en bousculant les passants. Ce n’était pas le Londres que j’avais imaginé, aux larges rues immaculées flanquées de hautes maisons dont les fenêtres encadraient d’élégants salons. Non, j’avais sous les yeux une ville qui était aussi bourbeuse et dégoûtante que la campagne. Le choc me figea sur place, mais la charrette se remit en route et je dus m’écarter pour la laisser passer.
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Nous nous jaugions du regard. Moi, prise dans la toile de mes paroles pleines de bons sentiments ; elle, silencieuse et en même temps étrangement provocante, comme si elle me mettait au défi de devenir la femme que j’avais suggéré pouvoir être. Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Comment ces mots pouvaient-ils ne pas être vrais dans ma propre maison ? La parole de Dieu que j’apportais à l’hospice des pauvres ne signifiait-elle rien pour moi ? Chaque fois que je sors du temple, je renais. Comment ne pas lui permettre de renaître elle aussi, même si cela devait me coûter trois livres, huit shillings et six pence ? « J’attends de vous que vous travailliez pour me rembourser », dis-je d’un ton sévère. Son visage s’éclaira d’un sourire si radieux que cela valait presque les quatre livres.   Je la regardai partir de la fenêtre du petit salon.
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