Je ne sais pas si l'on rencontre souvent, dans une vie, des livres dont on se dit "waouh. Ce livre-là, il faut l'avoir lu absolument".
le silence de la mer (et autres récits) en fait, à mon sens, clairement partie.
Vercors, écrivain de la résistance, nous propose un ensemble de nouvelles dont celle qui a donné son nom au recueil :
le Silence de la mer. C'est l'histoire d'un homme et de sa nièce qui, contraint d'héberger un soldat allemand au début de l'occupation, opposent à cet ennemi un silence obstiné. Un silence qu'en dépit de l'hostilité affichée de ses hôtes, le soldat allemand tentera, soir après soir, d'habiter. Sa politesse, sa culture, son amour pour la France, sa foi en la possibilité d'une amitié franco-allemande, son respect, son humanité, au fond, viendront-ils à bout de l'entêtement de ses hôtes ?
La gorge est, semblerait-il, le lieu des émotions. En achevant ce récit, j'avais la gorge serrée.
Cette première nouvelle questionne la part de l'homme dans l'ennemi, ou plutôt, l'homme à part entière qu'est l'ennemi.