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sur 1223 notes
On se prend facilement dans ces remous silencieux de la mer. le souffle de l'occupation nous prend à la gorge. le "bon occupant" n'existe pas, c'est un dupe! Pétain lui ne l'est plus.
Dans ces nouvelles, écrites pendant l'occupation, on en ressent les effets. Tyrannie de la police de Vichy, envers les opposants et les juifs. L'impuissance est aussi décrite comme une fatalité, fatalité qu'il faut dépasser par la résistance.
Bref la mer nous submerge en grand silence.
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La résistance ne s'est pas limitée à des actions politiques ou militaires. Dans la nuit de la clandestinité, une puissante opposition intellectuelle s'est peu à peu développée. Les intellectuels étaient nombreux parmi les animateurs des mouvements de résistance. En marge de la presse clandestine, des artistes et des intellectuels se sont mobilisés, et l'un des caractères les plus étonnants de la résistance est la puissance et la diversité de sa presse; plus de 1000 titres clandestins ont été inventoriés. Dans des moments troublés...Il y a comme une nécessité personnelle de garder en mémoire ce que fut le combat de nos aînés pour retrouver la liberté.
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Cet ouvrage est un recueil de courtes nouvelles de Vercors : on y trouve bien sûr le silence de la mer, mais aussi Désespoir est mort, Ce jour-là, le cheval et la mort, L'impuissance, L'imprimerie de Verdun et La marche à l'étoile.

Mes deux nouvelles préférées furent le silence de la mer, le meilleur de tous je dirais, et Ce jour-là.

L'auteur, de sa belle plume, arrive à nous immiscer dans l'ambiance de la guerre à un moment donné, dans un contexte précis. Une impression, un sentiment, raconté du point de vue d'un personnage.

Dans le silence de la mer, nous avons trois personnages : le narrateur et sa nièce, qui vivent sous le même toit et s'allient dans leur silence, et un Allemand venu vivre chez eux pendant la guerre contre la France.
Les deux Français s'unissent contre l'Allemand avec leur seule arme : le silence.
L'Allemand pourtant est un gentilhomme. Il parle, il est très poli, a toujours un mot gentil. Au fur et à mesure du récit, on se prend presque d'affection pour lui, il est honnête. Un humain reste un humain, peu importe sa patrie, et surtout peu importe la politique et les quelques gouvernants à la tête de son pays.
On sent le désespoir et l'horreur envahirent nos trois personnages. L'Allemand doit partir, horrifié, désolé, et après des longs jours de silence, il obtient un triste et déplorable : "Adieu".

Nous pouvons sentir toute la froideur de ce texte qui réfère à la guerre, cassée pourtant par la gentillesse et la chaleur de l'Allemand qui parle de la culture de la France avec beaucoup d'amitié. La guerre détruit, casse, rompt au silence.
Peut-être ce très lourd silence est-il la meilleure réaction et attitude à avoir dans ce contexte... face à l'absurdité, face à l'horreur, peut-être ont-il trouvé dans ce silence commun un acte de résistance.

Ce jour-là est très intéressant car il est vu à travers les yeux d'un petit garçon. Un jour, son père l'emmène en promenade. Mais ca ne se passe pas comme d'habitude : il lui sert très fort la main, ils ne s'arrêtent pas comme d'habitude à certains endroits rituels... Puis, maman a l'habitude de toujours déposer un pot de géraniums au bord de la fenêtre quand ils partent. Et ce jour là, une fois arrivés en haut de la colline, le petit garçon et son père s'aperçoivent que le pot de fleurs a disparu. Son père le dépose en vitesse chez une certaine dame. Puis il s'en va, il disparaît. On cache des choses qu'on ne veut pas dire au petit.
Tel que le silence, le petit ne dit rien et se met juste à verser des larmes. Pas besoin de comprendre les détails, nous comprenons de la même manière que ce petit le sens du danger, la peur, l'abandon, la tristesse.

Et pourtant, malgré la noirceur et la lourdeur du thème de la guerre abordé, ces nouvelles sont légères, courtes et agréables à lire.
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Le silence de la mer est une nouvelle où le ressenti, l'ambiance est plus importante que le contenu, le récit.
Nous avons trois personnages : le narrateur et sa nièce, qui vivent sous le même toit et s'allient dans leur silence, et un Allemand venu vivre chez eux pendant la guerre contre la France.
Silence, peur, incompréhension : les deux Français s'unissent contre l'Allemand avec leur arme : le silence.
L'Allemand pourtant est un gentilhomme. Il parle, il est très poli, a toujours un mot gentil. Il n'a vraiment rien à reprocher. Au fur et à mesure du récit, on se prend presque d'affection pour lui, il est honnête. Il est bon de voir les points de vue de cet homme. Un humain reste un humain, peu importe sa patrie, et surtout peu importe la politique et les quelques gouvernants à la tête de son pays.
On sent le désespoir et l'horreur envahirent nos trois personnages. L'Allemand doit partir, horrifié, désolé, et après des longs jours de silence, il obtient un triste et déplorable : "Adieu".

Nous pouvons sentir toute la froideur de ce texte qui réfère à la guerre, cassée pourtant par la gentillesse et la chaleur de l'Allemand qui parle de la culture de la France avec beaucoup d'amitié. La guerre détruit, casse, rompt au silence.
Peut-être ce très lourd silence est-il la meilleure réaction et attitude à avoir dans ce contexte... face à l'absurdité, face à l'horreur, peut-être ont-il trouvé dans ce silence commun un acte de résistance.

J'ai bien apprécié cette nouvelle, qui se lit vite, agréable à lire, sans lourdeur.
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J'avoue je ne l'ai pas lu: j'ai écouté l'émission de Guillaume GALLIENNE. Avant de me jeter des pierres, ayez l'obligence d'écouter ma défense. Nous sommes confinés et je n'ai pas ce livre à ma disposition. J'écoute tous les jours un podcast de Ça ne peut pas faire de mal. Hier j'ai choisi le Silence de la mer. D'après ce que j'ai compris le texte est court et la lecture qu'en à faite Guillaume GALLIENNE est quasi intégrale. de plus j'ai pu écouter quelques explications de Vercors. Bref, rarement je n'avais été autant bouleversée. Moi qui suis une grande déçue de l'Europe, j'ai retrouvée foi en la fraternité entre les peuples, en la communauté de destin qui nous lie à nos voisins. J'ai été déchirée par le saccage des nazis; j'ai pleuré devant tant de gâchis. Comment ai-je pu ignorer ce chef d'oeuvre si longtemps ?!
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J'ai aimé ce livre car d'abord ce sont des centaines de résistants (hommes et femmes) qui ont risqué leurs vie en imprimant ce livre en secret pour en quelque sorte recruter des résistants pour pouvoir vaincre l'occupent allemand physiquement et mentalement (avec des idées ) et aussi pour l'auteur que les nazis voulaient tuer après avoir arrêté un résistant en possession d'un manuscrit recopié par des enfants et qui devait servir à être imprimé en masse et être mis dans les boites au lettres des habitants de sa commune pour qu'ils rejoigne la résistance... A part cette anecdote qui m'a marqué, le silence de la mer de Vercors a enchanté mon enfance. Je l'ai lu et relu et conseillé à de nombreux amis, jeunes et moins jeunes. La dignité du vieux châtelain ainsi que le respect poli de l'officier allemand montrent que, fussent-ils ennemis, les hommes ont le devoir de toujours être respectueux les uns par rapport aux autres. "Vaste programme", disait De Gaulle, à proposer aux générations actuelles.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Un roman lent, émouvant, tissé des non-dits des personnages. Magistral. Vercors y montre toute la folie de la guerre et les douleurs inutiles créées. Un roman où rien n'est manichéen. Un style onirique et d'une sensibilité rare. Il mérite même 6 étoiles...
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aucune
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a lire, relire, offrir, partager, donner à ses enfants et petits enfants.
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Un classique de la litterature francaise qui seduit encore et encore ce livre est un incontournable à l'ecriture inimitable et au points forts certains: a decouvrir sans tarder !
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