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3,75

sur 398 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
le titre a déjà de quoi intriguer : 658, trois chiffres à l'encre rouge, comme déchiquetés, alignés verticalement sur la couverture...

Les premières pages toutes aussi déconcertantes nous font découvrir le personnage de Dave Gurney, 47 ans, ancien inspecteur émérite de la NYPD (police de New York), récemment à la retraite et reconverti de façon insolite en... artiste ! Dans la ferme qu'il a récemment acquise avec sa femme Madeleine, dans le comté du Delaware, il occupe en effet sa nouvelle vie à retoucher des photographies de tueurs qu'il a arrêtés. La démarche est curieuse mais son travail a suscité un intérêt certain puisqu'il se trouve exposé dans une galerie en vue. Cela n'enchante pas sa femme, qui aimerait bien qu'il oublie enfin son ancien métier de flic ainsi que son obsession pour les meurtriers en série… Mais Dave va reprendre du service - malgré lui - lorsqu'un camarade de fac, Mark Mellery, perdu de vu depuis 25 ans, vient lui demander son aide. L'histoire qu'il lui raconte est étrange : il y a trois semaines, il a reçu un message écrit à l'encre rouge d'un individu prétendant le connaître, au point de deviner ses pensées . " Si quelqu'un vous demandait de penser à un nombre, je sais lequel ce serait. Vous ne me croyez pas ? Je vais vous le prouver. Pensez à un nombre entre un et mille – le premier qui vous passe par la tête. Retenez-le bien. A présent, voyez comme je connais vos secrets. Ouvrez la petite enveloppe."
Spontanément, Mark a pensé à 658. Pourquoi ? sans raison, explique-t-il, tout simplement, c'est le premier nombre qui lui est venu à l'esprit. Mais c'est bien ce nombre-là qu'il a trouvé à l'intérieur de la petite enveloppe ! " Cela vous surprend que j'aie su que vous choisiriez 658 ? Qui vous connaît aussi bien ? Si vous voulez la réponse, remboursez-moi les 289,87 $ que cela m'a coûté pour vous retrouver. Envoyez la somme exacte à l'adresse indiquée."
Mark est troublé, qui ne le serait pas ? Il envoie un chèque au mystérieux expéditeur mais il ne sait pas encore qu'il a déjà mis le doigt dans un engrenage terrifiant… Et ce n'est que le début ! Car l'auteur, John Verdon, a construit un thriller qui vous réserve bien des surprises : des impasses étonnantes (qui vous feront vous demander : mais comment est-ce possible ?), des trouvailles insolites, où toute solution paraît inimaginable, des jeux de piste où en coulisses le tueur s'amuse à défier la police…

Avec ce premier roman, John Verdon renouvelle le genre policier. Il mêle à la fois exigence et précision grâce aux talents d'investiture de son flic, Dave Gurney, tout en utilisant les ingrédients propres du thriller. Et, c'est réussi, d'une remarquable efficacité, intelligent. Ici, aucune poursuite, aucune scène de meurtre bien sanglante, aucune description bien racoleuse. Tout est dans la logique et le travail de déduction. Les petites cellules grises de Dave vont tourner à plein régime. Gurney ne résiste pas au défi lancé à sa sagacité et son intelligence. Cependant, un risque guette notre flic introverti : se focaliser sur l'enquête en oubliant son entourage et faire remonter à la surface un passé douloureux.

Un polar original, palpitant et captivant maîtrisé du moindre indice jusqu'au final. On est bluffé par la rigueur très sherlockomienne (ne cherchez pas dans le dictionnaire, ça n'y est pas) de cette intrigue énigmatique que l'on a du mal à lâcher. Je n'ai qu'une hâte, retrouver l 'inspecteur Gurney et je vais donc très vite me plonger dans N'ouvre pas les yeux, sa deuxième enquête. A suivre !

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De ce livre et vu les critiques, je m'attendais à un grand cru, style un Château Latour ou un Château Margaux, pour ne citer que ces 2 là parmi la liste des 5... Lors de mes premières gorgées, ce ne fut pas tout à fait ce que j'escomptais.

Attention, je ne sous-entend pas que j'ai bu une piquette ! Loin de là, mais dès le départ - un peu long - j'ai fait la grimace, pensant que je me trouvais face à un 4ème cru...

Si certains auteurs ont ce don de faire "dans le long" sans m'ennuyer (Indridason est champion), ici, m'attendant à partir sur les chapeaux de roues, je fus un peu déçue de cette lenteur. L'impression que ce qui était indiqué sur le 4ème de couverture n'était qu'un appât, un truc du marketing pour nous pousser à l'achat, petits curieux que nous sommes.

Pourtant, les membres de Babelio étaient élogieux. Et eux, ils sont libres, contrairement aux critiqueurs professionnels. Donc, j'ai continué...

Le postulat de départ était donc enchanteur, comme je vous le disais : imaginez, vous recevez une lettre, manuscrite, et un type inconnu vous déclare qu'il peut lire dans vos pensées.

Ça vous fait marrer ? Mark Mellery a ri aussi. Et pourtant...

On lui demande de penser à un chiffre entre 1 et 1000, notre homme pense à 658, comme ça, bêtement et lorsqu'il ouvre l'enveloppe jointe à la première, c'est ce nombre-là qu'il a trouvé à l'intérieur de la petite enveloppe ! de quoi vous glacer, même en pleine canicule... et dans le roman, nous sommes en hiver

Mellery est prêt à faire dans son froc de terreur et il décide de se tourner vers le seul flic qu'il connaisse, David Guerney, jeune retraité du NYPD, qui vit dans un cottage avec son épouse et qui, pour passer son temps, travaille sur des portraits de sérial killer.

Dubitatif - on le serait aussi - et en proie avec quelques problèmes conjugaux, David lui conseille d'appeler les flics, les vrais, ce que son ancien pote ne veut pas. Monsieur à des trucs à cacher.

Les messages deviennent un peu plus menaçant, mais durant les 160 premières pages, j'avais l'impression de faire du sur-place en lisant l'enquête.

Même après une mort, ça stagne encore un peu, bien que le meurtre ait mis mes neurones K.O à force d'essayer de le résoudre. Mes principaux suspects étant Batman, Spiderman, Superman, Iron Man ou le comte Dracula. Pas de bol, tous avaient des alibis en béton !

Mais comment avait-il fait, ce bougre d'assassin ??? Des traces de pas dans la neige, qui, tout à coup se terminent brusquement comme si le mec s'était envolé.

Après, ça s'accélère et je dois dire que le 4ème cru s'est révélé un excellent 2ème !! Non, pas que se soit un Château Lafite-Rothschild (1er), mais tout de même, il avait une belle robe rouge, signe de maturité scénaristique, son intensité était soutenue bien avant la moitié du verre, mais pas de lie au fond de la bouteille. le fantastique se révèle être du concret, pas d'entourloupe à craindre de ce côté là.

Sa longueur en bouche du départ s'estompe sur la fin, vous laissant une bonne bouche et si certains romans sont creux, car sans consistance, celui-ci possédait une bonne concentration en tanins, sans assécher pour autant ma langue de lectrice.

Bien équilibré aussi, l'auteur n'ayant pas fait addition de saccharose (guimauve romantique) durant la fermentation alcoolique et de ce fait, l'alcool fut bien intégré...

L'enquête, les meurtres, la violence, le sang, les énigmes, tout cela étaient bien mélangés, le tout bien expliqué et là, je fus sur le cul, malgré qu'à un moment donné, ayant éliminé l'impossible, ce qui me restait, aussi improbable que ce soit, était la vérité : j'avais le nom du coupable !

Et je ne me suis pas trompée. Je vous avoue que ça n'a pas entamé ma jubilation sur la fin puisque je savais et pas eux et que je me délectais de la situation. Jouissif !

Scénario au top et bien ficelé ! Pas bouchonné.

Niveau personnages, la femme de David m'a exaspéré - pour ne pas dire "saoulé" - de par ses remarques envers son mari, qu'elle voudrait voir décrocher définitivement de son ancien travail. Elle a ses blessures, lui aussi, mais ils les ont enfoui profondément.

Pourtant, le caractère de son épouse ne peut être blâmé trop fort, cela a ajouté de la profondeur à cette femme et elle n'était pas transparente. Malgré tout, je ne l'ai pas aimé, bien que je reconnaisse qu'elle ait de la prestance dans le récit.

Quant à l'ancien flic, il est est torturé, mais l'auteur reste sobre dans ses tourments, s'en prenant plus au criminel qui, lui, n'a pas eu la vie facile. Il est profond aussi. Tout bon pour les personnages, monsieur Verdon.

Seul le départ m'a donc un peu ennuyé, le temps que tout se mette en place, donnant à cette mise en bouche un faux air râpeux.

Pour le reste, c'était le petit Jésus en culottes de velours !

Cette belle bouteille aux couleurs de robe sombres dont le nom sur l'étiquette était sobre mais intrigant fut dégustée dans le cadre du Challenge "Thrillers et polars" de Liliba. Un bon cru et je compte déboucher le suivant de ce petit producteur.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Si vous aimez les intrigues bien construites, mais surtout super alambiquées, ce bouquin est pour vous !
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre qui m'a autant questionné pour comprendre le pourquoi du comment. j'avoue avoir eu par moments les neurones qui travaillaient en surrégime et malgré cela, l'auteur a réussi à me bluffer quant à la complexité de l'intrigue.
Imaginez un inspecteur de police à la retraite. Lui et sa femme se sont mis au vert, au sens propre comme au figuré, vu qu'ils vivent dans une petite bicoque fort charmante au milieu de nulle part Un jour, Gurney ( c'est le nom de notre retraité ), est contacté par un ancien camarade d'université Ce dernier a reçu un bien mystérieux courrier qui lui demande de penser à un chiffre au hasard ( bon, vous devinez qu'il a pensé à 658 ) et surprise, dans ce drôle de courrier apparait ce chiffre. Trouver la clef du mystère est un véritable défi pour Gurney et en plus faut bien aider un vieux copain de classe, non ?
Pendant presque toute ma lecture, j'ai essayé de comprendre comment cette histoire de chiffre était possible. Bon, évidemment, c'est Gurney qui a fini par comprendre et à m'expliquer....
Apres un début un peu poussif qui tourne beaucoup autour de ce mystérieux courrier le rythme va soudain s'accélérer et ce qui semblait être une banale histoire de manipulation devient un jeu de piste plutôt sanglant.
L'auteur a clairement beaucoup d'imagination, (presque trop d'ailleurs ), une belle plume et les personnages principaux sont attachants. Meme Gurney avec son coté froid et réfléchi est sympathique et il me tarde de le retrouver dans le tome suivant, " N'ouvre pas les yeux "
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658, un titre intriguant, pour une intrigue savamment ficelée.
Pour un premier roman, le moins que l'on puisse dire, c'est que Verdon maîtrise de bout en bout son affaire, tant sur le plan de la construction de son récit que de ses protagonistes, jusqu'à son long final qui évite bien des poncifs du genre.
A la manière d'un immense puzzle, d'un casse tête sanglant et mortifère, il ballade le lecteur tout au long d'une histoire qui le tiendra en éveil jusqu'au bout.
Verdon prend son temps (près de 600 pages), sans que jamais l'ennui ne pointe. Il propose une combinaison étonnante de thriller moderne et de polar "à l'ancienne" où l'énigme est reine.
Coté psychologie des personnages, l'auteur a également procédé avec soin, à l'image de son flic, loin des stéréotypes du policier désabusé.
L'écriture est fluide, mais de bonne qualité ; les dialogues sont écrits avec soin et dynamisme, même si certains passages sont un peu bavards (le petit défaut du bouquin).
Crénom de nom, ce Verdon est un bon !
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David Gurney est un inspecteur du NYPD fraîchement retraité et vivant retiré à la campagne avec son épouse Madeleine.Il consacre l' essentiel de son temps libre non pas au jardinage ou aux mots croisés, mais, déformation professionnelle oblige, au bidouillage artistique de photos de tueurs en série célèbres en vue d' une exposition. Lorsqu' une ancienne connaissance de fac, reconverti en gourou du développement personnel pour riches angoissés,vient lui soumettre une étrange et délicate affaire de chantage , de menaces versifiées assorties d' une énigme diabolique, il n' hésite pas longtemps à s'y plonger corps et âme , en dépit des réticences de sa femme. J' ai apprécié cette intrigue originale, ardue , subtile, parfois un peu tirée par les cheveux mais toujours addictive , à la façon des meilleurs titres de Conan Doyle.
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Je n'ai pas été déçu par cet auteur dont c'est le premier roman.
L'histoire et captivante et les personnages attachants. Un tueur en série des plus dérangés et ingénieux, qui s'amuse avec la police. Une énigme du nombre « 658 » qui est d'une complexité et d'une simplicité déconcertante à la fois. L'inspecteur David Gurney, plongé malgré lui dans cette enquête, va nous faire découvrir tout son talent et une intelligence digne d'un Sherlock Holmes.
Bref, je conseille vivement ce livre.
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David Gurney ancien élément du NYPD est maintenant à la retraite. Il reçoit un jour un coup de fil d'un ancien camarade de classe dont il n'avait pas eu de nouvelle depuis longtemps. Etonné, il le reçoit chez lui. Mark Mellery lui explique qu'il reçoit des lettres de menace sous forme de poèmes depuis quelques temps. de plus, la personne lui demande de penser à un chiffre entre 1 et 1000 et une deuxième enveloppe contient le chiffre auquel avait pensé Mark : 658.
Mark est effrayé mais ne veut pas prévenir la police ayant peur de mettre son activité en péril. Il tient une clinique privée où il dispense des cours sur le respect de soi-même à des gens fortunés et très instables psychiquement. Il ne voit pas qui pourrait lui en vouloir mais son passé d'ancien alcoolique ne l'aide pas vraiment à se souvenir de ce qu'il a bien pu faire durant une certaine époque. David Gurney veut bien travailler sur le cas mais conseille vivement à Mark de faire appel à la police, surtout que le corbeau est maintenant passé aux coups de téléphone.
Mark est retrouvé mort, égorgé avec une bouteille de whisky brisée. La police entre dans la danse avec l'aide de David Gurney qui devient consultant de procureur au grand dame de sa femme.


Thriller très intéressant surtout qu'il s'agit ici d'un premier roman. A mon avis, nous allons retrouver David Gurney dans de nombreuses enquêtes. John Verdon, l'auteur, a réussi à créer là un personnage attachant. Même s'il s'agit d'un des meilleurs éléments du NYPD le fait qu'il soit à la retraite et pas seulement préoccupé par l'enquête mais aussi par sa relation avec sa femme le rend plus crédible. C'est un personnage humain.
L'enquête et le tueur sont classiques quand on est habitué au thriller. Mais elle est quand même basée sur des devinettes sous forme de poèmes et de divinations que le tueur laisse trainer derrière lui. Il faudra à nouveau plonger dans l'enfance du psychopathe pour comprendre pourquoi il en est arrivé là. Un schéma classique donc. C'est qu'à force il est difficile de sortir du lot ! Mais ce n'est pas ce que l'on réclame à chaque fois non plus. du moment que l'auteur arrive à nous faire passer un bon moment de lecture, c'est ce qu'on lui demande en priorité et c'est le cas ici.
Le style est fluide, la traduction parfaite, les pages se tournent rapidement. le rythme de l'enquête est bien mené. Cela reste un style simple fait pour une lecture de loisir essentiellement.
Lien : http://kactusss.blogspot.com..
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Tout est énigmatique dans ce roman, aussi bien au niveau du titre, que du résumé, & même dans l'histoire.. Je suis très contente de cette découverte, je ne m'attendais pas du tout à ça & je remercie chaleureusement les éditions le Livre de Poche pour m'avoir permis de le découvrir.

David Gurney est un flic à la retraite depuis peu. Mais lorsque son ami, Mark Mellery, sollicite son aide parce qu'il reçoit des courriers & des appels téléphoniques inquiétants, il n'hésite pas une seule seconde à prendre l'affaire en main & à renouer avec le travail. au grand désespoir de sa femme.. Dans l'impossibilité de laisser son ami sans secours, Gurney prend toute cette histoire à coeur & tente tout pour retrouver l'assassin malgré des indices tordus & des énigmes d'apparence illogiques..

Le résumé promet un thriller riche en suspense & en énigme. Eh bien, c'est le cas ! du début à la fin, on nage dans le flou en compagnie de Gurney & son équipe qui peinent bien à retrouver le meurtrier puisque ce dernier a mis en place un scénario superbement inventé & recherché. En tout premier lieu, les indices ne mènent absolument nulle part.. Gurney doit se creuser la cervelle pour comprendre tout ce qu'il a sous les yeux.. Beaucoup de questions restent en suspens pendant tout le roman & c'est une vraie torture pour nous. On a beau chercher, il est impossible de résoudre l'énigme posée par le tueur & encore moins de découvrir qui il est (pendant un bon moment en tout cas..). L'auteur sait nous mettre des doutes au bon moment, à tel point qu'on n'est jamais sûr de ce que l'on pense..
En parallèle de cette enquête, on suit aussi un peu l'histoire de Gurney & son passé, l'importance que son travail a pour lui malgré qu'il soit retraité. Cette enquête le fait beaucoup réfléchir sur ce qu'il est : un père presque absent, impuissant, porté sur la bouteille & un mauvais mari. J'ai trouvé ces passages moins intéressants que l'enquête en elle-même, d'ailleurs un peu longs, mais je les ai trouvé importants & indispensables pour bien cerner le personnage de Gurney.

Le gros point positif pour ce roman est que l'enquête est très très mystérieuse & imaginative. C'est ce que j'ai le plus aimé.. En effet, le tueur envoi une lettre à chacune de ses victimes, en inscrivant un nombre à l'intérieur. Ce nombre est censé être celui auquel la victime pense.. & c'est le cas ! Pendant les trois quarts du roman on se pose des questions, on a vraiment envie de savoir comment c'est possible & comme il parvient à faire ça.. L'autre point intéressant concerne les indices laissés par le tueur.. Ce ne sont pas n'importe quels indices puisqu'ils sont là volontairement & qu'ils semblent ne mener nulle part.. Tout ça nous pousse à en lire d'avantage, à s'intéresser de très près à l'enquête & à y participer activement.
Le problème est qu'on trouve, du moins qu'on suppose, l'identité du tueur bien avant la fin. Disons, que c'est quelque chose de trop flagrant.. Mais l'auteur continue à nous mettre le doute malgré tout & il reste encore trop de questions en suspens pour que ça nous gâche la lecture !

Gurney est quelqu'un de très intelligent, de patient & est relativement calme. Il tombe presque dans un cul de sac avec cette affaire mais il persiste malgré tout, quitte à prendre des risques, parce qu'il se sent trop concerné & impliqué. Il a toujours consacré sa vie à sa carrière, ce qui lui a d'ailleurs déjà coûté quelques pertes.. Sa femme aurait voulu profiter de cette retraite avec lui mais malgré son désaccord, elle l'aide à réfléchir pour cette enquête sans queue ni tête en lui posant les bonnes questions & en lui donnant de bonnes suppositions. Ils forment un très beau duo que j'ai adoré suivre.

J'ai quand même trouvé quelques passages longs. Très longs.. Surtout au début de l'enquête, quand tout le monde nage dans le flou.& qu'on n'a vraiment aucune réponse mais une fois qu'on commence à comprendre les indices, tout s'enchaîne très vite & j'ai eu finalement beaucoup de mal à m'arrêter de lire tellement je voulais connaître le mot de la fin. L'auteur a un bon style pour nous faire attendre, nous torturer jusqu'à la fin. C'est un très bon thriller que je peux aisément conseiller à tous les adeptes du genre !
Lien : http://laviedeslivres.cowblo..
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Un bon roman policier, avec les ingrédients indispensables pour que le suspense fonctionne.
Des personnages assez profonds, et différents des héros habituels. C'est un auteur que je découvre, petit à petit, avec plaisir, même si je ne suis pas très emballée par la lenteur de l'intrigue.
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Premier roman d'un ex-publicitaire de près de 70 ans, 658 est un bon thriller à l'intrigue mystérieuse, au rythme lent et aux personnages complets. A mille lieux des thrillers bourrés d'action et de rebondissements, 658 mise sur une enquête cérébrale, qui prend le temps d'examiner tous les détails de chaque scène de crime pour ne pas se risquer à des décisions trop hâtives. le résultat donne un ensemble efficace et très agréable à lire.

L'intrigue est très intéressante et la singularité des détails présents sur les scènes de crime renforce la curiosité du lecteur. Jusqu'à la toute fin, l'identité du criminel reste inconnue, et je n'aurais su comprendre la plupart des mystérieux détails de chaque crime sans les explications de l'inspecteur Gurney. J'ai particulièrement aimé la portée psychologique des énigmes du tueur, qui ne terrorisent pas seulement ses victimes, mais activent également la machine cérébrale des enquêteurs comme du lecteur. Un des coups de génie de l'auteur réside d'ailleurs, selon moi, dans le fait qu'aucun des éléments de l'enquête ne parait évident, gardant l'effet de surprise intact pour le lecteur.

Le personnage principal, Dave Gurney, est doté d'une profondeur psychologique qui lui donne crédibilité et force de caractère. Les éléments constitutifs de sa personnalité sont introduit au compte-goutte par l'auteur, ce qui permet au lecteur de découvrir petit à petit le tempérament de l'enquêteur, et de comprendre peu à peu ses sentiments et ses réactions. Quoiqu'un peu jeune à mon goût pour être à la retraite (il n'a que 47 ans !) et pourvu d'un tableau de chasse un peu trop rempli pour son âge (il est considéré comme la légende des enquêteurs du NYPD, rien que ça), Dave Gurney est un enquêteur obsédé par son travail de flic qui, même à la retraite, ne peut détacher son esprit de l'enquête. Néanmoins, sa capacité à faire preuve d'amour et de sentiments, sans doute renforcée par le personnage de Madeleine, son épouse, redoutant mais tolérant ses absences, en font un personnage attachant et bien plus intéressant qu'un simple loup solitaire sans vie sociale comme on en voit trop souvent dans ce genre de littérature.

Si la lenteur du récit a déplu à certains lecteurs, elle ne m'a aucunement gênée, dans le sens où elle permet à l'intrigue, à l'enquête et aux profils psychologiques du tueur comme de l'enquêteur de se déployer dans toute leur mesure, ajoutant indéniablement de la qualité à l'ouvrage. 658 est pour moi un excellent thriller psychologique comme il en existe peu, et un vrai coup de maître pour un premier roman.
Lien : http://aniouchka.blogspot.fr..
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