Rien ne va plus pour le beau Jairo, le narrateur de cette terrible descente aux enfers !
D'abord, il est pris sur le fait en train de voler et il est mis au pilori : on lui crache dessus, on lui jette des fruits pourris ! Ensuite, il attire l'attention d'une aristocrate qui le fait délivrer, mais c'est pour qu'il lui lui serve d'objet sexuel, et en plus elle le « prête » à ses amis qui le maltraitent !
N'en pouvant plus, Jairo se révolte, si bien qu'il se retrouve dans un bagne entouré par des marais où pullulent insectes aux piqûres mortelles et hydres avides de chair humaine...
C'est alors qu' il fait la connaissance d'un étrange personnage qui a des projets insensés : non seulement s'évader du bagne, mais également s'introduire dans Horlemonde, la cité interdite des Sagingés, ces êtres mystérieux qui dominent la planète !
Encore un roman particulièrement entraînant de Julia Verlanger /Gilles Thomas, une auteure dont la lecture peut provoquer une certaine addiction...
P.-S. : ce roman, ainsi que trois autres, a été réédité par les Editions Bragelonne dans le tome 2 de l'Intégrale Julia Verlanger, "Récits de la Grande Explosion".
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(Le narrateur, un voleur qui s’est fait prendre, est au pilori…)
Un enfant qui passait ramassa une pierre. Sa mère lui prit le bras.
- Non, Enri, les pierres, c’est défendu.
- Pourquoi ?
- Le bandit doit subir son châtiment. Des pierres pourraient le tuer trop vite.
Le cher petit grogna, désappointé :
- Mais, maman...
- J’ai dit non. Mais, si tu es bien sage, nous reviendrons tout à l’heure. Tu pourras ramasser des fruits pourris au marché.
Le tendre coeur femelle s’éloigna, entraînant sa progéniture.
Un froid pris en hiver l'avait emportée en peu de jours. Elle avait moins de quarante ans, et ressemblait déjà à une vieille femme. Son exemple ne m'avait pas donné le goût du travail. J'avais appris de bonne heure que les tâches réservées aux miséreux ne les enrichissent jamais.
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Peu importe l'uniforme, les gardes-loi se ressemblent tous. Durs envers les humbles, et aplatis devant les puissants.
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J'avais appris dès l'enfance que les êtres humains sont plus souvent mesquins qu'aimables. J'avais pris l'habitude d'éviter les contacts, et ne m'en trouvais pas plus mal. A Eneraille, j'avais été "le bâtard de Paulise", "ce sale gosse ! on ne connaît même pas son père". Et il est bien facile de chasser ou de talocher l'enfant qui espérait un peu de chaleur. Ce genre d'expérience ne rend pas philanthrope.
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Une tentative d'évasion mal préparée nous amènerait facilement au désastre. Je sais depuis longtemps que les risques doivent être calculés. La témérité s'appelle parfois sottise.
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Le parfum poivré du corps proche fit renaître mon désir. En parlant d'insatisfaction sexuelle, Arald n'avait pas menti. J'avais vécu sans femme trop longtemps... Mais je savais que Britany ne pourrait être consentante, et je n'étais tout de même pas devenu assez animal pour commettre un viol.
Les situations pénibles révèlent chez les hommes tares ou qualités. Les tares sont hélas plus nombreuses.
Les Décastés d'Orion adapté de l'oeuvre de Julia Verlanger par Corbeyran et dessiné par Jorge Miguel.