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EAN : 9782917577011
153 pages
Pylône (01/04/2008)
3.82/5   11 notes
Résumé :
C'est une non-road story bousillée par mon incapacité à planter le décor. Ainsi l'auteur présente-t-il son livre, à classer dans les bibliothèques au rayon brûlant. Car attention, voilà du hardcore. Du méchant, du mauvais, du sale. Du pas correct, du nihiliste. Le genre de livre à ne pas donner à votre belle-mère. Ni à votre supérieur hiérarchique, à moins de chercher un motif de licenciement pour faute grave. Le sujet ? Un flic se fait virer par sa femme et cogne s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je préfère vous avertir : ce livre ne fait pas dans la demi-mesure. Ne pensez pas le lire le soir avec une tisane de camomille et un gentil plaid sur les genoux au coin d'un feu de bois pour vous relaxer^^.

Ce roman est un blast. C'est quoi un blast ? En terme médico-légal, c'est une onde de choc causée par un puissant appel d'air lors d'un incendie et qui provoque chez le sujet des traumatismes plus ou moins graves. En gros, lors d'un violent incendie : vous ouvrez la porte et pfff vous vous retrouvez projeté au sol avec plus ou moins de casse. Pour les Derniers Cow-boys français, c'est ce qui se passe : vous lisez les premières pages et vous vous retrouvez à terre sur les fesses. Je m'en suis sortie sans trauma sévère mais avec une furieuse envie d'y revenir tellement le ton de l'auteur est anticonformiste et lucide sur notre belle société moderne et nos congénères qui la peuplent.

Le pitch en deux mots :

Le héros, la trentaine, est flic et fait équipe avec Marc, un barjot qui viole et matraque tout ce qui peut être à portée de flingue. Ses rêves de gosse sur ce beau métier sont déjà bien loin mais il parvient à faire avec, jusqu'au jour où il se fait larguer par Justine, son amour nymphomane qui se tape tout ce qui passe. Sa femme se tire avec leur bébé et le héros commence tout doucement à perdre pied : il se travestit en Justine, démissionne de son boulot et quitte son appart' et son quotidien normé.

Extrait :

« Au fil des mois et malgré une enfance et une adolescence réussies, je tombais peu à peu. J'étais passé d'idéaliste non convaincu à dépressif cynique pré-suicidaire ».

Cette dégringolade sociale et amoureuse s'inscrit dans une désillusion générale sur l'état de notre société nombriliste version 2.0. Cette chute libre va se transformer en virée décadente. le héros bazarde toute sa vie et va répondre à une annonce bizarre pour rencontrer un gourou black colossal, Octave, dit Mimou, dont il va tomber amoureux. Ce dernier va l'initier pour faire de lui un des « derniers cow-boys français » à travers un road-trip sanglant et amoral.

Ce roman est dérangeant et politiquement incorrect. Vous adorerez ou vous détesterez. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé la plume d'Andy Vérol, alias d'Eliot Edouardson et plus particulièrement la première partie qui est une analyse vitriolée et subjective de notre société actuelle.
Si vous aimez les livres déjantés, lisez le et faites vous votre avis. le mien est fait et je relirai cet auteur.
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Au premier abord, le Style Andy VérolLéonel Houssam se présente aux yeux du lecteur comme cru, noir, éructé comme du vomi, crade, sale, sorti des tripes encore suintantes d'une éviscération, d'un équarrissage. Notamment par les mots que cet auteur emploie. Mais tout ceci n'est en fait qu'un voile de plus pour le lecteur...non-avert¬i (aucun élitisme là-dedans, ni dans ses textes d'ailleurs), pour ceux qui ne rentrent pas en profondeur ni dans les phrases, ni dans les pages, ni dans l'ensemble d'une oeuvre et plus particulièrement dans l'une de ses oeuvres comme une charogne entre dans les tripes d'un cadavre pour en sortir sa substantifique moelle. L'envers de ces yeux trop convaincus par leur bien-pensance n'entre pas non plus dans leurs questionnements existentiels occultés, dans les questions qui importent dans une vie face aux interrogations quotidiennes et futiles.
Pour prendre l'exemple du livre "Les nouveaux Cowboys français", bien sûr il y a cette histoire intrigante de ce bleu, ce nouveau flic, de ses collègues qui fracassent des jeunes délinquants ou les baisent/violent et celle de ce black qui fait se soumettre ce flic à lui, à sa volonté, le fait devenir son esclave dans tous les sens du terme et surtout les plus glauques ; mais il y a aussi cette idée en filigrane (l'imaginaire, l'intrigue n'étant qu'un prétexte au véhicule de la pensée) aisément repérable, facilement ou simplement perceptible d'un passage, d'une porte qu'on ouvre vers l'inconnu et qui avant d'être ouverte a fait spéculer notre pensée dans des idées les plus effrayantes, dans des peurs, dans nos peurs les plus profondes, dans des fantasmes délirants et obsessionnels, des croyances morbides (et inversement saines), des pensées de "vieil homme". Et je pense que l'imaginaire fertile et la connaissance de l'humain, de sa part lumineuse et obscure, de cet auteur lui permettent de toucher juste pratiquement à tous les coups.
Tout ce contexte d'écriture qui pourrait donner du caca liquide et qui de par sa maîtrise personnelle de la langue française, de sa tournure, de sa poésie, de sa musicalité, et de l'expérience de son propre style, s'ouvre à nous lecteurs qui ne savons rien un/des textes fluides en lecture et nourriciers en interprétations subjectives et personnelles. Ses narrations et Ecritures sont empreintes de critiques acerbes, percutantes, averties, raisonnées, documentées, gluantes et provocatrices des Hommes, de la société des Hommes, de leur fierté toute ridicule, de leurs croyances rassurantes mais vides, de leur déchirement intérieur face aux doutes et à l'invisible et imprévisible inconnu (comme la mort).
Ses textes à vif mettent les lecteurs en face à face avec eux-mêmes, avec leur suffisance, et avec quelle nonchalance « dé-libérée » ils acceptent leur asservissement et choisissent la facilité face à l'adversité, face à leurs doutes, face à leur responsabilité spécifique d'Etre-humain, souvent plus inhumain qu'autre chose d'ailleurs (et s'en gargarisent), face à leur impossibilité de concevoir et de comprendre qu'il est possible qu'il n'y ait pas d'issue à cette vie ou qu'il y en ait une mais qu'elle n'est pas celle qu'ils pensent (enfin celle qu'ils pensent peut très bien aussi en être une) et qu'une goutte d'eau peut les ridiculiser, qu'un débordement peut les noyer…
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La lente déconstruction mentale d'un cerveau de flic par un gourou, un road trip hallucinant dans la France d'après. le florilège d'images trash et le style staccato peuvent dérouter voire dégoûter, c'est sûrement le but, mais la veine est là, saillante, battante et elle vit et vibre on ne peut que saluer le courage et la volonté d'absolu de l'auteur. Il s'agit, je crois de son premier roman, ce qui explique sans doute le manque de cohésion générale qui manque à cette oeuvre pour être un grand bouquin. En tout cas, ça décoiffe!
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Autant vous le dire tout de suite, Andy Verol porte bien son nom ; foutu venin distillé non stop, il me fait penser à Hannibal Lecter, c'est dire : âmes sensibles, romantiques et fleurs bleues, s'abstenir ... sacrée plume tout de même : ça arrache !
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Les Occidentaux sont victimes d’une gemmiparité redoutable permettant la confusion entre les individus, leurs messages contendants, parfois, ou leur passivité à toute épreuve. En fait, les destins obscurs se croisent. Plus le monde est marché, et plus le quidam devient lycose, terré dans un immeuble immonde au loyer excessif et aux fuites de robinetterie ingérables. Les enfants. Peut-être les enfants ne sont-ils finalement plus que des êtres spumescents (jolie écume, écume grise pourquoi pas, que l’on voit s’accumuler sur les plages en hiver) ou même d’affreux aspergillus. Leur sort ne dépend plus de leurs parents trop infantilisés par le scintillant des vitrines. Ils sont livrés à eux-mêmes. Livrés comme des bêtes au temple des sans/dalle. Ils sont simplement les gonades de l’avenir, les glandes reproductrices assurant une pérennité évidente à un capitalisme rageur, crevard, affamé de non-sens, de destruction massive enjolivée.
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Partir, c’est aussi fuir. Bien évidemment. C’est oublier, mettre ses mains sur ses yeux. Mon regard parfois trop optimiste sur l’Humanité, et ma qualité infer-nale à diaboliser l’Occident… C’est puant. C’est infect. J’ai accepté qu’ils déferlent sur nous. Peu importe que nous ayons zigouillé des millions de leurs ancêtres, que nous ayons pillé leurs terres, leurs sous-terres, leurs dessus-terres… Que nous ayons violé leurs femmes, leurs gosses… Que nous ayons écrasé leurs traditions, leurs histoires, leurs conceptions du monde. À présent nous faiblissons, nous « décadançons » et ils se préparent, affinent leurs armes, gonflent leurs muscles, s’entraînent à la haine extrême…
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Les Norvégiens sont de féroces racistes. Ils n’ont aucune considération pour les autres peuples. Ce sont des gens très renfermés qui se méfient de tout. On bossait dans leurs mines ou dans leurs gisements d’enfoirés. On n’avait le droit à rien. Mais au fond, ils avaient raison. C’est comme ça que l’on doit être. Autant s’en branler complètement de l’autre, et tirer son parti des faiblesses des dites victimes. Personne ne peut m’attraper. C’est moi le chasseur. C’est moi qui débusque la proie, même si elle se croit en sécurité sous la surface de l’océan. Je suis un balbuzard, péquenot ! Tu vois, le monde d’avant s’est effondré.
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En
Chine, la plupart des gens sont des racistes infects. En Afrique, les castes cultivées et dominantes ne rendent jamais rien à ceux qu’elles prétendent défendre. Tu es un mauvais flic. J’aime pas ce que tu as été en tant que flic. Il faut que les énergumènes de ta sorte ne puissent pas emmerder le monde avec leurs questionnements. T’es un peu un abruti fini. À cause de petits pédés comme toi, les gamins ne reçoivent plus de corrections. Faut pas se laisser faire. Les mecs, flics, intellos et en plus de gauche, c’est de la daube.
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C’est une chose très importante pour les hommes. Les femmes ne comprennent pas l’importance de ce sexe, cet objet absolu qui construit à lui seul les trois quarts de nos personnalités.
J’aime bien les méchants et les personnages stéréotypés… Les mecs charismatiques aux visages carrés… Mais je n’aime pas les aimer. Je n’aime pas en avoir peur… Je veux, sans fin, les massacrer… et les baigner… dans d’atroces souffrances.
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