L'Aveyron, l'Aubrac et plus précisément Laguiole et son hameau ou vivent le Baron de Bolestac et sa fille. Un drame va se jouer dans cet espace de nature belle et austère à la fois.
Le Baron, grand chasseur voit une évolution mentale déconcertante : il se prend pour un génie de la science et pense pouvoir découvrir la recette de l'immortalité. Il travaille jour et nuit pendant que son gendre, ineffable Hyacinthe, et sa fille « gèrent » le domaine : sa fille a fini par épouser « l'assistant » de son père. Par dépit ? Qui sait ?
Il faut dire que des années auparavant, elle s'était liée d'amitié avec un jeune garçon venu passer quelque temps au château. Devenu médecin, il s'est installé à Paris et ses affaires sont florissantes. La caille, puisque c'est son surnom passe ses journées à entretenir sa maison et à élever ses enfants, pour certains, comme son aîné, à la santé fragile...
Une nouvelle (ou un court roman) comme sait les produire Paul Vialar : la nature y est omniprésente, un des personnages principaux : ici l'Aubrac et ses étés brûlants, ses hivers à pierre fendre. Peu de personnages en fait : le père à l'esprit chancelant, la fille dévouée à sa maison et à ses enfants, le mari, dont on entrevoit très vite la cupidité.
Une nouvelle un peu mélo, mais bon... Une histoire comme il y en eut sans doute tant et tant entre les deux guerres... Et cette nature sublimée par la prose de Vialar ; une prose datée et un peu désuète ; mais une prose qui me touche toujours, celle qui, comme j'ai souvent eu l'occasion de le dire ici , sent le sous bois après l'averse...
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Ce fut à Bolestac que je passai mes vacances cette année là. Ma mère, déjà, ne quittait plus son appartement parisien et y terminait, seule, une vie dont j'avais été l'unique joie.
La vie reprit. L'été vint, puis l'hiver qui ramena la neige, cette neige qui, à cette altitude, coupe les routes, casse les branches des sapins, feutre le bruit du vent.
J'étais encore à cet âge où l'on ne croit jamais que les choses auxquelles on tient peuvent finir.
Sur le quai, dans l'odeur de suie et de fromage, des gens traînaient des paquets et des enfants.
18 mai 1976
Paul Vialar présente et joue avec ses chiens, Quick et Ismaël, Cocker Spaniel. Il parle également d'Isidore le Cocker qu'il a offert au Shah d'Iran. Il parle de l'importance des chiens dans la vie des hommes qui apportent énormément d'amour. Le Cocker Quick caliné par le petit fils Edmond. Images d'archive INA
Institut National de l'Audiovisuel