Lu en 1972. Je m'en souviens encore. C'est dire .... le Bonheur de le relire 42 ans après ...
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Et bien, je me suis retrouvée plongée dans la chasse à courre dans ce livre et au fil des pages, je découvre que la vénerie est un métier, un art même !
Et pour le comte de Lambrefault, il s'agit même d'une passion transmise dès son plus jeune âge par son père, une tradition familiale existante depuis plusieurs générations.
Et c'est qu'il chasse Monsieur le nouveau Comte de Lambrefault, presque tous les jours. D'ailleurs dès son retour au château, son père sur son lit de mort, son bougre de fils, lui, est parti à cheval… et bien… chasser avec son équipage de veneurs et sa meute de chiens dont il est l'héritier !
La chasse au daguet (au cerf), la chasse au vieux broquart (au chevreuil de plus de 2 ans), la chasse au noir (au sanglier), les veneurs, les piqueux… Haaaaaa j'en ai appris des beaux mots hein !! Mais pas sûr que cela me serve un jour… Mais bon... Ce sera pour mon enrichissement personnel…
J'ai lu ce livre dans le cadre d'un défi lecture et je pensais détester ce roman car je ne suis pas friande de chasse et puis finalement j'ai aimé… Comme quoi…
Je me suis laissée emporter par cette histoire et par ce personnage passionné dont ses chiens et la vénerie sont toute sa vie. Car malgré ses ennuis financiers dus entre autre aux soins constants à apporter aux chiens (d'un total de 123 tout de même !), il préféra vivre dans un château tombant en ruine, sacrifier sa maîtresse et vendre ses biens et ses terres pour pouvoir continuer à exercer cet art au lieu tout simplement de vendre sa meute pour ne plus être débiteur de ses créanciers.
Mais surtout P. Vialar a su donner vie à ces parties de chasse où le lien étroit subsistant entre le maître et ses chiens pour guider et contrôler la meute vers la poursuite de l'animal, qui peut durer des heures, jusqu'à son épuisement et sa mort. Remarquable !
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Une grande oeuvre de Paul Vialar, sanctification de la chasse à courre et hymne à la vénerie. Oui, il y a un château et un comte quasiment ruiné dont le seul idéal est d'entretenir sa meute et de la faire chasser. La nature n'est pas en reste dans l'ouvrage car l'auteur la décrit à travers les animaux qui l'habitent, notamment ces grands cerfs au port altier ou ces sangliers pas si rustres que noirs. Le vocabulaire de la chasse à courre est très instructif, l'histoire est bien construite et les scènes de chasse splendides.
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Mais rien à présent ne pouvait l'arrêter. Elle sauta du lit, saisie d'une étrange vigueur, se jeta à cheval sur la chaise que Côme venait de quitter. De sa main droite elle cravachait le flanc d'un coursier imaginaire et toujours, sans arrêt, l'atroce aboiement sortait de sa gorge tandis qu'à califourchon sur la chaise elle simulait un incroyable galop.
-Agnès! suppliait Côme, Agnès!
Mme de Lambrefaut ne l,entendait plus, elle n'entendrait plus jamais personne, elle était, à cette minute, passée dans un monde qui n'était plus qu'une immense chasse à courre.
Alors Côme se jeta dans le couloir, s'enferma dans son bureau. Mais l'affreux aboiement le poursuivait encore, à travers les murs, les plafonds, les cloisons, montait, maintenant plus ardent, plus féroce, emplissait la maison.
La laie et les petits ont dû aller aux fouges faire leurs bouttis, ce qui veut dire, pour vous, profane, chercher sous la terre les racines de fougères.
18 mai 1976
Paul Vialar présente et joue avec ses chiens, Quick et Ismaël, Cocker Spaniel. Il parle également d'Isidore le Cocker qu'il a offert au Shah d'Iran. Il parle de l'importance des chiens dans la vie des hommes qui apportent énormément d'amour. Le Cocker Quick caliné par le petit fils Edmond. Images d'archive INA
Institut National de l'Audiovisuel