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EAN : 9782848867137
Lucien Souny (26/10/2018)
4.44/5   17 notes
Résumé :
Un fourgon de transport de fonds est attaqué par trois hommes. Butin : un million deux cent mille euros en petites coupures qui étaient destinées à alimenter les distributeurs de billets de la région. Mais le braquage, s’il a bien réussi, prend une tournure barbare et dégénère dans ses grandes largeurs. Un vieil homme mauvais comme la gale, son fils soumis, une jeune femme indépendante et rebelle et d’autres personnes peu fréquentables mais très intéressées par le m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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C'est avec beaucoup de plaisir que je viens de terminer le dernier roman de Sébastien Vidal , un polar bien noir qui va nous conduire en Haute -Corrèze, là où explose une végétation luxuriante , là où la civilisation de la consommation à outrance semble ne jamais pouvoir s'imposer, là où règne une sérénité propice à la méditation , une oasis dans un monde bien violent, bien dangereux . Là haut, sur le plateau, il ne se passe jamais rien , la vie s'écoule en toute quiétude. Alors , c'est vrai,quand un fourgon transporteur de fonds vient à y circuler , c'est qu'il se passe quelque chose , quelque chose de pas normal , quelque chose d'inquiétant. Et c'est le début d'une histoire qui va nous conduire auprès de gens dont la vie se trouve soudain bouleversée, de gens dont la nature profonde va ressurgir, exacerbée par les évènements.
Sébastien Vidal est un gentil: ses descriptions de la nature sont sublimes et servent à merveille une intrigue qui est de bonne facture , même si plus en accord avec un banditisme un peu tombé en désuétude, un banditisme "à la papa", un banditisme à la Lino Ventura, je ne dis pas cela au hasard .Sebastien Vidal est un gentil :on ne naît pas truand, on le devient à cause d'une société inhumaine et impitoyable qui transforme les plus malchanceux. Sebastien Vidal est un gentil , les méchants sont punis. Sebastien Vidal est un gentil qui sait observer le monde, observer les hommes , faire vivre des personnages qui pourraient être chacun d'entre nous. Enfin,Sébastien Vidal sait écrire , a une grande culture dans de nombreux domaines et sait parsemer son récit de moultes réflexions personnelles sur la société .
J'ai beaucoup aimé ce polar noir qui m'a conduit dans une région âpre, dure mais si belle. Une région dont seul un amoureux peut savoir aussi bien décrire la beauté. Un ambassadeur de charme .
Allez en Haute-Corrèze. Paix, calme, repos, zénitude assurés. ..sauf si vous croisez un transporteur de fonds.Là ,méfiez vous...mais vous ne risquez pas grand chose , personne n'en a jamais vu...avant Sébastien Vidal.
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Papote de Flingueuse pour Collectif Polar
Ge : Avant de vous laisser papoter Mesdames les Flingueuses, laissez-moi en quelques mots poser le pitch de ce troisième et dernier volet des Sentiment noir qu'est Akowapa. Après cela, promis je vous laisse la parole pour nous donner envie de lire ce fabuleux polar noir.
Alors que nous raconte « Atkowapa » : Un fourgon de transport de fonds est attaqué par trois hommes qui empochent plus d'un million d'euros en petites coupures. L'adjudant Walter Brewski est chargé de l'enquête au cours de laquelle interfèrent des personnes peu fréquentables mais fort intéressées par le butin.
Ophélie, je te laisse la parole !

Oph : Chronique d'un chef d'oeuvre de littérature noire.

Ge, Ah oui, tu commences fort !

Maud : Oui... Nous revoici plongés dans une nouvelle enquête de Waltounet, et oui j'adore ce personnage.

Dany : Et un titre bien énigmatique pour ce tome 3 de la trilogie « Les sentiments noirs »

Oph : En ouvrant Akowapa, j'ai retrouvé la plume noire mais ô combien littéraire de Sébastien Vidal et suivi Walter Brewski et sa légendaire Brera dans cette nouvelle enquête.

Dany : Moins contemplatif de Franck Bouysse, l'auteur n'est cependant pas avare de transmettre l'ambiance et les paysages de Corrèze.
C'est noir, très noir … rural, très rural et aussi bien rythmé.

Maud : Une plume toujours aussi entraînante, noire, tout en étant littéraire. Une ambiance glauque, malgré une présence de la nature qui nous laisse respirer parfois dans les moments sombres de l'histoire. Un volet qui n'est pas qu'un polar mais qui a aussi une dimension sociétale qui rend encore plus vraisemblable et touchant ce roman.

OPh : L'auteur m'avait déjà surprise par son style, ses romans font partis des oeuvres de littérature noire qui mettent en valeur la langue française. Il use et abuse de toute la richesse de son vocabulaire. Il sculpte son oeuvre à la force de ses mots et nous livre, une fois encore, un petit bijou.

Maud : Et puis il ya des personnages attachants même s'ils se mettent hors la loi…

Dany : En effet, une galerie de personnages intéressante avec des échanges philosophiques sur la vieillesse, la littérature et bien d'autres sujets que l'on ne s'attend pas à être évoqués dans un roman d'action.

Ge : Pardon de m'immiscer dans votre conversation, mais pour moi le personnage principal outre notre gendarme, c'est la nature, la Corrèze, on est là dans un pur polar rural.

Dany : oui c'est noir, très noir … rural, très rural et aussi bien rythmé.

Oph : Sébastien nous offre une histoire sombre, a contrario il nous décrit une Corrèze lumineuse avec ces paysages où le Dieu Béton et l'Homme n'ont pas encore pris le dessus sur la nature. Une nature où il décrit chaque lever de soleil comme un tableau dont Gaïa serait elle-même le peintre. Un bel hommage à sa région et à la nature dont on sent qu'elles lui sont vitales.

Maud : Oui... Et la présence de la nature qui nous laisse respirer parfois dans les moments sombres de l'histoire.

Ge : Et alors vous en avez pensé quoi, au final ?

Dany : Un très bon moment de lecture qui donne envie de revenir à la source de cette trilogie que j'ai entamée à rebours … sans trop de dommage cependant pour la compréhension.

Oph : AKOWAPA est un roman puissant, un roman qui marque, un roman coup de coeur.

Maud : Encore une fabuleuse lecture touchante et éprouvante que je recommande vivement

Ge : On donc peut dire que nous avons eu un gros coup de coeur pour ce livre et pour les trois titres (Woorara, Caraju et Akowapa) de cette trilogie en général ?

Les Flingueuses : Ouiiiiiiiiii !!!




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En ouvrant Akowapa, j'ai retrouvé la plume noire mais ô combien littéraire de Sébastien Vidal et suivi Walter Brewski et sa légendaire Brera dans cette nouvelle enquête.

Chronique d'un chef d'oeuvre de littérature noire.

Sébastien m'avait déjà surprise par son style avec Carajuru, deuxième opus de sa trilogie des sentiments noirs.En effet, ses romans font partis des oeuvres de littérature noire qui mettent en valeur la langue française. Il use et abuse de toute la richesse de son vocabulaire, nous obligeant à conserver près de nous un petit larousse ou son cousin le petit robert.
Il sculpte son oeuvre à la force de ses mots et nous livre, une fois encore, un petit bijou.

L'écriture seule ne suffit pas me direz-vous, il faut aussi une bonne intrigue dans un roman policier. Là encore, c'est un sans faute. Sébastien, en ancien gendarme, dispose de l'expérience nécessaire à la construction d'une intrigue efficace. Une intrigue qui, ici, commence à rebours puisque l'histoire débute par la découverte de corps puis reprend ensuite au jour où tout a basculé : un fourgon de transport de fonds est attaqué. Mais le braquage, s'il a bien réussi, prend une tournure barbare et dégénère dans ses grandes largeurs.

Si en première lecture Sébastien nous offre une histoire sombre, a contrario il nous décrit une Corrèze lumineuse avec ces paysages où le Dieu Béton et l'Homme n'ont pas encore pris le dessus sur la nature. Une nature où il décrit chaque lever de soleil comme un tableau dont Gaïa serait elle-même le peintre. Un bel hommage à sa région et à la nature dont on sent qu'elles lui sont vitales.

Comme dans ses précédents romans, Sébastien évoque la violence des sentiments que sont la haine, l'amour, la manque, la colère... mais aussi leur complexité. Il utilise également son intrigue comme vecteur pour faire entendre ses appels : il dénonce l'échec des politiques et leur immobilisme, il décrit les non-sens existant dans la gestion des forces de sécurité intérieures et plus particulièrement celle qu'il connait le mieux : la gendarmerie. La politique du chiffre, le manque de moyens humains, l'absence de réflexion quant à des schémas d'intervention désuets.
Enfin il nous parle de ce monde "tout-connecté" qui relègue, trop souvent, au second plan, les relations humaines.

J'entends encore régulièrement que la littérature noire n'est destinée qu'au grand public, qu'elle n'est pas assez "littéraire" pour les bobos et bien-pensants qui ne jurent que par les prix prestigieux qui garnissent leurs bibliothèques. Je vous invite donc à lire Sébastien Vidal chers accros à la blanche élitiste, et à constater par vous-même que la noire est pourvoyeuse d'auteurs ô combien talentueux.

AKOWAPA est un roman puissant, un roman qui marque, un roman coup de coeur.
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Lorsque les employés de la société Transfonds se font braquer, que leur camion est détourné par trois malfrats, on se dit que s'ils réussissent bien leur coup, ils n'auront plus qu'à se partager les quelques 1 200 000 euros pour vivre tranquilles, peinards. Mais toujours se méfier des alliances nouées et de ceux qui se trouvent sur votre chemin.

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Si vous aimez la nature et les romans noirs/policiers, ce roman est vraiment fait pour vous. C'est bien la première fois que je vois un auteur s'attacher autant à la nature (Corrèze), à la description de la saison, du paysage, des gens du terroir, de la rudesse de la vie dans un polar. Ce procédé est bien choisi car les drames et la violence qui surgissent sur cette route et la difficulté de l'enquête sont "alourdis" par l'environnement âpre et rude :  l'importance de la forêt, de l'humidité, des routes glissantes, des feuilles qui collent, de personnages qui mènent une vie chiche, pauvre. le paysage est une composante importante de l'histoire voire un personnage qui cache bien des secrets.
Concernant le procédé de rédaction, l'auteur a choisi comme premier chapitre de décrire la dernière scène. Puis à partir de ces quelques lignes énigmatiques, nous faisons la connaissance des personnages et remontons le fil de l'histoire. J'ai apprécié l'écriture de l'auteur. 
Une très belle lecture de polar et la découverte d'un auteur dont je n'avais jamais entendu parler.
Je ne peux que vous le recommander vivement. Je suis proche du coup de coeur.
N'hésitez surtout pas !
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Quelque part en Corrèze, tandis que l'été se fond tranquillement dans l'automne, un fourgon de transport de fonds est attaqué par trois hommes. 1.200.000 euros au total, la belle affaire. Les lascars étaient bien renseignés. Alors qu'ils poursuivent leur plan élaboré de longue date, quelques anicroches se présentent sur leur route, un premier mort, puis des rencontres inattendues qui vont déclencher une spirale de violence. Au coeur d'une nature sauvage, belle tout autant qu'isolée, tout un petit monde interlope va vouloir mettre la main sur le magot. Animés d'une faim dévorante, d'une noirceur et d'une haine cuisinées au feu des longues années, différents personnages vont se côtoyer… jusqu'à l'explosion.

« Akowapa » est un roman noir de Sébastien Vidal — « Akowapa » ou « davantage » en langage sioux lakota, le « encore » de la petite enfance. Quel que soit le langage utilisé, le terme renvoie à une propension tout humaine à une quête débridée de plaisir. le roman est fulgurant, un trait de flèche bien senti, envoyé droit au coeur de lecteur, qui n'a qu'à bien se tenir.

Le début commence fort (il est d'ailleurs bon d'y retourner en toute fin pour en saisir pleinement les subtilités) : une ferme isolée, une scène de crime qui laisse chaos même les techniciens les plus aguerris. Malgré lui, l'adjudant Walter Brewski va être embarqué dans une enquête bien sombre.

Tous les ingrédients d'un bon roman noir sont là : des personnages à la psychologie bien campée, trempée au noir de bonne heure ; des itinéraires chaotiques de gens louches qui se croisent de façon improbable ; une conjoncture économique qui permet de mieux comprendre les motivations des braqueurs ; au beau milieu un magot dont chacun aimerait s'emparer ; et puis la nature corrézienne qui imprègne chacun et chaque page. Les descriptions sont fulgurantes, entre levers et couchers de soleil, les aurores qui annoncent des jours chargés et les nuits dont la noirceur emplit le coeur des hommes d'une peur primitive. « Akowapa » est une très belle oeuvre de nature writing dans laquelle l'auteur rend hommage à sa Corrèze, une nature puissante, sauvage, isolée.

L'intrigue est habilement construite depuis l'atroce scène de crime dont on sait peu au départ, un flashback au jour du braquage et puis le déroulement des heures à partir de ce point. Peu à peu un schéma d'ensemble se dessine, ce qui était prémédité est explicité (finalement bien peu de choses) et les rencontres inattendues le sont aussi. L'auteur sait ménager le point d'orgue final : il déplie sur plusieurs pages descriptions de paysages et d'états d'âme, mitonnées de pressentiments. Et il nous livre une fin assourdissante, qui claque sur peu de pages, et d'où l'on ressort hébété, satisfait aussi, d'une certaine manière.

En toute fin, pas d'épilogue, mais des remerciements bien pensés, adressés d'abord aux lecteurs, dans lesquels l'auteur explique son projet de trilogie autour du personnage de Walt.

En résumé, « Akowapa » est un extraordinaire roman noir où la violence et la cupidité le disputent à la beauté d'une nature sauvage, une beauté froide, prête à engloutir tous les secrets, même les pires. Mais en toute fin, quelques lumières surgissent qui rendent un peu de blancheur à ce monde crépusculaire.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
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ULTIMA NECAT


Le vieil homme contemplait le visage de l’aurore, aussi triste et interminable que les précédentes. L’automne prégnant ne lui injectait aucune force nouvelle.

Les épaules tombantes, le dos voûté, tête basse sous un glacier de rides profondes, il guettait. Au coin de sa fenêtre, toujours au même endroit, « à son poste », où il avait étouffé tant d’heures mornes et grises, il surveillait.

Tout ce temps passé à cet endroit, ici, le vieux plancher en arborait une usure prononcée, comme un scalp de bois emporté en milliers de copeaux et d’échardes – une auréole plus claire tatouée sur des lattes centenaires. Dehors, quelques poules caquetaient avec véhémence dans leur abri sécurisant de planches desquamées et de tôles rouillées.

Le vieux dévisageait un horizon dont il n’attendait plus rien. Les derniers jours écoulés l’avaient plus sûrement changé que les cinquante dernières années de sa vie.
(...)
Mais dans l’agonie de chaque jour, il craignait la confirmation de ce qu’il ressentait, la certitude que les semaines et les mois qui patientaient dans le sablier du futur n’avaient plus rien à lui offrir.




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Ce qui frappait c'était le silence.Car le bruit incarne le visage du monde, il est son épiderme qui distrait et empêche de voir son vrai faciès. C'est pour cela que l'humain craint la nuit depuis toujours. Parce qu'elle apporte le silence. Parce qu'elle assassine le bruit. C'est pour cette raison qu'il lui faut une source de lumière, un feu qui crépite, quelque chose qui repousse le néant et convoque le jour.
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Ce qui frappait c'était le silence.Car le bruit incarne le visage du monde, il est son épiderme qui distrait et empêche de voir son vrai faciès. C'est pour cela que l'humain craint la nuit depuis toujours. Parce qu'elle apporte le silence. Parce qu'elle assassine le bruit. C'est pour cette raison qu'il lui faut une source de lumière, un feu qui crépite, quelque chose qui repousse le néant et convoque le jour.
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Et alors, il lui fallait trouver une autre cible, une occasion pour se libérer de ce symbiote impalpable et immanent, ce fantôme très dangereux ; la face nord et noire immarcescible de son être. Parfois, dans cet instant onirique où il était libéré et pas encore reconquis, une certaine lucidité l’effleurait. Il s’entrevoyait alors comme un homme dilacéré et déliquescent. (p. 93.)
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Au niveau de ses genoux, des capillaires rouges s'accrochaient dans les anfractuosités de la structure et montaient leurs tiges aux feuilles finement lobées vers la lumière, ce qui donnait l'idée de flammes végétales, un petit feu de fortune ayant pris vie dans les interstices rocheux.
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