Une envie de BD et un titre qui sentait bon les vacances m'ont fait choisir ce roman graphique dont je ne savais rien.
L'été 2018 devrait être le dernier été dans
la maison de la plage en Loire-Atlantique, car Tonton Albert a décidé de vendre. Juju et sa cousine Coline sont les premières. Arrive ensuite le frère de Julie, Pierrot, avec sa femme Manon et leur fils Elno. Julie est enceinte. Elle vient de perdre son mari Thomas. Puis arrivent les parents, ceux de Pierrot et Julie, ceux de Coline, et enfin le fameux Tonton Albert. Jean-Loup, Richard et Albert ont hérité de la maison des grands-parents. Mais Albert veut la vendre, pour partir aux États-Unis rejoindre son fils…
L'histoire principale, qui se joue en 2018, se double et se triple de celle de l'achat de la maison en 1968, à l'époque des grands parents, et de celle des précédents propriétaires en 1959. Cette dernière histoire, particulièrement bébête, m'a paru de trop. Trop appuyée également. Dommage, car le reste est joli. J'ai aimé l'histoire simple d'une famille qui se retrouve chaque été dans une maison à laquelle elle s'est attachée sans s'en apercevoir. Il aura fallu croire un instant l'avoir perdue, pour réaliser à quel point ces étés étaient précieux, comme ces moments régressifs, où des adultes jouent encore un peu les enfants en s'offrant simplement un petit-déjeuner à l'heure du dîner. J'ai aimé cet esprit de vacances qui rend tout plus léger et qui redonne un avenir possible à un personnage endeuillé. J'ai beaucoup beaucoup aimé les dessins, qui créent l'atmosphère d'un dialogue en cadrant deux pieds nus dans l'herbe ou une mouette traversant le ciel et laissant dans une bulle une phrase en suspens. J'arrive à peine à croire que ce soient les deux mêmes auteurs qui aient écrit cette histoire si délicate et l'autre si lourde. Incompréhensible !
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