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EAN : 9782857045304
331 pages
Pygmalion-Gérard Watelet (29/05/1998)
3.73/5   11 notes
Résumé :
1471. Les bannières de l'Islam flottent sur Grenade. Isabel, belle demoiselle chrétienne, fière et indomptée , vit aux frontières du royaume maure. Elle est enlevée par Aben Barrax qui la séquestre dans son harem pour l'assouvir à ses plaisirs. Mais la résistance de la captive le lasse er il l'abandonne à l'émir Abu al Hassan . Bientôt la plus folle et la plus inconcevable des passions va unir Isabel et le maître de l'Alhambra. Une histoire vraie restituée par Laure... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Les Amants de Grenade est la biographie romancée d'Isabel de Solís, fille de Sancho Jiménez de Solís, commandant du château de la Higuera de Martos (province de Jaén, Andalousie), qui fut enlevée par les Maures, devint la favorite puis l'épouse de l'émir Abû al-Hasan 'Alî ( connu sous le surnom d'El viejo) , se convertit à l'Islam et redevint chrétienne après la chute de Grenade.

A la suite d'un raid des Nasrides contre les Chevaliers de Calatrava, premier ordre militaire espagnol, Isabel de Solis, de noble naissance, fut emmenée captive à Grenade, retint l'attention par ses origines et sa beauté. Elle résista mais tomba amoureuse de l'Emir, avec lequel elle eut deux fils. Elle suivit son époux dans ses fuites, et l'on dit que seule la mort les sépara.
Isabel de Solis est devenue au fil des siècles une figure romantique d'Al Andalus, l'esclave chrétienne qui fut Reine de Grenade, et a laissé un souvenir plus « concret » à l'Alhambra, où l'une des tours porte le nom de "tour de la Captive" en sa mémoire.
Laurence Vidal a mis en avant le côté romanesque de cet épisode historique, montrant le cheminement intérieur d'Isabel qui découvre une nouvelle culture et s'ouvre à l'amour, la passion qui unit peu à peu les deux protagonistes, leur fidélité malgré les embûches: « Ils sont Abu al Hassan et Zoraya, à jamais amants légendaires de la légendaire Grenade ».
Car l'Alhambra n'est pas un lieu de tout repos, entre les intrigues des Abencerrages, l'animosité d'Aïcha, la première épouse rejetée de l'Emir, mère de ses fils, (dont le fameux Boabdil, dernier souverain de Grenade), et la montée en puissance d'Isabel de Castille qui compte bien chasser les Maures de la Péninsule.
Ce roman ravira les amateurs de romances sur fond d'intrigues politiques et de rivalités familiales.
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Pour rendre justice aux beautés mauresques de Grenade et aux dentelles de pierre et d'azulejos des palais de l'émir al Hassan, à commencer par la rouge citadelle de l'Alhambra, il ne fallait rien de moins que le style lyrique et amoureux de Laurence Vidal. Un style qui enjôle aussi sûrement que les puissantes effluves de l'Orient qui brûlent sans fin dans les brûle-parfums, ou qui séduit tout autant que les gestes alanguis des houris nonchalamment étendues sur les divans de cuir damassé.

Fin du XVème siècle, à Grenade, péninsule ibérique. Une période que l'on connaît peu si ce n'est pour évoquer la Reconquista qui aboutira en 1492 à la chute de Grenade la Belle. Après huit siècles de présence maure, l'Espagne réintégrera dans son giron la chaude et prospère Andalousie. Dans ce contexte, une jeune captive chrétienne, Isabel, rejoint le harem du dernier grand émir ayant régné sur la perle de la Péninsule. Rétive et insoumise, Isabel connaît des heures sombres entre les murs du sérail royal, des heures que seul viendra adoucir l'amour qui sait rendre douce et obéissance comme agnelle la plus féroce des lionnes.

Biographie romancée de la vie d'Isabel de Solis, "Les amants de Grenade" invitent à un très beau voyage tout en odeurs et en couleurs en pays maure. Loin de toute mièvrerie, les descriptions, tant figuratives que psychologiques, sonnent juste et enchantent le lecteur. J'ai été réellement séduite par le style de l'auteure que l'on sent énamourée de son sujet et qui le traite à la fois avec la rigueur d'une historienne et le talent d'une écrivaine. J'ai notamment apprécié en apprendre davantage sur cette période charnière de la fin du Moyen-Age : politique, codes sociaux, culture et coutumes, tout est réuni ici sans prétention mais avec une sincérité désarmante qui touche au coeur.

Le grand amour qui unit Isabel et al Hassan est dépeint avec beaucoup de délicatesse et une poésie prégnante qui résonne comme un bel hommage rendus aux grâces des hétaïres. En somme, un très bon moment de lecture pour un roman historique lumineux et suave.


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D'une écriture suave, légère et évocatrice, Laurence Vidal nous conte l'histoire de la jeune Isabel enlevée par un prince Musulman, suite à une razzia en terre Chrétienne, et qu'il traine de force dans son harem pour en faire sa nouvelle esclave.
La jeune et belle Isabel bien entendu au début se rebelle, maudit ses ravisseurs assassin de son père, mais les femmes du harem, notamment la précieuse Malika est là pour lui expliquer la chance qui est la sienne ! Ah oui, parce que toute la subtilité de l'histoire et du destin de cette jeune captive et qu'elle ne voit pas encore, c'est qu'elle a beaucoup de chance…pas évident tout de suite…d'autant que le prince tente bien entendu de la violer, quoi de plus normal dans un harem…mais la belle résiste tant et si bien que ce valeureux Prince n'y parvient pas…Echec cuisant que cette maudite chrétienne vient de lui infliger, il la laisse donc mais comme il est bon, intelligent et très attentif à ses esclaves, il va tout faire pour lui rendre son séjour le plus agréable possible et développer ses sens…chant, musique danse, lecture…Il veut en faire un joyau pour plus tard l'offrir à l'émir…
Pendant ce temps la brave Malika n'aura de cesse de lui expliquer que la femme est juste là pour le plaisir de l'homme, qu'elle doit se faire belle, aimante et se donner sans rechigner quand il le décide.. .Qu'il ait plusieurs maitresses n'est pas un souci, c'est même normal, les femmes étant faites, selon la philosophie ambiante, pour donner du plaisir et servir…En gros, coucher avec le maître, se faire engrosser et surtout ne rien dire…
Vient le moment où elle est offerte à l'émir, autre grand moment de liberté pour cette jeune femme, que sa grande amie continue à abreuver de sa splendide rhétorique, pour l'inciter à n'être qu'amour et plaisir envers le maître des lieux qui a eu l'élégance de poser son regard sur elle, parce que c'est un privilège, à force de lui faire entrer dans son crane qu'elle à une foutue chance quand même d'avoir été enfermée pour de temps en temps partager la couche du mâle dominant, en clair se faire S….., eh bien elle va finir par comprendre, accepter ce doux destin qui est celui d'être une femme à la disposition d'un homme qu'elle n'a pas choisi, mais qu'elle va aimer…Aimer comme sans doute aucune femme ne pourrait aimer un homme !!! Merveille des merveilles parfaitement décrite par l'auteur, on la voit se métamorphoser, brûler de passion et de désir pour son ravisseur…Ah oui ça ressemble étrangement au syndrome de Stockholm tout ça…ben oui… bref elle finit par se persuader qu'elle est heureuse et que son ravisseur est l'amour de sa vie…Autant j'ai été séduit par l'écriture qui est d'une grand qualité, autant cette histoire d'amour m'a laissé perplexe, trop enclin à penser que ce ravisseur aurait mérité un autre sort…Je n'ai pas été convaincu par le lavage de cerveau que la tendre amie s'est ingéniée a distiller à Isabel pour lui faire avaler la pilule…ensuite son adresse et son intelligence ont pu lui donner un sort à peine plus flamboyant que le reste des esclaves… Mais elle est restée cette captive qui faute de mieux est tombée amoureuse de son bourreau ! Histoire vraie à priori , je n'ai pas vérifié...
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Le livre raconte la vie romancée d'Isabel de Solis, une noble grenadine, enlevée par les musulmans en 1471, lors d'une razzia et emmenée au palais de l'Alhambra comme esclave chrétienne. Elle y vivra une histoire d'amour avec le dernier sultan de Grenade, Abu-al-Hasan Ali, romance qui a laissé trace dans l'Histoire.

Les faits historiques : Isabel de Solis (1454-1510) était une jeune fille de noble ascendance. En 1471 son père est tué lors d'une razzia et elle, emmenée dans le sérail du palais de l'Alhambra où l'émir fera sa connaissance.
Le sultan en fera sa favorite puis il l'épousera en 1474 avec une Isabel-Soraya convertie à l'islam, provoquant les foudres de la sultane légitime.
A la mort du sultan, Isabel reviendra au christianisme et ses enfants seront baptisés et incorporés à la cour des rois catholiques.
Du temps de cette femme exceptionnelle il resterait un seul vestige : la Tour de la Captive au palais de l'Alhambra.

Le roman : une histoire très bien écrite avec une prose riche, baroque, ampoulée et qui rend bien l'effet des fastes du palais et de ses jardins légendaires, débauche de couleurs et d'odeurs.
La vie de cette esclave chrétienne est narrée par le détail : les us et coutumes locales, la vie à l'intérieur du sérail, les contacts entre les gens, la décoration intérieure, les habitudes vestimentaires.
Mais le plus passionnant à suivre est la romance qui va s'établir pas à pas entre la chrétienne et l'homme le plus puissant de Grenade, de 17 ans son aîné, déjà marié avec la redoutable sultane Aicha, mère de trois enfants, dont l'héritier Boabdil.
La vie de l'émir se partageait entre guerres et razzias en territoire chrétien et la chasse. le reste du temps il se prélassait entre ses divers palais et choisissait une femme du sérail pour la soirée. Ces femmes, une soixantaine plus les enfants, vivaient dans l'espoir d'être choisies et se préparaient à longueur de journée.
Dans ce contexte très compétitif arrive la belle chrétienne insoumise aux formes parfaites, rousse aux yeux bleus d'azur. Cerise sur le gâteau, elle est instruite, sait lire et écrire, lit beaucoup et sait jouer des instruments et chanter avec une belle voix.
L'émir n'a pas résisté à un tel défi et peu à peu le couple a sut construire un amour inexpugnable. Elle est devenue la favorite, puis l'épouse en 1474, répudiant la sultane légitime. le couple a eu deux enfants.
Mais le royaume des nasrides commençait à s'affaiblir et le royaume des rois catholiques a devenir très fort avec l'union d'Isabel de Castille avec Fernand d'Aragon. Sans compter avec les complots incessants de la sultane via son fils Boabdil .
Ce sera Boabdil, dernier émir de Grenade qui remettra en 1492 les clefs de l'Alhambra aux rois catholiques.

Un autre livre excellent parle si bien de la même époque. Il s'agit du livre d ‘Antonio Gala (1990) « Mémoires Écarlates, moi Boabdil, dernier sultan de Grenade ». Et c'est dans ce livre que j'ai lu la phrase terrible de la sultane Aicha envers son fils Boabdil…Ne pleure pas comme une femme, ce que tu aurais pu défendre comme un homme.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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J'ai trouvé ce roman vraiment superbe. On découvre Grenade à l'époque de l'occupation musulmane. Laurence Vidal fait revire l'Alhambra ( un monument vraiment magnifique). On découvre toute cette civilisation à travers les yeux d'une jeune chrétienne captive, qui doit apprendre tout de cette civilisation. La situation des femmes est assez bien décrite ainsi que la situation politique de cette époque.
De plus, l'auteur raconte une très belle histoire d'amour entre la jeune captive et le sultan.
C'est un roman qui m'a beaucoup plu et que j'aurai tendance à vouloir conseiller à d'autres. Bonne lecture !
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
De Grenade à Malaga, d'Almeria à Ronda fleurissaient des romances qui, partout, chantaient l'amour du sultan pour une flamboyante chrétienne.
- Le sabre est devenu l'esclave du roseau, fredonnait-on ici.
Le noble fils de Grenade est captif d'une chrétienne.
Sa peau a la blancheur du jasmin.
Ses yeux le bleu profond des nuits illuminées d'étoiles.
Sous son front dessiné pour le diadème.
Ses cils sont semblables à un battement d'hirondelles.
C'est Zoraya, belle parmi les plus belles, qui a dompté le coeur du prince.
- Ses longues tresses sont deux rigoles de feu, reprenait-on ailleurs.
Ses oreilles deux coquillages parfumés.
Son nez est fin et droit comme la lettre Alif.
Et sa bouche réalise d'éclat avec la rose grenadine.
C'est elle, Zoraya, princesse au cou sourire, qui enchante l'âme du prince.
- Sa taille est fine et souple comme rosier sauvage, chantait le royaume complice.
Ses bras nobles et gracieux, comme cols de cygnes.
Quand elle se met à chanter, on dit que le cristal se brise.
Que les oiseaux lancent au ciel mille youyous extatiques.
C'est elle, Zoraya, la gazelle enfermée qui par le regard du prince se découvre bonne.
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- Si les hommes connaissaient l'intensité de nos plaisirs sans eux, s'ils savaient l'infini désir que nous nourrissons envers toute chose, et la tendresse dont nous prolongeons le plus anodin de nos gestes : ils seraient jaloux, sois-en sûre. Et ils auraient raison. Ils nous soupçonnent d'ailleurs, sans savoir de quoi. Voilà pourquoi ils nous surveillent, ils nous enferment et, au fond, nous craignent. Voilà pourquoi ils veulent nous soumettre... Précisément parce qu'ils devinent que tout, en nous, est par nature insoumis.
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Isabel n’était plus Isabel, mais une autre parcelle de sensation flottant dans l’air parfumé. Sa vie n’était plus sa vie, mais celle de tout ce qui existe. Tantôt elle se sentait hirondelle qui virevoltait dans la lumière avec des grâces miraculeuses, tantôt elle devenait nuage et parcourait l’espace infini des mondes, tantôt abeille vrombissante toute à son labeur d’ouvriere…A Martos comme à Grenade, chez son père comme chez son geôlier, nul n’avait jamais soupçonné l’intensité de ces rêveries qui par instants la ravissaient. Elle-même ne comprenait rien à ces absences dont elle revenait étourdie avec, aux lèvres, une action de grâce pour ce qu’elle appelait « la visite de l’ange ».
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Tu m’as redonné l’espérance, ma chère sœur Isabel. Non pas l’Espérance en Dieu, qui jamais ne me quitte. Mais l’espérance en l’homme, au cœur de l’homme si prompt à s’obscurcir, au chemin de l’homme si facile à gauchir, à la passion de l’homme si aisément détournée de l’amour.
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- L'amour est chose plus simple que tu ne crois. Et parfois, ma douce, c'est tant mieux. Car ce que ne disent pas tes contes, c'est que l'union des cœurs est imparfaite sans la bienheureuse union des corps. Et que la fusion des âmes n'a lieu que si l'amante rejoint son bien-aimé.
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