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EAN : 9782070393831
595 pages
Gallimard (03/11/1995)
3.98/5   106 notes
Résumé :
Où finit la fiction et où commence l'Histoire ? C'est sur cette liberté propre à l'écrivain que joue superbement Gilbert Sinoué dans son nouveau roman La fille du Nil, qui est la suite de L'Égyptienne.
Qui se souvient que l'Égypte fut pratiquement une province française jusqu'en 1882 ? Qui connaît la folie géniale des saints-simoniens, ces utopistes talentueux venus de France, porteurs d'un rêve fou : le percement de l'isthme de Suez ? Qui sait que le destin ... >Voir plus
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Dans La Fille du Nil, on retrouve avec bonheur la famille Chédid, Shéhérazade, Méhémet Ali et tous les personnages, historiques ou fictifs, qui ont éclairé L'Égyptienne. Gilbert Sinoué poursuit son récit dans la même veine que le tome précédent, donnant la primauté à l'aspect historique. Il faut dire que ce XIXème siècle égyptien est riche en événements,  soubresauts et évolutions.

L'auteur nous y fait rencontrer les saints-simoniens venus de France s'installer au Caire pour y prospérer. Tandis que se met en Branly un projet pharaonique qui permettrait de rallier la Méditerranée à l'océan indien sans avoir à contourner l'ensemble du continent africain. Il s'agit bien sûr du fameux canal de Suez. Et c'est l'occasion de faire connaissance avec Ferdinand de Lesseps.

Quant à Shéhérazade et les siens, la vie de famille reste toujours aussi mouvementée et romanesque. L'Égyptienne est une forte femme et ne s'en laisse pas conter.

Avec ces deux tomes, Gilbert Sinoué signe une vaste fresque historique et colorée d'un pays qu'il connaît si bien et qu'il fait flamboyer sous sa plume. Pour notre plus grand plaisir. Il a également consacré un ouvrage à Méhémet Ali, considéré comme le dernier pharaon et personnage marquant de ce diptyque. Je l'ai déjà noté pour une future lecture.
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Livre lu dans le cadre du défi lecture des Editions Seuil 2022, item "livre dont le récit se déroule en Afrique". Cette édition de 1993 dormait depuis bien longtemps sur les rayons de ma bibliothèque et le défi lecture a été l'occasion de la remettre dans la lumière. Et grand bien m'en a fait !

Je connaissais bien sûr de nom Gilbert Sinoué mais je n'avais encore jamais rien lu de lui. La Fille du Nil est la suite du livre l'Egyptienne paru en 1991. On y retrouve les personnages qui figuraient au tome 1, mais ceux-ci ont avancé en âge, fait des enfants qui ont eux-mêmes grandi et sont soumis aux multiples péripéties 1/ de l'histoire de leurs familles respectives et 2/ de l'Histoire avec un grand H.
L'action de ce tome 2 se déroule entre 1827 et 1882, principalement en Egypte (mais également en France, en Angleterre, en Grèce et dans les différentes provinces de l'Empire Ottoman, actuelle Turquie).
On y découvre - et cela a vraiment été une découverte pour moi - les liens privilégiés que l'Egypte entretenait à l'époque avec la France et les étrangers en général, mais aussi les relations ambigües et tendues qu'elle entretenait aussi, un peu contrainte et forcée, avec l'Empire britannique. En effet, sur l'échiquier du monde, quatre grandes puissances se disputent les faveurs de l'Egypte pour mieux s'accaparer ses richesses ou pour lui permettre d'avancer vers son destin, à savoir ses velléités d'indépendance (elle est alors sous la tutelle du sultan de Turquie)... On le verra, ce n'est pas évident pour son vice-roi Mohammed Ali d'arriver à ses fins, quand diplomatie, menaces et sanctions s'en mêlent (bizarrement, cela m'a fait penser au conflit actuel entre l'Ukraine et la Russie pour lequel les grandes nations USA, France et autres pays européens interfèrent pour mieux défendre leurs intérêts). Comme quoi, L Histoire est un éternel recommencement.

Et pour mieux comprendre les interactions des uns et des autres et tous les enjeux en présence, quoi de plus pertinent que d'exposer un cas pratique ? Sur une quarantaine d'années, G. Sinoué évoque au travers l'histoire de Mohammed Ali et de sa famille, mais aussi de l'histoire romancée des Mandrino, ce qu'ont été les prémices de la création du Canal de Suez jusqu'à sa réalisation et sa mise en service en 1869.
On y découvre les fondements historiques (Antiquité, Bonaparte) du projet, mais aussi le rôle joué par les saints-simoniens (groupe français conduit par "Le Père" Enfantin, à mi chemin entre groupe d'utopistes talentueux et secte fleurtant dangereusement avec des pratiques douteuses) dont je n'avais jamais entendu parler, par Ferdinand de Lesseps, Linant de Bellefonds, et autres ingénieurs ou responsables politiques (locaux ou internationaux) ayant appuyé ou facilité sa réalisation.

Si, ici ou là, le peuple égyptien est évoqué (et notamment la nécessité de mettre un terme à certaines pratiques : la confiscation des terres et des productions, le poids des impôts, la corvée obligeant les paysans à travailler pour l'intérêt général, le rôle des femmes..., il reste cependant en marge par rapport à l'éclairage essentiellement apporté sur les "puissants" de l'Egypte, à savoir les riches ou ceux bénéficiant du soutien indéfectible du vice-roi.

Sur la forme, j'ai vraiment aimé la rigueur historique, le choix pris par l'auteur d'expliquer vraiment les méandres des interactions politiques des uns et des autres soit pour empêcher le projet, soit pour le faire avancer. J'ai beaucoup appris sur l'histoire de l'Egypte et du coup, j'ai mieux compris son évolution actuelle. J'ai particulièrement apprécié la richesse des descriptions, la poésie de la langue et des images employées, le rôle avant-gardiste donné aux personnages féminins (avec la réserve toutefois qu'il s'agissait d'une branche aisée de la population), mais aussi les pages d'annexes permettant de comprendre l'après mise en service du Canal de Suez (j'ai même fait une incursion sur Internet pour en savoir plus... comme quoi).

Pendant tout le temps de la lecture, j'ai été transportée dans un autre temps, une autre réalité géographique. Et cela fait du bien... même si, hélas, force est de constater, qu'hier comme aujourd'hui, les Etats ne sont pas libres de fonctionner comme ils l'entendent car, toujours, les plus puissants les en empêchent (notamment en Afrique où l'on sait bien que les richesses du sous-sol sont largement pillées par d'autres... et les Etats locaux seulement arrosés de quelques "miettes").

Donc, à mon sens, un livre certes romanesque mais avec une réelle portée historique et politique.
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La Saga Égyptienne se compose de deux  gros livres : L'Egyptienne (688p.)  et La Fille du Nil (456p) Cette saga au long cours se déroule pendant un siècle : de 1790, à la veille de l'Expédition en Egypte de Bonaparte  (2 juillet 1798) elle se termine par l'inauguration du Canal de Suez (15 Août 1869) , l'épilogue final est le bombardement d'Alexandrie par les Anglais (11 juin 1882). C'est un roman historique très bien documenté. Gilbert Sinoué a écrit la biographie de Méhémet-Ali (1770- 1849) : le dernier pharaon  que j'ai lu et relu avec toujours autant de plaisir que d'intérêt. 

Cette saga familiale met en scène une famille de riches propriétaires terriens : les Chédid   dans leurs domaines, Sabah à Guizeh et la Ferme des Roses dans le Fayoum. Chrétiens, ils sont proches des Mamelouks qui règnent sur l'Egypte et fréquentent les négociants européens. Youssef et Nadia, les parents sont exemplaires, mais ils rejettent Samira leur fille aînée, qui s'éprend d'un officier turc donc musulman. Nabil est actif dans les cercles d'étudiants nationalistes qui prennent exemple dans la Révolution française. L'Egyptienne, l'héroïne qui a donné son nom au livre et que nous suivrons pendant toute la saga, c'est Shéhérazade, flamboyante, passionnée, intelligente. Amoureuse de Karim,  fils du jardinier, mais musulman, ,elle épousera, Michel Chalhoub, chrétien à qui elle était promise qui lui donnera un fils Youssef. Son grand amour de maturité sera Ricardo, vénitien, proche de Mohamed-Ali....La Fille du Nil, Giovanna, fille de Shéhérazade et de Ricardo, est forte personnalité qui épousera le fils du Vice-roi, Saïd (une liberté que l'auteur a pris avec la grande histoire). Les grandes passions, les histoires d'amour, ne m'intéressent pas tellement  celle-ci tient la route et porte le roman historique sans trop l'envahir

Le roman historique, est passionnant et tout à fait précis (il ne faut pas sauter les notes de bas de pages, très documentées). Nous comprenons comment les mamelouks règnent sur l'Egypte, presque indépendamment de la Sublime Porte, souveraine en titre. L'expédition de Bonaparte est racontée par le menu. Abounaparte, aussi surnommé le joueur est décrit comme un conquérant sanguinaire peu soucieux de mission civilisatrice que parfois on lui attribue. Il n'en est pas de même pour Kléber  qui apparaît plus sympathique . Et les savants de l'expédition, ceux qui ont décrit l'Egypte? On retiendra ici plutôt les ingénieurs. Bonaparte aura une influence indirecte : il servira d'inspiration à un autre conquérant : Mohamed-Ali , macédonien comme Alexandre le Grand, qui conservera au cours de son règne sa francophilie.

Le héros de la saga est Mohamed-Ali . Sa conquête du pouvoir est cruelle, machiavélique. Il ne se contente pas de régner, il veut moderniser l'Egypte : "nationalise" les terres pour rationaliser l'agriculture, se préoccupe d'irrigation, de canaux, barrages. Il fait venir des experts européens. 

Arrivent les Saint-Simoniens les invités surprises du roman avec leurs idéaux progressistes, abolition de la corvée, féminisme, leur folklore et aussi leur quête un peu délirante de la Mère ou de l'Épouse.

On en arrive à Ferdinand de Lesseps et enfin au Canal de Suez dont le projet occupe la deuxième partie de la Saga. Mais ce n'est plus Mohamed -Ali qui verra sa réalisation mais le Khedive IsmaÏl , son petit-fils qui l'inaugurera en présence de l'impératrice Eugénie. 

En revanche, le rêve de Mohamed-Ali : l'indépendance de l'Egypte ne pourra pas être réalisé. le jeu diplomatique des grandes puissances européennes hostile au démembrement de l'Empire ottoman mettra en échec tous les efforts, les guerres en Grèce, en Turquie des armées égyptiennes, même victorieuses.  L'intervention britannique de 1882 fera de l'Egypte une colonie britannique.
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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"La fille du Nil" de Gilbert Sinoué qui en principe clôt la" Saga Égyptienne" est plutôt un abandon en catastrophe d'un projet qui a très évidemment besoin d'un troisième tome. "L'égyptienne" , le premier tome, raconte l'histoire de la création de la nation d'Égypte effectuée par Mohammed-Ali à l'époque Napoléonienne. Au début du deuxième tome, on nous promet le récit du saisi du Canal de Suez par la Grande Bretagne et la mise en tutelle de la dynastie des Alaouites fondé par Mohammed-Ali. Ce que le roman fait par contre est d'expliquer comment l'Égypte a décidé de construire le canal et d'introduire les dirigeants du pays qui vont se faire jouer par les Britanniques. À la fin du roman, Sinoué place une annexe qui tient lieu "de la rédaction d'un volume à part" qui décrit en dix pages le débâcle qui a suivi. C'est carrément pas assez. Sinoué nous laisse une saga inachevée.
"La fille du Nil" plaira quand même à ceux qui ont lu "L'Égyptienne" car il donne une suite au premier tome. Mieux encore, le roman décrit très bien les efforts de Mohammed-Ali faire reconnaitre l'Égypte par les pouvoirs européens (la Grande Bretagne, la France, la Russie, la Prusse et l'Autriche) comme un état indépendant et non un vassal de l'Empire ottomane (la Sublime Porte). Aussi, Sinoué explique que la Grande Bretagne voulait empêcher la construction du canal de Suez parce qu'elle croyait que le canal compromettrait son monopole du commerce de l'Inde.
Sinoué fait plusieurs critiques des politique des pays de l'Europe qui sont très important. D'abord c'était immorale de la part de la Grande Bretagne qui cherchait à protéger ses intérêts économique d'appuyer l'Empire ottomane dans son bras de fer avec sa province égyptienne qui voulait sa liberté. Deuxièmement c'était très lâche de la part de la France de s'aligner avec la Grande Bretagne dans son opposition à l'indépendance égyptienne. Finalement, la Grande Bretagne, la France et les autres pouvoirs de l'Europe ont convaincu les peuples arabes qu'ils n'étaient que des impérialistes qui voulaient uniquement les exploiter. Les thèses de Sinoué sont donc toujours très actuelles.
Malheureusement, la saga de la famille de Chédid qui est très intéressant dans "L'Égyptienne" devinent ennuyant dans "La fille de Nil". Shéhérazade Chédid, l'héroïne du premier tome, est une femme passionnée qui aura trois grands amours (avec deux maris et un amant). Giovanna, la fille de Shéhérazade et héroïne de "La fille de Nil" ne s'intéresse pas aux hommes de son âge pendant presque tout le roman. Elle choisit plutôt de lutter avec sa mère pour l'amour de son père. le mariage de Giovanna in extremis avec Saïd le fils de Mohammed Ali qui deviendra Pacha en 1854 est mal préparé et mal expliqué. Il sert seulement à placer un membre la famille Chédid au cour des événements de la construction du canal et la transformation d'Égypte en colonie (condominium) franco-anglaise qui surviendront après les événements de "La fille de Nil".
Aussi à signaler, il y a l'intrigue secondaire impliquant Corinne Chédid la nièce de Shéhérazade et cousine de Giovanna qui est très maladroite. Samara Chédid la mère de Corinne est séduite par un militaire francais pendant l'occupation Napoléonienne d'Égypte et le suit en France où il l'abandonne. Né dans la pauvreté extrême, Corinne sa fille devient membre du secte Saint-Simon qui la ramène en Égypte. Là, Corinne retrouve sa famille et épouse son cousin. C'est une histoire bourrée d'improbabilités et peu intéressante qui sert seulement à relier la famille Chédid à mouvement saint-simonien qui a joué un très grand role dans l'histoire du canal du Suez.
Comme texte qui met de la lumière sur une époque historique importante, "La fille du Nil" n'est pas mauvais. Comme roman qui raconte le parcours d'une famille, c'est une désastre.
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« La fille du Nil »de Gilbert Sinoué, je vous le recommande .Ou s'arrête la fiction et ou commence l'Histoire ? Pour Gilbert Sinoué c'est très simple utiliser un personnage de fiction pour entrer de plein pied dans l'Histoire de personnages et de faits réels. En toile de fond: « la percée de l'isthme de suez ».40 ans de boire et déboire de L'Egypte pour assécher sa soif dans la construction d'un canal qui engendrera sa propre chute. Son initiateur Mohammed Ali vice-roi d'Égypte disait « si la France et l'Egypte creusent un jour ce lit, souvenez-vous que c'est l'Angleterre qui s'y couchera. ».Le projet fut abandonné pour cause d'épidémie de choléra. Ce sera son fils Mohamed Saïd qui reprendra le flambeau plus tard et qui pour une histoire de macaroni désignera Ferdinand de Lesseps responsable du projet… Il y a aussi cette belle histoire entre Shéhérazade et Ricardo Mandrino,Ils ne font pas partie de « L'Histoire » mais l'histoire est faite à partir d'eux. Ricardo est conseillé et porte-parole du vice-roi d'Egypte, c'est a travers lui et sa famille que Gilbert Sinoué dresse la fresque des quarante années qui virent l'Égypte plongée dans une guerre contre l'Empire Ottoman et qu'a deux reprises Mohamed Ali arrêtera ses armées aux portes d'Istanbul sous la pression diplomatique Européenne. La France profitera de ce moment de faiblesse Ottomane pour envahir l'Algérie et L'Emir Abdelkader défilera a bord d'un navire Français en tant qu'invité d'honneur lors de l'inauguration du canal de Suez… Les quelques clichés que je vous ai donné de manière éparse ne sont que les prémices d'une aventure très riches en rebondissements.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L'Égypte, Guizeh, décembre 1827  
Trois lieues à peine séparaient le domaine de Sabah du Caire. Le Nil n'était pas loin. Pourtant, ici, au pied de ce plateau de Guizeh, on se serait cru déjà
en plein cœur du désert. La présence écrasante despyramides, la proximité des nécropoles endormies, renforçaient cette impression de solitude. Ce n'est qu'au printemps que Sabah se dépouillait véritablement de son isolement. Dans un jaillissement de couleurs, les lauriers-roses, les massifs d'azalées et de camélias, les bosquets de citronniers et d'orangers, les hibiscus, se dressaient alors dans un orgueil superbe, et personnifiaient des mois durant le triomphe de la vie sur la mort. Un combat vieux comme l'Égypte. En cet instant, la lumière bleuissante du couchant descendait lentement sur le domaine.
– Maman... Schéhérazade tressaillit, comme au sortir d'unsonge.
– Que désires-tu, mon fils ?
– J'aimerais que tu te joignes à nous. Juste quelques instants. Cela ferait plaisir à Linant.
– Linant. Tu veux parler de M. de Bellefonds ?
– Oui.
– Il est donc de retour ?
– Il est rentré de France. Sa première visite est pour nous. Tu veux bien lui souhaiter la bienvenue ?
– Le contremaître m'attend, et...
– Mère. S'il te plaît. Linant n'est pas un étranger et tu l'as toujours apprécié. Elle posa un dernier regard sur l'entrée de Sabah.
Soudain monta le bruit d'un galop. Elle se figea. Le galop crût. Des volutes de sable s'élevèrent vers le ciel. L'horizon tout entier se mit à gronder. Elle s'agrippa au bras de Joseph, l'âme vacillante, le trait transfiguré. Ses lèvres murmurèrent quelques mots en silence. On aurait dit qu'elle priait. Le cavalier dépassa l'entrée du domaine. Sa silhouette noire, un temps aperçue, mourut sur la route poudreuse du Caire. Alors Joseph prit doucement sa mère par le bras et l'entraîna jusqu'à la salle de réception.
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Mohammed Ali Pacha, le dernier pharaon, avait voulu que l'on érigeât son plus beau palais à Alexandrie, à l'extrémité de la presqu'île de Pharos, sur le cap dit des Figuiers, entre le port ouest et le large. Depuis toujours, cette ville vieille avait séduit son cœur. Peut être parce qu'ici le minaret était rare, les rues salubres, et le chaos propre aux venelles du Caire, absent. Ici point de fleuve-dieu, rien que la mer. Et n'était-ce pas la mer qui, vingt-quatre ans plus tôt, l'avait emmené vers ce rivage, jeune officier, modeste orphelin de Cavalla, à la tête d'un contingent albanais ? n'était ce pas en son écume qu'il avait su lire avec certitude sa gloire à venir?
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La seule chose qui compte c'est le devenir d'un être. Dès l'instant que l'on cesse d'être utile, c'est que l'on est mort.
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Au fond, ce qui me fascine chez vous, hommes de sciences, c'est que vous n'avez pas vos pareils pour exprimer les certitudes de vos doutes
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Je suis bien conscient que l'Empire ottoman va chaque jour vers sa destruction. Sur ses ruines, je vais fonder un vaste royaume jusqu'à l'Euphrate et le Tigre.
Vice-roi Mohamed Ali
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