Livre que j'ai acheté par hasard, «
Nos coeurs tordus » est - encore - un roman sur le handicap et la maladie. Je dois me faire une raison ; il faut croire que j'adore ce genre de roman.
Nous allons suivre plusieurs personnages, dont notre personnage principal, Vladimir. Handicapé de naissance, il a besoin de béquilles pour se déplacer, et marche comme un pantin désarticulé. Il va entrer en ULIS, au collège, où il va rencontrer d'autres personnes handicapés, dont une en fauteuil roulant, et un trisomique. Mais surtout, il va rencontrer Lou. Lou est une adolescente banale et jolie, mais elle sort avec le grand et fort Morgan... pourtant Vlad va avoir du mal à ne pas succomber.
Quelle joie de retrouver des enfants/adolescents en ULIS, là où je fais mon stage actuellement (sauf que je le fais en ULIS école, tandis qu'ici, ils sont en ULIS collège) ! Une lecture en adéquation avec ma vie en ce moment donc. Heureuse de comprendre les sigles présents dans le texte, bien qu'une personne ne les comprenant pas ou n'ayant jamais entendu parler de ça, peut très bien comprendre parfaitement ce qu'il lit.
Si je peux dire une première chose, c'est que j'ai été déçue de la longueur du roman. Qu'est-ce-que j'aurais aimé approfondir certains personnages qui n'ont la parole que durant quelques pages ! Et ce que j'aurais aimé aussi qu'on approfondisse plus ce côté « handicap » ! C'est sûrement ce que je lui reproche le plus.
Un deuxième point qui me chagrine, toujours dans la même lignée, c'est que l'on suit de nombreux personnages (donc pas assez approfondis, comme Mathilde, Saïd, Dylan ou même Flachard !), SAUF Lou. J'aurais aimé avoir son point de vue sur la situation, son regard sur le handicap de Vlad. le seul qui parle réellement du handicap d'un point de vue extérieur est SaÏd. C'est tout. Je trouve ça dommage !
Cependant, j'ai apprécié (genre énormément) la manière dont l'auteure parle du handicap. Je vous mettrais d'ailleurs la phrase qui m'a chamboulé en fin de chronique ! Elle en parle comme si ce n'était pas grave, comme s'ils ne l'étaient pas. Les handicapés peuvent avoir des actes, des paroles, tout aussi fabuleux que les gens normaux. Ils ne sont pas moins intelligents, pas moins drôles, pas moins beaux pour autant. Ils ont aussi des sentiments, ce que nous montre bien le roman en abordant le sujet de l'amour, notamment à l'adolescence. Et surtout, ils sont plus humains que n'importe qui.
J'ai apprécié le cas de Saïd, qui n'est pas handicapé à proprement parler, dans le sens où il n'a rien de particulier, si ce n'est sa couleur de peau. Et il ne faut pas oublier que parfois, être différent, avoir une couleur de peau différente, peut être handicapant. Ce n'est pas pour rien que les professeurs et autres adultes voient Saïd comme un jeune délinquant rebelle.
Je retiendrais de ce roman qu'il est regrettable d'avoir « bâclé » de nombreux points, mais qu'au vu de sa petitesse, il fait son job ! Pas un coup de coeur donc, mais un petit roman qui se lit rapidement et agréable dans son ensemble. Après, il ne faut pas oublier que c'est un roman pour les plus jeunes que ce que j'ai l'habitude de lire !
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