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3,75

sur 3020 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Roman triste et doux à la fois; triste comme la vie et la solitude moderne, doux comme le regard que l'autrice porte sur ses personnages. le style est fluide et agréable sans être exceptionnel et l'histoire pourrait être celle de nos voisins... et c'est sans doute là tout l'intérêt du livre. On y retrouve cette ambiance teintée de mélancolie du cinéma français d'auteur, mais en livre.
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Mathilde, veuve et mère et 3 garçons adolescents, traverse une période difficile au travail : son patron, Jacques, dont elle est l'adjointe, la met de côté. Cela arrive tout doucement, mais c'est sans retour : petit à petit, elle perd la gestion des dossiers, de l'équipe, des collègues.... Elle est si seule. Et pourquoi Jacques lui fait il vivre cet enfer ?
Mathieu est médecin urgentiste chez SOS. Il travaille énormément. Il a enfin le courage de rompre avec Lila. Il l'aime, elle ne l'aime pas.

J'aurais aimé une autre fin à ce roman, plus romantique.

Bien écrit, prenant, sombre.
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Un livre court d'une violence acide mais silencieuse.

Mathilde est mère, veuve, elle élève donc ses enfants seule. Elle est épanouie dans son travail, un poste à haute responsabilité, jusqu'à une certaine réunion qui va faire basculer sa réalité.
Thomas, est médecin à domicile, chaque jour il arpente Paris pour secourir les gens de la ville mais lui personne ne le sauve jamais.

Je pense avec le recul que c'est un livre important mais qu'il faut prendre le temps de le digérer. À la fin de la lecture, j'étais peu convaincue. Pourtant, maintenant que j'en fais la critique et que j'y repense, il y a beaucoup de passages intéressants.

Mathilde se voit sombrer dans son travail à cause d'un petit désaccord lors d'une réunion avec son associé. Celui-ci la destitue totalement de son travail et va jusqu'à la mettre hors jeu. Mathilde résiste au début, de toutes ses forces d'ailleurs. Elle s'accroche, ne lâche rien, parcourt les souterrains, les réseaux de métro chaque jour pour arriver jolie dans son tailleur mais surtout à l'heure à son travail.

Thomas est fou amoureux de Lila. Il aime passer du temps avec elle, il aime leur escapades à deux. Il aime tout de cette femme mais il est malheureux. Lila ne lui rend pas cet amour. Elle donne son corps, ce qui est bien sympa pour le médecin mais quand on est amoureux, le corps ne suffit pas, ce qu'on veut c'est le coeur et toute la personne. Alors Thomas qui brûle à petit feu dans cette relation est contraint de la quitter pour moins souffrir. Un merci en guise d'adieu et la voilà qui tourne les talons. Une histoire finie, achevée dans le plus grand des calmes. Alors Thomas souffre mais continue d'arpenter la ville chaque jour avec ses embouteillages et ses complications.

Mathilde et Thomas ne se connaissent pas, ils ont des problématiques différentes. Pourtant, ils sont sujet à la violence silencieuse. Une violence qui est bien présente, qui leur enserre la poitrine et les tue petit à petit mais qui reste inconnue au yeux des autres.

Personne ne voit cette violence et chaque jour la foule est noyée dans les réseaux souterrains de la ville. Chaque personne a son lot de douleurs mais le cache, va au travail, continue son chemin.

J'ai bien aimé ce court roman au final. Surtout les passages à propos de Mathilde qui était très intenses et durs à lire (vivre). Ce livre est moins connu de la bibliographie de Delphine de Vigan mais très contente de l'avoir découvert.
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"Les heures souterraines" voit son héroïne principale descendre aux enfers. Il s'agit ici d'harcèlement moral.

Mathide a un emploi intéressant qui lui fait un peu oublier la perte de son mari. Elle a des responsabilités, rencontre du monde, a de l'importance au sein de l'équipe. Son avis compte pour son patron qui semble l'apprécier à sa juste valeur.

Puis un jour, revirement de situation. Lors d'une réunion, Mathilde n'a pas défendu l'attitude de son patron. Par un simple mot, elle se l'est mise à dos.

Petit à petit, il entreprendra son oeuvre de destruction, il lui retirera ses responsabilités, la discréditera auprès de ses collègues, l'ignorera complètement. Il veut l'anéantir et Mathilde se défend très mal.

Thibault est médecin, il vient de quitter la femme qu'il aime mais qui, elle, ne l'aime pas. Il n'en peut plus. Il doit l'oublier mais elle s'impose à lui.

Mathilde et Thibault ne se connaissent pas, ils ne se rencontrent que furtivement. Pourtant, ils vivent des moments similaires...

Un roman qui m'a interpellé, pas gai, pas gai du tout mais qui a su maintenir mon intérêt pour l'histoire même si je le le trouve un peu plat. Il ne se passe pas grand-chose pour ces deux héros que la vie détruit peu à peu.
Lien : http://phildes.canalblog.com..
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Une voyante a annoncé à Mathilde que sa vie changerait le 20 mai grâce à une rencontre avec un homme. Et que sa vie change, elle en a bien besoin, Mathilde, parce qu'elle fait l'objet de brimades dans la société où elle travaille.

C'est la fin d'un week-end à Honfleur pour Thibault avec Lila dont il est fou amoureux, mais qui ne l'aime pas.

Mathilde et Thibault sont abîmés par ce qui leur arrive. Très vite, je me suis dit que la rencontre entre Mathilde et Thibault aurait lieu. J'ai donc patienté pour qu'il se passe quelque chose. Après tout, la voyante l'a annoncé, et puis l'histoire de Thibault, s'il n'y a pas de rencontre avec Mathilde, est sans grand intérêt.

Du côté de Mathilde, la tension ne cesse de monter, et j'avais peur pour elle chaque fois que le roman revenait vers son personnage. le harcèlement décrit manque un peu de finesse, comme si Delphine de Vigan avait avalé — et mal digéré — trop de livres sur le sujet. Donner un bureau isolé sans fenêtre, à côté des toilettes, s'est beaucoup fait pour pousser les gens à la démission, mais cette méthode avait un inconvénient : trop visible. Ce genre de méthode s'est calmé. Et oui, bien sûr, il s'agissait et il s'agit toujours de harcèlement, mais avec un objectif clair, ce qui n'a pas l'air d'être le cas de l'affreux chef de Mathilde.
Le propre du harcèlement moral, souvent le fait d'un pervers narcissique, c'est qu'il est masqué, très difficile à détecter par l'entourage. C'est avec sincérité que les amis ou la famille ne comprennent pas et prennent parfois le souffre-douleur pour l'agresseur. Dans Les heures souterraines, la DRH s'en rend compte, mais elle est totalement impuissante (mais pourquoi ?).

Le propre du harcèlement est d'isoler la victime, ce qui est très bien expliqué par Delphine de Vigan (voir la deuxième citation). Quel dommage qu'elle ne lui ait pas consacré une ou deux scènes qui auraient ajouté de l'émotion.
Les romans sur les brimades en entreprise ne sont pas si nombreux, il est donc intéressant de se faire une idée de ce qui peut se passer.

Lien : https://dequoilire.com/les-h..
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Les heures souterraines
Delphine de Vigan
@livredepoche

Voilà un roman sombre qui dresse avec talent le profil de Mathilde et Thibault, deux héros des temps modernes qui vivent une descente aux enfers au sein d'une société sauvage et individualiste . Au coeur de Paris, on assiste à leurs heures les plus sombres dans l'indifférence la plus totale. Ces personnages attachants se croisent mais ne se voient pas. Ils rapetissent et s'amenuisent broyés un peu plus heure après heure , jour après jour. Ils vivent la même déchéance et on tourne les pages impatiemment dans l'attente de leur rencontre qui permettra ( ou pas ) de faire rentrer la lumière dans le tunnel, et de leur montrer( ou pas ) qu'ils ne sont pas seuls.
Delphine de Vigan a ce talent bien particulier de savoir s'immiscer au coeur de l'émotion. Elle sait raconter l'Homme dans toute sa sensibilité et dans toute son inhumanité ! Ne vous laissez pas décourager par le thème qui fait justement tout l'interêt de ce roman.

#bookstagram #livreaddict #delphinedevigan #lesheuressouterraines #romansombre #romannoir
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En ouvrant un roman de Delphine de Vigan, on sait d'avance qu'on s'apprête à rencontrer des humains ordinaires, comme nous, mais que nous allons explorer avec eux les profondeurs troubles de l'âme humaine. Ce titre ne fait pas exception. C'est donc à la fois un plaisir de lire, pour l'admirable plume de son autrice, mêlé à cette forme de souffrance que nous partageons avec ses protagonistes.
En effet, il est facile de se reconnaître dans l'un ou l'autre de ces quadragénaires que sont Mathilde et Thibault. Tous deux se ressemblent aussi d'ailleurs et l'autrice s'ingénie à montrer leurs chemins parallèles, allant jusqu'à reprendre les mêmes phrases pour parler de l'un et de l'autre, qui ne se connaissent pas et que les chapitres ne mêlent pas non plus.
La vie de Mathilde n'en finit plus de sombrer depuis que son chef est devenu distant, puis franchement hostile à son égard, l'enfermant dans la spirale sans fin du harcèlement moral.Celle de Thibault, médecin généraliste à domicile sombre aussi, dans la routine et la solitude. L'existence de l'un et l'autre se dilue dans la ville tentaculaire qui elle aussi les enferme et enclot leur univers, rétrécissant encore leur horizon.
On aimerait leur venir en aide, aller à leur rencontre, les présenter l'un à l'autre pour au moins les sortir de leur marécage, mais on sait bien que les parallèles ne peuvent jamais se rencontrer, même si on voudrait croire qu'un univers de fiction pourrait permettre qu'elles se croisent.
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Je viens de terminer ce roman de Delphine de Vigan, auteure que j'aime beaucoup.
Pour avoir vécu personnellement cette épreuve appelée « burn-out », je reste sur ma faim à la lecture de ce livre. Tellement peu d'espoir, de lumière au bout du tunnel. Heureusement que dans la vraie vie ça ne se passe pas toujours comme ça. La tournure que prend le livre est très réductrice. Allez je passe à autre chose, même si je ne m'attendais évidemment pas à un roman « feel good », le lecteur rEs vraiment sur sa faim
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Tout au long de la lecture, nous suivons en parallèle deux personnages : Mathilde et Thibaut.

Mathilde, veuve trentenaire avec 3 enfants. Elle occupe un poste élevé dans lequel elle était épanouie… Jusqu'au jour ou tout s'écroule sans raison. Petit à petit, commence un mécanisme de destruction de la part de son patron : dénigrement, humiliation, ignorance… Des violences invisibles qui vont la tuer à petit feu.
Puis il y a Thibaut, médecin qui soigne chaque jour les Parisiens. Il est amoureux de Lila, qui elle, ne partage pas son amour. Il décide de la quitter à contre-coeur, pour se protéger de cette relation toxique.

Ces deux personnages, se croiseront, se frôleront. Comme dans le métro parisien, tout le monde se croise sans se regarde. Chacun pour soi… C'est la règle des heures souterraines.

L'écriture de Delphine de Vigan est forte, précise, elle touche du doigt avec finesse les émotions. Elle m'a rendu mal à l'aise face à ce patron ignoble, j'ai même dû faire une pause dans ma lecture. C'est un livre poignant, tragique et étouffant.
J'aurai aimé une fin heureuse, une touche positive… Mais rien ne va sauver Mathilde et Thibaut. La vie est cruelle, douloureuse, c'est ça la réalité.

Selon moi, c'est un roman que tout le monde devrait lire. Je vous le recommande donc, mais soyez accroché !

« Mais les gens désespérés ne se rencontrent pas. Ou peut-être au cinéma. Dans la vraie vie, ils se croisent, s'effleurent, se percutent. Et souvent se repoussent, comme les pôles identiques de deux aimants. »
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