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3,75

sur 2993 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est ma deuxième tentative avec Delphine de Vigan. L'histoire est intéressante même si elle n'est malheureusement pas exceptionnelle, et l'état d'esprit de Mathilde est bien décrit. J'ai cependant toujours un peu de mal avec ce style très technique, façon écrivain professionnel, basé sur l'utilisation systématique de descriptions très précises de tous les détails anodins, aux dépends d'une réflexion plus approfondie, et alors que l'action suivante, si l'on peut parler d'action, est déjà plus que prévisible. le procédé de l'histoire parallèle du médecin, sans grand intérêt, m'a aussi semblé artificiel pour susciter l'attente d'une pseudo rencontre qui n'arrive même pas. Un livre facile à lire mais qui n'enrichit pas beaucoup la réflexion sur le sujet du harcèlement professionnel.
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J'ai abordé ce livre de Delphine de Vigan encore remplie de l'admiration pour le tour de force que constituait son dernier livre "D'après une histoire vraie", et bien sûr ma déception a été à hauteur de mes attentes qui fixaient vraiment la barre trop haut. Il est vrai que ce livre a été écrit en 2009, soit il y a huit ans et comme tout auteur, Delphine de Vigan a évolué et se trouve à présent au sommet de son art littéraire.
Dans cette histoire très sombre, elle nous décrit le parcours de deux personnages plongés dans des situations tragiques, une femme Mathilde qui subit un harcèlement systématique au travail et un homme, Thibault médecin sans illusions, qui vient de rompre avec une femme trop indifférente pour répondre à ses attentes. Tous deux évoluent au fil du livre, à tour de rôle , sans que rien ne les relie si ce n'est leur commun désespoir. La trame narrative m'a donc parue très surprenante et je n'ai pas vu l'intérêt de narrer par le menu ces deux parcours parallèles alors que ces personnages n'ont rien, mais vraiment rien en commun si ce n'est leur brève rencontre à la fin du livre.
Bien sûr l'écriture est élégante et on ne peut qu'être touchée par la situation de Mathilde qui illustre parfaitement combien le monde du travail peut se révéler destructeur. J'ai ressenti beaucoup moins d'empathie pour Thibault qui me parait bien "fleur bleue" pour un médecin chevronné .
Vraiment ,je ne suis pas convaincue par ce texte et je ne saurai que conseiller aux lecteurs qui veulent découvrir la talentueuse Delphine de Vigan de ne pas commencer par cette lecture
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A chacun ses refuges de lecture. Mes périodes sombres s'accompagnent des chemins chaotiques, des vies brisées ou mal réparées des héros de papier.
Un réconfort, hasardeux certes, à se dire que l'on n'est pas seul à se sentir dépassé, de trop ou hors du monde. Delphine de Vigan avait tout pour envoûter mes délectations moroses et tristes humeurs dans mes trajets quotidiens.

Sauf que.
J'ai eu l'impression de lire un exutoire. Tout est détaillé les rues, les trains, les horaires, les changements, les bouchons, le stress palpable dans les couloirs du métro ou les allées bondées des bus. Et à lire la lente agonie de Mathiiiiiiilde, je me fais Fabrice Luchini, qui semble tellement vraie, vécue, qui est terrrrrrrrible, décrite à l'extrême, on est maaaaal, on étouffe. Mathilde c'est un peu le pendant dramatique du rigolard Stupeur et Tremblements (décidément je trouve plusieurs analogies entre les deux auteures, avec une vision drolatique pour l'une/tragique pour la deuxième). Heureusement Thibault est là pour «décompresser» entre tout cela et on se prend à penser qu'il n'est pas assez présent. Thibault qui semble moins réel, plus personnage de papier (et je l'en remercie pour cela).

Au final, j'ai eu l'impression d'être, au lieu de lecteur, le médecin qui a écouté le témoignage d'un patient qui avait besoin de s'epancher, médecin qui en plus a payé la consult'.
De l'air.
Juste un besoin d'air, frais, venteux, puissant. Pour balayer cette lecture.
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J'entendais parler de Delphine de Vigan depuis longtemps et j'étais curieuse de la découvrir. J'ai apprécié la description du monde du travail, des relations hiérarchiques, pour les avoir vécues. Mais cela ne m'a guère intéressée, ce n'est pas ce que j'aime lire, la vie de tous les jours.
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Et bien contrairement à ce que je pensais, j'ai bel et bien été déçue par ce roman...Les heures souterraines est très bien écrit et Delphine de Vigan décrit très justement de ce que peut être la vie en entreprise ou à Paris. Mais quelle vision pessimiste ! Solitude, isolement, indifférence, harcèlement, dépression, agressivité, passivité, etc. Et à peine une éclaircie (une collègue attentionnée, le soulagement de la rupture,...) au milieu de toute cette grisaille.Le dénouement ne m'a pas plu non plus : il ne se passe rien. Pas de chute dramatique, ni de lueur d'espoir, rien. A chacun son interprétation ? Peut-être, mais je remarque que même Delphine de Vigan abandonne Mathilde et Thibault à leur sort.Et pour couronner le tout, les deux personnages dont nous avons suivi les histoires en parallèle tout au long du roman ne se rencontrent même pas. Ils ne sont pas loin de se croiser à plusieurs reprises, mais non, pas de véritable rencontre en dehors d'un regard échangé dans le métro. Je veux bien parler de subtilité, mais à ce point...
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Deux tranches de vie sont raconté en parallèle dans ce roman. Celle de Mathilde et de Thibault, deux personnes fatigué de la société,de ce coté monotone que peut avoir la vie....ces deux protagonistes épuisé psychologiquement se laissent peu à peu tomber dans le gouffre de la solitude, de la monotonie. Elles n'ont tout simplement plus la force de lutter, d'aller de l'avant...l'auteure n'a pas su m'émouvoir, comme elle avait pu le faire avec No et moi ( enfin je n'ai pas non plus sortie ma boite de kleenex).Je me suis un peu ennuyé dans ce roman, je m'attendais à autre chose de plus percutant.
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C'est pas le meilleur de Delphine de Vigan, à mon avis...Ne me laissera pas beaucoup de souvenirs...
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Mathilde travaille dans une entreprise de service. Tout se passe bien jusqu'à ce qu'elle s'oppose au boss. S'ensuit alors un harcèlement moral fort et Mathilde est rapidement exclut de la société : on ne lui confie plus aucune tâche, on ne lui parle plus, on la met dans un bureau qui ressemble à un cagibi. Et Mathilde souffre, chaque jour un peu plus.
Thibault est médecin et se déplace à Paris pour soigner ses patients. Il se sent terriblement seul et souffre lui aussi beaucoup.

J'avais lu No et moi de Delphine de Vigan il y a longtemps alors j'ai eu envie de retenter l'expérience. Les heures souterraines est un petit roman qui se lit rapidement mais dans lequel il ne passe pas grand chose. le harcèlement moral, celui qui ne laisse pas de traces visibles est bien détaillé mais on se serait attendu à une fin différente. En finissant le livre, je me suis dit "tout ça pour ça ?". le quotidien de nos "héros" ressemble à des histoires ordinaires. Pas le moindre espoir en perspective.

Bref, un livre déprimant dont l'intrigue centrale se résume aux embouteillages et aux métros. J'ai passé plusieurs pages tellement je me suis ennuyée.
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Mathilde bosse dans le marketing, dans une grande boite. du jour au lendemain, sans qu'elle comprenne vraiment pourquoi, elle est mise sur la touche par son boss, pour finir au placard (au sens propre: bureau au bout du couloir sans fenêtre, à côté des chiottes).
Thibault est généraliste et gère les urgences médicales à domicile, sillonnant la ville du matin au soir en voiture.
Tous les deux vivent à Paris, cette fourmilière géante et anonyme. Ils croisent chaque jour des milliers de gens mais restent néanmoins enfermés dans leur solitude.
Les destins de ces héros sont racontés en parallèle.
Attention spoiler comme on dit (quel vilain mot!! Je n'en connais pas d'autres pour dire ça):
On s 'attend évidemment à ce qu'ils finissent par se rencontrer, d'autant plus qu'une voyante a annoncé à Mathilde une rencontre le 20 mai, mais la rencontre n'a pas lieu.


J'ai aimé:
La partie concernant Mathilde, sa vie dans l'entreprise et sa descente aux enfers. Sa détresse, sa dépression. J'ai été hyper émue par certains passages (petite larme à l'oeil même), par le réalisme de la vie dans une grande entreprise. Émue aussi par son statut de mère célibataire qui s'efforce de rester digne devant ses enfants.

J'ai été indifférente:
A l'histoire de Thibault, qui visite sans conviction ses patients tout en pensant à Lila, qu'il vient de larguer parce qu'il l'aimait trop et qu'elle s'en foutait.
Sans doute le milieu médical m'est plus obscur que la vie d'entreprise. J'ai eu du mal à m'identifier...

Je n'ai pas aimé:
Le style de l'auteur, qui m'a semblé maladroit à force de vouloir trop bien faire. Un peu prétentieux. Comme si user de mots compliqués avait plus d'impact...
"Aujourd'hui il lui semble que l'entreprise est le symptôme pathétique du psittacisme le plus vain."
psittacisme???
Par moment, dans les passages plein de répétitions (volontaires), j'ai eu l'impression de lire du Despente. Mais sans sa force. Avec plus de "chichis" linguistiques. du coup l'impact n'est pas le même.
D'où cette impression en demi-teinte.

J'aurais sans doute été plus indulgente si ça avait été un premier roman. Mais c'est son 5ème. de plus, il a été finaliste pour le Goncourt...
Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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Le roman de Delphine de VIGAN, « Les heures souterraines » apporte une vision pertinente et noire du monde de l'entreprise. Moi qui ai quitté la mienne et lui trouvais des failles de communication et une violence souterraine (et aérienne), j'ai été servi par le récit.
Mathilde et Thibault sont deux personnages en prise à deux autres, désincarnés et si présents, si source de violence : Paris et le monde de l'entreprise.
Mathilde était, il y a encore 6 mois, une femme épanouie dans son travail avec un poste à responsabilité. Thibault avait choisit de ne pas rester médecin de campagne et était arrivé très vite dans la capitale pour se confronter à la misère et aux humeurs physiologiques. Il était passionné par cette ville grouillante et cet accaparement par le travail.
Et puis soudainement, ou par un déroulement du temps anodin, la situation devient plus grave, la violence du quotidien, sourde au départ, devient réelle. « Les heures souterraines » prennent consistance pour donner une pesanteur.
L'entreprise brise peu à peu Mathilde. Ce système de fonctionnement, clos, aux conventions de communication, l'enserre comme élément perturbateur à la productivité. L'efficacité professionnelle et l'hypocrisie confortable ont, un jour, trouvé une faille humaine et un chef va l'utiliser pour anéantir ce qui a fait revivre Mathilde. Les pertes de repères professionnels se suivent, de détails, ils deviennent un engrenage déshumanisant où le silence et la honte sont les premiers maillons.
De son côté, Thibault se retrouve confronté aux misères, isolements, petits et grands maux des hommes en ville. Toujours sur la brèche, en action ou dans les embouteillages, entouré de bruit, il sillonne Paris : réseaux de routes, logements en pagaille et pourtant solitude. Avec le temps et ce rendement horaire obligatoire, les relations humaines lui manquent, de celles qui stabilisent, apaisent, soutiennent. Son amour du moment manque de cette consistance, l'échange de fluides ne règle pas ce qu'il aurait pu prendre pour un décalage de rythme, de langage. Il reste maladroit de n'être pas incarné en dehors d'un lit.
La ville et l'entreprise ne permettent plus cette récupération corporelle qui donne envie d'un autre jour. le temps défile comme les jeux de cartes personnifiés que s'échangent les mômes et au fur et à mesure, Mathilde et Thibault se perdent.

l'avis complet sur le lien
Lien : http://iam-like-iam.blogspot..
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