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Néachronical tome 2 sur 3
EAN : 9781090627605
Editions du chat noir (03/11/2014)
3.94/5   34 notes
Résumé :
Avoir découvert ce qu'il s'était passé pendant ces cinq années effacées de sa mémoire n'a pas aidé Néa à comprendre ce qu'elle était devenue. Après une vengeance et une trahison, voilà qu'elle se retrouve abandonnée dans un cimetière, entourée de cadavres et de forces de l'ordre un rien agressives. Beaucoup trop d'obstacles sur la route de cette jeune fille qui la ralentissent dans sa quête de vérité : découvrir enfin sa nature et pourquoi la Mort rôde ainsi autour ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Deux ans après ma découverte du premier tome, je me suis enfin décidée à sortir ce deuxième opus de ma bibliothèque… je regrette simplement de ne pas l'avoir fait avant ! Ce qui est certain, c'est que je n'attendrai pas autant de temps pour dévorer le troisième et dernier volet de la série, ce sera fait en 2017 !

Même s'il me restait quelques impressions diffuses, je n'avais tout de même pas grand souvenir de ma lecture de Memento mori, j'ai donc commencé Post mortem à tâtons, me demandant si je ne serais pas trop perdue dans les événements et auprès des personnages. Finalement non. Bien sûr, je pense que j'aurais été plus à l'aise en enchaînant les deux mais cette longue pause n'a pas non plus été insurmontable. Je suis très rapidement remontée en selle et me suis très vite attachée à cette héroïne hors du commun.

J'ai en cela été aidée par la construction du récit puisque ce deuxième tome s'ouvre au moment précis où le précédent s'était arrêté. Bon, pas exactement en fait. Puisque le premier chapitre se déroule au Moyen-Age, en 1112 exactement. Et là, par contre, je me suis vraiment demandée s'il n'y avait pas eu une erreur au moment de l'impression à l'imprimerie ou si j'avais tant perdu la mémoire que je ne me souvenais même plus du contexte du premier volume des aventures de Néa. Mais non, Jean Vigne nous offre juste une deuxième intrigue complètement sortie de nulle part et qui semble n'avoir absolument aucun rapport avec l'histoire de notre héroïne. Elle « semble » juste ; puisque, évidemment, au fil de la lecture on va se rendre compte avec délice que tout est intimement lié.
Et c'est là, je pense le plus gros point fort de l'auteur : savoir surprendre son lecteur. En lisant les premières lignes du premier tome de cette trilogie, JAMAIS je n'aurais pu imaginer que Jean Vigne allait suivre cette voie là et qu'on allait se retrouver avec ce genre d'intrigue quelques centaines de pages plus tard. D'ailleurs, je sens que le troisième et dernier volume va lui aussi partir sur un chemin inimaginable. Si ça se trouve on va se retrouver dans l'espace auprès d'extraterrestres ? Il me tarde. Je ne peux vous parler de ce cheminement narratif que de façon très sibylline parce qu'être plus claire reviendrait à vous gâcher toute la surprise et ce serait franchement dommage.

J'apporte juste un petit bémol dans le traitement des personnages que l'on découvre dans les chapitres médiévaux (et pas « moyenâgeux ! Bouh le vilain mot complètement péjoratif ! Si je n'ai retenu qu'une seule chose de mes cours d'histoire de l'art médiévale c'est bien que le terme « moyenâgeux » est hyper connoté négativement – et en plus c'est moche – alors si vous aimez cette période, sortez-le de votre vocabulaire !!! Je le vois régulièrement dans les chroniques de blogueurs et ça me pique les yeux !) puisqu'il sort un peu de l'ordinaire et moi je suis très attachée à leurs histoires et aux relations qu'ils entretiennent entre eux dans la tradition… alors sans être complètement gênant – parce que c'est un détournement probable et plutôt intelligent – ben ça m'a quand même fait un petit quelque chose. Mais c'est parce que j'ai pas mal lu sur le sujet alors j'ai forcément une vision des choses déjà bien implantée, je ne dis pas que le choix de Jean Vigne est mauvais, bien au contraire !

J'ai relu ma chronique du premier tome et dans celle-ci, je disais que j'avais des réserves au sujet de Néa, une héroïne un peu trop grande gueule et vulgaire à mon goût. C'est drôle comme nos goûts changent avec le temps parce que cette fois, j'ai adoré cette jeune femme pleine de peps et de détermination. Ok, elle n'a toujours pas la langue dans sa poche mais j'ai cette fois trouvé que son répondant était bien utilisé et était pertinent avec le reste de sa personnalité.
On peut détester cette héroïne qui sème la terreur et la mort où elle passe (d'ailleurs, au début, je la prenais pour l'incarnation de Morrigan) à cause de ses pouvoirs particuliers ; pour ma part, je l'ai souvent trouvée très touchante et « humaine ». Elle a bien grandi et même si elle maîtrise de plus en plus ses talents, paradoxalement, elle arrive de moins en moins à s'empêcher de les utiliser malgré les conséquences qu'ils ont. Forte et fragile à la fois, Néa est une héroïne qui m'a beaucoup plu et qui offre une belle originalité. On la quitte en très fâcheuse posture à la fin de ce deuxième tome mais je suis persuadée qu'elle va savoir rebondir pour s'en sortir (j'ai même ma petite idée sur le moyen à utiliser pour y arriver !).

Les autres personnages ne sont pas en reste et apportent eux aussi leur lot de surprises ! Si certaines révélations les concernant sont un peu attendues, d'autres étonnent très largement. Là encore, c'est très bien joué de la part de Jean Vigne : difficile de le voir venir !
J'ai surtout apprécié le flic (Alonzo) qui n'a pas été sans me rappeler Alexandre Vauvert, l'un des héros des thrillers de Sire Cédric. Les personnalités sont assez proches et en font des personnages complexes et intéressants à suivre. Les figures rencontrées au Moyen-Age ne sont pas inintéressantes (loin de là !) mais, au vu de leur statut (nature ?), elles gardent tout de même une certaine distance ; difficile donc de s'identifier/s'attacher à elles.

Ce grand nombre de personnages quasi tous principaux permet à Jean Vigne une construction narrative assez intéressante puisque les points de vue sont ainsi multipliés : à la première ou à la troisième personne, au Moyen Age ou aujourd'hui. Voilà qui complexifie l'intrigue et offre aux lecteurs le plaisir de rassembler les pièces du puzzle pour le reconstituer et résoudre l'énigme.
Force est de constater que tout n'est pas réglé à la fin de ce deuxième tome et que la porte est ouverte pour la suite. Mais que va-t-il donc se passer pour Néa et les autres ?!

Post mortem a frôlé la perfection. J'ai été émue par l'héroïne à certains moments, j'ai suivi tous ses faits et gestes (et il y en a un paquet, pas de temps morts ici !) avec passion et surtout, j'ai été surprise bien des fois par les révélations apportées par l'auteur. Mais comment on a pu commencer avec une telle histoire au début du tome 1, pour en arriver à un tel cheminement après quelques centaines de pages à la fin de ce tome 2 ? IMPOSSIBLE de le prédire en débutant cette trilogie. Et je suis sûre que je ne suis pas au bout de mes surprises ! Vite, la suite !
Lien : http://bazardelalitterature...
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J'ai mis longtemps à critiquer ce livre après l'avoir lu, et puis j'ai commencé le tome 3, juste deux ou trois chapitre (pour pas me perturber dans ma critique), et là, j'ai lu sur la quatrième de couverture une citation de critique "les trois tomes ont chacun leur tonalité bien distincte". Et ça a fait tilt. Je ne trouvais pas pourquoi j'avais une impression si bizarre avec cette suite: c'est parce qu'on a pas l'impression que ce soit une suite.

Alors, on a quand même besoin de lire le premier tome pour comprendre l'histoire, mais ça fait quand même pas suite. Et j'ai préféré ce tome-ci.

Déjà, le ton est différent. Nea grandit, d'un coup (mais bon, avec les révélations sur ses 5 années perdues, on comprend bien), et sa façon de parler s'en ressent et fait moins ado pourrie en crise. C'est agréable, d'autant qu'elle arrive à rester elle-même malgré tout.

C'est moins glauque, ce qui est bien et pas bien. Disons que ça donnait un genre. là on change de genre. Attention, ça reste bien sombre, massacres de villages, tromperies et diverses violences sont au menus. Mais oui, je trouve que massacrer des gens en masse c'est moins glauque que le trafic de mineurs. Plus horreur peut-être? mais définitivement moins glauque.

La construction est un peu différente aussi, puisqu'on alterne les époques et les points de vue. Au début, on se demande un peu où on nous mène, avec ce brave chevalier médiéval, mais en même temps, on a quand même envie de savoir.
Et quand on sait mes amis... Quelle surprise! Je ne m'attendais pas du tout à ça. C'est même un peu tiré par les cheveux. Mais que voulez-vous... Ca fonctionne très bien. Et en ça aussi c'est différent, l'orientation change complètement.

Un seul petit bémol, mais vraiment, petit. Peut-être étais-ce aussi le cas dans le tome précédent, mais ça m'a pas marquée. le policier qui traque Nea est apparement le héros d'autres livres de l'auteur, et quelque fois, il fait référence à ses précédentes aventures, qui ont l'air passionnante, (je m'y pencherais surement) mais qui au moment de ma lecture me sont totalement inconnues. Ca ne gène pas vraiment pour la compréhension générale de l'histoire de Néa, mais c'est frustrant (je ne nie pas la qualité marketing du procédé, la preuve, j'ai envie de les lire, ces livres).
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Pouha pouha pouha ! Voici mon avis en 3 mots ! :P Génial, hein ?!
Rien avoir avec le premier volet de la saga. J'ai été prévenu mais je ne m'attendais vraiment pas à ça. Dès le départ, ça m'intrigue. Mais où l'auteur veut en venir en commençant par où il commence ? Je ne dis rien car il faut que vous lisiez Néachronical pour comprendre.

Nous retrouvons Néa où on l'a laissé dans le cimetière ! (:
Je suis très surprise par la tournure des évènements. Miracle en perspective ! J'adore Néa, enfin il y a une limite, mais je m'éclate avec son humour détraqué et ses réponses tac au tac. Elle change énormément, on la retrouve comme à la fin du tome 1 mais elle n'a pas peur. Faut la voir euuh la lire ! C'est une évolution machiavélique. J'ai que ce mot en tête car « morbide », ça fait un peu bizarre de dire ce mot mais il y a l'idée.
Des fois je trouve que ça va loin (son humour et ses réponses) mais elle nous fait rigoler à certaines répliques quand elle répond à voix haute ou en pensée qui détendent un peu. Pendant un quart de seconde j'oubliais le « ça va trop loin ». Néa n'est pas vulgaire mais elle dit un peu trop de gros mots. C'est mon ressenti. Déjà, qu'il y a ces répliques « à la mort qui tue », les gros mots dans des passages sont un peu excessif/pénible/lourd mais c'est le caractère de l'héroïne. On aurait du mal à la changer surtout depuis les derniers événements.

Quel enflure ce Tod ! Tous les noms d'oiseaux sont passés dans ma tête et BIM une surprenante révélation sur lui. Ca va de surprise en surprise car on ne s'y attend pas. Personnellement, c'est mon cas et Jean Vigne va dans l'originalité avec son roman. Je dois dire que ce n'est pas courant, vu la tournure des événements.

Et eux, qu'est-ce qu'ils font dans le livre ? Oh Oh O.o :D Oui, je ne peux rien dire car sinon je gâche la révélation et l'histoire de ce tome. Punaise, wow Jean Vigne a encore plus titillé ma curiosité car voyez-vous j'adore ces nouveaux personnages… Ce qu'ils représentent ! Héhé. C'est vraiment dur car je ne peux pas choisir certains mots sinon ça va vous mettre sur la voix. Aaaaaah malédiction !

Revenons à nos moutons enfin mes moutons pour le coup. Ou pas…
Je dirais que ce tome 2 sort des sentiers battus dans pas mal de sens. Même en étant prévenu, c'est vraiment inattendu. Voyez-vous, nous apprenons comment Néa est devenue ce qu'elle est. le premier tome était vraiment une introduction de l'entourage de l'héroïne et une petite mise en place de l'univers. Je ne peux pas dire, TOUT l'univers car c'est dans ce tome-ci que ça va être développé. Mais c'est génial ! *.*
Jean Vigne a su mettre sa touche personnelle avec de l'originalité (logique) et je dirais de cacher des éléments en mettant des débris pour qu'on sache sans vraiment savoir le dénouement. Surpriiise vers la fin. le cerveau surchauffe pour comprendre ! « Nan ? » ; « Si ? » ; « Pas possible ! » ; « C'est peut être ça ?! » ; « Ouh là j'ai l'idée sur un point de mon cerveau mais rien va dans ma conscience ! » (sur le bout de la langue pas vraiment puisque on réfléchit avec notre petit cerveau d'amour). Les puzzles se mettent en place mais, j'essayais de deviner ou deviner à moitié mais il y a encore du chemin avant d'arriver à comprendre le but de l'auteur. Après une fois une partie comprise, ça va mais pas avant/à peu près/quasiment la fin du roman.

La couverture ! *.* Raaaaaaaah ! On comprend la grosse bestiole derrière, le tigre blanc, une fois dans le roman. Ce qui fait que je me pose des questions encore… La couverture, je la trouve magnifique ! J'adore le coup de crayon de Mina M.
Mort, magie et histoire « enchanteresse » sont dans ce surprenant tome 2 ! C'est un coup de coeur bizarroïde diabolique ! Je m'explique, c'est un peu bizarre (positif bien sûr) et diabolique car euuh j'allais dire qu'il faut être un peu timbrée ou morbide. Je vous laisse le choix. En tout cas, dans mon cas. (Oh ! ça rime) Quand je l'ai lu, j'étais dans un état de fatigue, mais je l'ai quand même dévoré malgré que ça met pris du temps : 2 jours entre coupé ! Dans la normalité, je suis plus rapide d'habitude. En plus cette fin, à la shcreugneugneu, aaaah, critique bonjour/bonsoir lecteur ! Mmmmh !

Piouf fin de l'avis, vraiment pour le coup, il y a plus de 3 mots. :P

Veuuuux la suiiiite ! Veuux la suiiite ! *voix d'outre-tombe*
Lien : http://de-fil-en-histoire.bl..
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Autant je n'aime pas spécialement les surprises – parce que je ne supporte pas les imprévus –, autant j'adore être surprise par un livre ! J'adore quand les auteurs parviennent à déjouer toutes mes prédictions, à surpasser toutes mes attentes en proposant quelque chose d'inattendu et d'innovant, quelque chose qui sort des sentiers battus … Et clairement, avec ce second tome, je suis servie : je ne m'attendais absolument pas à ce que l'histoire prenne un tel tournant, je n'imaginais pas un seul instant que l'histoire allait basculer de cette manière ! Je suis d'autant plus heureuse que l'auteur réinvestit avec brio une de mes légendes préférées (je comprends enfin pourquoi il y a écrit « mythes&légendes » dans les thèmes de quatrième de couverture !) … Je vais tâcher de ne pas trop vous en dévoiler, pour ne pas vous gâcher la surprise, mais sachez tout de même que si vous vous attendez à un simple ouvrage d'urban-fantasy traditionnel, vous avez tout faux : ce livre est bien plus que cela, tout simplement parce qu'il ne se laisse enfermer dans aucun genre et bascule allégrement de l'un à l'autre !

Apprivoisant progressivement ses morbides pouvoirs, Néa tente désespérément de se sortir du piège dans lequel elle a sauté tête la première, fuyant à la fois les forces de police et le traitre qui l'a ainsi livré aux autorités … Tandis que les morts s'amoncellent sur son passage, alors que la frontière entre alliés et rivaux se fait de plus en plus ténue, la jeune femme souhaite plus que jamais découvrir la vérité sur sa mystérieuse transformation … et se venger de tous ceux et celles qui ont fait de son existence un véritable enfer. Bien des siècles auparavant, en l'an 1112, le chevalier Guinard rentre épuisé de Terre Sainte et doit faire face à la trahison de son frère et à la mort de son épouse et de son jeune fils … Fou de douleur et de tristesse, l'homme accepte la proposition d'une vieille femme qui affirme pouvoir leur redonner vie …

Première grande surprise de ce deuxième tome : l'apparition d'une intrigue secondaire, se déroulant en plein Moyen-Age, et qui semble au premier abord n'avoir absolument aucun lien avec l'histoire de Néa … Je dois l'avouer, j'ai eu du mal à m'attacher à Guinard, chevalier sans véritable consistance ou personnalité, simple faire-valoir d'une histoire dont on ne comprend pas encore les tenants et aboutissants … du coup, même si ces chapitres médiévaux étaient de plus en plus intrigants au fur et à mesure que le temps passait et que le lien avec l'intrigue principale se faisait, je ne les attendais pas avec impatience : les aventures de Guinard m'indifféraient au possible, et je m'en contrefichais pas mal de savoir si sa quête allait aboutir ou non … Heureusement que la sorcière et son humour décapant étaient là : quel régal de voir ce « brave » chevalier se faire ainsi rabrouer et tourner en bourrique par les répliques acerbes de cette vieille femme au caractère bien affirmé ! C'est vraiment quelque chose que j'apprécie énormément dans cette trilogie : il y a des morts de partout, du sang et des entrailles qui dégoulinent, des trahisons, des massacres … mais on ne sombre jamais dans l'horreur ou l'épouvante, grâce à cet humour aussi noir que décalé parsemé ci et là !

Mais l'auteur ne s'arrête pas là : préparez-vous à être surpris du début à la fin de ce tome ! Les révélations sont toujours plus étonnantes, ahurissantes, renversantes ! Néa découvre enfin ce qu'elle est devenue, et comment elle l'est devenue … il ne lui reste désormais plus qu'à comprendre le « pourquoi », ce qui est bien évidemment plus facile à dire qu'à faire ! Plus encore que le premier, ce tome nous offre une bonne dose d'action : enchainements de courses-poursuites, bagarres épiques, évasions spectaculaires … Heureusement que Néa n'a plus besoin de dormir, la pauvre n'a pas le temps de souffler ! Et le lecteur non plus, d'ailleurs … le rythme est vraiment effréné, la tension ne retombe jamais, elle ne fait au contraire qu'enfler au fil des chapitres, tandis que les révélations s'accumulent, transformant les questionnements en étonnement ! Comme dit dans l'introduction, je m'attendais à tout sauf à cela : l'auteur s'est approprié une légende pourtant déjà maintes fois utilisée dans la littérature et en a fait quelque chose de vraiment surprenant … Un peu tiré par les cheveux, peut-être, mais ça promet un troisième tome incroyable ! Quelle cruauté de laisser le lecteur sur une telle fin, heureusement que c'est une intégrale que j'ai entre les mains, je n'ai pas à attendre avant de pouvoir découvrir la suite !

En bref, vous l'aurez bien compris, je suis vraiment conquise par la surprise que nous a concocté l'auteur ! Je ne m'attendais tellement pas à croiser cette légende, ma légende préférée, dans ce livre, quel beau cadeau Jean Vigne me fait là ! J'apprécie particulièrement la manière dont il se l'est appropriée, la façon dont il la « transformée » pour qu'elle s'intègre dans l'univers de son récit … C'est audacieux, mais c'est réussi : je suis tombée amoureuse de cette réinterprétation du mythe, et j'ai vraiment hâte de voir ce que l'auteur nous a concocté pour le troisième et ultime volume de la trilogie. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai la vague impression qu'il va être encore plus difficile de faire des pauses dans ma lecture … On peut dire que l'auteur sait appâter son lecteur ! La preuve en est toutes les allusions à ses autres ouvrages : j'ai maintenant atrocement envie de me procurer toute sa production littéraire afin de découvrir les aventures palpitantes d'Antonio Alonzo, par exemple … autant j'adore quand les auteurs lient tous leurs romans entre eux, autant mon compte en banque est moins emballé, étrangement !
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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J'ai eu un peu de mal au début, par le récit à la première personne du singulier et au présent, puisque ce n'est pas ce que je préfère. J'ai également été surprise de constater qu'un chapitre sur deux était consacré à une autre histoire que celle de Néa. On se doute bien que l'histoire de ce chevalier revenant de Terre Sainte va avoir un rapport avec le présent et Néa, mais c'est troublant au début malgré tout. Mais, au final, je trouve ces chapitres plus intéressants et mieux écrits que ceux avec Néa... Que je m'explique :

J'ai retrouvé Néa, comme je l'avais laissée dans le tome précédent : avec une narration qui lui donnerait 25 ou 30 ans, et pas les 15 ans d'âge "mental" qu'elle est censée avoir après avoir perdu 5 ans de sa vie. Tant et si bien que certaines de ses réflexions m'ont paru choquantes, puisque détonnant avec le style narratif. La narration "je+présent" a aussi l'inconvénient de rendre les scènes d'action très crues, à la limite du gore, de façon facile et gratuite, mais également avec un détachement presque surréel de la part de l'héroïne... Si je n'avais jamais réellement porté Néa dans mon coeur, je dois avouer qu'à chacune d'entre elles, je perds en empathie pour elle et elle m'est de plus en plus insupportable... D'autant qu'elle se pose en victime (ce qu'elle est, qu'on se le dise. Personne ne demande à être violée, torturée et tuée, puis ressuscitée pour devenir un monstre de foire) alors qu'elle tue toujours plus de personnes sans s'en offusquer, sans en faire des cauchemars, à part dans quelques sursauts d'humanité. Après, je n'ai rien contre un roman qui nous présente son prota comme un héros pour ensuite le faire devenir vilain, mais je trouve qu'ici, ça va un peu trop vite et qu'on ne s'attarde pas assez sur l'évolution du personnage de Néa. Il est vrai que le rythme effréné lui laisse peu de temps pour de l'introspection, mais à chaque nouveau cadavre, mon esprit ne pouvait s'empêcher de le souligner...

Une chose m'a cruellement choqué également dans le roman. C'est le petit paragraphe "Je me redresse, balaye d'un revers de main la poussière collée à mes vêtements. Monstre, peut-être, femme avant tout."... Si vous ne voyez pas ce qui cloche là-dedans, je ne peux rien pour vous... mais dans ma tête, ça a allumé tous les voyants entourant "sexisme ordinaire"... Je ne dis pas qu'une héroïne ne peut pas épousseter ses vêtements, mais c'est la tournure de phrase, le "femme avant tout", qui me choque, comme si s'inquiéter de l'état de sa garde-robe alors qu'elle est en pleine pseudo-apocalypse dans un bunker en plastique ne viendrait jamais à l'idée d'un homme, ou que ce n'est qu'une préoccupation féminine. Même si Néa était la garce du collège avant sa disparition et sa transformation, vu tout ce qu'elle a vécu depuis, je l'imaginais plutôt loin de ce genre de préoccupations...

​Malgré cela, j'aime beaucoup l'univers créé par l'auteur. Il est riche et regorge de détails qui ont leur importance, mais sans descriptions alourdissant le récit. Son approche de la nécromancie et des légendes est vraiment bonne également ! J'aurais certainement apprécié d'autant plus la surprise de la révélation de la véritable identité de Tod si seulement je n'avais pas lu les tags sur BookNode à la création de cette chronique, mais c'est une revisite du mythe assez agréable. L'identité de Néa était assez prévisible aussi, une fois une autre identité éclairée... Malgré cela, je suis curieux de savoir ce qu'il se déroulera dans le tome 3. On devine une autre confrontation, comme celle qui a eu lieu il y a des siècles de cela, avec les trois protagonistes de la légende (plus Juliette)... et il reste des interrogations, outre qui en sortira vainqueur : est-ce que Néa récupérera les souvenirs qu'elle a perdu, d'une façon ou d'une autre ? Ou est-ce que sa lignée est définitivement perdue avec elle ? Je dois avouer que j'aimerais bien une fin ouverte pour le dernier tome... Peut-être Néa victorieuse quand même, mais obligée d'y sacrifier sa vie... ce qui permettrait à sa lignée de reprendre. Ouais, j'aimerais bien que ça se finisse comme ça. On verra bien à la lecture du dernier tome ! Car oui oui, même si Néa me pose toujours problème depuis le premier tome, j'ai quand même envie de connaître le dénouement de l'histoire !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Quitte à tout perdre, je me dois d'essayer, mais comment vais-je procéder?
Un petit tour à la bibliothèque, histoire de sortir ma carte pour demander à la charmante responsable deux ou trois bouquins sur l'ésotérisme, la magie noire, l'art de la nécromancie. Ou plus simplement, les dix méthodes pour liquider un grand bouseux d'emmerdeur de nécromancien. Oh bordel, jamais je ne m'en sortirai.
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L'éternité a ce défaut d'être interminable.
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Nous avons reçu l'auteur Jean Vigne qui nous a parlé de son actualité avec ses romans Holomorphose aux éditions du Chat Noir et Givre aux éditions du Petit Caveau mais aussi de ses (nombreux) projets à venir !
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